Nous avons donc un nouveau pape,
qui a pris nom Léon XIV.
Légitime et... doctrinalement antéchristisé,
comme le sont depuis Pie VII
tous les papes modernes,
sans en excepter aucun
               
             
 
 
"Je ne vous parlerai plus guère désormais ;
car le prince de ce monde vient, et il n'a aucun droit sur Moi ;
mais il vient afin que le monde connaisse que J'aime le Père,
et que Je fais ce que le Père M'a ordonné"
(Jn XIV, 30-31)
               
         Ainsi que je l'ai exprimé à la fois savamment et simplement dans mon dernier article (cf. https://eglise-la-crise.fr/index.php/fr/component/joomblog/post/expos-simple-des-r-gles-fondamentales-de-la-constitution-divine-de-l-glise-en-mati-re-de-l-gitimit-pontificale-pour-savoir-si-le-successeur-de-fran-ois-au-si-ge-de-pierre-sera-ou-bien-non-vrai-pape-verus-papa?Itemid=191), et j'en résume ici la très-catholique doctrine, un pape actuel est certainement légitime, infailliblement l'élu du Saint-Esprit, dès lors que le conclave cardinalice qui l'a élu s'est dûment et canoniquement bien déroulé au for externe de la Vie de l'Église jusqu'à sa conclusion ultime de le créer nouveau pape, lui, de son côté, acceptant sadite élection ; et l'on sait formellement que cette conclusion divine plus qu'humaine est atteinte dès que la fameuse proclamation Habemus papam, nous avons un pape, est faite par le cardinal proto-diacre au balcon de Saint-Pierre.
               
        Ce qui, bien sûr, l'Histoire désormais l'enregistre et le grave indélébilement dans ses annales, est arrivé, après la mort de François, avec l'élection de Léon XIV au Siège de Pierre ; lequel, donc, est formellement notre légitime et vrai pape actuel, verus papa, la messe d'intronisation du 18 mai ayant pour sa part confirmé publiquement à la face du monde entier, urbi et orbi, la validité très-certaine de son élection conclavique, confirmatur. C'est pourquoi l'anathème, l'excommunication latæ sententiæ, est sur la tête de qui y contredit, ipso-facto.
               
        Je suis presque affligé et en tous cas bien gêné de citer maintenant le très-moderne cardinal Pietro Parolin, pour exprimer merveilleusement bien cette grande loi d'Église. Ce cardinal Secrétaire d'État actuel ressemble hélas en effet comme deux gouttes d'eau au Villot de Paul VI, au Rampolla de Léon XIII, au Consalvi de Pie VII, c'est-à-dire qu'on a affaire à des hommes certes de fort éminente capacité humaine, possédant de grandes qualités d'administrateur général et de diplomate mondain, mais froids, calculateurs, rationalistement méthodiques ; et, en définitive, on ne voit pas que leur grand talent humain œuvre dans l'Église sous la très-pure motion surnaturelle du Saint-Esprit, autrement qu'à la manière de... l'antipape Anaclet II du temps de saint Bernard de Clairvaux, qui, lui aussi, était homme puissant et talentueux mais sans être aucunement surnaturel, au point que le prophète de Clairvaux le voyait, à juste titre, comme un précurseur de l'Antéchrist-personne, vous en souvîntes-vous ami lecteur (cf. https://eglise-la-crise.fr/index.php/fr/component/joomblog/post/un-compl-ment-dantidote-contre-lh-r-sie-s-d-vacantiste-par-saint-bernard-de-clairvaux?Itemid=1). Le cardinal Pietro Parolin donc, disais-je, que notre nouveau pape Léon XIV a reconduit dans cette plus haute fonction ecclésiale après celle du pape, celle de Secrétaire d'État (et qui l'y conservera probablement, mais l'avenir nous le dira), expose fort bien cette règle prochaine de la légitimité de tout Pontife romain, qui terrasse et foudroie in radice toute tentation, tentative sédévacantiste de s'enfourguer damnablement la tête dans la chute schismatique, de soi toujours matière de péché mortel ayons garde de l'oublier. Ce qu'il en dit, en effet, et on me pardonnera d'ajouter que j'ai été fort surpris de sa langue ici très-catholique, n'est pas mondain, mais au contraire vraiment inspiré :
               
