Le site "rallié" Archidiacre :
un ramas d'erreurs graves et de faussetés
présentées comme des vérités,
mélangées à quelques vraies vérités,
ce qui le rend plus toxico-nocif encore...
"En ce temps-là, Jésus prit la parole et dit :
"Je Vous rends grâce, Père, Seigneur du Ciel et de la terre,
"de ce que Vous avez caché ces choses aux sages et aux prudents,
"et de ce que Vous les avez révélées aux petits.
"Oui, Père, Je Vous rends grâce parce qu'il Vous a plu ainsi"
(Matth XI, 25-26)
Je ne sais pas, vous, mais moi, quand je visite pour la première fois un site Internet qui contient des affirmations importantes sur la Foi ou quant à "la crise de l'Église", lesquelles engagent ma propre vie de Foi, je commence tout-de-suite par aller voir qui sont les responsables du site pour savoir à qui j'ai affaire, si ces gens sont sérieux et où ils se situent dans l'Église. Et, la plupart du temps, j'ai remarqué que la réponse qu'on trouve sur une page "Qui sommes-nous ?" ou "À propos", permet immédiatement, dès l'abordage, de savoir si la doctrine exposée sur le site va être catholiquement sérieuse, ou, au contraire, sulfureuse, sectaire, idéologisée, partisane, en tous cas pas catholique.
Or, sous ce rapport et dès l'abord donc, l'examen du site Archidiacre s'avère extrêmement négatif.
Autruche se plongeant la tête dans seau de ciment Lafarge à prise rapide,
pour ne SURTOUT pas voir "LA PASSION DE l'ÉGLISE".
... Combien d'autruches comme elle, parmi les cathos de nos jours !!
Quand on cherche à savoir à qui on a affaire, voici comment, en effet, se présente lui-même le site, d'emblée et à l'affiche sur la page d'accueil : "Archidiacre tire son nom d’un personnage fictif dont le ministère est sur internet. Ce projet est fondé par des laïcs souhaitant donner d’humbles réponses aux chrétiens en cheminement et défendre l’Église Catholique de ses opposants idéologiques par une documentation sourcée et argumentée".
Archidiacre est donc un personnage... fictif ("créé par l'imagination", "qui n'existe qu'en apparence" ― Dictionnaire), c'est-à-dire, pour parler clair, c'est... un fantôme qui n'existe pas. Et, palsambleu !, plût à Dieu qu'il en fût bien ainsi, en effet, qu'il n'existât point, vu ce qu'il ose débiter d'archi-faux (et non d'archidiacre) sur la Foi et "la crise de l'Église", comme nous allons le voir...
Hélas, ce fantôme ectoplasmique qui, à son propre aveu, n'existe pas puisqu'il est fictif, a plus que la contradictoire prétention d'exister puisqu'il nous dit en toute impudence spirituelle remplir un... "ministère sur Internet". Or, pour remplir un ministère, il faut être mandaté canoniquement par l'Église, le mot d'ailleurs, sur le plan religieux, est ordinairement appliqué à la fonction suréminente et sacrée du prêtre exerçant légitimement en Église (= "Ensemble des fonctions du prêtre ainsi que des services et activités attachés à sa fonction. Synon. Sacerdoce ; saint ministère ; ministère pastoral ; ministère des autels" ― CNRTL). Ce qui, faut-il en apporter la précision, n'est pas du tout le cas de notre "personnage fictif", qui, n'ayant reçu aucun mandat ecclésial, s'attribue donc par son site un pouvoir d'enseignement, un ministère, qu'il n'a absolument pas.
Ligne plus loin, ce fantôme inexistentiel finit par avouer frileusement, timidement, qu'il est en fait "des laïcs", sans qu'on sache de qui il s'agit, pas même d'un seul d'entr'iceux-là qui aurait le courage de se montrer, aggravant donc son cas en rajoutant l'anonymat à l'inexistentiel fantomatique (... certes, tout-à-fait entre nous et dans le creux de l'oreille, je dois l'aveu qu'une recherche affinée sur Internet m'a permis de savoir qui, effectivement, se cache courageusement derrière cet anonymat fantomatique, mais je veux m'en tenir ici à ce que le site Archidiacre dit être de lui-même...).
Autruche se plongeant la tête dans seau de ciment Lafarge à prise rapide,
pour ne SURTOUT pas voir "LA PASSION DE l'ÉGLISE".
... Combien d'autruches comme elle, parmi les cathos de nos jours !!
Impossible de ne pas rapprocher le comportement de Archidiacre de celui de René Descartes (1596-1650), qui disait fonder le sien sur le fameux : je m'avance masqué, larvatus prodeo. Or, hélas pour notre fantôme anonyme, ce procédé occulte révèle tout-de-suite à qui on a affaire. Ceux qui s'avancent en se cachant de leur prochain n'agissent ainsi, surtout en Église, que parce que ce qu'ils disent ou ce qu'ils font appartient peu ou prou au règne des ténèbres, de Satan-Lucifer, que ç'en est une émanation pour la perte des âmes.
Voici en effet comment Jésus-Christ définit ses apôtres et décrit leur action, et cela exclut formellement de s'avancer masqué : "Vous êtes la lumière du monde (...) ; on n'allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau, mais on la met sur le candélabre, afin qu'elle éclaire tous ceux qui sont dans la maison. Que votre lumière luise ainsi devant les hommes, afin qu'ils voient vos bonnes œuvres, et qu'ils glorifient votre Père qui est dans les Cieux" (Matth V, 14-16). Luc est encore plus précis sur cette grave question : "Personne, après avoir allumé une lampe, ne la couvre d'un vase ou ne la met sous un lit ; mais il la met sur un candélabre, afin que ceux qui entrent voient la lumière. Car il n'y a rien de caché qui ne soit manifesté, ni rien de secret qui ne soit connu et ne vienne au grand jour" (Lc VIII, 16-17).
Or, s'avancer masqué est mettre sa lumière sous le boisseau, sous le lit, la couvrir d'un vase.
Mais voici comment Jésus-Christ, de nouveau, révèle et nous apprend ce qu'est une lumière mise sous le boisseau : "Si la lumière qui est en toi est ténèbres, combien seront grandes les ténèbres mêmes !" (Matth VI, 22-23). Et Luc, de préciser : "Prends donc garde que la lumière qui est en toi ne soit ténèbres" (Lc XI, 35).
Toute doctrine est une lumière (comme d'ailleurs aussi, tout amour). Mais les mauvaises doctrines-lumières sont en fait des ténèbres opaques et mortifères, sous la coupe de Satan-Lucifer. Et c'est pourquoi ces fausses lumières ne peuvent pas se présenter devant les hommes publiquement dans la claire vision de ce qu'elles sont, telles quelles sur le candélabre, car elles seraient tout-de-suite révélées et dénoncées comme étant en vérité des ténèbres.
Ces lumières qui s'appellent ténèbres sont des illuminismes.
Le fantôme anonyme du site Archidiacre emploie donc, pour présenter sa doctrine, la méthode des illuminés. Et, comme il fallait s'en douter, nous allons voir que c'est parce qu'il l'est effectivement lui-même, illuminé, il l'est par l'idéologie "ralliée" que, dans le cadre de "la crise de l'Église", il a embrassée dans une folie totale et une aveuglée ardeur d'enfer, pour le plus grand malheur de son âme, l'enclavant ainsi, la verrouillant dans les ténèbres qui rejettent la Lumière véritable, laquelle, quant à "la crise de l'Église", s'appelle "LA PASSION DE L'ÉGLISE", que le Bon Dieu me fait "l'honneur ignominieux" d'exposer sur mon site, seul dans tout le monde catholique, et que je vais succinctement réexposer de nouveau tout-à-l'heure (cf., pour l'exposé complet : https://www.eglise-la-crise.fr/index.php/fr/13-la-passion-de-l-eglise/7-la-passion-de-l-eglise-2).
Quoiqu'il affiche à la pharisienne s'en démarquer hautement, Archidiacre fait donc partie de ce monde maudit pour lequel le Christ n'a pas prié (Jn XVII, 9), qui rejette la Lumière de vérité, ce que dénonce ainsi saint Jean dans son célèbre Prologue évangélique : "En Lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes ; et la lumière luit dans les ténèbres, et les ténèbres ne l'ont pas saisie (...). Or voici quel est le jugement : la lumière est venue dans le monde, et les hommes ont mieux aimé les ténèbres que la lumière, parce que leurs œuvres étaient mauvaises. Car quiconque fait le mal hait la lumière, et ne vient point à la lumière, de peur que ses œuvres ne soient condamnées. Mais celui qui agit selon la vérité vient à la lumière, afin que ses œuvres soient manifestées, parce que c'est en Dieu qu'elles sont faites" (Jn I, 4-5 & Jn III, 19-21).
Larvatus prodeo. Voici la phrase exacte de Descartes, il avait à peine 23 ans lorsqu'il l'écrivit : "Comme un acteur met un masque pour ne pas laisser voir la rougeur de son front ; de même, moi qui vais monter sur le théâtre de ce monde où je n’ai été jusqu’ici que spectateur, je parais masqué sur la scène, larvatus prodeo" (Cogitationes privatae, Præmbula, 1619, in Œuvres inédites).
Il est à peine besoin de faire remarquer que c'est la honte de mauvaises mœurs ou d'un mauvais penser qui fait rougir au front et qui, subséquemment, force à s'avancer masqué... Et si notre fantôme anonyme de Archidiacre adopte ce comportement, c'est précisément parce que sa doctrine-lumière "ralliée" est honteuses ténèbres...
J'ai peut-être bien des défauts, mais tout visiteur de mon site peut constater sans difficulté que pour remplir ma mission prophétique (et non un ministère ecclésial usurpé), je dis simplement qui je suis et ce que je suis, et tout le monde peut le savoir, je suis loin de m'avancer dans les escarboucles envoûtantes de l'ensorcellement masqué pour séduire mon lecteur et mon prochain. Pour mémoire, et pour ceux qui me liraient pour la première fois, je m'appelle Vincent Morlier, et j'assume personnellement tous mes écrits dans la Foi la plus pure. Sur la page Contact de mon site, le visiteur qui le désire peut m'écrire 24h/24, car mon courriel personnel est clairement mis à la disposition de tout le monde (cf. https://www.eglise-la-crise.fr/index.php/fr/contact). Autrement dit, j'agis en catholique.
... Cela commence donc très, très, très-mal, pour Archidiacre, qui adopte des manières d'illuminés, consciemment ou non, pour présenter sa doctrine-lumière "ralliée" à son prochain, comportement en tout cas fort révélateur de ce qu'il est, car, par-là même, cela révèle que ses prétendues lumières sont des ténèbres.
Et, malheureusement pour lui, cela continue aussi mal. Archidiacre, notre fantôme anonyme, ose dire qu'il va donner aux catholiques qui cherchent la vérité, d'"humbles réponses" : "Ce projet est fondé par des laïcs souhaitant donner d’humbles réponses aux chrétiens en cheminement et défendre l’Église Catholique de ses opposants idéologiques par une documentation sourcée et argumentée".
Premièrement, lorsqu'on a un ministère d'enseignement ou qu'on se l'attribue indûment, la question n'est pas de donner d'humbles réponses, mais de donner des réponses vraies, c'est hypocritement vouloir se mettre sur un piédestal que de parler d'humilité en jouant au saint devant son public. Deuxièmement, lorsqu'on s'arroge de s'approprier indûment un ministère ecclésial qui est au-dessus de sa condition de simple fidèle, il ne faut pas ensuite parler d'humilité. Ensuite, notre fantôme inexistentiel se gonfle, telle la grenouille de la fable, d'appuyer ses réponses sur "une documentation sourcée et argumentée", mais nous allons nous rendre compte de la fausseté intrinsèque non seulement de ses sources mais plus encore de son argumentation qui, loin de défendre l'Église Catholique, l'enterre sous l'hérésie et même l'apostasie, ou plutôt sous la grande apostasie de la fin des temps annoncée par saint Paul comme signe topique de l'imminence du règne de l'Antéchrist-personne (II Thess II, 3).
Se drapant faussement dans le manteau d'un défenseur de la Foi, on va constater que le plus grand ennemi de la vérité vraie en vérité de la situation de l'Église actuelle, c'est en fait... lui, le "rallié", lui, le fantôme anonyme Archidiacre.
Autruche se plongeant la tête dans seau de ciment Lafarge à prise rapide,
pour ne SURTOUT pas voir "LA PASSION DE l'ÉGLISE".
... Combien d'autruches comme elle, parmi les cathos de nos jours !!
Mais pourquoi Archidiacre adopte-t-il dans sa vie de Foi une voie aussi mauvaise de faussetés et d'erreurs doctrinales qui emprisonne son âme dans les filets de Satan, le "père du mensonge" ? Non seulement pour lui d'ailleurs, mais pour tous ceux qu'il contamine de son péché par son site, ce dont il devra rendre rigoureux compte à Dieu ? Car bien des âmes intellectuellement et spirituellement faibles et inclinées à l'erreur peuvent être captées par ses exposés fallacieux et erronés, je l'ai constaté dernièrement jusque dans mon propre entourage...
Je l'ai dis plus haut, c'est parce que Archidiacre embrasse l'idéologie "ralliée", et que l'argumentaire de celle-ci ne peut voir le jour que par la menterie et le déni de vérité le plus éhonté et le plus flagrant, niant jusqu'à l'absurdité l'évidence obvie même des choses (ce qui, hélas, confine au péché contre le Saint-Esprit, de soi irrémissible non seulement en ce monde mais dans l'autre), pour donner sa très-fausse et mensongère explication de "la crise de l'Église".
En quoi consiste essentiellement l'idéologie "ralliée" dans le cadre de "la crise de l'Église" ? Lorsque j'ai rédigé ma réfutation en règle de la thèse des "ralliés" il y a une bonne dizaine d'années à présent (cf. https://www.eglise-la-crise.fr/index.php/fr/13-la-passion-de-l-eglise/10-refutation-de-la-these-des-rallies), j'ai bien exposé la question, et il me suffit donc de me recopier pour ici. La thèse se résume pratiquement par ce syllogisme : majeure, les papes de Vatican II et post sont certainement légitimes ; mineure, les décrets magistériaux de Vatican II sont l'expression du Magistère ordinaire & universel, de soi infaillibles dès lors qu'ils sont entés sur la Parole de Dieu ; conclusion, cesdits décrets ne peuvent donc contenir aucune hérésie voire même seulement des doctrines favens haeresim. Voilà toute la thèse "ralliée", à laquelle on voit Archidiacre se tenir en se mettant des œillères très-fermées sur les yeux, perseverare diabolicum. Le "rallié", subséquemment et conséquemment, va en effet par a-priori nier farouchement et refuser de voir ce que les yeux de la Foi lui montrent à l'évidence, lui crient, même : le caractère hérétique formel de certains décrets vaticandeux, dont le plus manifeste est Dignitatis Humanæ Personæ (DHP), le décret sur la Liberté religieuse.
Le "rallié", à trop vouloir une solution humainement logique à "la crise de l'Église", n'a oublié qu'une chose, c'est à savoir qu'il peut exister une contradiction DANS l'Église sans remettre en cause le moins du monde sa Constitution divine ni attenter à sa Sainteté, et sans que cela signifiât que "les portes de l'enfer ont prévalu contre l'Église" irrémédiablement. Son raisonnement fondamental, et il a foncé dessus comme taureau devant chiffon rouge et s'y est très-passionnellement empalé, est qu'il ne peut y avoir contradiction dans l'Église. C'est par ce raisonnement apparemment logique que le démon des ténèbres, maître en fausses lumières, a attrapé malignement son esprit et qu'il lui fait épouser son mensonge total quant à "la crise de l'Église".
Or, il est faux de postuler qu'il ne peut pas y avoir de contradiction dans l'Église sans que celle-ci signifiât automatiquement la victoire absolue et définitive du mal. Il peut y avoir en effet une contradiction dans l'Église sans que cela signifiât que "les portes de l'enfer ont prévalu contre elle", c'est lorsque l'Église est mise par la Providence divine dans l'économie de la Passion du Christ, laquelle est théologiquement une contradiction-écartèlement sans coulpe ni faute. Et cela arrive en Église lorsque nous sommes à la fin des temps, car évidemment cette situation de contradiction qui, à terme, verra la mort de l'Église-Épouse dans son économie de salut actuelle dite du temps des nations et de Rome son centre, à l'instar de celle du Christ mourant au terme de sa Passion, ne peut qu'être celle de la crise dernière, juste avant les grands évènements apocalyptiques devant finir par la Parousie glorieuse du Christ Jésus.
Saint Paul nous révèle fort bien cette contradiction sans coulpe ni faute lorsqu'il décrit, par ses mots lapidaires et tellement inspirés, l'économie de la Passion du Christ : "Considérez, en effet, Celui qui a supporté contre Lui-même de la part des pécheurs une telle contradiction, afin que vous ne vous lassiez point, l'âme découragée" (He XII, 3). Crampon traduit le mot par "une si grande contradiction", ce qui est beaucoup plus près du sens exact du texte.
J'incline à penser, d'ailleurs, que la traduction française, qu'elle soit celle de la Vulgate ou de Crampon, tend à atténuer le sens du passage, qui signifie premièrement : une contradiction qu'à la vérité aucun être humain ne peut concevoir. Le fond de la pensée du grand Apôtre des nations est bien en effet de dire que la contradiction inhérente à la Passion du Christ dépasse toutes les limites de ce qui peut être humainement conçu (... c'est bien la raison pour laquelle, précisément, quasi personne parmi les catholiques contemporains ne comprend le fond de "la crise de l'Église" qui est "PASSION DE L'ÉGLISE", et qui inclut donc cette même apocalyptique contradiction-écartèlement qui dépasse la faible capacité de la nature humaine...). Et effectivement, pour tâcher de bien le saisir, méditons à deux genoux comme Jésus, Dieu Transcendant incarné qui est en même temps le Roy des rois terrestres, fut moralement foulé aux pieds par absolument tous et chacun des pécheurs qui ont existé et qui existeront sur la terre, depuis le commencement du monde jusqu'à la consommation des siècles, d'une manière infinie et radicalement inimaginable. "Considérez celui qui a supporté contre sa personne une SI GRANDE CONTRADICTION de la part des pécheurs" (He XII, 3). C'est pourquoi d'ailleurs les âmes mystiques à qui Dieu fait la grâce de vivre la Passion, en reviennent complètement bouleversées, pour le peu qu'il leur est donné de la vivre...
Or, cette même si grande contradiction inhérente à la Passion rédemptrice du Christ, dont la motivation spirituelle se trouve révélée par Jésus Lui-même le soir du Jeudi-Saint lorsqu'Il dit qu'Il nous a aimés in finem dilexi (ce qui, selon le mot latin, veut dire pas seulement : jusqu'à la fin de l'Amour, mais : jusqu'à l'excès de l'Amour), est revécue in concreto duro de nos jours par l'Église, puisque, justement, le fond de notre contemporaine "crise de l'Église", c'est qu'elle revit, en tant qu'Épouse mystique, la Passion et la mort sur la croix de son divin Époux, Jésus-Christ. La revivant, elle vit donc en même temps cette si grande contradiction qui dépasse l'entendement humain, contradiction sans coulpe ni faute pour l'acteur divin qui la vit et la meurt, le Saint des saints ou son Épouse mystique, l'Église.
Ainsi donc, si on veut faire l'effort d'ôter le bandeau d'une logique humaine rationnalisée inspirée par Satan, qui aveugle nos yeux, le VRAI syllogisme, quant à "la crise de l'Église", est le suivant : Les papes de Vatican II et post sont certainement légitimes (majeure) ; les Décrets vaticandeux sont, pour la plupart, dotés de l'infaillibilité du Magistère ordinaire & universel (mineure) ; ils professent peu ou prou l'hérésie voire même l'apostasie radicale comme dans DHP (conclusion).
Là, nous sommes dans la "si grande contradiction", certes, mais surtout et encore dans la vérité vraie en vérité de la situation de l'Église contemporaine... qui signifie formellement que l'Église vit depuis Vatican II dans l'économie de la Passion.
