Intro de l'article "Réfutation de la thèse lefébvriste"
Introduire le dossier de réfutation du "lefébvrisme" et des "lefébvristes" ne va pas m'être très-difficile. En effet, j'ai adressé dernièrement aux évêques et prêtres de la Fsspx trois courriers, importants et synthétiques, dans lesquels je leur ai exposé ma critique argumentée de leur positionnement théologique hétérodoxe dans "la crise de l'Église", lequel consiste essentiellement à nier hérétiquement l'emploi du Magistère ordinaire & universel infaillible dans Vatican II, par exemple pour le décret sur la Liberté religieuse. Il va donc suffire, pour cette page de réfutation de la position lefébvriste, de reproduire ces trois courriers.
Le lefébvriste prétend en effet, de façon complètement hétérodoxe, donner une autorité plus grande au Magistère du passé qu'au Magistère du présent, osant considérer ce dernier comme inexistant dans sa dimension d'infaillibilité quant à notre "crise de l'Église", osant le soumettre à un "libre-examen" tout ce qu'il y a de plus luthérien. Alors que la théologie catholique enseigne non seulement que c'est le Magistère du présent qui norme celui du passé, non l'inverse, mais surtout qu'aucune exception quant à cette loi de droit divin ne saurait être admise, pas même en période de "crise grave", comme dit et veut le croire faussement le lefébvriste (car le droit divin ne souffre aucune exception sous peine, justement, de ne plus pouvoir s'appeler droit divin) : c'est TOUJOURS le Magistère du présent qui juge, au sens théologique fort du verbe, le Magistère du passé.
C'est précisément la raison pour laquelle les Pères de Vatican 1er ont ainsi défini dans Dei Filius l'acte propre du Magistère infaillible, comme étant de "proposer à croire" : "Est à croire de Foi divine et catholique tout ce qui est contenu dans la Parole de Dieu écrite ou transmise, et que l'Église, soit par un jugement solennel, soit par son magistère ordinaire et universel, propose à croire comme divinement révélé". Or, la proposition de la croyance par les "membres enseignants" aux "membres enseignés" est un acte formellement réservé à des vivants, donc, bien sûr, au Magistère du... présent. En tout état de cause, en effet, le Magistère du passé ne peut pas faire une proposition, "proposer" (à croire), cela résulte plus encore des lois de la métaphysique fondamentale que de la théologie.
Ce qui signifie donc que SEUL le Magistère du présent est doté de l'infaillibilité, selon la Foi catholique bien rappelée par les Pères de Vatican 1er (et bien entendu, le Magistère du présent récapitule et donne un "supplément d'âme" au Magistère du passé, qu'il fait vivre ; il ne faudrait pas s'imaginer en effet, comme le moderniste le fait, embrassant quant à lui l'hérésie opposée à celle du lefébvriste, que le Magistère du présent peut présenter une vérité contraire au Magistère du passé : d'où, justement, la "si grande contradiction" -He XII, 3-4- de notre situation ecclésiale vaticandeuse enregistrant cette opposition doctrinale radicale entre les deux Magistères, ce qui montre que l'Église vit sa Passion depuis Vatican II ― l'autre case à cocher, réprouvée, soufflée par Satan, professée et crue par les pharisiens de tous les temps, serait que l'Église n'est pas de constitution divine parce que la contradiction constatée est formelle, et non pas seulement purement matérielle, comme dans la Passion).
Le Magistère du présent est TOUJOURS doté de l'infaillibilité. Soutenir qu'il puisse y avoir une situation qui renverse cette loi de droit divin, comme le fait le lefébvriste, est tout simplement verser dans l'ecclesiovacantisme, c'est-à-dire professer que l'Église n'existe plus dans le présent, thèse plus hérétique encore, s'il était possible, que ne l'est le simple sédévacantisme.
Réfutation exhaustive de l'hérésie lefébvristo-luthérienne, ici........................................................................