        "Encore «frais» de l’expérience puissante et passionnante du Conclave, je suis heureux de répondre à la demande du Giornale di Vicenza [journal italien de la localité d'origine du cardinal Parolin] d’écrire un commentaire sur l’élection du pape Léon XIV, le cardinal Robert Francis Prevost, OSA (Ordre de Saint-Augustin). Plus qu’un commentaire, c’est un bref témoignage que je me permets d’offrir, à partir de la joie qu’en si peu de temps l’Église universelle ait trouvé son Pasteur, le Successeur de Pierre, l’évêque de Rome, après la maladie et la mort du pape François, qui a eu la patience de me garder comme Secrétaire d’État pendant près de 12 ans. Nous croyons fermement qu’à travers l’action des cardinaux électeurs – et aussi à travers leur humanité – c’est l’Esprit Saint qui choisit l’homme destiné à diriger l’Église. Techniquement, il s’agit d’une élection, mais ce qui se passe dans la chapelle Sixtine sous le regard du Christ Juge, renouvelle ce qui s’est passé dans les premiers temps de l’Église, lorsqu’il s’agissait de reconstituer le collège apostolique après la douloureuse défection de Judas Iscariote. Les Apôtres prièrent alors le Seigneur, qui connaît le cœur de tous, de leur montrer qui devait être nommé (cf. Act XII, 25). Ce mystère s’est répété ces jours-ci et nous sommes immensément reconnaissants au Seigneur qui n’abandonne pas l’Église, son épouse bien-aimée, mais lui fournit des bergers selon son propre cœur. Et nous sommes immensément reconnaissants au pape Léon XIV d’avoir accepté l’appel du Seigneur à L’aimer «plus que ceux-ci» et à Le suivre, pour paître ses brebis et ses agneaux, comme Jésus l’a demandé à Pierre dans le passage de l’Évangile que nous avons lu dimanche dernier (cf. Jn XXI, 15, sq.). Je crois ne pas révéler de secrets en écrivant qu'un très long et chaleureux applaudissement a suivi ce «j'accepte» qui a fait de (Robert Prévost) le 267e pape de l'Église catholique" (https://fr.zenit.org/2025/05/14/le-cardinal-parolin-publie-son-temoignage-sur-le-conclave/?utm_source=mailpoet&utm_medium=email&utm_campaign=le-cardinal-parolin-publie-son-temoignage-sur-le-conclave-7-titres-jeudi-15-mai-2025_1032).
               
        On ne saurait mieux dire, mieux résumer concrètement la doctrine catholique en matière de Légitimité pontificale, tout y est et rien n'y manque... techniquement parlant, comme dit notre cardinal, c'est-à-dire sous le pur angle théologique.
 
 
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        Mais ce n'est là que la première vérité de ce nouveau Pontificat suprême de nos temps modernes. Il y a une seconde vérité de cedit Pontificat, aussi importante que la première, dont ne prend visiblement strictement nulle conscience le cardinal Parolin, à savoir l'hétérodoxie complète et viscérale du Magistère de cedit Pontificat moderne suivant les précédents, véritablement "fait péché pour notre salut" (II Cor V, 21) dans ce qu'il en hérite obligatoirement d'eux, et de plus en plus, et de pire en pire, plus les temps avancent vers le grand, terrible et affreux dénouement apocalyptique qui verra la manifestation de l'Antéchrist-personne sur le Siège de Pierre. Ne prendre conscience que de la première vérité, = légitimité de ce nouveau Pontificat suprême, sans prendre conscience de la seconde, = antéchristisation de plus en plus grande et radicale du Magistère de cedit Pontificat moderne, c'est vivre sa Foi dans l'illuminisme, l'illusion complète et mensongère, quitter la réalité vraie des choses ecclésiales contemporaines, le plancher théologique des vaches, au très-grand péril du salut de son âme, puisque cette attitude prédestine celui qui l'adopte à être inéluctablement séduit par l'Antéchrist-personne, tomber dans ses filets, lorsque Dieu lui permettra, par châtiment autant du monde que de l'Église, de venir régner en ce très-bas monde.
               