Je vais bien sûr tout-de-suite expliquer comment ce syllogisme de "LA PASSION DE l'ÉGLISE" peut se compatibiliser avec la Foi sans qu'elle soit trouvée le moins du monde en défaut, mais auparavant remarquons bien que c'est ce cedit syllogisme que ne veut pas voir le "rallié" (comme d'ailleurs tout catholique de toute mouvance ecclésiale actuelle, quelle qu'elle soit, le "rallié" n'est pas le seul à fuir "LA PASSION DE L'ÉGLISE", je ne lui en veux pas à lui particulièrement) : il devient fou furieux de devoir faire le constat véridique de l'hérésie ou plutôt de l'apostasie dans le Magistère infaillible des papes modernes certainement légitimes, ne comprenant pas que, par-là même, le démon l'empêche de vivre authentiquement et salvifiquement ce que le Saint-Esprit fait vivre à l'Église contemporaine : LA PASSION DU CHRIST. Soit dit en passant, le sédévacantiste, qui s'oppose dialectiquement au "rallié", n'est pas dans de meilleures rails. Lui aussi ne pense qu'à une seule chose : évacuer radicalement la contradiction dans le syllogisme de solution qu'il adopte. Et il le fait exactement comme le "rallié", mais cependant sans s'attaquer hérétiquement au même lieu théologique que son frère ennemi : quant à lui, comme tout le monde le sait, il nie la légitimité des papes de Vatican II et post, ou, s'il est semi-sédévac à la guérardienne, il en nie seulement la forme (contre la règle prochaine en matière de Légitimité pontificale, qui consiste dans la reconnaissance ecclésiale universelle de la qualité de pape actuel sur un tel, encore dite pacifica universalis ecclesiæ adhæsio, dont l'organe ordinaire est le Sacré-Collège cardinalice dans sa majorité canonique des deux/tiers plus un, et qui est toujours un fait dogmatique doté de l'infaillibilité ecclésiale ; règle prochaine dont ont dûment et indiscutablement bénéficié tous les papes de Vatican II et post jusqu'à François y compris), autre méthode que celle du "rallié" pour supprimer par l'hérésie la "si grande contradiction" dans laquelle est plongée l'Église par Vatican II, ordonnée en cause première par Dieu Lui-même puisque c'est Lui, Dieu, qui prédestine notre Église à vivre sa propre et personnelle Passion inhérente à la fin de tous les temps.
... Mais, mais, mais, me dira-t-on immédiatement, comment ne pas conclure ipso-facto du syllogisme de "LA PASSION DE L'ÉGLISE" que vous venez d'énoncer, que "les portes de l'enfer ont prévalu contre elle"...?!?
Tout simplement en comprenant qu'il existe deux sortes de contradictions dont l'Église, théoriquement, peut être victime : l'une, formelle, c'est-à-dire que cette contradiction serait mise en œuvre avec advertance de la malice et de la coulpe contenue dans les Décrets peccamineux, par les acteurs agissant in Persona Ecclesiæ qui mettent en œuvre cette contradiction formelle, in casu, les Pères de Vatican II, et cette contradiction formelle, que la Foi nous enseigne être impossible, signifierait évidemment que "les portes de l'enfer auraient prévalu contre l'Église" ; l'autre contradiction, simplement matérielle, c'est-à-dire que les Pères de Vatican II ont certes promulgué in Persona Ecclesiæ leur hérésie et apostasie mais en toute inadvertance de la coulpe contenue dans les Décrets peccamineux (je le montre bien, il me semble, dans la seconde partie de mon article sur le pape Benoît XVI, au lien suivant : https://www.eglise-la-crise.fr/index.php/fr/component/joomblog/post/Que%20le%20pape%20Beno%C3%AEt%20XVI,%20MALGR%C3%89%20%20TOUT,%20repose%20en%20paix%20dans%20le%20Christ?Itemid=1). Or, si la première sorte de contradiction est bien entendu rigoureusement exclue (cela va sans dire), la seconde, qui signifie la mise de l'Église dans l'économie propre à la Passion, ne l'est pas du tout.
Ainsi donc, le syllogisme de "LA PASSION DE L'ÉGLISE" théologiquement bien désenveloppé et exposé à fond, et non plus brut de décoffrage comme je l'ai formulé plus haut, devient : Les papes de Vatican II et post sont certainement légitimes (majeure) ; les Décrets vaticandeux sont, pour la plupart, dotés de l'infaillibilité du Magistère ordinaire & universel (mineure) ; ils professent peu ou prou l'hérésie, voire même l'apostasie radicale comme dans DHP, DE MANIÈRE SEULEMENT MATÉRIELLE, SANS COULPE AUCUNE, POUR FAIRE RENTRER L'ÉGLISE DANS L'ÉCONOMIE DE LA PASSION DU CHRIST, QUI MANIFESTE LA "SI GRANDE CONTRADICTION" (conclusion).
Car c'est très-précisément de cette seconde manière seulement, c'est-à-dire par inadvertance totale, que les Pères de Vatican II ont promulgué leur hérésie et apostasie au concile moderne : c'est toute une génération ecclésiale donnée de "membres enseignants" una cum le pape actuel qui a été invinciblement aveuglée par une disposition particulière de la Providence divine sur la malice diabolique de leurs Décrets, aux fins surnaturelles supérieures de faire rentrer par elle l'Épouse du Christ, l'Église, dans l'économie de la Passion fondée sur la contradiction ou plutôt "la si grande contradiction" (He XII, 3).
Il faut revenir à la Passion archétypale vécue par le Christ pour bien comprendre ce qui arrive à son Épouse mystique lorsque, elle aussi, a à vivre et mourir sa propre et personnelle Passion, c'est-à-dire pour comprendre ce qui nous arrive, à nous catholiques du temps présent, car c'est notre Église qui vit cette Passion de nos jours. Je viens donc de poser, à la suite de saint Paul dans son épître aux Hébreux, que lorsque l'Église est mise par la Providence divine dans l'économie de la Passion, elle vit donc une "si grande contradiction", puis j'ai expliqué le sens à donner à cette contradiction, compatible avec la Foi. Saint Paul, dans une autre épître, celle aux Corinthiens, va nous révéler, dans une fulgurance transcendante dont il est coutumier, ce que signifie la "si grande contradiction". Il nous dit que lorsque l'acteur de la Passion (il parle du Christ bien sûr mais nous sommes fondés à transcrire pour l'Église), est mis dans la "si grande contradiction" simplement matérielle, cela signifie qu'il est "fait péché pour le salut". C'est ce qu'il révèle aux Corinthiens : "Le Christ a été fait péché pour notre salut" (II Cor V, 21). C'est-à-dire qu'il nous révèle que la "si grande contradiction" est un péché matériel, à savoir sans aucune coulpe. Tout ce que l'on constate d'hérétique et d'apostat dans Vatican II relève donc du simple péché matériel sans coulpe endossé formellement par l'Église (car tous les Actes posés par les Pères du concile moderne le sont in Persona Ecclesiæ, de par le Magistère ordinaire & universel), mettant ainsi l'Épouse du Christ dans l'économie de la Passion du Christ. Et c'est pourquoi, puisque être mis dans la "si grande contradiction" est en fait être "fait péché matériel", l'Ancien-Testament révèle que celui qui est ainsi soumis à l'économie de la Passion est donc réprouvé par la Justice de Dieu : "Celui qui est pendu au bois est maudit de Dieu" (Deut XXI, 23), il est de plus livré implacablement à "la puissance des ténèbres" (Lc XXII, 53)... Et c'est certes bien tout cela que vit et meurt à la fois notre Église qui, depuis et par Vatican II, est "faite péché pour notre salut".
Il y a donc deux écueils principaux à éviter soigneusement, devant cette situation de mise de l'Église dans l'économie de la Passion : soit nier qu'il y ait même une simple matière de péché sans coulpe dans les Actes de Vatican II, se tordant l'âme et l'esprit dans une malhonnêteté intellectuelle insoutenable à appeler blanc le noir (c'est la fuite du "rallié"), soit au contraire trop voir le péché conciliaire, au point de transformer la simple matière du péché conciliaire en un péché formel, d'où il se déduirait bien sûr que "les portes de l'enfer auraient prévalu contre l'Église" si l'on en restait là, et alors, pour sortir de la contradiction, il n'y aurait plus, mais en péchant hérétiquement contre la règle prochaine de la Légitimité pontificale, qu'à nier la légitimité des Pères de Vatican II à commencer bien sûr par celle de Paul VI (c'est la fuite du sédévacantiste et du guérardien).
Le Christ a été fait péché pour notre salut ; l'Église contemporaine est faite péché pour notre salut. Notez bien que saint Paul nous plonge là en plein oxymore, c'est-à-dire dans une contradiction antinomique entre des termes mis ensemble (exemple : un jour nocturne), car le péché est en soi exclusivement générateur de damnation... et non de salut ! Mais justement, c'est là que se situe le nœud de la question, un nœud de grande et salutaire mystique à dénouer, et qu'il faut bien comprendre.
Pour que le Christ Rédempteur anéantisse le péché par sa Divinité, il faut nécessairement de toute nécessité théologique qu'il soit Lui-même "fait péché" RÉELLEMENT, et non simplement porter la malédiction du péché comme s'y sont frileusement cantonnés trop d'auteurs scolastiques. Or, la seule manière pour le Christ d'être "fait péché" sans que ne s'y trouve aucune espère de coulpe ou faute séparant de Dieu, tout en restant toujours le Saint des saints, est d'être "fait péché" simplement matériel, qui, en soi, exclut dans le principe toute coulpe. Et c'est exactement ce cas de figure qui arrive à notre Église à Vatican II : elle y est, elle aussi, à des fins co-Rédemptrices manifestes et évidentes, "faite péché pour notre salut".
Car, faut-il le dire, saint Paul a raison de poser les choses de la Passion ainsi : l'acteur de la Passion, qu'il soit le Christ ou l'Église, est... "fait péché". Or, puisqu'il l'est pour notre salut, comme il le dit lapidairement si bien (c'était même la seule chose importante qu'il fallait qu'il dise après avoir dit que le Christ, et donc notre Église de fin des temps, est "fait péché", et c'est pourquoi, très-inspiré du Saint-Esprit, il le dit), alors, il ne peut être fait péché que d'une manière simplement matérielle, c'est-à-dire sans aucune coulpe ni advertance de la malice contenue dans le péché.
Et c'est donc ce qui arrive à notre Église, depuis Vatican II (pour faire court) : l'Église, par les Décrets hérétiques voire apostats de Vatican II, éminemment celui de la Liberté religieuse, est faite péché POUR NOTRE SALUT, car les Pères de Vatican II à commencer par Paul VI ont promulgué cesdits Décrets peccamineux en toute inadvertance de la malice y contenue, complètement aveuglés sur cela par une disposition particulière de la Providence divine, Jupiter rend fous ceux qu'il veut perdre (non d'une perdition éternelle, mais seulement temporelle, c'est ainsi qu'Il a "perdu" son Fils sur la Croix, ce qui Lui a arraché ce terrible cri de désespérance ― et non de désespoir, comme l'avait voulu Luther ―, Eli, Eli, lamma sabachtani !), quos vult perdere Jupiter dementat.
... C'est dur à comprendre ? Certes, cela dépasse complètement l'humain, et si l'on ne dépasse pas ce stade (et rappelons-nous que onze Apôtres sur douze ne le purent point du tout, dépasser ce stade humain, lors de la Passion du Christ ; on ne saurait donc s'étonner que tous les cathos de nos jours ou quasi, fuient eux aussi par le moyen des théories les plus absurdes et folles, les plus hérétiques et impies, "LA PASSION DE L'ÉGLISE"...), on ne peut pas comprendre la Passion, ni celle archétypale du Christ ni non plus celle, actuelle, de son Épouse mystique, l'Église, qui la réplique de nos jours on pourrait dire en décalcomanie. Mais il faut comprendre humblement d'avoir à s'y soumettre, à cette économie de la Passion, si l'on veut goûter le fruit du salut, c'est seulement ainsi, en s'y soumettant, qu'on peut bénéficier des fruits de la Rédemption, et, quant à notre "crise de l'Église", des fruits de la co-Rédemption en cours...
... Vous ne pouvez pas le comprendre ?, et donc prenez la décision de ne pas vouloir le comprendre ?, pas vouloir croire que le sens profond de "la crise de l'Église" contemporaine est qu'elle vit la Passion du Christ jusqu'à la mort, usque ad mortem ? Je ne saurais en être surpris ni m'en offusquer, car le (petit) disciple que je suis n'est pas au-dessus du Maître. Hélas ! La nature de l'homme est ainsi faite qu'il fuit naturellement la Passion, même quand elle est divinement rédemptrice, ou ecclésialement co-rédemptrice comme de nos jours. Quand le Christ doit vivre Sa Passion et qu'Il la prophétise clairement à ses Apôtres, l'homme, dans les Apôtres, dit qu'il "ne comprend rien à cela". Or, pourtant, le Christ la leur annonce en termes simples, faciles à comprendre, absolument non-équivoques, au surplus Sa Passion était déjà révélée dans les écrits inspirés des prophètes de Yahweh que connaissaient fort bien les Apôtres, auxquels, d'ailleurs, Jésus les renvoie explicitement ("Ensuite, Jésus prit à part les douze, et leur dit : Voici que nous montons à Jérusalem, et tout ce que a été écrit par les prophètes au sujet du Fils de l'homme s'accomplira. Car Il sera livré aux gentils, et on se moquera de Lui, et on Le flagellera, et on crachera sur Lui ; et après qu'on L'aura flagellé, on Le fera mourir ; et le troisième jour, Il ressuscitera. Mais ils ne comprirent rien à cela ; ce langage leur était caché, et ils ne saisissaient point ce qui était dit" ― Lc XVIII, 31-34 ; Luc, d'ailleurs, affine encore plus la question, en précisant dès les premiers chapitres de son Évangile, preuve soit dit en passant que Jésus avait annoncé sa Passion à ses Apôtres dès le début de sa mission publique, que "... ils ne comprenaient pas cette parole [prédisant sa Passion], et elle était voilée pour eux, de sorte qu'ils n'en avaient pas le sens ; et ils craignaient de L'interroger à ce sujet" ― Lc IX, 45).
Convenons que Jésus, pourtant, la leur disait on ne peut plus clairement, cette parole de sa Passion ! En soi, donc, il n'y avait pas à... ne pas comprendre ! Il y avait juste à entendre le sens obvie, simple et non-équivoque, des mots prononcés par Jésus... Mais les Apôtres ne le purent pas, et je ne saurai me montrer surpris que la plupart de ceux qui lisent mon exposé sur "LA PASSION DE L'ÉGLISE", ne le puissent point non plus. En fait, c'est la chose en elle-même que les Apôtres ne pouvaient admettre, accepter, représentant pour lors tous les hommes dans ce refus de conscientiser la Passion. Et en effet, la Passion est tellement insupportable à l'homme, tellement contre sa nature, qu'il la rejette instinctivement, sans même y réfléchir consciemment : elle est vraiment extra-humaine, j'allais dire... extra-terrestre. Il faut d'ailleurs noter soigneusement que même la très-sainte Humanité du Christ a voulu la rejeter dans un premier mouvement, lequel premier mouvement n'est donc en soi entaché, le Christ étant parfaitement saint, d'aucune espèce de coulpe, aucun péché ("Père, s'il se peut, que ce Calice s'éloigne de Moi..."). Il ne l'a acceptée ("... cependant, non ma Volonté mais la Vôtre" ― Matth XXVI, 39), qu'après être passé par une effrayante suée de sang de tout son Corps, une hématidrose comme s'expriment les spécialistes, c'est-à-dire une sorte d'explosion interne de tout le micro-tissu sanguin sous-cutané, sous le coup d'une émotion extrêmement forte et violente, capable de faire mourir celui qui l'éprouve, un véritable tsunami métabolique, une révolte universelle irrépressible de tout le corps (certains spirituels considèrent d'ailleurs, à très-juste titre, l'Agonie du Christ au jardin des Oliviers comme une première mort : et il est parfaitement vrai que le Christ serait effectivement mort sur-le-champ s'Il n'avait été physiquement soutenu et conforté par l'ange l'assistant alors).
Alors, si le Christ Lui-même ne put faire comprendre et admettre à ses Apôtres par des mots clairs et simples, dénués de toute ambiguïté, la Passion, comment pourrais-je prétendre, moi petit disciple, être mieux compris de mon prochain, lorsque je lui explique que l'Église vit en ce moment la Passion ?, tâchant pourtant le plus que je peux moi aussi, à la suite du divin Maître, d'employer pour ce faire les mots les plus simples, les plus clairs...? Je ne suis donc nullement étonné de la non-compréhension de la plupart de ceux qui me lisent, cependant que je leur dis, comme sainte Bernadette à qui lui jetait à la figure qu'il ne croyait pas aux Apparitions de Lourdes : "Je ne suis pas chargé de vous le faire croire, mais de vous le dire".
Mais je vais m'arrêter là, dans l'exposé de "LA PASSION DE L'ÉGLISE", car je me rends compte que si je continue, je vais marcher sur les brisées de mon exposé de fond, mis sur mon site au lien suivant, que j'ai déjà indiqué plus haut dans cet article et que je remets encore, parce que je prie fort mon lecteur catholique de bien le lire, parce qu'il est le seul à expliquer VRAIMENT la vraie situation de l'Église contemporaine : https://www.eglise-la-crise.fr/index.php/fr/13-la-passion-de-l-eglise/7-la-passion-de-l-eglise-2.
Détail d'un vitrail de la cathédrale Saint-Corentin
(Quimper, Petite-Bretagne, France)
... Une preuve, parmi tant d'autres, que nos Pères dans la Foi
pratiquaient ARDEMMENT la Liberté religieuse,
et que celle-ci plonge très-loin ses racines dans la plus pure Tradition...!
Ma réfutation de la thèse "ralliée" d'il y a dix ans s'adressait aux RP de Blignières et de Saint-Laumer (Chémeré-le-Roy), ainsi qu'à l'abbé Bernard Lucien, ils en ont reçu chacun un exemplaire en son temps. Voici comment j'exposais la question pour le P. Louis-Marie de Blignières, appelé par abréviation dans mon texte, PLMDB, après avoir lu un de ses textes qu'un de ses prêtres m'avait envoyé :
"... Je reconnais cependant à PLMDB une très-excellente motivation dans ce qu’il fait : il nous l’a dit dans son point 1., il part du cadre d’infaillibilité formel de DHP. Donc, raisonne-t-il, la doctrine y contenue ne saurait être hérétique formelle ; et si nous ne comprenons pas comment elle n’est pas hérétique formelle, alors, il nous le dit, il faut faire comme les saints : croire pour comprendre, credo ut intelligam. Commençons, soutient PLMDB, dans un acte religieux d’obéissance, ce qui peut se comprendre dans un premier temps, par «croire» la Liberté religieuse comme une doctrine bien orthodoxe, même si c’est dans le «clair-obscur» (en vérité, c’est dans "l’obscur qui ne peut devenir clair"), et, immanquablement, l’Esprit-Saint nous fera comprendre tôt ou tard l’orthodoxie de ladite Liberté religieuse.
"Le problème, c’est que la Liberté religieuse n’a rien à voir avec un Mystère divin, comme la très-sainte Trinité par exemple, dont nous avons une certaine clarté par des analogies, quand bien même elles sont imparfaites, comme par exemple avec la famille humaine, père, mère, enfant(s). La Liberté religieuse, qui procède du péché de l’homme mû par Satan puisqu’elle ne trouve sa genèse métaphysique que dans les États constitutionnellement athées sortis de la Révolution, PLMDB lui-même le reconnaît, péché hélas adoubé par toute une génération ecclésiale de «membres enseignants» una cum le pape actuel (et ça ne date pas d'hier, l'adoubement réprouvé commence avec le concordat napoléonien de Pie VII, en 1801, cf. notamment mon article qui l'explique : https://www.eglise-la-crise.fr/index.php/fr/component/joomblog/post/les-moeurs-ecclesiales-concordataires-avec-les-etats-modernes-athees-partie-1?Itemid=1...), la Liberté religieuse disais-je, issue du péché, gît toute entière dans les ténèbres de l’inexistence : loin d’être dans le «clair-obscur», elle est dans «l’obscur» COMPLET, ne pouvant rigoureusement pas en sortir ou s'en émanciper. Comme le péché. Mais PLMDB prend à très-mauvaise tâche, veut à toutes forces, au grand péril du salut de son âme et de celles qu'il trompe, tirer du clair de cet obscur complet. Or, que PLMDB réfléchisse bien à cela, le processus qui veut tirer de la lumière des ténèbres, du clair de l’obscur, de l’ordre du chaos, ordo ab chao, est luciférien et maçonnique. Avec la Liberté religieuse, nous ne sommes pas en présence du «clair-obscur» des Mystères divins, mais de «l’obscur-clair» des négations de Satan qui veulent à toutes mauvaises forces, cependant, se déguiser en ange de lumière… C'est ce chemin spirituel maudit qu'on est bien obligé de voir PLMDB emprunter, avec une persévérance diabolique, perseverare diabolicum" (fin de citation).
Et il n'est pas besoin d'être très-perspicace pour comprendre que c'est aussi le chemin de notre Archidiacre.
Plus loin dans ma dénonciation de la thèse "ralliée", j'écrivais de nouveau :
"... Avant de poursuivre la lecture de PLMDB, je crois bon de faire une pause sur ses motivations. On peut s'étonner beaucoup, en effet, en tant que catholique, de voir qu'il ne prend nullement conscience du caractère hérétique formel de la doctrine professée dans DHP. Cependant, on lit dans son point 2. qu'il prend conscience du caractère d'infaillibilité attaché de soi à DHP. Il devient alors facile de saisir son point de vue. Pour PLMDB, une fois pris conscience du cadre infaillible de DHP, il ne peut plus y avoir qu'une solution théologique : DHP NE peut PAS professer une doctrine formellement hérétique. Sinon on serait ipso-facto obligé d'en déduire que «les portes de l'enfer ont prévalu contre l'Église». Il reste bien sûr à en faire la démonstration, mais de toutes façons, on est d'ores et déjà sûr d'une chose : à cause de la Foi, rien ne pourra s'opposer à ladite démonstration qui ne peut manquer, tôt ou tard, d'être totalement explicitée. Je crois bien résumer ici l'idée essentielle du raisonnement théologique de PLMDB pour résoudre la «crise de l'Église». Elle est certes en soi bien respectable voire édifiante puisqu'elle s'appuie sur la Foi… mais viciée et complètement fausse puisque la doctrine contenue dans DHP est… formellement hérétique (c'est même pire qu'une simple hérésie, c'est une apostasie radicale) ! En fait, PLMDB est victime d'une erreur de parallaxe : il prend la mesure d'un objet à partir d'un mauvais point de vue, ce qui évidemment lui fait prendre une fausse mesure. Car la majeure du VRAI syllogisme en ce qui concerne la «crise de l'Église» est la suivante : DHP est formellement hérétique, alors, alors, etc. ; c'est-à-dire qu'il nous faut trouver une mineure et une conclusion en accord avec la Foi, qui évidemment… suivent la majeure.
"C'est la même erreur de fond que commet Dom Philippe Dupont, abbé de Solesmes, quand, dans un article fouillé intitulé La Liberté religieuse, extrait de Communio, nov.-déc. 1988, il croit pouvoir dissocier complètement, sous le chapitre Problème philosophique et théologique, le concept «liberté de conscience» de Pie IX et celui «liberté religieuse» de Vatican II (complètement à tort, je vais le démontrer plus loin, la Liberté religieuse de Vatican II étant en effet théologiquement la même chose que la liberté de conscience condamnée par Pie IX). Il le fait, il nous dit pourquoi, parce qu'il est impossible de supposer «qu'il y ait rupture dans la Tradition de l'Église ; l'Église ne peut se couper de son passé ni rejeter sa Tradition sans se renier elle-même. [Donc, sans plus d'explication dans son texte, il saute abruptement à l'affirmation gratuite :] DHP s'inscrit dans le développement homogène de la doctrine catholique antérieure exprimée par Grégoire XVI et Pie IX, puis approfondie par Léon XIII et Pie XII et ensuite par Jean XXIII et Paul VI» (p. 5). L'abbé de Solesmes a, comme qui dirait, fait l'économie de la... démonstration, mais, tel PLMDB, il croit pouvoir s'y autoriser en s'appuyant sur la Constitution divine même de l'Église, le «droit» : impossible qu'un document magistériel couvert par l'infaillibilité professe l'hérésie, donc l'hérésie ne s'y trouve pas. Malheureusement, il n'est nullement fondé à tenir et soutenir ce raisonnement unilatéral : IL FAUT ABSOLUMENT démontrer que DHP est doctrinalement effectivement bien conforme à ladite Tradition, le principe d'autorité de droit divin ne suffisant pas, le «fait» doit en effet obligatoirement, explicitement et clairement, confirmer et corroborer le «droit», théandriquement dans la Personne de l'Église, c'est-à-dire dans la Personne de «Jésus-Christ continué» (Bossuet). Or, avec DHP, ce n'est pas du tout le cas. Le «fait» DHP, c'est-à-dire le contenu doctrinal, est hérétique formel.
"Mais Dom Dupont fait comme PLMDB, l'impasse totale a-priori sur cette possibilité-là et... s'interdit même d'y penser. Elle ne peut pas théologiquement exister, donc elle n'existe pas. C'est pourquoi, on le voit, disais-je, soutenir que la «liberté de conscience» condamnée par Pie IX, basée sur le naturalisme du XVIIIe siècle aggravé par Lamennais, que l'abbé Lucien appellera la liberté de faire «ce qu'on veut» dans sa formulation absconse, n'a rien à voir avec la Liberté religieuse exaltée dans DHP, car, ose-t-il nous dire, cette dernière a sa source dans… la liberté du bien qu'a expliquée saint Thomas d'Aquin ! Pure affabulation mensongère, car, entre autres nombreuses raisons, cela est formellement démenti par le seul fait que la Liberté religieuse permet la manifestation religieuse des fausses croyances au for public, ce à quoi, en tout état de cause, ne peut pas mener la liberté du bien. Mais Dom Dupont, avec PLMDB, loin de vouloir en prendre acte, tache au contraire de légitimer cette fausse liberté… puisque, encore une fois, il est impossible, eu égard au «droit», qu'elle soit fausse liberté non-catholique.
"Il y a donc mensonge intellectuel flagrant dans la démonstration de blanchir DHP, et mensonge voulu sous prétexte de «droit»" (fin de citation).
Détail d'un vitrail de la cathédrale Saint-Corentin
(Quimper, Petite-Bretagne, France)
... Une preuve, parmi tant d'autres, que nos Pères dans la Foi
pratiquaient ARDEMMENT la Liberté religieuse,
et que celle-ci plonge très-loin ses racines dans la plus pure Tradition...!
"Car il est inutile de chercher une échappatoire supplémentaire en disant que Pie IX condamne seulement une Liberté religieuse absolue, sans limites fixées ni par les autorités civiles ni par celles ecclésiastiques, mais qu'il ne condamne pas une Liberté religieuse avec des limites, comme notamment le pape Benoît XVI le soutenait très-indûment avec son herméneutique de continuité beaucoup plus fumeuse que fameuse, car les seules limites possibles pouvant rendre orthodoxe une Liberté religieuse doivent obligatoirement être de nature spécifiquement théologique. Or, il n'y en a aucune de cette nature dans DHP, il y a juste des limites de nature sociologique ou sociopolitique de «tranquillité publique». Mais puisque la Liberté religieuse de Vatican II n'a aucun frein théologique, elle est donc absolument identique à la Liberté religieuse absolue ou Liberté de conscience, ce qui la connote de formellement hérétique, au même titre que la Liberté de conscience. En fait, de vrais limites théologiques au concept de la Liberté religieuse feraient que celle-ci n'aurait plus droit à ce nom, mais seulement au nom catholique de Tolérance religieuse ; car qui dit «liberté» dit sans restriction ; dès lors donc qu'on y met des restrictions dans la substance, ce n'est plus la liberté, c'est autre chose. Mgr Lefebvre, avec le Cœtus Internationalis Patrum, et aussi avec le cardinal Ottaviani, etc., avait donc parfaitement raison de ce côté-là, de ne pas vouloir sortir du concept catholique de Tolérance religieuse... Le problème, c'est que la Foi catholique en eux a été terrassée par les hérétiques progressistes, le cardinal Béa et les fameux "évêques du Rhin" faisant triompher au concile "la puissance des ténèbres", c'est-à-dire au sein même de l'Église, car nous étions rendus, en 1965, à "LA PASSION DE L'ÉGLISE", Vatican II s'avérant être le portillon du jardin de Gethsémani...
"... Or donc, comme on ne pouvait que s'y attendre, Pie IX condamne ceux qui mettent la tranquillité publique normée par les hommes comme seul frein à la Liberté religieuse, c'est en toutes lettres dans Quanta Cura : «Contre la doctrine de la sainte-Écriture, de l'Église et des saints-Pères, ils [les novateurs] affirment sans hésitation que : La meilleure condition de la société est celle où on ne reconnaît pas au pouvoir le devoir de réprimer, par des peines légales, les violations de la loi catholique, si ce n'est dans la mesure où la tranquillité publique le demande». Pie IX appelle ce système, une «idée tout-à-fait fausse du gouvernement des sociétés»… Lisons bien sa phrase, il anathématise une Liberté religieuse qui n'aurait que des freins non-théologiques de «tranquillité publique»... exactement comme c'est le cas dans DHP ! C'est en effet bien le système de DHP, que PLMDB, qui s'y cassera les dents, veut à toutes forces blanchir plus blanc que blanc comme dirait Coluche, «droitiser» dirait l'abbé de Tanouärn" (fin de citation).
Le P. Dominique-Marie de Saint-Laumer (DMSL), moine de Chémeré, soutient le même raisonnement faux que son patron, PLMDB. Voici comment je le réfutais :
"Par ailleurs, que DMSL veuille bien noter que pour Pie IX, les limites de la tranquillité publique ne sont pas suffisantes pour «droitiser» la Liberté religieuse, comme il le suppose à tort lui-même en disant : «Ce droit des parents sur leurs enfants {donné par le § 5 de DHP, qui s'occupe de faire l'application pratique de la Liberté religieuse aux familles] n'est pas absolu, il est limité par les nécessités de l'ordre public» (= comme si cela suffisait !). Or, ceux qui soutiennent qu'au droit de la Liberté religieuse les limites posées par l'ordre ou la tranquillité publics sont suffisantes pour rendre orthodoxe ladite Liberté religieuse, sont condamnés par le pape Pie IX dans son anathème, d'où son dernier membre de phrase que je mets en italiques : «La meilleure condition de la société est celle où on ne reconnaît pas au pouvoir le devoir de réprimer, par des peines légales, les violations de la loi catholique, si ce n'est dans la mesure où la tranquillité publique le demande».
"Cette dernière remarque me fait aborder une autre radicale fausseté de DMSL. Il affirme que la «Liberté religieuse» est différente de la «Liberté de conscience» parce que la première «désigne un droit (fondé sur la nature) à une liberté civile, et non pas une liberté morale». Outre ce que nous venons de voir, à savoir que ce prétendu droit n'est pas fondé sur la nature mais sur la nature pécheresse qui… n'a pas de droit, ce qui invalide déjà formellement ledit droit à la Liberté religieuse, est-il vrai comme veut l'affirmer DMSL, que la Liberté religieuse n'est pas aussi un droit à une «liberté morale» absolue ? C'est franchement vouloir se tenir la tête dans un rond carré que de répondre par l'affirmative.
"DMSL n'y manque évidemment pas puisqu'il s'est imposé le travail d'Hercule de suivre perinde ac cadaver (ac cadaver étant le mot et la chose du mot, en effet, pour son âme...) les Pères de Vatican II dans leur folie d'appeler noir ce qui est blanc et blanc ce qui est noir. Contre la réalité même de la chose en question. C'est très-visible, et tellement affligeant, de devoir citer des phrases des Pères marquées du sceau infâmant de la folie, comme celles suivantes, que DMSL, dans sa note 5, cite à l'appui de sa réponse affirmative : «S.S. IV, I, 190 : “Le schéma de la Déclaration n'affirme pas qu'il existe un droit de répandre des erreurs religieuses dans la société ; la question posée est la suivante : est-ce que, et de quel droit, la puissance publique peut empêcher cœrcitivement l'homme de manifester publiquement ses positions religieuses ? [et bien sûr, la Liberté religieuse fait répondre que : non]”». Ben c'est kif-kif bourricot mon capitaine, pourrait répondre Gros-Jean l'innocent du village, et il serait, en sa réponse, moins idiotifié que les Pères de Vatican II et les "ralliés» ! ; les deux propositions signifient en effet EXACTEMENT la même damnable chose…!!
"Je demande en effet à DMSL de bien réfléchir, de vider sa mémoire active pendant cinq minutes, de prier Dieu de lui mettre les pieds dans le réel, puis de reprendre les deux propositions susdites : comment, si la puissance n'a pas le pouvoir coercitif d'empêcher l'homme de manifester publiquement une fausse position religieuse, celle-ci ne se manifestera-t-elle pas ipso-facto dans la société, automatiquement, donc «y répandant des erreurs religieuses dans la société» !? Exactement aussi infailliblement que si l'on verse de l'eau sur une table, celle-ci ne pourra manquer d'être mouillée ? Poser un droit négatif à la non-interdiction, et c'est ce que fait la Liberté religieuse, c'est ipso-facto, par le fait même, poser un droit positif quant à l'objet de cette dite non-interdiction. Cela s'appelle tout simplement de la logique. C'est le fameux «droit négatif» de PLMDB qui, révélé photographiquement, devient automatiquement, ipso-facto, un «droit positif».
"C'est très-humiliant sans doute, mais il faut bien prendre conscience que nous sommes là en train de discuter avec des fous et des raisonnements de fous. Par quel artifice diabolique prodigieux en vérité les grands-clercs de toute une génération ecclésiale donnée, sauf Mgr Lefebvre et quelques autres, n'ont-ils pas compris à Vatican II ce qui est pourtant de l'ordre de l'évidence, à savoir que si l'on pose un droit à la non-interdiction, pour les fausses positions religieuses, de se manifester publiquement, cela revient ipso-facto à poser un droit pour lesdites fausses positions religieuses à se répandre dans la société ; aussi inéluctablement que poser un droit de non-interdiction pour l'eau à se répandre sur la table, c'est donc l'autoriser à se répandre sur la table et poser ipso-facto un droit à ce que la table soit infailliblement pénétrée de l'eau, mouillée ?! Et s'il s'agit d'une eau empoisonnée attaquant le bois, exposer le bois de la table à être attaqué !? «Voici l'heure et la puissance des ténèbres»… pour l'Église-Épouse, comme pour le Christ-Époux. Je n'ai pas la force ni le courage de citer les deux autres «explications» (...!) du rapporteur vaticandeux citées par DMSL, tout aussi insensées à manger du foin que la première.
"Je ferai seulement observer à DMSL qu'il est si vrai que la Liberté religieuse implique de soi un droit à l'hétérodoxe liberté morale qui donc fait qu'elle est parfaitement synonyme de l'hérétique Liberté de conscience condamnée par Pie IX, que le texte de DHP le dit lui-même soi-même, comme l'abbé Hervé Belmont l'a fort bien rappelé pour réfuter les arguties surréalistes de l'abbé Bernard Lucien. Je le cite ici : «Or, tout le document [DHP] montre que Vatican II entend bien ne pas faire dépendre le droit à la Liberté religieuse d'une disposition subjective, du fait qu'on suit sa conscience ou qu'on ne la suit pas, du fait que la conscience est erronée ou ne l'est pas, du fait que l'erreur de la conscience est moralement imputable ou non. C'est ce qu'affirme la fin du même § 2 de DHP : “Ce n'est donc pas dans une disposition subjective de la personne mais dans sa nature même qu'est fondé le droit à la liberté religieuse. C'est pourquoi le droit à cette immunité persiste en ceux-là même qui ne satisfont pas à l'obligation de chercher la vérité et d'y adhérer…”. Voici un commentaire autorisé de cette précision, puisqu'il émane du cardinal Béa, alors président du Secrétariat pour l'union des chrétiens, qui était chargé de la rédaction de DHP : “En d'autres termes, également le droit de celui qui erre de mauvaise foi reste complètement sauf, à condition de respecter l'ordre public, condition qui vaut pour l'exercice de n'importe quel droit, comme on le verra plus loin. Et le document conciliaire en donne cette raison péremptoire : ce droit ‘ne se fonde pas (…) sur une disposition subjective de la personne mais sur sa nature’ ; il ne peut donc pas se perdre à cause de certaines conditions subjectives qui ne changent ni ne peuvent changer la nature de l'homme”. Plus autorisée encore est l'interprétation qu'en donne Jean-Paul II dans un discours au 5e colloque international d'études juridiques : “Ce droit est un droit humain et donc universel car il ne découle pas de l'action honnête des personnes et de leurs conscience droite, mais des personnes mêmes, c'est-à-dire de leur être intime qui, dans ses composantes constitutives, est essentiellement identique dans toutes les personnes. C'est un droit qui existe dans chaque personne et qui existe toujours, même dans l'hypothèse où il ne serait pas exercé ou violé par les sujets mêmes où il est inné”».
"Mais, las !, DMSL, refusant la réalité, préfère suivre la folie des Pères de Vatican II. Pour cela, c'est-à-dire pour «prouver» que la Liberté religieuse n'implique pas une liberté morale qui la synonymie avec l'hérétique Liberté de conscience, il argue d'une limitation à la liberté de l'expression religieuse publique normée par des concepts exclusivement de nature sociopolitique, juridique : cette dite limitation serait soit disant suffisante selon lui, pour «droitiser» théologiquement la Liberté religieuse, pour qu'elle ne soit pas l'hétérodoxe Liberté de conscience. La folie de ce raisonnement, qui suit la folie des Pères, est bien pitoyable, mais hélas obligée dès lors qu'on veut… suivre la folie. Si je veux cautionner une folie, je suis obligé de le faire avec des raisonnements fous.
"Reposons la raison. Car quant à moi, je reste dans la raison, et, avec la grâce de Dieu, j'y resterai jusqu'à la fin de ma vie (et j'invite DMSL, PLMDB, ABL, et vous-même, Père xxx, et tout ceux qui me liront, à venir m'y rejoindre). Seule une limitation d'ordre théologique peut influer, en plus ou en moins, sur la substance d'un droit théologique. Car seule une chose d'une certaine nature peut influer sur une autre chose de cette même dite nature. En d'autres termes, seule une limitation d'ordre théologique peut rendre orthodoxe, catholique, une doctrine théologique donnée qui, sans elle, ne le serait pas. Un limitation d'ordre juridique ou sociopolitique ne peut en tout état de cause pas le faire, grevée d'impuissance viscérale, de ce «mal métaphysique» dont nous allons parler plus loin. A-t-on déjà vu une règle de grammaire chinoise pouvoir influer substantiellement sur un théorème de mathématique, et avoir le pouvoir de le changer !? Évidemment non. Ainsi donc, quand on prétend «droitiser» la Liberté religieuse relativement à la liberté morale uniquement par une limitation d'ordre sociopolitique ("ordre public juste", "tranquillité publique", etc.), cela n'a aucune incidence sur la Liberté religieuse pour, d'hétérodoxe, la rendre orthodoxe. Mais il appert des raisonnements des Pères vaticandeux et de DMSL qui les suit servilement, que les limitations pour «droitiser» prétendument la Liberté religieuse sont uniquement des limitations d'ordre sociopolitique. C'est-à-dire que, n'en ayant pas le pouvoir, elles ne peuvent changer et ne changent en aucune façon la nature hétérodoxe de la Liberté religieuse de DHP, laquelle n'a donc aucune différence avec la Liberté religieuse absolue ou Liberté de conscience du XVIIIème siècle aggravée par Félicité de Lamennais.
"Suivons DMSL qui nous fait un listing desdites limitations posées par le décret DHP, dans sa p. 8, elles sont toutes d'ordre sociopolitique, j'invite le lecteur à le bien noter :
"«DHP affirme le droit à la Liberté religieuse. Celle-ci est une liberté civile intrinsèquement limitée par les exigences de l'ordre public juste [n'oublions pas que, pour nos adeptes de la Liberté religieuse, le qualificatif "juste" n'a aucune résonance théologique comme ayant trait au Règne du Christ, mais seulement un sens sociopolitique, on l'a vu plus haut avec PLMDB ; et je ferai remarquer ici que c'est une suite du Concordat napoléonien… lequel est lui-même, rappelons-nous, une suite des… "droits de l'homme" révolutionnaires]. En effet, la définition de la liberté religieuse (DH, 2) mentionne explicitement que cette liberté existe “dans de justes limites”.
"«Une description de ces limites est donnée plus loin (DH, 7) : la limitation du droit à la liberté religieuse par le pouvoir civil doit se faire “selon les règles juridiques, conformes à l'ordre moral objectif, qui sont requises [l'expression "ordre moral objectif" pourrait laisser penser qu'on essaye d'introduire une notion théologique, hélas, le listing définitionnel qui suit nous détrompe en nous laissant dans le seul ordre juridique] :
"“- par l'efficace sauvegarde des droits de tous les citoyens et l'harmonisation pacifique de ces droits [concepts purement juridiques ; je ne peux m'empêcher de dire ici qu'on est en pleine utopie, vœux pieux, mots grandiloquents et grandes lois générales abstraites dont on serait bien en peine de donner une application précise, mais qui, hélas, hélas, sont déjà honteusement présentes dans tous les Noëls de guerre 1939-45 de Pie XII, que je crois relire en lisant ces passages… et j'avoue en éprouver la même sainte-colère ; en ce sens, hélas, hélas, c'est plus que vrai de dire, comme me l'avait dit un ecclésiastique inspiré : "Paul VI, à Vatican II, a fini les phrases que Pie XII avait commencées"…] ;
"“- et par un souci adéquat de cette authentique paix publique qui consiste dans une vie vécue en commun sur la base d'une vraie justice [... quelle diarrhée de mots !, quelle incontinente logorrhée !, tout cela n'est que rêve idéaliste utopique, inconsistant et hypocrite, dès lors qu'on prétend ne pas l'appuyer concrètement, c'est-à-dire constitutionnellement, sur le Règne du Christ ― Ici, je ne peux m'empêcher de faire remarquer aux habituels distraits que nous sommes en présence d'un signe eschatologique advenu : "Quand les hommes diront : «Paix et sécurité !», subitement la catastrophe les saisira comme les douleurs qui prennent la femme qui va enfanter, et ils n’échapperont pas" (I Thess. V, 3) ; saint Paul dénonce ici le désir de paix d’essence babelesque que les hommes déchus veulent réaliser universellement, sans le Christ à la base ; or, ce signe est un signe de fin des temps et il est plus que réalisé de nos jours, avec grand’éclat, depuis 1917 par la SDN d’abord, puis avec l’ONU en 1945, mais surtout, surtout, après la seconde guerre, par… les papes eux-mêmes, Pie XII en première ligne (avec son "cher et noble ami Roosevelt"), qui se sont mis de la partie en cautionnant ces organismes internationaux maçonniques par la Liberté religieuse sous-tendue par la gnose "chrétienne-laïque"] ;
"“- ainsi que par la protection due à la moralité publique [là encore, le terme "moralité publique" pourrait avoir une résonance théologique, mais… la définition que nous en donne Mgr de Smedt, que cite DMSL dans sa note 8, ne remonte pas jusque là, c'est le moins qu'on puisse en dire, et base le concept, d'une manière honteusement et scandaleusement humaniste et même élitiste, sur "l'opinion publique [!!!] et ceux qui sont regardés comme sages [!!!]" : donc, point là encore de limitations d'ordre théologique]”.