        Voici ce que j'écrivais il y a quelque deux mois seulement, le 19 mars écoulé, quand le pape François était gravement malade, ce qui laissait présager l'imminence d'un futur conclave et donc l'élection d'un nouveau Vicaire du Christ : "... Il n'est vraiment pas besoin d'être grand prophète pour prédire que ce nouveau pape venant après François, légitimement élu par des cardinaux quasi tous de tendances très-modernes voire modernistes mais représentant formellement l'Église Universelle, aggravera encore la situation de l'Épouse du Christ dans sa vie militante ici-bas, de plus en plus crucifiée. Il ne pourra en effet qu'être catholiquement pire que le pape François, ce qui, on en conviendra, n'est pas peu dire (aucun feedback sur une recatholicisation de l'Église, en effet, n'est plus possible au temps où elle est mise en croix, il n'y aura pas plus de déclouement pour l'Épouse du Christ que pour l'Époux, Jésus-Christ, sur la croix, il y a 2 000 ans... comme nous l'ont chanté et nous le chantent encore, sur tous les tons non-grégoriens qu'ils ont pu et peuvent trouver, les faux-prophètes de "Demain, la Chrétienté"...). Un pape légitime plus doctrinalement mauvais, plus antéchristisé encore que François, très-notamment via la synodalisation accrue de l'Église, c'est hélas le cas de figure le plus probable après la mort du pape François. Pour ainsi dire, plus les papes modernes antéchristisés se succèderont désormais l'un après l'autre sur le Siège de Pierre avant l'arrivée de l'Antéchrist-personne, et il n'y en aura plus beaucoup maintenant sans aucun doute, plus ils lui RESSEMBLERONT... l'ultime pénultième d'entre eux étant carrément un "Jean-Baptiste luciférien" de l'Antéchrist-personne, dans un plagiat inversé, satanique, du Mystère de l'Incarnation..." (fin de citation)
               
        Mais ces ultimes papes modernes de la toute-fin des temps avant que l'Antéchrist-personne ne prenne possession du Siège de Pierre, au sens le plus diabolique du terme, seront toujours et encore choisis par le Saint-Esprit pour être la tête légitime d'une Église-Épouse vivant et mourant à la fois l'économie de la Passion du Christ, "LA PASSION DE L'ÉGLISE", jusqu'à sa mort et sa mort ignominieuse comme celle de Jésus-Christ, usque ad mortem. Parolin, sur cela, certes, n'est pas aveuglé et l'exprime très-bien : "Nous sommes immensément reconnaissants au Seigneur qui n’abandonne pas l’Église, son épouse bien-aimée, mais lui fournit des bergers selon son propre cœur". Cependant que notre cardinal ne comprend pas du tout pourquoi, pour quelle raison, le Saint-Esprit choisit, encore et toujours, les Vicaires du Christ modernes ayant à vivre et mourir la fin des temps ecclésiaux de manière ultime. Il ne comprend nullement que si le Seigneur les choisit, c'est à la manière providentielle dont Il a choisi également Caïphe dans le dernier moment ultime de l'Église mosaïque-synagogale aux temps du Christ, c'est-à-dire aux fins de faire mourir l'Église dans l'économie vétérotestamentaire de l'époque. Et il en est de même de nos jours lorsque le Saint-Esprit choisit le Vicaire du Christ moderne, c'est aux fins ultimes de faire mourir l'Église dans l'économie néotestamentaire qui est nôtre, dite du Temps des nations et de Rome son centre. Les papes modernes, aussi incroyable cela puisse paraître à l'abordage d'une réflexion superficielle, sont en effet prédestinés et programmés par le Saint-Esprit pour faire mourir de mort définitive l'économie du Temps des nations et la forme ecclésiale y attachée. Aussi infailliblement et légitimement que le grand-prêtre légitime Caïphe fit mourir son Église vétérotestamentaire en condamnant à mort le Christ-Messie dans la nuit du Jeudi-Saint, de par l'us et usage de son charisme d'infaillibilité, ainsi que je l'expliquais et l'exposais dans le grand détail en finale de mon précédent article du 19 mars dernier, dont lien Internet en tête des présentes.
               