"Je réécris ici sans coupures la phrase complète des Pères, qui va nous révéler une chose importante : «En outre, comme la société civile a le droit de se protéger contre les abus qui pourraient naître sous prétexte de Liberté religieuse, c’est surtout au pouvoir civil qu’il revient d’assurer cette protection ; ce qui ne doit pas se faire arbitrairement et à l’injuste faveur d’un parti [... comme si on ne s’en doutait pas, de ces lapalissades-là…!!], mais selon les règles juridiques, conformes à l’ordre moral objectif, qui sont requises par l’efficace sauvegarde des droits de tous les citoyens, et l’harmonisation pacifique de ces droits, et par un souci adéquat de cette authentique paix publique qui consiste dans une vie vécue en commun sur la base d’une vraie justice ainsi que par la protection due à la moralité publique"…!!!!!!!! (§ 7) Ouf, merci Aspro !!! Qui ne voit, derrière cette bouillie d’enflures de mots enfilés les uns cul par-dessus tête des autres, sans véritable lien logique, mais faisant office d’écran de fumée, qu’il n’y a en fait qu’un grand et affreux vide métaphysique derrière le fameux «ordre public juste» dont parlent les Pères de Vatican II...?? Ce soi-disant «ordre public juste» n’est en fait pas défini par les Pères de Vatican II et il ne pouvait pas l’être, puisque, par principe, on a convenu qu’il ne se basait pas sur le Christ… Alors on empile et rempile des affilongées de grands mots pour essayer de remplir le vide et faire illusion !
"… Et DMSL, de conclure, sans se rendre compte le moins du monde que ces limitations d'ordre purement juridique invalident radicalement sa thèse : «On peut donc dire que le droit à la Liberté religieuse est intrinsèquement limité par les exigences de l'ordre public juste». Éh bien... mais oui, justement, on peut le dire, cher Père DMSL, on peut le dire en effet ! Et donc, ces limites, d'essence et d'ordre purement juridiques et non théologiques, sont métaphysiquement impuissantes pour «droitiser» la Liberté religieuse, théologiquement la limiter… Ce qui signifie que, contrairement à ce que voulait professer le pape Benoît XVI avec son enfumée herméneutique de continuité, la Liberté religieuse de Vatican II, théologiquement, est substantiellement identiquement exactement la même chose que la Liberté de conscience condamnée par le pape Pie IX dans Quanta Cura. Pie IX, en effet, nous l'avons vu, condamne la Liberté de conscience qu'il définit très-précisément comme étant une Liberté religieuse uniquement flanquée de limitations d'ordre sociopolitique de «tranquillité publique».
"La conclusion à la fois intellectuelle et catholique est en effet la suivante : puisque la Liberté religieuse n'est limitée par aucune limitation d'ordre purement théologique, elle est donc IDENTIQUEMENT ABSOLUMENT LA MÊME CHOSE que la Liberté de conscience dont parlait le pape Pie IX… pour la condamner, l'anathématiser formellement. Donc, la Liberté religieuse de Vatican II est bel et bien, ou plutôt fort mal, une hérésie à caractère formel (c'est même pire, si on va au fond théologique de la question : c'est une apostasie radicale)" (fin de citation).
Causa finita est, la cause est finie... mais ce n'est pas Rome qui a parlé, Roma locuta, bien au contraire hélas...!!!
Je vais mettre maintenant en regard, en synopse, les deux textes, plutôt effrayants à lire ensemble, et qui seraient même désespérants si, Dieu merci !, le syllogisme de "LA PASSION DE L'ÉGLISE", ainsi que je l'ai posé bien désenveloppé plus haut, ne venait l'expliquer et nous prémunir de tout désespoir :
1) PIE IX, DANS "QUANTA CURA" (1864) : "Contre la doctrine de la sainte-Écriture, de l'Église et des saints-Pères, ils [les novateurs] affirment sans hésitation que : «La meilleure condition de la société est celle où on ne reconnaît pas au pouvoir le devoir de réprimer, par des peines légales, les violations de la loi catholique, si ce n'est dans la mesure où la tranquillité publique le demande». À partir de cette idée tout-à-fait fausse du gouvernement des sociétés, ils ne craignent pas de soutenir cette opinion erronée, funeste au maximum pour l'Église catholique et le salut des âmes, que Notre Prédécesseur Grégoire XVI, d'heureuse mémoire, qualifiait de délire : «La liberté de conscience et des cultes est un droit propre à chaque homme. Ce droit doit être proclamé et garanti par la loi dans toute société bien organisée. Les citoyens ont droit à l'entière liberté de manifester hautement et publiquement leurs opinions quelles qu'elles soient, par les moyens de la parole, de l'imprimé ou toute autre méthode sans que l'autorité civile ni ecclésiastique puisse lui imposer une limite». (…) Au milieu donc d'une telle perversité d'opinions corrompues, Nous souvenant de Notre Charge apostolique, dans notre plus vive sollicitude pour notre très sainte Religion, pour la saine doctrine et le salut des âmes à Nous confiées par Dieu, et pour le bien de la Société humaine elle-même [la Liberté religieuse, effectivement, n'a pas seulement une incidence sur le salut des âmes, mais remet en jeu l'existence même de toute Société civile ordonnée au bien commun...], Nous avons jugé bon d'élever à nouveau Notre voix Apostolique. En conséquence, toutes et chacune des opinions déréglées et des doctrines rappelées en détail dans ces [présentes] Lettres, Nous les réprouvons et condamnons de notre Autorité apostolique, et Nous voulons et ordonnons que tous les fils de l'Église catholique les tiennent absolument pour réprouvées, proscrites et condamnées" (§ 5 & 14). | 2) VATICAN II, DANS "DIGNITATIS HUMANÆ PERSONÆ" (1965) : "Le droit à la Liberté religieuse a son fondement dans la dignité même de la personne humaine telle que l'a fait connaître la Parole de Dieu et la raison elle-même. Ce droit de la personne humaine à la Liberté religieuse dans l'ordre juridique de la société doit être reconnu de telle manière qu'il constitue un droit civil (§ 2). La liberté ou immunité de toute contrainte en matière religieuse qui revient aux individus, doit aussi leur être reconnue lorsqu'ils agissent ensemble. Dès lors, donc, que les justes exigences de l'ordre public ne sont pas violées, ces groupes sont en droit de jouir de cette immunité afin de pouvoir se régir selon leurs propres normes, honorer d'un culte public la Divinité suprême [?!!]. Aux groupes religieux appartient le droit de ne pas être empêchés d'enseigner et de manifester leur foi publiquement, de vive voix ou par écrit. La Liberté religieuse demande, en outre, que les groupes religieux ne soient pas empêchés de manifester librement l'efficacité singulière de leur doctrine pour organiser la société et vivifier toute l'activité humaine (§ 4). Qui plus est, cette doctrine de la liberté a ses racines dans la Révélation divine [mensonge scandaleux, sacrilège dans un texte magistériel, que le Père Congar, rédacteur moderniste de ce passage, avouera quelques mois avant sa mort : "J'ai collaboré aux derniers § de DHP. Il s'agissait de montrer que le thème de la Liberté religieuse apparaissait déjà dans l'Écriture. OR, IL N'Y EST PAS"], ce qui, pour les chrétiens, est un titre de plus à lui être saintement fidèles [!!!] (§ 9). L'Église donc, fidèle à la vérité de l'Évangile, suit la voie qu'ont suivie le Christ et les Apôtres lorsqu'elle reconnaît le principe de la Liberté religieuse comme conforme à la dignité de l'homme et à la Révélation divine, et qu'elle encourage une telle liberté [!!!]. Cette doctrine, reçue du Christ et des Apôtres [!!!], elle l'a au cours des temps gardée et transmise (§ 12). Tous et chacun des articles édictés dans cette déclaration ont plu aux pères du sacro-saint Concile. Et Nous, par le pouvoir apostolique que Nous avons reçu du Christ, un avec les Vénérables Pères, Nous l'approuvons dans l'Esprit-Saint, Nous le décrétons et le statuons, et Nous ordonnons de promulguer pour la Gloire de Dieu ce qui a été ainsi statué synodalement. À Rome, près Saint-Pierre, 7 décembre 1965, Paul, Évêque de l'Église catholique" (§ in fine). |
Détail d'un vitrail de la cathédrale Saint-Corentin
(Quimper, Petite-Bretagne, France)
... Une preuve, parmi tant d'autres, que nos Pères dans la Foi
pratiquaient ARDEMMENT la Liberté religieuse,
et que celle-ci plonge très-loin ses racines dans la plus pure Tradition...!
Il ne faut surtout pas s'étonner de voir que le raisonnement des Pères de Vatican II dans DHP s'en tient à des considérants de nature exclusivement juridique ou sociopolitique. Car la motivation de leurs pires Décrets est d'ordre purement sociologique, et non point du tout théologique... ce qui, soit dit en passant, juge déjà Vatican II comme un Magistère réprouvé, puisque ses auteurs font dépendre la théologie de la sociologie, autrement dit ils font révolutionnairement dépendre Dieu de l'homme, plaçant l'homme au-dessus de Dieu et à la première place, Dieu n'y ayant plus, dans un tout petit coin, qu'un strapontin amovible, de préférence éjectable, à discrétion des hommes...
Je l'avais déjà remarqué et dénoncé pour le Décret Nostra Aetate, dans mon article Sommes-nous dans le cas d'un pape hérétique ou d'une Église hérétique...?!
Le Préambule de Nostra Aetate, commence par exposer l'idée de fond de la déclaration conciliaire, ainsi : "À notre époque où le genre humain devient de jour en jour plus étroitement uni et où les relations entre les divers peuples augmentent, l'Église examine plus attentivement quelles sont ses relations avec les religions non-chrétiennes. Dans sa tâche de promouvoir l'unité et la charité entre les hommes, et même entre les peuples, elle examine ici d'abord ce que les hommes ont en commun et qui les pousse à vivre ensemble leur destinée".
Ce qui commande donc l'idée de fond de Nostra Aetate est une raison sociologique, naturelle et non surnaturelle, à vocation hérétique inéluctable de subvertir la Foi. Ce n'est pas en effet parce que nous approchons d'une ère mondialiste que l'Église a à revoir ses relations de Foi avec les religions non-chrétiennes, cesdites relations en effet sont dogmatiquement normés pour tous les temps y compris donc celui de l'approche d'un temps mondialiste, et ils le sont par la Foi et non par la sociologie ! Il n'y a donc RIEN à y changer, sous prétexte de l'approche de ce nouveau temps ! La motivation première des Pères de Vatican II dans Nostra Aetate est donc mauvaise. Mais ils vont passer à pieds joints par-dessus cette grande loi immuable, pour hérétiquement soumettre Dieu à l'homme. Il va en effet s'agir pour eux, dans Nostra Aetate, de discerner ce que les hommes ont en commun sur le plan religieux pour vivre ensemble une communauté mondialiste, car, comme le pape Jean XXIII l'avait déjà dit deux ans et demi seulement avant Nostra Aetate dans Pacem in terris (11 avril 1963), ― ... mais Pie XII avant Jean XXIII l'avait déjà dit, dans son Noël 1944...! ―, une autorité mondiale pour l'actuation du bien commun universel parmi les hommes est désormais, à notre époque, inéluctable, c'est une nécessité morale, "un signe des temps" (Jean XXIII) à prendre de la Main même de Dieu. Donc, alors que nous entrons dans l'ère universaliste que la Providence divine veut pour la terre entière et tous les peuples, il faut que l'Église "examine plus attentivement", selon les Pères modernes, ce qui peut être commun de sa Foi avec les religions non-chrétiennes, pour ne pas risquer d'entraver l'instauration de ce mondialisme voulu par Dieu en laissant subsister des ferments de désunion : ce serait lutter contre le Plan divin... mondialiste, et, en définitive, pécher contre Dieu Lui-même. Le grand péché contre l'instauration du mondialisme d'origine divine, est bien sûr la désunion.
Autrement dit, dans Nostra Aetate, ce n'est plus la pensée de Foi qui dirige une pensée humaine, c'est l'inverse, c'est une pensée sociologique qui subordonne à elle la pensée de Foi, qui la plie de force à ses exigences, le dogme de la Foi devant-il même en pâtir hérétiquement.
Dans cette optique surnaturellement tordue, qui subordonne hérétiquement une fin surnaturelle à une fin naturelle, les Pères modernes una cum Paul VI vont tâcher de réduire de force les désunions religieuses en présentant très-mensongèrement les diverses religions non-chrétiennes comme pouvant être des inchoations de la Religion catholique ; c'est-à-dire qu'elles auraient soi-disant en elles des semences chrétiennes qui ne se sont pas encore révélées à elles-mêmes qu'elles sont chrétiennes, qui sont encore non-mûries, mais prétendument bonnes en elles-mêmes et donc inchoativement communes avec la Foi catholique, semences dont on veut absolument qu'elles permettent l'union des chrétiens avec les non-chrétiens...
C'est pourquoi, sur ces très-hérétiques prolégomènes, Nostra Aetate continue ainsi son exposé où l'on remarquera que la VRAIE Religion, celle du Christ, n'est nullement détachée parmi toutes les autres... elle n'est même pas nommée ! : "Les hommes attendent des diverses religions la réponse aux énigmes cachées de la condition humaine, qui, hier comme aujourd'hui, troublent profondément le cœur humain". Ici, on notera que la vue exprimée n'est pas surnaturelle, elle est psychologique : les hommes, en effet, n'attendent pas des religions d'abord une réponse aux questions métaphysiques qu'ils se posent, mais, avant tout, ils en attendent qu'elles les SAUVENT (...tout est à l'avenant dans Vatican II : derrière des affilongées de phrases captieuses, une logorrhée sirupeuse de mots qui veulent séduire ― ... "énigmes cachées de la condition humaine" ! : comme si une énigme, définitionnellement, n'était pas toujours cachée !!, nous sommes là en plein pléonasme fautif... ―, nous trouvons toujours la même hérétique gnose chrétienne-laïque que j'ai dénoncée dans mes ouvrages, antinomique de la Foi chrétienne-sacrale léguée par le Christ...)".
... Et l'on trouve la même motivation humaniste, radicalement non-théologique, dans l'idée de fond qui commande tout DHP. C'est même bien pire que dans Nostra Aetate, car l'idée de fond de DHP s'avère d'emblée être parfaitement... hérétique. Ce qui fiche en l'air TOUT DHP, qui en devient hérétique de A à Z en passant par Lambda, prenons-en bien conscience. Voici en effet cette idée de fond bien exprimée dans le Préambule de DHP, § 1 : "La dignité de la personne humaine est, en notre temps, l'objet d'une conscience toujours plus vive ; toujours plus nombreux sont ceux qui revendiquent pour l'homme la possibilité d'agir en vertu de ses propres options et en toute libre responsabilité".
Or, cette idée de fond que les Pères de Vatican II vont prendre à mauvaise tâche de mettre en œuvre dans TOUT DHP est parfaitement hérétique. Les Pères nous parlent bien de la dignité de la personne humaine, mais ils se trompent complètement de dignité humaine en attribuant hérétiquement à celle qu'ils ont choisie des privilèges auxquels elle n'a aucun droit. Car de dignité humaine, il en existe de deux sortes :
1) la première est seulement ontologique, il s'agit de la dignité en soi de toute personne humaine, celle que tout être humain possède du seul fait qu'il est créé par Dieu à son image divine, car en effet, tout être humain est créé à l'image de Dieu, donc tout être humain a une dignité native, innée. Or cette dignité ontologique de la personne humaine n'a absolument aucun droit de par elle-même à "agir en vertu de ses propres options et en toute libre responsabilité" comme le professent hérétiquement les Pères de Vatican II dans DHP, puisque c'est en effet de cette seule dignité humaine passive dont ils entendent parler. Car hélas, depuis le péché originel, l'image de Dieu qu'est tout être humain peut très-bien choisir le mal et s'ordonner "sous sa libre responsabilité et en vertu de ses propres options" à un penser et un agir mauvais. La Foi catholique interdit donc rigoureusement à cette dignité seulement ontologique de la personne humaine le libre agir "en vertu de ses propres options". Or donc, c'est seulement de cette première acception ontologique de la dignité humaine que les Pères de Vatican II entendent nous parler et dont ils veulent parler dans tout le Décret DHP, qui donc va en être radicalement hérétique.
2) La seconde acception de la dignité humaine est en fait la seule VRAIE dignité de l'homme, c'est à savoir quand l'homme, par son agir qui engage toute sa personne, conforme son être, l'image de Dieu qui est en lui, sa déité pourrions-nous dire, à la Vie et à la Personne de Jésus-Christ qui seule, lui révèle sa dignité véritable en acte, in actu. Car je n'existe que parce que le Christ existe, et qu'Il existe en moi par mon libre "oui, fiat" à son existence en moi ; de même, je ne suis digne que parce que le Christ est digne et que je Le fais vivre en moi, selon le célèbre mot de saint Paul : "Ce n'est plus moi qui vit, c'est le Christ qui vit en moi" (Gal II, 20). Laissons Jésus nous le dire par sa parabole : "Comme le sarment ne peut de lui-même porter du fruit [ce fruit qui, dans notre affaire, est la dignité de la personne humaine], s'il ne demeure attaché au cep, ainsi vous ne le pouvez pas non plus, si vous ne demeurez en Moi [nous ne pouvons pas être digne de par nous-même, mais seulement de par le Christ]. Je suis la vigne, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en Moi, et Moi en lui, porte beaucoup de fruit [plus nous vivons du Christ, et plus nous vivons dans la dignité humaine] ; car, sans Moi, vous ne pouvez rien faire [vous ne pouvez pas acquérir la dignité humaine sans Moi, cette dignité humaine finalement surnaturelle qui est substrat du salut ; c'est pourquoi :]. Si quelqu'un ne demeure pas en Moi [s'il prétend acquérir la dignité humaine en M'excluant radicalement... attitude que vont exalter abominablement et damnablement les Pères dans tout DHP], il sera jeté dehors comme le sarment, et il séchera ; puis on le ramassera, et on le jettera au feu, et il brûlera" (Jn XV, 4-6).
En fait et en droit, cette seconde dignité de l'homme est la seule vraie et véritable qui existe vraiment. Et c'est à cette seconde dignité seulement, que le droit catholique réserve le privilège d'"agir en vertu de ses propres options et en toute libre responsabilité". Parce que "la Vérité [qui est Jésus-Christ source de l'authentique dignité humaine] vous rendra libres" (Jn VIII, 32). Or, les Pères de Vatican II, obnubilés très-malsainement par l'esprit du monde qui ne veut prendre en compte que l'illusoire première acception ontologique de la dignité humaine, ont mis blasphématoirement au rancart cette seule vraie acception catholique de la dignité humaine, pour ne plus se mettre qu'à la remorque infâmante, prostituée et honteuse du monde, qui n'idolâtre que la fausse dignité ontologique de l'être humain...
Mais laissons à présent la doctrine catholique bien nous expliquer ces distinctions essentielles, et commençons par saint Thomas d'Aquin : "Par le péché, l’homme s’écarte de l’ordre prescrit par la raison ; c’est pourquoi il déchoit de la dignité humaine qui consiste à naître libre et à exister pour soi ; il tombe ainsi dans la servitude qui est celle des bêtes, de telle sorte que l’on peut disposer de lui selon qu’il est utile aux autres, selon le Psaume (49, 21) : «L’homme, dans son orgueil ne l’a pas compris ; il est descendu au rang des bêtes ; il leur est devenu semblable» (2–2, q. 64, art. 2, ad 3um)". Il est clair que saint Thomas d'Aquin, suivant la Foi catholique, n'entend la dignité humaine que dans sa seconde acception active, celle par laquelle l'être de l'homme se conforme par sa libre volonté à la Personne du Christ, il ne tient aucun compte, comme il le doit effectivement, de la dignité ontologique de l'homme.
Le pape Léon XIII explicite encore mieux la question : "La liberté, cet élément de perfection pour l’homme, doit s’appliquer à ce qui est vrai et à ce qui est bon. (…) Si l’intelligence adhère à des opinions fausses [notamment, et même éminemment, celles ayant trait à la religion], si la volonté choisit le mal et s’y attache, ni l’une ni l’autre n’atteint sa perfection, toutes deux déchoient de leur dignité native et se corrompent. Il n’est donc pas permis de mettre au jour et d’exposer aux yeux des hommes ce qui est contraire à la vertu et à la vérité [très-notamment bien sûr, en matière religieuse], et bien moins encore de placer cette licence sous la tutelle et la protection des lois" (Immortale Dei, 1er novembre 1885, § 149). Cette dernière phrase condamne de manière flagrante, très-claire, toute la démarche des Pères de Vatican II dans DHP...
Non seulement en effet Léon XIII nous dit qu'il n'y a pas de dignité humaine dans l'homme qui choisit le péché ou le mauvais choix religieux, car, par-là même, il l'a lui-même aliénée fondamentalement de par sa propre volonté libre, mais, frappant de plein fouet l'hérésie des Pères de Vatican II dans DHP, il précise que, subséquemment, il "n'est pas permis de mettre au jour et d'exposer aux yeux des hommes ce qui est contraire à la vertu et à la vérité, et bien moins encore de placer cette licence sous la tutelle et la protection des lois". Or, les Pères de Vatican II osent professer dans DHP... exactement le contraire, l'hérétique et même apostat contraire, mot pour mot : "Protéger et promouvoir les droits inviolables de l'homme [que les Pères vaticandeux basent exclusivement sur la dignité ontologique passive de l'homme] est du devoir essentiel de tout pouvoir civil. Celui-ci doit donc, par de justes lois et autres moyens appropriés, assumer la protection de la liberté religieuse de tous les citoyens [... même ceux qui font le mauvais choix religieux et qui donc, déchoient d'eux-mêmes de leur dignité humaine, comme vient de nous le rappeler Léon XIII] et de leur fournir les conditions favorables à l'exercice de la religion [... mauvaise, signifiant qu'ils ont déchu de leur dignité humaine...], en sorte que les citoyens soient à même d'exercer effectivement leurs droits et remplir leur devoir religieux" (§ 6).
Mais les Pères de Vatican II sont devenus si fous de folie totale, Jupiter rend fous ceux qu'Il veut perdre, qu'ils ne se rendent même plus compte de leur... folie, ils osent ainsi professer : "La Liberté religieuse demande, en outre, que les groupes religieux [qui ne sont que des sectes, en vérité] ne soient pas empêchés de manifester librement l'efficacité singulière de leur doctrine pour organiser la société et vivifier toute l'activité humaine" (§ 4)...!!! C'est exactement ce que font les musulmans qui égorgent leurs concitoyens au nom d'Allah, montrant ainsi, ... vive la Liberté religieuse !, "l'efficacité singulière", effectivement, de leur doctrine. C'est drôlement efficace, en effet, et c'est ainsi qu'ils "vivifient toute l'activité humaine"...
Mgr Marcel Lefebvre, au concile, avait pourtant averti plusieurs fois les Pères de Vatican II de l'hétérodoxie viscérale de la Liberté religieuse s'appuyant hérétiquement sur la seule dignité ontologique de l'homme, dans plusieurs interventions dont je retiens seulement ce passage lapidaire vraiment très-édifiant, à la Foi très-forte : "Il est impossible de parler véridiquement de liberté, de conscience, de dignité de la personne, sinon par rapport à la loi divine [c'est-à-dire selon la seconde acception de la dignité de la personne humaine, la seule véritable]. Cette observance de la loi divine est le critère de la dignité humaine. L’homme, la famille, la société civile possèdent une dignité dans la mesure où ils respectent la loi divine" (Dixième intervention de Mgr Lefebvre au concile sur la Liberté religieuse, cf. https://laportelatine.org/formation/crise-eglise/vatican-ii/dixieme-intervention-de-mgr-lefebvre-au-concile-sur-la-liberte-religieuse-15-septembre-1965).
Conclusion. On a bien fait ressortir que la dignité ontologique passive de l'homme, qui est toute la base de DHP, n'a aucun droit en soi, c'est seulement quand l'homme se conforme activement au Christ qu'il devient digne et sujet de dignité (on ne veut pas dire par-là qu'on ne doit plus respecter l'homme qui fait un mauvais choix dans sa vie, abdiquant donc de lui-même sa propre dignité, le respect de sa personne lui est en effet toujours dû puisque même quand il se pervertit par un mauvais usage de sa liberté il reste intégralement une image de Dieu ; mais par contre l'abdication de sa dignité par le mauvais choix qu'il a fait librement lui interdit strictement et rigoureusement toute espèce de droit dans la société pour y faire vivre au for public son mauvais choix ; et c'est précisément en lui donnant ce droit que DHP est formellement hérétique). Les Pères, donc, se sont trompés radicalement et complètement dans DHP, dès les prolégomènes métaphysiques de leur raisonnement. Ce que, soit dit en passant, Mgr Marcel Lefebvre expliquait fort bien dans ses Dubia de 1987. Et la Congrégation pour la doctrine de la Foi qui fit réponse auxdits Dubia eût plume sèche sur cela, le Vatican avouant par son honteux silence et ses délayages hégéliens sur ce point précis qu'il n'avait rien à répondre à l'hétérodoxie viscérale et fondamentale de la démarche des Pères de Vatican II voulant ne tenir compte, à la remorque sociologique du monde, que d'une fausse dignité ontologique de l'être humain, indépendamment de la mise en œuvre in actu de cette dignité, pour ou contre le Christ, qui, seule, fait la vraie dignité de l'homme ou au contraire, hélas, le convainc d'indignité véritable...
La réponse que prétendit faire la Congrégation pour la doctrine de la Foi aux Dubia de Mgr Lefebvre fut en effet absolument honteuse sur le plan de la Foi, et tout-à-fait digne de modernistes. Qu'on en juge par la simple citation suivante, par laquelle le Vatican prétendait obvier au fait répréhensible que seule la dignité ontologique de la personne était prise en compte dans DHP : "En premier lieu, il convient de noter que l’affirmation d’un droit à la liberté religieuse fondé sur la dignité de la personne, indépendamment de la vérité ou de l’erreur de la religion en question, ne signifie pas une négation du fait que la connaissance de la vérité et l’adhésion au bien soient partie intégrante de la véritable dignité de l’homme". Incroyable de lire une telle perversité. Nous sommes là en pleine "magistrale" dialectique hégélienne à faire rougir de honte le pire des marxistes, où une proposition contient à la fois, absurdement et sataniquement, la thèse et l'antithèse...
En vérité donc, et pour conclure sur DHP, il est trop vrai de dire que le titre que lui mérite sa très-exécrable doctrine, est : INdignitatis humanæ personæ,
De l'indignité de la personne humaine.
Détail d'un vitrail de la cathédrale Saint-Corentin
(Quimper, Petite-Bretagne, France)
... Une preuve, parmi tant d'autres, que nos Pères dans la Foi
pratiquaient ARDEMMENT la Liberté religieuse,
et que celle-ci plonge très-loin ses racines dans la plus pure Tradition...!
Ainsi donc, dans Dignitatis Humanæ Personæ, il n'y a pas moyen, si l'on veut rester honnête avec son âme, d'éviter la conclusion d'une crucifixion parfaite de l'Église entre des principes théologiques fondamentaux parfaitement contraires. D'un côté, un contenant magistériel de soi doté de l'infaillibilité par le mode ordinaire & universel d'enseignement (car en effet, la doctrine y professée s'appuie explicitement sur la Parole de Dieu dans les §§ 2, 9 & 12), et de l'autre côté, un contenu doctrinal pire qu'hérétique, carrément apostat, dans la Liberté religieuse. "Tels sont les termes du problème", comme disait le P. Courtney Murray, un expert progressiste, juste après Vatican II...
J'ai bien écrit, en effet, on ne s'est pas trompé en me lisant : Dignitatis Humanæ Personæ est une proclamation d'APOSTASIE de la part de tous les "membres enseignants" d'une génération ecclésiale donnée una cum le pape légitime actuel, cum Petro et sub Petro. Cette apostasie, exposée doctrinalement dans le § 2 définitionnel dudit décret, se trouve on pourrait dire encore plus clairement visible lorsque les Pères en feront l'application pratique dans les §§ 4 & 5 du décret. Comme disait Mgr Duchesne, un archéologue hélas modernisant du XIXème siècle : "Il n'y a rien de plus pratique qu'un principe". Éh bien !, voyons ensemble à quoi aboutit le principe apostat du § 2 de la Liberté religieuse dans la pratique, en continuant, par une grande pénitence, à lire Dignitatis Humanæ Personæ :
"4. Liberté des groupes religieux. ― La liberté ou absence de toute contrainte en matière religieuse qui revient aux individus doit aussi leur être reconnue lorsqu’ils agissent ensemble. Des communautés religieuses, en effet, sont requises par la nature sociale tant de l’homme que de la religion elle-même. Dès lors, donc, que les justes exigences de l’ordre public ne sont pas violées, ces communautés sont en droit de jouir de cette absence de contrainte afin de pouvoir se régir selon leurs propres normes, honorer d’un culte public la divinité suprême [!!!], aider leurs membres dans la pratique de leur vie religieuse et les sustenter par un enseignement [... hérétique], promouvoir enfin les institutions au sein desquelles leurs membres coopèrent à orienter leur vie propre selon leurs principes religieux".
En vérité, l'apostasie du Dieu vrai et véritable, Père, Fils & Saint-Esprit, est si claire, si criante, si palpable et évidente, dans cet abominable § 4, que toute démonstration en devient, ... hélas !, parfaitement inutile. DIEU EST VRAIMENT COMPLÈTEMENT ABSENT, RÉPUTÉ ABSOLUMENT INEXISTANT DANS CE § 4, D'UNE MANIÈRE CRUE PRESQUE INCROYABLE. Les Pères nous parlent sans gêne aucune de "groupes religieux", comme s'il pouvait exister en-dehors de l'Église catholique des associations religieuses qui ne soient pas autre chose que des SECTES (mais l'appellation ici choisie par les Pères de Vatican II cautionne une fois de plus le sens œcuméniste hétérodoxe par trop présent dans les textes du concile moderne, à savoir que l'Esprit-Saint pourrait être, de quelque manière, présent dans ces sectes, ... oh pardon !, dans ces "groupes religieux"). Les Pères osent nous parler aussi de la "Divinité suprême" qu'adorent cesdits "groupes religieux", sans rougir de honte jusqu'à la crête de leur APOSTASIE du vrai Dieu ainsi sémantiquement manifestée d'une manière si impudente et même théologiquement si impudique, par cette appellation catholiquement scandaleuse de "Divinité suprême", que ne répudieraient pas les pires des franc-maçons.
Les Pères modernes osent nous parler encore des "justes exigences de l'ordre public" dans ce § 4, ils nous avaient en effet déjà parlé d'un "ordre public juste" dans le § 3 du décret, dans lequel sont censés devoir grouiller ensemble les individus comme les groupes religieux normés par la Liberté religieuse (comme asticots sur morceau de viande avariée). Mais dès lors que les Pères modernes ont ôté LE JUSTE, L'HOMME-DIEU, du for public, par la doctrine de la Liberté religieuse, c'est-à-dire Notre-Seigneur Jésus-Christ, comment peuvent-ils oser avoir l'impudence blasphématoire de parler d'un ordre public juste... qui exclue par principe Jésus-Christ, seul et unique géniteur dudit ordre public juste ?? Cet ordre public juste ne peut tout simplement pas exister sans le Christ, pas plus que "l'ordre moral objectif" dont ils glosent dans le § 7 de la Liberté religieuse, l'objectivité étant en effet un apanage exclusif de Dieu... qu'on a exclu par principe dans le cosmos de la Liberté religieuse.
Au passage, les Pères modernes, dans ce § 4, légitiment par la Liberté religieuse l'hérétique liberté de la presse, anathématisée dans des termes très-sévères par les papes du passé, notamment dans la crise protestante, tant il est vrai que les hérésies s'engendrent entre elles comme les monstres excellent à le faire entre eux : "Les communautés religieuses ont aussi le droit de ne pas être empêchées d’enseigner et de manifester leur foi publiquement, de vive voix et par écrit". Et là, il y a contradiction réelle de doctrine, que l'historicisme ne pourra pas du tout réparer...
... Plus on lit Dignitatis Humanæ Personæ, plus hélas on est obligé de prendre conscience que nous sommes en pleine et révoltante APOSTASIE, à tous les mots, toutes les lignes...
Après l'application de la doctrine apostate de la Liberté religieuse aux "groupes religieux" (!), le § 5 s'occupe, quant à lui, d'en faire l'application aux familles. Il n'est pas moins apostat. D'après la doctrine de la Liberté religieuse, en effet, tout parent a le droit "primordial" (§ 5) d'enseigner son enfant "selon ses propres convictions religieuses" (§ 5), même lorsqu'il a passé l'âge de raison. Or, premièrement, c'est une proposition hérétique de dire que la famille a un droit "primordial", le droit primordial en effet n'est que l'apanage de Dieu, le droit familial des parents lui étant subordonné...
Ainsi donc, le père musulman a, selon DHP, le droit d'enseigner son enfant qui a passé l'âge de raison, que Jésus n'est pas Dieu et que la Trinité divine est une abomination religieuse "pire que l'excrément et l'urine" (Coran). Il est trop clair dans ce genre de raisonnement que, pour les Pères de Vatican II, DIEU N'EXISTE PLUS, L'HOMME SEUL EXISTE. Or, la vérité catholique pour l'éducation religieuse de l'enfant, bien rappelée par saint Thomas d'Aquin lorsqu'il traite de la question, c'est que, une fois passé l'âge de raison, un seul droit existe par-dessus tous les autres droits en présence, précisément parce qu'il est primordial, et que lui seul l'est, à savoir le Droit de Dieu de sauver l'enfant qui, ayant passé l'âge de raison, doit être mis dans la voie du salut pour qu'il puisse éviter la damnation (cf. pour le complet exposé de la pensée de saint Thomas d'Aquin sur le sujet, mon article : https://www.eglise-la-crise.fr/index.php/fr/component/joomblog/post/non-saint-thomas-d-aquin-n-est-pas-pour-la-tres-heretique-liberte-religieuse?Itemid=1).
Ainsi donc, le seul Droit qui existe pour l'enfant ayant passé l'âge de raison, est le Droit d'être éduqué dans la Religion catholique qui révèle le vrai Dieu, afin de le mettre dans la voie du salut. Car le droit de Dieu sur l'enfant est PRIMORDIAL, celui des parents sur lui ne lui est que second et totalement subordonné, contrairement à ce que disent hérétiquement les Pères de Vatican II en appelant le droit des familles, un droit primordial. Et les premiers à devoir mettre en œuvre cedit Droit de Dieu de sauver tout enfant, sont justement les instruments naturels que Dieu a choisis pour former l'enfant, à savoir sa... famille, ses propres père et mère. Comprenons bien : ce Droit de Dieu PRIMORDIAL est si fort qu'il s'applique même aux parents non-catholiques, qui n'ont qu'un seul droit, en matière d'éducation religieuse de leurs enfants : les éduquer selon la Foi catholique. Les parents musulmans, par exemple, qui enseignent leurs enfants ayant passé sept ans dans la foi coranique, pèchent donc très-réellement en ne leur enseignant pas le vrai Dieu, car ce Droit de Dieu qui consiste en ce que tout enfant doit être enseigné dans la vraie Religion, est aussi un devoir formel pour tout parent.
Les Pères de Vatican II vont nous dire tout le contraire, dans ce § 5 de Dignitatis Humanæ Personæ. Car, nous l'avons vu avec le § 2 définitionnel de la Liberté religieuse : le vrai Dieu n'existe pas pour les Pères de Vatican II, Il est réputé être radicalement absent du for public et privé normé par la Liberté religieuse. C'est pourquoi, quant à l'éducation des enfants, ils osent professer leur radicale apostasie en ces termes :
"5. Liberté religieuse de la famille. ― Chaque famille, en tant que société jouissant d’un droit propre et primordial [!], a le droit d’organiser librement sa vie religieuse à la maison, sous la direction des parents. À ceux-ci revient le droit de décider, selon leur propre conviction religieuse, de la formation religieuse à donner à leurs enfants. C’est pourquoi le pouvoir civil doit leur reconnaître le droit de choisir en toute liberté les écoles ou autres moyens d’éducation, et cette liberté de choix ne doit pas fournir prétexte à leur imposer, directement ou indirectement, d’injustes charges. En outre, les droits des parents se trouvent violés lorsque les enfants sont contraints de suivre des cours ne répondant pas à la conviction religieuse des parents ou lorsque est imposée une forme unique d’éducation d’où toute formation religieuse est exclue".
On croit franchement rêver, ou plutôt cauchemarder, de lire un manifeste aussi clair d'apostasie, de la part de tous les "membres enseignants" d'une génération ecclésiale donnée una cum le pape actuel, celle de Vatican II... mais hélas, la vérité est là, dans cet abominable et affreux constat. La méthode historiciste ne peut évidemment rien réparer théologiquement, à ce stade où elle est complètement impuissante, ce serait poser clystère sur jambe de bois, donner des cachets d'aspirine pour un cancer généralisé en phase terminale.
Or bien, cette APOSTASIE de toute une génération d'hommes, en ce compris et même hélas surtout leurs chefs spirituels, comme c'est ici tellement manifestée dans le concile Vatican II, a un nom, en prophétie : il s'agit de la grande Apostasie prédite par saint Paul comme devant être le signe topique, c'est-à-dire accompagnant au plus près et au plus serré (comme la fumée quant au feu), la venue de l'Antéchrist-personne. "Que personne ne vous séduise en aucune manière [en vous faisant croire que la Parousie est proche] ; car il faut que l'apostasie arrive auparavant, et qu'on ait vu paraître l'homme de péché, le fils de la perdition" (II Thess II, 3).
Et bien voilà, de nos jours, l'apostasie, la grande apostasie puisqu'elle est le fait de toute une génération ecclésiale donnée de "membres enseignants" una cum le pape légitime actuel... est arrivée auparavant. Elle est arrivée en notre temps, il y a même déjà plus d'un demi-siècle. Le règne de l'Antéchrist-personne n'est donc certainement pas loin à présent, car on aura bien noté dans la prophétie de saint Paul, qu'il lie les deux évènements quasi dans la concomitance : apostasie générale & règne de l'Antéchrist-personne...
Parvenu ici dans mon exposé, il ne me semble pas nécessaire d'en ajouter beaucoup : nous sommes tous au pied de la croix où est pendue cette fois-ci non plus le Christ mais son Épouse, Dame la sainte Église, notre Mère surnaturelle. À nous, âmes catholiques, généreusement, fidèlement, de nous unir à cette Passion que, présentement, vit et meurt à la fois notre Mère l'Église. Sans chercher honteusement à la fuir, comme l'ont fait il y a 2 000 ans onze Apôtres sur douze (dont l'un d'eux, il est fort bon de s'en souvenir, est mort en odeur de damnation), et comme le font actuellement les conservateurs et les "ralliés" de tout poil, sans oublier les tradis de toute mouvance, lefébvristes ou sédévacantistes, etc., ni non plus, évidemment, les modernes.
Détail d'un vitrail de la cathédrale Saint-Corentin
(Quimper, Petite-Bretagne, France)
... Une preuve, parmi tant d'autres, que nos Pères dans la Foi
pratiquaient ARDEMMENT la Liberté religieuse,
et que celle-ci plonge très-loin ses racines dans la plus pure Tradition...!
... Mais les "ralliés" ne veulent pas monter au pied du calvaire pour embrasser salvifiquement "LA PASSION DE L'ÉGLISE", Archidiacre ne le montre que trop sur son site, ils ne pensent au contraire damnablement qu'à une chose : fuir, "Courage !, fuyons !". Pour cela, ils cherchent désespérément, par tous les moyens, à prouver le bien-fondé de la Liberté religieuse, son orthodoxie parfaite. Non, non, la Liberté religieuse n'est pas en contradiction avec la Foi et la Tradition ! Qu'elle demeure loin de nous, la contradiction-écartèlement de la PASSION DU CHRIST devenue de nos jours PASSION DE L'ÉGLISE !! Éh bien, il n'est pas mauvais de leur rappeler ici que le plus cinglant et sanglant anathème fulminé par le Christ dans tout l'Évangile n'est pas lancé contre les pharisiens, il est lancé contre l'Apôtre Pierre refusant la Passion : "Et Pierre, Le prenant à part, commença à Le reprendre [après que Jésus eût annoncé sa Passion aux Apôtres], en disant : «À Dieu ne plaise, Seigneur ; cela ne Vous arrivera point». Mais Jésus, Se retournant, dit à Pierre : «Retire-toi de Moi, Satan ; tu m'es un sujet de scandale, car tu n'as pas le goût des choses de Dieu, mais des choses des hommes»" (Matth XVI, 22-23). Jésus a traité les pharisiens de race de vipères, de sépulcres blanchis, etc., mais c'est pire de traiter quelqu'un de Satan...