        C'est pourquoi, résumant dans cedit article la destinée prophétique de l'Église qui est nôtre, j'écrivais que le dernier pape clôturant définitivement la fin des temps ecclésiaux du Temps des nations ne s'appellera pas, par antonomase, Pierre le Romain, comme l'auraient voulu des mystagogies frelatées, des mysticismes illuminés, des pieusarderies obscurantistes, telle la très-fausse et très-impure vision de Don Bosco dite des "deux colonnes" en a trompé damnablement les fidèles, mais Caïphe II.
               
        Cette vision très-mensongère de Don Bosco en effet, qui ne venait sûrement pas de Dieu (sauf à considérer les deux colonnes en elles-mêmes figurant, l'une, la dévotion à la très-sainte Vierge Marie, l'autre, la dévotion à l'Eucharistie), prophétisait très-faussement un pape de fin des temps tout blanc, qui la barre tient bon, et "la vague et le vent, hisse & ho" (Hugues Aufray), contre des ennemis extra muros voulant s'attaquer au navire-amiral figurant l'Église Universelle, droit comme un i et tout blanc, pur de tout péché doctrinal et/ou de mœurs, fièrement à la proue du navire. Alors que la vérité vraie en vérité que nous montre l'Histoire ecclésiale-pontificale moderne depuis Pie VII jusqu'à Léon XIV, Histoire qui est Parole du Saint-Esprit pour les simples et les humbles, que Melchior Canus voyait comme un loci theologici pour accéder à la Vérité de Dieu et donc aussi de l'Église, est très-exactement aux antipodes. Le chef de l'Église de la fin ultime des temps, en effet, loin de naviguer bravement en fier-à-bras des halles et valeureux capitaine entre les récifs, faisant fi et défiant les hurlements et les furieuses sautes de grand’vent, sans jamais virer de bord sur l’écueil mortel, le rocher dur comme l'enfer qui affleure l'eau, frappe au contraire lui-même à coups redoublés de sa double-hache le navire-amiral, en tant qu'ennemi intra muros bien autrement plus dangereux qu'un ennemi extra muros, y perçant fatidiquement de larges brèches au plus profond de la cale, par lesquelles les flots diaboliques de la mer du monde en furie pénètrent dans le vaisseau, empêchant sévèrement tout marin fidèle par l'obéissance à lui dûe de colmater les trouées mortelles, sous peine d'être pendu immédiatement haut et court sans procès ni jugement à la vergue, ne donnant guère à espérer pour le navire-amiral, à brève échéance, que la destinée du Titanic...
               
        Cette célèbre et illuministe vision qu’eut saint Jean Bosco certainement dans un accès de fièvre tierce ou quarte, qui ne fut qu'une imagination de cervelle surchauffée à rouge et à blanc, de l'impureté onirique malsaine, de la pieusarderie romantique, n'a pas peu contribué à tromper fort gravement et dangereusement les catholiques depuis le milieu du XIXème siècle, et encore de nos jours (comme quoi, c'est avec grande sagesse que les clercs qui sont en charge des dossiers de canonisation font une stricte ligne de démarcation entre la vertu du canonisable et les révélations privées qu'il a pu avoir).
               