Les satans "ralliés" donc, si l'on suit, comme on est fondé à le faire, l'anathème du Christ contre ceux qui rejettent et fuient la Passion, ont par exemple cru trouver un précédent à l'hérétique doctrine de la Liberté religieuse dans un discours du pape Pie XII aux juristes catholiques italiens, Ci Riesce, en date du 6 décembre 1953, où il dit : "Peut-il se faire que, dans des circonstances déterminées, Dieu ne donne aux hommes aucun commandement, n'impose aucun devoir, ne donne même aucun droit d'empêcher et de réprimer ce qui est faux et erroné ? Un regard sur la réalité autorise une réponse affirmative. Elle montre que l'erreur et le péché se rencontrent dans le monde dans une large mesure. Dieu les réprouve ; cependant il leur permet d'exister. Donc l'affirmation : l'erreur religieuse et morale doit toujours être empêchée quand c'est possible, parce que sa tolérance est en elle-même immorale — ne peut valoir dans un sens absolu et inconditionné".
De ce passage, le "rallié" s'est gargarisé les amygdales et la glotte jusqu'à s'en étouffer, en voulant croire très-faussement que Pie XII, là, affirme déjà la doctrine de la Liberté religieuse. En vérité, comme on est loin de compte ! Car ce passage bien lu ne montre qu'une chose : c'est que Pie XII reste les pieds bien calés uniquement dans le concept catholique de Tolérance religieuse, et non point du tout dans celui hétérodoxe de Liberté religieuse. Que le "rallié" veuille bien remarquer avec soin, en effet, que Pie XII n'autorise nullement les hommes à poser positivement une loi pour interdire de condamner "ce qui est faux et erroné", loi qui serait soi-disant fondée sur la dignité ontologique de la personne humaine, comme le veut l'hérétique Liberté religieuse, mais pose seulement un devoir de supporter passivement "ce qui est faux et erroné" dans certaines situations et certains cas circonscrits, ce qui est l'extrême conséquence de la Tolérance religieuse.
Si le "rallié" avait été un peu moins malhonnête avec son âme, il n'aurait pas manqué de remarquer que dans le même discours aux juristes catholiques italiens, Pie XII, restant donc très-catholiquement dans le concept de Tolérance religieuse, condamne au passage formellement la Liberté religieuse en ces termes qui l'anathématisent radicalement : "Ce qui ne répond pas à la vérité ou la loi morale n’a objectivement aucun droit à l’existence, ni à la propagande, ni à l’action", ce qui sera précisément très-hérétiquement contredit par l'anti-doctrine de la Liberté religieuse dans DHP. Mais citons le passage complet par lequel Pie XII résume toute sa doctrine en la matière : "Par là se trouvent éclairés les deux principes desquels il faut tirer dans les cas concrets la réponse à la très grave question touchant l'attitude que le juriste, l'homme politique et l'État souverain catholique doivent prendre à l'égard d'une formule de tolérance religieuse et morale comme celle indiquée ci-dessus, en ce qui concerne la Communauté des États. Premièrement : ce qui ne répond pas à la vérité et à la loi morale n'a objectivement aucun droit à l'existence, ni à la propagande, ni à l'action. Deuxièmement : le fait de ne pas l'empêcher par le moyen de lois d'État et de dispositions coercitives peut néanmoins se justifier dans l'intérêt d'un bien supérieur et plus vaste".
On voit très-bien ici, et j'espère que le "rallié" qui me lira fera l'effort de retirer le bandeau d'aveuglement de ses yeux, que le pape Pie XII en reste tout-à-fait au concept bien catholique de Tolérance religieuse, il le dit très-explicitement d'ailleurs en parlant d'"une formule de tolérance religieuse et morale", excluant totalement de sa doctrine le concept de Liberté religieuse, qu'il condamne expressément par ailleurs et en passant, dans son résumé doctrinal : "Premièrement : ce qui ne répond pas à la vérité et à la loi morale n'a objectivement aucun droit à l'existence, ni à la propagande, ni à l'action".
Dans ma réfutation de la thèse des "ralliés" d'il y a dix ans, je remarquais que le P. Dominique-Marie de Saint-Laumer (DMSL) tâchait, lui aussi, de s'appuyer à tort sur Ci Riesce. Voici comment je le réfutais :
"... La liberté civile d'un État ne peut donc jamais avoir pour objet «un acte moralement mauvais». Pour soutenir le contraire, DMSL appuie à faux son raisonnement sur le fait que la loi humaine est imparfaite, et donc, poursuit-il, elle «ne peut pas interdire tous les actes mauvais que la loi morale divine proscrit». C'est exact, mais cela ne revient nullement à dire qu'elle doit donc légiférer, comme le soutient DMSL, pour permettre aux hommes l'exercice desdits actes mauvais, ou, plus vicieusement, légiférer pour interdire d'interdire comme le veut la Liberté religieuse dans son concept de "droit négatif". Là est l'énorme erreur, que commet DMSL, et qui le fait passer dans l'hérésie : je le vois en effet citer Pie XII qui affirme, tirant à l'extrême la règle catholique de la Tolérance religieuse, que «Dieu ne donne aux hommes aucun droit, dans des circonstances déterminées, d'empêcher et de réprimer ce qui est faux et erroné», pour immédiatement en faire, phrase suivante, une déduction théologiquement totalement proscrite, complètement hérétique : «Par conséquent, le pouvoir civil a, dans certains cas, le devoir d'accorder une liberté civile par rapport à des actes mauvais»… Attention à deux choses.
"1/ Attention à bien saisir le contexte dans lequel cette phrase extrême a été prononcée par Pie XII : depuis la fin de la seconde guerre mondiale, les néo-modernistes poussaient de plus en plus le pape, en en faisant le siège (… qui n’avait rien de saint !), le persécutaient même, pour qu’il admette la «nouvelle» théologie. C’est acculé jusqu’aux extrêmes de ce que permet la règle catholique sur la Tolérance religieuse que Pie XII en arrive à prononcer cette phrase, laquelle reste orthodoxe parce que Pie XII fait allusion au mal métaphysique de l’État. Mais IL NE VA PAS PLUS LOIN, comme le fait hérétiquement DMSL derrière les Pères de Vatican II dans DHP, il ne tire pas dudit mal métaphysique de l’État un prétendu et hérétique «devoir» de légiférer positivement sur les actes mauvais pour lesquels il est métaphysiquement impuissant.
"Un peu gêné dans sa note 3 afférente à ce passage, contrairement à l’affirmation brutale et mensongère dans le corps de son texte, DMSL, qui sent sûrement bien dans son esprit la pointe du raisonnement que je fais, est fort obligé de reconnaître que le pape Pie XII dans Ci Riesce ne fait qu’admettre un «devoir de ne pas empêcher ce qui est faux et erroné», et… c’est tout. Il ne peut s’empêcher pour la suite, de poser (honnêtement) une simple question : «Y a-t-il, dans certains cas, corrélativement à ce devoir de l’État, un droit de la personne à ne pas être empêchée d’agir ?» C’est tout le fond du problème, justement, que semble bien saisir ici DMSL. S'il y a effectivement un droit de la personne à ne pas être empêché d'agir, alors l'État a le devoir de légiférer positivement pour lui permettre l'us et l'exercice de cedit droit. Se gardant de répondre «oui» lui-même à sa question, il se réfugie derrière l’autorité de Vatican II, qui a répondu «oui», et qui donc est… hérétique. Mais ça, DMSL, en bon «rallié», ne veut pas le savoir ; alors, se jetant de la poudre de perlimpinpin dans les yeux de l’âme, il affirme le plus mensongèrement du monde : «[C’est] en continuité avec Pie XII». Non !, justement, ce n’est pas en continuité avec Pie XII, par la raison extrêmement dirimante que l’hérésie ne saurait être un désenveloppement orthodoxe de la doctrine catholique, et que le pape Pie XII s'est arrêté bien avant l'hérésie, restant soigneusement dans le concept catholique de Tolérance religieuse...
"2/ Entre être impuissant à réprimer un mal, et autoriser par une loi positive ce mal, il y a un abîme, l'abîme de l'enfer à ne pas franchir, mais que je vois DMSL franchir derrière les Pères de Vatican II. Or, la raison théologique de cette interdiction formelle de passer de l'un à l'autre, est la suivante : l'impuissance de l'État quant à certaines formes de mal «que la loi morale divine proscrit», n'est qu'un mal métaphysique qui n'est pas un mal réel, mais c'est un mal au contraire bien réel si l'État légiférait positivement pour permettre aux hommes dans la chose publique l'us de ce mal pour lequel il est métaphysiquement impuissant.
"Or, les Pères de Vatican II suivis roue dans la roue par DMSL n'ont pas compris cela. Approfondissons donc un peu la question. «Le mal métaphysique est la privation d'une perfection qui n'est pas due à la nature d'un être» (Suarez, Métaph., diss. XI, sect. IV, n. 3). «Cet auteur [Suarez] observe, au même endroit, que cette acception du mal est tout-à-fait impropre, et que les Pères et les philosophes ne s'étaient point occupés, jusqu'au temps où il vivait, de ce mal, parce qu'ils avaient fait observer que, dans le langage ordinaire, on ne dit pas d'une chose qu'elle est mauvaise par-là même qu'elle manque d'une perfection quelconque (car telle est la condition de toute nature créée), mais par le fait même qu'il lui manque une perfection qu'elle pourrait avoir [par sa nature propre]. “Quel est, dit saint Thomas (dans I part., quest. XLVIII, art. 3), celui qui oserait dire qu'une chose est mauvaise, parce qu'elle n'a pas ce qui est bon dans une autre ; comme [autrement dit :] que l'homme est mauvais, parce qu'il n'a pas la force du lion ?” Wolf démontre abondamment que l'on ne peut rien conclure de ce mal contre la bonté de Dieu (Manic., sect. III, n. 16, p. 379)» (Théologie dogmatique, R.P. Perrone, t. I, p. 438, note 1).
"Voilà de sages réflexions qui s'appliquent éminemment à notre affaire. Pour paraphraser saint Thomas, on pourrait dire : quel est le fol assez fou pour s'imaginer que l'État ne peut pas être constitutionnellement impeccable sous le rapport de la loi morale divine, pour l'unique raison que l'acte qui lui est spécifique ne possède pas la perfection de l'acte de l'Église, laquelle perfection «n'est pas due à la nature de son être» ?… Éh bien oui, des fols assez fous pour le supposer, il y en a toute une brouettée, sauf leur respect sacerdotal, à Chémeré.
"Or, par rapport à «la loi morale divine», l'État pourrait être comparé à un enfant. Supposer comme le fait sans honte DMSL le devoir pour l'État de permettre par des lois l'us d'actes mauvais sur lesquels il est impuissant métaphysiquement, revient à poser qu'un enfant a l'obligation d'acquiescer aux actes mauvais des adultes parce qu'il n'a pas la puissance métaphysique sur eux : je ne vous dis pas ce qu'on pourrait déduire de pareille doctrine abominable !! La vérité catholique, c'est que l'État-enfant, dans l'Ordre total, reste cependant parfaitement saint autant qu'il est en lui. Il n'a certes, de par sa nature imparfaite, pas la puissance d'arrêter tout le mal qu'il voit au niveau du for public, mais, autant qu'il est en lui, il le fait ; et bien entendu, quant au mal sur lequel il est impuissant, il reste impuissant autant pour lutter contre lui que pour… le reconnaître par des lois, ou entériner par des lois un prétendu droit de l'homme basé sur son ontologique dignité à exprimer ce mal au for public (comme le veut hérétiquement DHP). La vérité vraie, c'est qu'on peut dire que l'État est métaphysiquement encore plus impuissant à reconnaître ce mal par des lois qu'à lutter contre lui… DMSL confond ici imperfection avec péché, une imperfection peut être absolument sans péché, quand elle n'est synonyme que de perfection relative. Une perfection n'est pas toujours absolue, elle peut être seulement relative. C'est le cas justement pour les enfants dont les actes de sainteté sont imparfaits, et cependant, non moins réellement saints que des actes de sainteté posés par des adultes (ils peuvent même être, dans la balance divine, plus saints que ceux adultes). En fait, l'état d'enfance est ce que les théologiens appellent une inchoation, une «action en son commencement». Mais cette dite action en son commencement peut parfaitement être très-sainte, quoique métaphysiquement incomplète.
"Donc, pour conclure ce point fort important : ce n'est pas parce que, sous le rapport des lois morales divines, l'État est métaphysiquement imparfait et donc impuissant, que cela crée une obligation morale pour lui de légiférer en faveur des actes mauvais qui dépassent sa capacité métaphysique.
"… «Mais, mais, mais, le roy saint Louis a réglementé la prostitution, qui est un mal !», objectera sûrement DMSL, je le vois en effet évoquer le fait dans son texte à l'appui de son raisonnement vicié et profondément pervers. Là encore, la simple étymologie des mots suffit à renverser son objection. Car réglementation n'est pas loi. Elle est seulement l'assujettissement, la gestion pratique d'activités humaines par l'État sans entériner d'aucune manière la loi idoine qui leur correspond. Saint Louis a réglementé la prostitution, soit, DMSL souligne par ailleurs à bon escient qu'il ne pouvait pas faire autrement, mais il n'a pas légiféré sur la prostitution par une loi positive pour la permettre. Je mets bien au défi DMSL de me trouver une seule loi de saint Louis donnant un droit positif à la prostitution d'exister sociopolitiquement en France !
"C’est du reste une amélioration radicale de l'Ordre total sur celui de l’Antiquité. Dans le De Regno, saint Thomas d'Aquin explique qu'il était impossible d'arriver à plus de perfection dans l'antique société romaine, que d'avoir des filles publiques dans les armées (il se permet par ailleurs d’en donner une raison pour le moins des plus scabreuses : "il vaut mieux qu'un homme s'attache à une femme qu'à un homme", ose-t-il soutenir...!!!). Avant l’Ordre total, la chose avait valeur de loi, saint Thomas, sans le dire expressément, le laisse entendre. Mais une fois la Révélation intervenue, et elle s’est incarnée très-épiphaniquement dans la Politique qui est devenue Ordre total par le baptême sacral de Clovis et de toute la nation franque avec lui en 496 (date bien exacte, je le prouve dans mon Traité de la religion royale française ou le vrai visage de Clovis), il est impossible de trouver dans le cartulaire très-chrétien une loi positive légiférant par exemple sur l’emploi et la rémunération des «ventouses à soldats» (Léon Bloy) dans les armées… Et quand bien même, hélas, les ribaudes sont toujours là dans les armées très-chrétiennes (on en a une illustration en lisant la vie de sainte Jeanne d’Arc, qui cassa son épée sur le dos d’une d’icelles…!), ce n’est à tout le plus qu’une tolérance, et, en aucun cas, cela ne pourra jamais redevenir une loi positive, ou du moins l’équivalent d’une loi positive comme dans l’Antiquité. Et lorsque la chose devient très, disons, encombrante, qu’elle remue scandaleusement la paix publique, alors, puisqu’on est obligé de s’en occuper, on édicte pour elle des règlements, comme, donc, l'a fait saint Louis, mais qui, ô grand jamais, n’entérinent la chose elle-même par une législation positive.
"Pour conclure ce point fort important. Il faut bien prendre conscience que la liberté civile d'un État, après la Révélation, quand bien même celui-ci est métaphysiquement imparfait, ne peut avoir comme objet que des actes moralement bons. C'est pourquoi saint Paul dit : «Fais le bien [dans l'ordre public], et la puissance te louera" (Rom XIII, 3). À chaque et toutes les fois que je fais le bien dans l'ordre public, je serai loué par la puissance, parce que, depuis la Révélation, sous peine d'inexistence totale, tout pouvoir politique est constitutionnellement normé par la Révélation, et donc ne peut vouloir que des actes moralement bons dans sa liberté civile, quand bien même, nous venons de le voir, il n'y peut pas vouloir tous les actes moralement bons inhérents à la loi morale divine, à cause de son impuissance métaphysique (il n'est certes pas l'Église, il n'est qu'État ; il n'est certes pas adulte, il n'est qu'enfant)" (fin de citation).
... Grande loi qui, soit dit en passant, convainc TOUS les États démocratiques modernes post-révolutionnaires, d'être INVALIDES. Parce qu'étant tous constitutionnellement non-ordonnés à la Révélation par le truchement des sataniques "droits de l'homme", ne pouvant subséquemment pas poser que des actes moralement bons, ils n'existent donc métaphysiquement PAS, NI JAMAIS, aux Yeux de Dieu ; et donc, ne doivent avoir aucune existence aux yeux des hommes qui ne doivent regarder que par les Yeux de Dieu. Surtout quand ces hommes sont des hommes d'Église...
Et c'est très-précisément là que se situe et s'origine le grand péché d'apostasie des Pères modernes : d'avoir cru à l'existence métaphysique de sociétés politiques ne pouvant constitutionnellement pas que poser des actes moralement bons en adéquation avec la loi morale divine, ce qui les a obligé à plier hérétiquement la Foi à l'athéisme indifférentiste desdits États pour ne plus croire qu'à l'homme-cosmos, ce qu'ils ont singulièrement et abominablement fait dans DHP.
Détail d'un vitrail de la cathédrale Saint-Corentin
(Quimper, Petite-Bretagne, France)
... Une preuve, parmi tant d'autres, que nos Pères dans la Foi
pratiquaient ARDEMMENT la Liberté religieuse,
et que celle-ci plonge très-loin ses racines dans la plus pure Tradition...!
Inutile de pousser plus avant quant à la Liberté religieuse, la cause est finie : un catholique, votre très-humble serviteur, s'aidant de la grâce de Dieu, a parlé, avec cette langue de franc qui faisait les délices de nos pères parce qu'elle va droictement et simplement au fond des choses ; oui, la cause est finie, causa finita est, du moins pour les âmes honnêtes et qui veulent se sauver, lesquelles, seules, m'intéressent.
Quoique le soc de charrue de mon propos s'enfonce profond dans la matière, j'ai bien conscience, cependant, de ne faire ici qu'un simple aperçu sur la question, tiré en grande partie de ma réfutation des "ralliés" rédigée il y a plus de dix ans, qui contient bien d'autres développements fondamentaux condamnant la Liberté religieuse, mais on comprendra aisément que je ne peux pas en rajouter plus dans le cadre d'un simple article (cf. https://www.eglise-la-crise.fr/index.php/fr/13-la-passion-de-l-eglise/10-refutation-de-la-these-des-rallies), simple aperçu tiré aussi de quelques autres articles de mon site. Cedit aperçu peut également fort bien être complété par d'autres articles fouillés dénonçant la perversité radicale de l'idéologie "ralliée" s'évertuant en pure perte mais perseverare diabolicum à vouloir blanchir à la chaux un sépulcre, la Liberté religieuse, tels les pharisiens aux temps du Christ. Par exemple, on peut se rendre sur le site de la Fsspx de Mgr Lefebvre, La Porte latine, et taper dans le moteur de recherche "liberté religieuse", pour voir défiler toute une flopée d'articles, tous très-intéressants et de grande valeur, qui peuvent permettre encore d'affiner ce que je viens d'exposer (cf. https://laportelatine.org/?s=libert%C3%A9+religieuse#gsc.tab=0&gsc.q=libert%C3%A9%20religieuse&gsc.page=1).
Je citerai aussi les coordonnées d'une autre site de moindre importance La religion catholique, qui, quoique tenu par des jeunes guérardiens (= semi-sédévacantistes), a le mérite de fort bien pourfendre d'outre en outre la fumeuse herméneutique de continuité de Benoît XVI, notamment dans cet article : https://religioncatholique.fr/2023/01/30/pour-en-finir-avec-archidiacre/#.
Détail d'un vitrail de la cathédrale Saint-Corentin
(Quimper, Petite-Bretagne, France)
... Une preuve, parmi tant d'autres, que nos Pères dans la Foi
pratiquaient ARDEMMENT la Liberté religieuse,
et que celle-ci plonge très-loin ses racines dans la plus pure Tradition...!
... Mais poursuivons à présent Archidiacre sur son site, poursuivons le méchant dans son "ramas d'erreurs graves et de faussetés", dans ses ténèbres diaboliques qu'il veut déguiser en anges de lumières. On n'en sera pas surpris : le principal point sur lequel je montrerai son imposture sera la Liberté religieuse, incompatible avec la Foi catholique. C'est d'ailleurs le plus gros dossier de son site. Avec beaucoup d'ardeur militantiste, Archidiacre ose soutenir l'orthodoxie impeccable de la Liberté religieuse, et on le voit faire défiler en rang d'oignons les "ténors" du ralliérisme pour le dire. Si l'on clique sur le dossier, alors, il n'y a pas moins de dix-huit articles qui mentent à qui mieux mieux au lecteur en blanchissant à la chaux et à la pharisienne, l'hétérodoxie formelle de la Liberté religieuse... Je vous l'ai dit en commençant ces lignes : le syllogisme du "rallié" pour solutionner "la crise de l'Église", est le suivant : Les papes modernes sont certainement légitimes (majeure), le Magistère ordinaire & universel desdits papes ne peut qu'être doté de l'infaillibilité, surtout en concile universel (mineure), donc, donc, donc, si l'on voit de l'hérésie ou de l'apostasie dans ledit Magistère comme avec DHP, il faut le nier farouchement jusqu'à l'absurde et la folie la plus totale. Car il faut fuir absolument, c'est là le premier devoir du "rallié" et Archidiacre s'y est singulièrement ficelé, ligoté, fuir la "si grande contradiction" manifestant "LA PASSION DE L'ÉGLISE", que révèlerait l'hérésie dans ledit Magistère...
Décoquons-les donc un peu, ces articles menteurs et scandaleux, qui n'ont qu'un but : tricher avec la vérité et tromper les âmes, pour en faire jaillir le pus comme d'un abcès qu'on presse...
Si l'on clique par exemple sur Le vrai droit à la Liberté religieuse, du P. Basile Valuet, on se rend compte presque immédiatement, dès le départ de l'article, de la fausseté de ses raisonnements de base, en plusieurs points, et toute la suite du discours, qu'il sera subséquemment inutile d'étudier, en est faussé irrémédiablement. On voit dans cet article ce moine du Barroux bien connu qui, ... hélas pour lui !, a mis toute son âme dans la Liberté religieuse mais plus dans la Foi, nous parler faussement d'un "progrès doctrinal de l'allocution Ci Riesce, [qui consisterait en ce que] dans certaines circonstances, l’homme n’a pas le droit de ne pas tolérer", l'opposant dialectiquement à un temps plus reculé de la vie de l'Église, où "Les canonistes allaient plus loin, disant que l’État disposait d’un droit de ne pas tolérer". Or, nous l'avons vu plus haut en analysant le propos de Pie XII dans Ci Riesce, sa doctrine reste les pieds bien calés dans le seul concept catholique de Tolérance religieuse, il n'y a rien dans ce qu'il dit qui, soit disant mensongèrement, serait doctrinalement une première et inchoative ébauche de Liberté religieuse. Il est archi-faux et hérétique de professer, comme le fait le P. Valuet, que Ci Riesce manifeste un "progrès doctrinal", sous-entendu vicieusement : qui nous sort déjà du concept Tolérance religieuse pour aboutir à nous faire rentrer dans le concept Liberté religieuse, le dire est tout simplement mentir, tomber et verser hérétiquement dans le modernisme et le progressisme (car ce prétendu progrès mènerait à l'hérétique Liberté religieuse).
En effet, la discipline de l'Église, en matière de tolérance de l'erreur et du mal publics, peut certes avoir des variations au cours des siècles chrétiens (il est même impossible qu'elle n'en ait pas), mais tout en restant toujours dans le seul concept catholique de Tolérance religieuse : ainsi, dans des temps où la Foi catholique est très-forte au for public, les canonistes ont fort bien pu poser un droit à la non-tolérance, quand, dans un temps, le nôtre hélas, où la Foi catholique est diminuée au for public, Pie XII peut poser un droit aux antipodes extrêmes, à savoir d'interdire, dans certains cas, de ne pas tolérer. Mais, contrairement à ce que professe faussement et hérétiquement le P. Valuet, en vrai moderniste, nous sommes toujours, dans les deux cas, rigoureusement dans la seule Tolérance religieuse.
Car le nœud de la question ne se situe pas du tout là, dans ces variations disciplinaires, il se situe dans le sujet-suppôt métaphysique duquel émane la règle actuelle de la tolérance ou de la non-tolérance. Or, les canonistes du temps passé comme de même Pie XII posent tous les deux absolument identiquement le pouvoir de tolérer ou de ne pas tolérer, dans l'État catholique, considéré comme seul sujet-suppôt métaphysique en tant que longue-main de l'Église et donc de Dieu d'où émane le droit, en cela bien catholiques, et non dans la personne humaine dont l'agir sera ou bien non, toléré, comme l'enseigne hérétiquement la Liberté religieuse, à la remorque perverse de laquelle le P. Valuet professe non moins perversement : "On irait contre un droit en empêchant l’erreur, un droit non de l’erreur, mais de l’adepte de l’erreur" ; et quelques lignes plus loin, de citer Mgr Ocariz, son patron de thèse, qui soutient la même hérésie : "Il peut parfois exister un «droit de l’adepte de l’erreur à être toléré»". Or justement, c'est là que se situe le venin du diable, toute l'hérésie qui fait la Liberté religieuse, qui transmue hérétiquement la Tolérance en Liberté : faire de la personne qui sera tolérée ou bien non, le métaphysique sujet-suppôt de la tolérance ou de la non-tolérance. C'est en effet dans cette translation diabolique du sujet-suppôt de la tolérance, de Dieu, que représente l'État, à l'homme, que se situe l'hérésie, la très-détestable hérésie que Grégoire XVI appelait à si juste titre "un délire". Par ailleurs, on ne peut manquer de voir par un simple raisonnement de logique basique, qu'il est complètement idiot de dire qu'un "droit de l'adepte de l'erreur" n'est pas formellement équivalent, en soi, ex se, à un "droit de l'erreur". Car en effet, si l'on donne un droit à l'adepte de l'erreur, mais, voyons, que va-t-il bien faire immédiatement et premièrement de ce droit, sinon, évidemment, manifester l'erreur dont il est adepte ?!! C'est bien là, la toute première chose qu'il fera. Il n'y a même pas besoin de réfléchir pour le comprendre. Et donc, donner un droit à l'adepte de l'erreur est bel et bien, quoique en tant que cause seconde mais immédiatement effective et efficiente, donner un droit à l'erreur elle-même, et c'est là que se situe toute l'hérésie.
Je réfutais d'une autre manière et méthode cette déviance gravissime qui est toute l'hérésie de DHP, dans ma réfutation des "ralliés" d'il y a plus de dix ans, en ces termes : "Je lis maintenant le point 9., dans lequel PLMDB poursuit la logique de Satan de son «droit négatif», j'en retiens seulement sa conclusion : «Le droit (négatif) à la Liberté religieuse est (…) bien un “droit à être toléré” (…) due en vertu d'une exigence de la nature des personnes». Il y a ici comme qui dirait une inversion des valeurs, dont l'étymologie seule, encore une fois, est bien suffisante à montrer l'incohérence, l'illogisme, et surtout le non-fondé métaphysique.
"En effet, étymologiquement, l'acte de tolérer est à l'entière discrétion de celui qui a la puissance de mettre en œuvre ladite tolérance, et non pas à l'entière discrétion de celui qui en bénéficie. C'est un désordre des mots que de poser un «droit à être toléré» prenant sa source dans le bénéficiaire de ladite tolérance, cedit droit, dans l'ordre métaphysique des choses, doit venir de celui qui a la puissance de tolérer… Or, puisque celui qui tolère s'appelle «Dieu», par le truchement et le canal transparent de l'État entendu catholiquement, et que celui qui est toléré s'appelle «l'homme», c'est donc qu'on fait résider le pouvoir de tolérance dans l'homme au lieu de le faire résider en Dieu. Encore un tournant du discours hérétique, qui dévoile le venin : c'est l'homme qui est mis à la place de Dieu, et donc au-dessus de Lui. C'est bien ce dont avait pris acte dès la fin du concile un certain P. Congar, en jubilant, fort satisfait de la chose hérétique pour laquelle il avait moult œuvrée : «Ce qui est nouveau dans cette doctrine [de la Liberté religieuse] par rapport à l'enseignement de Léon XIII et même de Pie XII, bien que le mouvement s'amorçât alors [nous avons vu que c'est faux : il ne s'amorce pas du tout dans Ci Riesce, comme le veulent ces fieffés progressistes du genre de Congar et des... "ralliés"], c'est la détermination du fondement propre et prochain de cette liberté [religieuse], qui est cherchée non dans la vérité objective du bien moral ou religieux, mais dans la qualité ontologique de la personne humaine» (cf. Études & documents, Secrétariat de l'Épiscopat français, bulletin du 15 juin 1965, n° 5, p. 5).
"Nous en avons ici une belle illustration, dans ce qu'ose en dire PLMDB : la tolérance n'est plus originée dans l'État catholique qui, au nom et pour le compte de Dieu son Mandant, tolère des «actes religieux erronés», mais dans l'homme non-catholique qui a un droit à être toléré, sous prétexte de sa dignité humaine… Je vais prendre un autre exemple pour bien faire saisir l'inversion radicale (et luciférienne) du procédé. L'homme pécheur a besoin de l'Amour miséricordieux pour être sauvé. Mais l'Amour miséricordieux qui sauve l'homme en s'abaissant jusqu'à la misère concrète de l'homme déchu, et dont je ne peux m'empêcher de dire que cela prouve que le Bon Dieu est bien le Bon Dieu, est-il un droit de l'homme à être sauvé que tout homme peut ériger et brandir devant le Trône de Dieu pour obliger Dieu à le sauver, ou bien une pure libéralité divine ? Réponse catholique : c'est une pure libéralité divine. Ainsi, de même, selon la doctrine traditionnelle que l'on n'a pas le droit de «dépasser» par un prétendu «progrès doctrinal» qui, loin d'être un progrès, n'est que «régression doctrinale», pénétration de l'hérésie moderniste dans la dogmatique catholique, ou de considérer comme «abolie» à cause de la Révolution, la Tolérance religieuse est-elle une libéralité d'un État catholique agissant en Nom Dieu, entièrement à sa discrétion, envers certains de ses citoyens non-catholiques, tolérance bien entendu exclusivement normée par lui, c'est-à-dire par les règles de Foi dont s'inspire l'État qui agit ici en Nom Dieu. Elle n'est nullement normée par une prétendue prérogative de la dignité humaine qui consisterait à avoir le droit de rendre un culte public à un faux dieu, une prétendue Liberté religieuse ontologique" (fin de citation).
Je mets l'article du P. Valuet au fond de ma poubelle avec mon pied dessus, et clique maintenant sur deux autres articles du gros dossier Liberté religieuse du site Archidiacre, attiré par les noms de deux grands papes, saint Grégoire-le-Grand (540-604) et Innocent III (1160-1206), que Archidiacre voudrait mettre dans son mauvais camp "rallié", osant insinuer que ces deux grands papes pratiquaient déjà de leur temps, en fait, la... Liberté religieuse (si, si, si) ! Lecture faite de ce que disent ces deux papes, il n'en est rien du tout, comme il fallait s'y attendre. Dans sa lettre Qui Sincera de novembre 602, le pape saint Grégoire interdit qu'on moleste les juifs qui ne veulent pas se convertir, voulant les amener de force à la Foi catholique en les empêchant de pratiquer leur culte, "comme il leur était permis depuis longtemps". Permis... par qui ? Par le pape et la société catholique tout entière. Nous sommes donc là les pieds en plein dans le concept de Tolérance religieuse. Si en effet les juifs peuvent célébrer selon leurs rites, c'est parce que le pape et l'État catholique leur en a donné permission, tolérance, par "un long usage" précisait le saint pape dans sa lettre. Il n'y a même pas besoin de rajouter que nous sommes donc là au rebours complet de la Liberté religieuse qui voudrait que si les juifs ont un usage public de faux culte, c'est au nom d'un prétendu droit de leur personne déviante, au nom de leur dignité ontologique de personne humaine juive. Identique constat, après lecture de la lettre du pape Innocent III : c'est par la seule tolérance de l'Église et de la société catholique que les juifs peuvent pratiquer leurs cultes, et non pas par un prétendu droit de l'homme juif de le pratiquer.
... Que de malhonnêteté intellectuelle avant même d'être spirituelle, dans la cervelle des "ralliés" !
Je le remarquais déjà dans ma réfutation de leur thèse il y a dix ans, en ces termes : "Celui qui veut professer une doctrine hérétique du diable, est en effet obligé, tôt ou tard dans son processus intellectuel, d'y joindre une grande malhonnêteté dans le maniement des textes, derrière laquelle, le voulût-on très-fort, on ne peut pas soupçonner que de la bonne volonté ni non plus de la bonne foi. Les citations que PLMDB fait de saint Thomas et Pie XII dans la suite de son discours, où il tâche de faire impression par des citations catholiques, ne réparent en rien le caractère formellement hérétique de la Liberté religieuse. Ce n'est, comme je l'ai déjà noté, que par un procédé malhonnête, à la suite des Pères de Vatican II, de professer l'erreur puis immédiatement après, de citer brutalement la vérité catholique qui lui est opposée pour astucieusement supprimer l'impression mauvaise laissée dans l'âme par l'exposé hérétique qu'on vient de faire (mais sans jamais établir un lien logique entre l'exposé hérétique et celui catholique... et pour cause !), que PLMDB croit s'en sortir. Il ne fait, par ce procédé diabolique de langue serpentine sans cesse contradictoire et sans solution de continuité, plus, moins, moins, plus, plus, moins, plus, plus, moins, moins, qu'abuser les âmes simples, et commet là un grand péché intellectuel hélas… à la suite des Pères de Vatican II, il faut bien le dire.
"On est hélas en effet fort obligé de constater que les adeptes de la Liberté religieuse n’échafaudent leurs raisonnements et leurs textes qu’au moyen de mensonges éhontés et captieux, de citations truquées-tronquées ou même carrément fausses, de «confusions des plans et des points de vue soigneusement entretenues» (P. Joseph de Sainte-Marie), le tout avec un aplomb satanique et un aveuglement si total qu’il fait penser à une véritable possession diabolique de leur esprit. Le fond commun de leurs écrits est d’être un ignoble traficotage des choses de l’esprit et des textes, page après page, ligne après ligne, qui indispose et révolte profondément toute âme honnête, mais qui révèle si bien leur mauvais camp et mauvais combat. Je n’en citerai qu’un exemple pour l’illustrer, mais il est hélas de taille, il s’agit de Nova et vetera, la dernière encyclique du pape Jean XXIII, laquelle est l’ancêtre directe de DHP, car elle contient déjà la formule hérétique de la Liberté religieuse que DHP proclamera en concile seulement deux ans après : «Chacun a le droit d’honorer Dieu suivant la juste règle de la conscience et de professer sa religion dans la vie privée et publique» (AAS 55, 1963, p. 260). «Suivaient une citation de Lactance et une autre de Léon XIII, ni l’une ni l’autre ne prouvant la proclamation faite, car Lactance parlait du droit des chrétiens à pratiquer leur religion dans l’empire romain et Léon XIII précisait de quelle liberté il parlait, ce que ne fait pas l’encyclique de Jean XXIII. Dans celle-ci, en effet, l’absence de toute précision fait que la proclamation du droit de chaque homme à professer sa religion peut tomber sous les coups de la condamnation du libéralisme faite par Léon XIII, précisément dans l’encyclique Libertas dont on cite ici un passage. Disons-le comme il faut le dire ; de tels procédés ne sont pas intellectuellement honnêtes» (P. Joseph de Sainte-Marie)" (fin de citation)
Tous les articles du site Archidiacre, dont par ailleurs la plupart sont fort mal fagotés quant à la forme rédactionnelle et à la présentation générale, sans parler du lien logique du texte qui, la plupart du temps, n'existe pas (... et la forme est souvent révélatrice du fond, je l'avais déjà remarqué, suite au cardinal Lucius Lector dans son livre Le conclave, quant aux bulles défectueuses des papes de la Renaissance traitant de la Légitimité pontificale, surtout celle de Paul IV), ne sont qu'un "ramas d'erreurs graves et de faussetés", sauf exception, comme avec leurs articles rédigés pour contrer l'hérétique sédévacantisme... encore que même ceux-là, eux aussi fort mal présentés en brouillard-brouillon, contiennent également des erreurs graves ! Mon dernier article, par exemple, a été la rectification en profondeur d'une erreur grave d'un de ces articles, quant aux sujets dans l'Église habilités à poser l'infaillible acte de reconnaissance ecclésiale universelle de la qualité de pape sur un tel, la fameuse pacifica universalis ecclesiæ adhæsio, que Archidiacre voulait voir dans les évêques de l'orbe catholique alors qu'il s'agit des cardinaux du Sacré-Collège dans leur majorité canonique... ― mais dans cet article écrit il y a deux bons mois, j'avais préféré ne pas parler d'Archidiacre (cf.
Par quoi allons-nous continuer notre fréquentation ad nauseam de Archidiacre ?
Je vais terminer en cliquant sur trois articles qui racontent vraiment n'importe quoi dans le n'importe quoi, ayant une particulière connaissance sur le sujet quant aux deux premiers articles, que j'ai moi-même traité sur mon site en deux articles distincts.
Ayant cliqué sur Le changement théologique et la réforme de la messe (cardinal Roche), j'ai découvert avec ébahissement que quand Mgr Roche (il n'était pas encore cardinal quand il a fait cet interview) a déclaré : "La théologie de l'Église a changé", cela ne signifie p-a-s-d-u-t-o-u-t, selon Archidiacre, que la doctrine de l'Église... a changé (on fait ce qu'on peut pour tricher sur le sens obvie des mots, quand on n'est pas des flèches dans le carquois du Seigneur des Armées...) ! Or, puisque la théologie est toujours une émanation de la doctrine, il est donc impossible qu'une théologie donnée sur un point du dogme ou sur la liturgie puisse changer radicalement sans que la doctrine qui la sous-tend ne changeât aussi... radicalement. Quand je vous disais plus haut que le "rallié" est tout proche de commettre le péché contre le Saint-Esprit, c'est-à-dire qu'il refuse l'évidence obvie des choses, comme hélas, la réflexions que le "rallié" fait dans cet article le prouve. Malheureusement pour l'auteur, Mgr Roche a précisé plus avant sa pensée, et, comme il fallait s'y attendre, il dit bel et bien que si la théologie qui sous-tend la liturgie actuelle a changé, c'est parce que la doctrine liturgique de l'Église a... changé.
Voici ses propos exacts qui convainquent de forfaiture et de sottise ceux de Archidiacre dans son article, qui tâche malignement mais en pure perte de les diluer dans l'homéopathie : "Il y a un fondement théologique profond aux récentes décisions du Pape [Mgr Roche fait là allusion à Traditionis Custodes]. Cela va au cœur de la façon dont l'Église se voit elle-même et sa mission [le cœur du fondement de l'Église, c'est la doctrine, pas la théologie !]. Il s'agit du vieil adage, lex orandi, lex credendi ― comment nous prions, c'est ainsi que nous croyons [la croyance n'est pas une question de théologie, mais de doctrine]. La constitution dogmatique de Vatican II sur l'Église, Lumen Gentium, est passée d'un modèle de l'Église en tant que «société parfaite» à la notion biblique de l'Église en tant que «peuple pèlerin de Dieu» [... c'est un changement ecclésiologique absolument radical, total !, qui va même bien plus loin qu'une simple doctrine !, ce que Mgr Roche définit là, en vérité, c'est carrément un changement d'économie ecclésiale de salut !!]. Dans le premier cas, explique Mgr Roche en faisant l'application de la doctrine de Lumen Gentium à la liturgie, c'était le prêtre qui représentait les intentions du peuple et les apportait à Dieu dans la liturgie. Vatican II a changé cela [et il s'agit bel et bien d'un changement du tout au tout]. Avec la compréhension du sacerdoce de tous les baptisés, ce n'est pas simplement le prêtre seul qui célèbre l'Eucharistie, mais tous les baptisés qui célèbrent avec lui [... changement radical d'économie de salut, nous sommes considérablement au-delà d'un simple changement doctrinal !]. Cela doit certainement être la compréhension la plus profonde de ce que signifie la «participation» [«active», des simples fidèles à la messe]" (sic).
On enregistre là un changement doctrinal complet et radical dans la façon moderne de comprendre la messe, un virage à 180° et surtout parfaitement hérétique, car en fait nous nous trouvons là devant un pseudo-millénarisme où tout homme est censé être "roi et prêtre" comme le prophétise l'Apocalypse d'un Temps futur non-advenu encore (et qui n'adviendra que par un pur Acte divin gratuit). D'où le fait qu'on veut désormais que le simple fidèle "dise" la messe lui aussi quasi à rang d'égalité avec le prêtre qui la célèbre (la communion dans la main donnée aux fidèles, alors qu'avant le novus ordo, seul le prêtre était habilité de par sa fonction à toucher de ses mains consacrées le Corps du Christ, est fort signifiante de cette nouvelle doctrine hétérodoxe quant à la messe, elle met à rang d'égalité parfaite le prêtre et le simple fidèle, sorte d'anticipation luciférienne d'un nouveau Temps ou économie de salut à venir, à savoir le fameux Temps des Mille ans). J'expliquais tout cela en profondeur dans mon article sur les déclarations de Mgr Roche, au lien suivant : https://www.eglise-la-crise.fr/index.php/fr/component/joomblog/post/la-conception-liturgique-pseudo-millenariste-de-mgr-arthur-roche-prefet-de-la-congregation-pour-le-culte-divin-anticipation-vaticandeuse-luciferienne-d-une-nouvelle-economie-de-salut-1?Itemid=1. Il faut ne pas savoir lire ou alors ne pas comprendre le sens obvie des mots (= aliénation mentale), ou encore être perverti dans sa Foi par le progressisme, pour ne pas prendre conscience de ce changement de paradigme radical entre l'ancienne et la nouvelle messe : à l'auteur de cet article de caser la coche utile...
Quant à l'encyclique Fratelli Tutti, là, les "ralliés" d'Archidiacre ont pondu pas moins de quatre articles pour tenter, avec leur habituelle méthode de delirium pas très mince, de la blanchir à la chaux et à la pharisienne. Si le moteur de recherche (Ctrl + F) scanné sur toute l'encyclique vous révèle sans doute aucun et en un vif éclair que le pondéreux document très-long ne contient pas une seule fois le mot "Dieu le Père", cela veut dire très-certainement et très-clairement que l'encyclique n'est pas catholique (car puisque Dieu le Père est le Père de tous les frères humains, chrétiens comme non-chrétiens, la toute première chose doctrinale à présenter obligatoirement aux lecteurs d'une encyclique dont le sujet est la fraternité universelle, quand on s'appelle le pape, est de l'invoquer en cause première). Or, je le répète, et je n'ai pas été le seul à le remarquer, le pape François n'a pas invoqué UNE SEULE FOIS Dieu le Père dans Fratelli Tutti comme fondement de la fraternité universelle. Ce qui montre fort bien d'une manière on ne peut plus magistrale et formelle, par ce simple petit raccourci d'analyse informatique à la fois merveilleux et saisissant, que l'encyclique n'est pas catholique, ne saurait prétendre à une quelconque catholicité.
Alors évidemment, ça donne des crises d'urticaire mentale à Archidiacre. Comment va-t-il s'y prendre pour supprimer la révélation imparable de Ctrl + F à "Dieu le Père" sur toute l'encyclique, révélant à l'évidence, cette Parole ordinaire du Saint-Esprit, la non-catholicité de Fratelli Tutti...? Il va faire exactement comme les pharisiens au temps du Christ qui refusaient de déduire obligatoirement des nombreux miracles que le Christ faisait, qu'Il était Dieu : nier la révélation du Saint-Esprit, la révélation imparable du fait Ctrl + F, dans une malhonnêteté intellectuelle des plus méprisables. En d'autres termes, il casse le thermomètre parce qu'il donne un chiffre qu'il ne veut pas voir ni admettre. Voilà qui montre toute l'imposture, la forfaiture de Archidiacre. Il ne se convertit pas lorsque les faits l'obligent à le faire, il nie la révélation des faits, prenant la direction de pécher contre le Saint-Esprit...
Quant à moi, je respecte extrêmement les faits évidents comme étant Parole ordinaire du Saint-Esprit adressée à mon âme et à toute âme honnête. Le fait de voir François radicalement ne pas mettre sa fraternité universelle sous mouvance de Dieu le Père, me montre à l'évidence, avant même tout examen approfondi, que son encyclique n'est pas catholique. Et l'analyse approfondie que j'ai subséquemment faite dans la tristesse et la mauvaise humeur de Fratelli Tutti (... énième document-fleuve horizontaliste des papes modernes, ventre collé à la poussière du sol sur des pages, des pages, des pages et encore des pages, où chacun peut trouver ce qu'il veut y trouver ― Jean-Luc Mélanchon, par exemple, y a trouvé, enthousiasmé, "le paradis de ma pensée !"...), n'a hélas fait que confirmer, comme j'étais sûr de m'y attendre, ce premier lapidaire examen Ctrl + F : lecture faite, Fratelli Tutti s'avère effectivement être d'essence maçonnique, mondialiste, œcuméniste à la diable et universaliste. C'est ce que le lecteur, intéressé par la question, pourra constater en lisant mon article au lien suivant : https://www.eglise-la-crise.fr/index.php/fr/component/joomblog/post/mais-ou-est-donc-dieu-le-pere?Itemid=1.
Dernier article que je visiterai (ma souris d'ordinateur, bien catholique et qui a ses humeurs, refuse en effet de continuer à cliquer sur le site Archidiacre...!) : la Pachamama. Archidiacre en effet, tenez-vous bien, est si obsédé de vouloir justifier TOUT ce que font les papes modernes, qu'il va jusqu'à vouloir justifier les cérémonies interreligieuses d'Assise, etc., et donc, là, il nous régale, ... miam, miam, miam, mes papilles s'en gustatent et s'affriolent !!!, avec la Pachamama, dans son article intitulé La fausse controverse de l'«idole Pachamama au Vatican».
Pour dédouaner le pape François de toute faute idolâtrique dans l'occurrence de la Pachamama, il faut juste faire deux choses : 1/ dire que Pachamama n'est pas une idole ; 2/ dire que ceux qui ont posé un acte d'adoration de sa statue n'ont... pas posé un acte d'adoration de sa statue. C'est-à-dire pécher derechef contre le Saint-Esprit comme à l'accoutumée chez Archidiacre, ce que l'auteur de cet article n'a aucune honte de faire, et avec quelle agressivité morveuse et insupportable en plus...!!, qui appelle à grands cris coups de trique sur fesses de baudet.
Je ne suis pas un spécialiste sur la question, alors, tout simplement, j'ai cliqué sur Wikipedia à Pachamama, qui m'apprend ceci : "La Pachamama («Terre-Mère»), issue des dévotions à la fertilité dans la cosmogonie andine, est la déesse-Terre dans certaines cultures syncrétiques présentes essentiellement dans l'espace correspondant à l'ancien empire inca".
Il s'agit donc bel et bien d'une idole. Mais on prétendra dédouaner le pape François de l'avoir reçue dans les jardins du Vatican, en disant : "Ah oui, mais il est parfaitement de tradition dans les mœurs ecclésiales les plus orthodoxes remontant aux premiers siècles du christianisme, de se servir parfois des cultures et même des cultes idolâtriques qui ne sont pas, en soi, radicalement opposés à la loi naturelle ni non plus à la loi divine, pour les catholiciser, sans les supprimer radicalement". Il est facile de répondre à cela que, d'abord, il est extrêmement rare que les missionnaires gardent tel quel ledit culte idolâtrique trouvé sur place, sans le réformer par la Foi d'une manière ou d'une autre (car de toutes façons, ce culte autochtone, la plupart du temps hérité de l'antique "religion primitive" mais sous forme de vestige et très-souvent déformé par Satan, a toujours besoin d'être réformé, reconditionné au moins par quelque côté, pour être amené à la pleine vérité catholique), et ensuite, pour bien montrer que cedit culte n'a plus désormais qu'un seul usage, celui de vénérer le vrai Dieu catholique, le missionnaire l'exorcise publiquement et le bénit solennellement devant tous ses anciens adeptes.
Alors, je pose la question : à supposer, ce qui n'est pas le cas, mais supposons-le à tout le mieux, que Pachamama puisse être vénérée catholiquement telle quelle, sans rien changer de substantiel dans son culte (ce qui n'est pas du tout le cas, car on nous apprend que la Pachamama est "une déesse qui n'est ni bonne ni mauvaise", elle n'est donc pas du tout assimilable à la très-sainte Vierge Marie comme on l'a entendu dire faussement, elle ne peut pas plus être assimilée telle quelle à la Providence divine qui est entièrement bonne en soi ; "La Pachamama, à l’instar de toutes les divinités andines, revêt deux personnalités, l’une généreuse et fertile, l’autre vindicative lorsqu’elle ne reçoit pas son dû. La relation qui s’établit entre elle et les hommes se trouve dans un équilibre si précaire que quelques actions indiscrètes ou gestes équivoques, quelque manquement que ce soit au protocole peut entraîner des représailles de cette divinité" ― Boire avec les morts et la Pachamama, p. 447, Wikipedia), quand donc le pape François l'a-t-il sérieusement exorcisée et solennellement bénie à coup de goupillon devant tout le monde, pour bien montrer à tous, et surtout à ses adeptes andins, qu'il ne recevait ladite Pachamama qu'au titre d'un culte bien catholique...? Aucune photo ne le montre. Et pour cause, puisqu'il ne l'a pas fait. Autrement dit, il a pris une idole d'un culte pré-inca sans la catholiciser publiquement le moins du monde. Il y a donc là, au moins de sa part, péché d'idolâtrie par complicité, au moins pour ne pas avoir fait ce qu'il devait faire, catholiciser publiquement la Pachamama par exorcisme et bénédiction.
Deuxièmement, l'auteur de l'article, tout-à-fait bêta-bloqué dans le crétinisme au carré, récuse, avec une agressivité étonnante, dans un raisonnement d'une stupidité que je ne croyais pas possible (mais depuis que je lis Archidiacre, j'ai appris à reculer les limites et le curseur), que ses adeptes amazoniens en visite au Vatican, qui se sont prosternés publiquement devant Pachamama et en présence du pape François, aient fait un acte d'idolâtrie... car la Pachamama n'est pas une idole, cqfd. Outre le fait que c'est bel et bien une idole, l'auteur de l'article oublie juste une toute petite chose : l'acte d'idolâtrie dont se rend coupable celui qui le pose n'est pas commis seulement quant à l'objet idolâtré mais encore quant à la posture adoptée par son corps. Supposons une personne qui se mette dans une posture d'adoration (= prosternation ou prostration à deux genoux pliés, buste courbé en avant jusqu'au sol, visage le baisant presque), il y a là, en soi, par l'acte signifiant même de la posture prise par le corps humain, un acte d'adoration. Le corps est en effet métaphysiquement signifiant en lui-même, il a une existence distincte de l'âme dans l'être humain (le nier serait être gnostique, ne vouloir plus considérer que l'âme dans l'être humain). Cet acte de prosternation ou prostration signifiant ipso-facto l'adoration s'appelle faire le kotéou dans les pays asiatiques. Ainsi donc, à supposer même, ce qui n'est pas le cas, que Pachamama ne soit pas une idole, il n'en reste pas moins que ceux qu'on voit prostrés et prosternés le plus qu'ils peuvent devant la Pachamama dans le jardin du Vatican commettent bel et bien, rien que par leur prosternation ou prostration, un acte formel d'idolâtrie, il suffit de regarder la photo aussi détestable que ridicule qui a fait le tour du monde, montrant tous ces pauvres malheureux adeptes "assis à l'ombre de la mort", dont le corps est dans un acte d'adoration évident devant la Pachamama. C'est donc râpé-raté pour le raisonnement furieusement imbécile de l'auteur de l'article qui, là encore, là toujours, pèche contre le Saint-Esprit.
Ce n'est pas tout. D'autre part, "La Terre-Mère [Pachamama] est considérée comme un être vivant. Elle est à la base de tout : êtres vivants, végétaux, minéraux, textile, technologie, etc." (Wikipedia). Autrement dit, la Pachamama se présente comme une pâle copie, une doublure de cinéma de la Providence divine, remplie de défauts dont le moindre est d'être "ni bonne ni mauvaise", et dont le pire est tout bonnement d'être condamnée par le Psaume Deus autem noster, qu'on chantait autrefois jadis à toutes les Vêpres dominicales avant Vatican II : "Les idoles des nations sont (...) l'ouvrage des mains des hommes. Elles ont une bouche, et ne parlent point ; elles ont des yeux, et ne voient point ; elles ont des oreilles, et n'entendent pas ; elles ont des narines, et ne sentent pas ; elles ont des mains, et ne touchent pas ; elles ont des pieds, et ne marchent pas ; avec leur gorge, elles ne peuvent crier. Que ceux qui les font leur deviennent semblables, avec tous ceux qui mettent en elles leur confiance" (Ps CXIII, 4-8 ― Quel anathème terrible et lapidaire, soit dit en passant, dans le dernier verset...!). Mais les puissances de l'âme humaine sont limitées : si on les laisse adorer idolâtriquement la Pachamama comme si elle était la vraie Providence divine alors qu'elle est loin de l'être, n'ayant pas les attributs de perfection de celle-ci (la vérité, c'est qu'elle n'en a aucun, c'est juste une idole des nations produite par l'imaginaire collectif !), cela va les empêcher d'adorer la vraie Providence divine, attribut parfait de Dieu le Père. L'être humain ne va pas pouvoir adorer les deux en même temps, la pâle et illusoire copie va faire écran, rendre opaque la vraie Providence divine dans son âme... Si je vénère comme déesse-Mère de la terre une idole qui en vérité n'a pas de vie, alors, cela va m'empêcher d'adorer Dieu le Père, créateur du Ciel et de la terre, qui est la vraie et vivante Providence divine.
Car qu'on ne prétende pas assimiler purement et simplement la Providence divine et la Pachamama, comme a blasphématoirement osé le faire Jean-Paul II quand il s'est rendu dans ces pays andins vénérant la Pachamama : "Le pape Jean-Paul II, dans deux homélies prononcées au Pérou et en Bolivie, a identifié l'hommage à la Pachamama comme une reconnaissance ancestrale de la providence divine qui préfigurait en quelque sorte une attitude chrétienne envers la création. Le 3 février 1985, il déclare que «ses ancêtres, en rendant hommage à la terre (Mama Pacha), n'ont fait que reconnaître la bonté de Dieu et sa présence bienfaisante, qui leur a fourni de la nourriture à travers la terre qu'ils ont cultivée»" (Wikipedia) ! C'est se moquer du monde, ... et beaucoup plus, se moquer de Dieu hélas !, d'oser assimiler purement et simplement la Pachamama à la Providence divine, tel quel ! Elle n'est à tout le mieux, et encore, qu'une image non-substantielle de la Providence divine, embarrassée de graves scories dont il faut la débarbouiller pour qu'elle puisse vraiment ressembler à la Providence divine de Dieu le Père... et une fois bien débarbouillée, il n'y a plus aucune raison de la garder en vie... puisqu'il n'y a plus besoin de garder l'image d'une chose quand la chose elle-même est là ! Or, mais justement !, la Providence divine est éminemment à Rome, dans le ministère de Pierre ; la statue de la Pachamama n'avait donc rien à glander à Rome. Le pape François aurait dû être le premier à le comprendre. Le jeune catholique courageux qui a énergiquement jeté la statue de Pachamama dans le Tibre a donc fait là un acte surnaturellement hautement méritoire, contribuant ainsi à réparer devant Dieu et les hommes l'honneur chrétien contre un pape plus que défaillant et débile...
... Je le dis en rigolant, je n'ai pas trouvé d'article dans Archidiacre pour tâcher d'orthodoxiser la sulfureuse Amoris Lætitia, attaquée à si juste titre dans sa mauvaise doctrine au niveau des mœurs par les Dubia de quelques courageux cardinaux, comme chacun sait. À l'impossible, nul n'est tenu !!
Pour finir, on voit que Archidiacre a fait un livre-programme, préfacé par ce fieffé moderne de Mgr Gérard Defois, qu'il est inutile de présenter (voici le genre de propos que cet épiscope très-moderne était capable de prêchi-prêcher lorsqu'il était archevêque de Reims, dans les années 1996 : "Valeurs laïques et valeurs chrétiennes sont appelées à se conforter pour promouvoir fraternellement la liberté et l’égalité dans la société qui naît aujourd’hui" -heureusement qu'elle ne naît pas hier ou demain...!- ; plus fort et truculent encore dans la langue de buis : "[Les églises] irriguent une société en perte de sens, proposent leur patrimoine spirituel et, du même coup, canonisent la laïcité [!!!] comme «mode de vie ensemble» et paradoxalement retrouvent ainsi leur rôle évangélique de servantes de l’homme et de la société"...!! Mgr Defois est si fort pour vivre Vatican II sur la planète Mars qu'il a écrit tout un livre Le second souffle de Vatican II, Desclée, 1996. J'avoue que j'ai manqué un train : je ne savais pas qu'il y avait eu un premier souffle de Vatican II. Et quant au second souffle, personne ne s'en est aperçu, c'est soufflant).
Après un tel préfacier qui a vécu sa Foi dans le Nirvâna vaticandeux, et qui révèle si bien le vrai camp où se situe notre Archidiacre (dis-moi qui tu fréquentes...), il n'est pas surprenant qu'il ait osé intituler son livre-programme, dans son impudence extrême : La Tradition, Mère de Vatican II...!!! Ce titre, agressivement idéologisé, est tellement risible et grotesque, que ça n'a même pas besoin d'être réfuté. Du coup, nous sommes là en plein satanisme, où le contraire de ce qui est et existe est diaboliquement affirmé. Qu'attendre d'autre, hélas, de Archidiacre qui nourrit son âme d'un Décret intitulé De la dignité de la personne humaine, alors que le vrai titre que lui mérite sa doctrine est De l'INdignité de la personne humaine, INdignitatis Humanæ Personæ...?
... La Tradition, Mère de Vatican II ? Le Courrier de Rome, organe de presse lefébvriste, a fait, dans sa livraison de juillet-août 2002, un sommaire très-impressionnant des erreurs doctrinales et pastorales contenues dans Vatican II, dont voici l’effarant listing : "Synopsis des erreurs. — A. Erreurs doctrinales. La «scrutation» de la Tradition et de la doctrine de l'Église. 1. Erreurs concernant la notion de la tradition et de la vérité catholique ; 2. Erreurs concernant la Sainte-Église et la Très-Sainte Vierge ; 3. Erreurs concernant la Sainte-Messe et la Sainte-Liturgie ; 4. Erreurs concernant le Sacerdoce ; 5. Erreurs concernant l'Incarnation, la Rédemption, la conception de l'homme ; 6. Erreurs concernant le Royaume de Dieu ; 7. Erreurs concernant le mariage et la condition de la femme ; 8. Erreurs concernant membres de sectes, hérétiques et schismatiques (dits «frères séparés») ; 9. La représentation erronée des religions non-chrétiennes ; 10. Erreurs concernant la politique, la communauté politique, le rapport entre Église et État ; 11. Erreurs sur la Liberté religieuse et le rôle de la conscience morale [= DHP]. B. Les erreurs dans la pastorale. [pour mémoire]. Conclusion — Revenir à la vraie doctrine ou périr"…!
Sur la page Qui sommes-nous ?, le Courrier de Rome précise : "Comme la révolution conciliaire a touché non seulement toutes les vérités de la foi, mais aussi tous les domaines de la morale, le Courrier de Rome offre à ses lecteurs les réfutations des principales erreurs actuelles et leur montre le chemin et la lumière de la vérité"...
Détail d'un vitrail de la cathédrale Saint-Corentin
(Quimper, Petite-Bretagne, France)
... Une preuve, parmi tant d'autres, que nos Pères dans la Foi
pratiquaient ARDEMMENT la Liberté religieuse,
et que celle-ci plonge très-loin ses racines dans la plus pure Tradition...!
... Mais je parle, je parle, je m'échauffe même un tantinet la bile sur la finale !, et pour un peu, j'allais oublier de donner la définition de ramas. Je vénère beaucoup la si belle langue française, la plus belle au monde parce qu'elle va dans une grande simplicité et clarté au fond des choses, et voici ce qu'elle dit de ramas :
"RAMAS : (...) B. − Vieilli, péj. Amas hétéroclite d'objets le plus souvent sans valeur. Synon. fatras (fam.), ramassis (péj.). La cabane était presque remplie d'un ramas de choses sans nom (Pourrat, Gaspard, 1930, p. 174).
"− Au fig. Accumulation de choses inexactes, sans intérêt, sans valeur. Un ramas de faussetés, de commérages, de bêtises. Battant l'air de phrases vides, il débitait un ramas de lieux communs (Chateaubr., Mém., t. 2, 1848, p. 588)" (CNRTL).
Voilà. J'ai mis en gras ce qui correspond à Archidiacre et à son site, avec l'exemple littéraire de Châteaubriant qui lui va comme un gant. Pour être honnête, je dois cependant dire qu'il y a quelques articles très-valables sur ce site, mais hélas, vu le fond de commerce "rallié" du site Archidiacre (voire même moderne tout court), complètement pervers, ces vraies vérités rendent la fréquentation du site encore plus toxico-nocive et dangereuse au lecteur, car du coup cela lui fait baisser la garde, et c'est évidemment très-dangereux quand il se trouve en présence des articles vénéneux...
Avec toute ma prière pour Archidiacre et les "ralliés". Ils en ont grand'besoin pour remettre leurs âmes dans le Réel de Dieu, qui s'épèle "PASSION DE l'ÉGLISE".
En la fête de Notre-Dame du Mont-Carmel,
Ce 16 juillet 2023.
Vincent Morlier,
Écrivain catholique.