        Nous sommes en effet aux terribles et affreux temps où le pape Vicaire du Christ est devenu l'Agneau à la voix de dragon annoncé prophétiquement par saint Jean dans l'Apocalypse (XIII, 11). L'Agneau c'est bien sûr la figure du grand Pontife légitime, du pape pour ce qui est de notre économie de salut ecclésiale actuelle, quand la voix de dragon, c'est son Magistère devenu complètement et radicalement hérétique, hétérodoxe, antéchristique... 
 
 
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Blason pontifical du pape Léon XIV
               
       
        ... Et Dieu sait que notre nouveau pape moderne, Léon XIV, à peine fait Agneau, n'a pas attendu pour parler avec la voix de dragon, il n'a rien eu de plus pressé au contraire que de mettre en montre à la face du monde entier et de nos yeux, qui, s'ils sont catholiques, en sont scandalisés, cette hétérodoxie viscérale et antéchristique de tout Magistère pontifical moderne depuis Pie VII, quel qu'il soit... Dès l'immédiat lendemain même de son intronisation, dimanche 18 mai, il recevait en effet en audience solennelle le 19 dans le Palais apostolique, "les représentants des autres Églises et Communautés ecclésiales et d’autres religions réunis à Rome pour la célébration eucharistique du début de [m]on ministère pétrinien, Udienza ai Rappresentanti di altre Chiese e Comunità ecclesiali e di altre religioni" (cf. https://press.vatican.va/content/salastampa/it/bollettino/pubblico/2025/05/19/0326/00555.html#fr). Et voici ce qu'il leur dit, entre autres :
               
        "Chers frères et sœurs !
               
        "C'est avec une grande joie que je vous adresse mes salutations cordiales, à vous tous, représentants d'autres Églises et Communautés ecclésiales, ainsi que d'autres religions, qui avez voulu prendre part à la célébration inaugurale de mon ministère d'Évêque de Rome et de Successeur de Pierre. Tout en exprimant mon affection fraternelle à Sa Sainteté Bartholomée [primat des orthodoxes gréco-russes... schismatique], à Sa Béatitude Théophile III [autre chef grec-orthodoxe jérusalémite autocéphale... schismatique] et à Sa Sainteté Mar Awa III [catholicos-patriarche de l'Église assyrienne d'Orient... schismatique, et en outre, cerise sur le gâteau, de Foi contaminée d'hérésie monophysite], je suis sincèrement reconnaissant à chacun d'entre vous [en outre des orthodoxes schismatiques : aux juifs, aux musulmans, aux bouddhistes et autres non-chrétiens, présents à l'audience pontificale...] : votre présence et votre prière sont pour moi un grand réconfort et un encouragement [même si les bouddhistes ne prient pas, puisqu'il n'y a pas de Dieu métaphysiquement extrinsèque à l'homme, dans le bouddhisme...].
               
        "L'un des points forts du Pontificat du Pape François a été celui de la fraternité universelle. Sur ce point, le Saint-Esprit l'a vraiment «poussé» à faire avancer à grands pas les ouvertures et les initiatives déjà entreprises par les Papes précédents, surtout à partir de Saint Jean XXIII. Le Pape de Fratelli tutti a promu tant le chemin œcuménique que le dialogue interreligieux [cf. ma dénonciation de l'hétérodoxie antéchristique radicale de Fratelli tutti, où le pape François réussissait ce tour de force inouï, dans cette très-longue encyclique, de ne jamais parler une seule fois de Dieu le Père en termes théologiques pour originer la fraternité universelle sur son Créateur, au lien suivant : https://eglise-la-crise.fr/index.php/fr/component/joomblog/post/mais-ou-est-donc-dieu-le-pere?Itemid=1]" (ibid.).
               
        Puis, s'adressant plus spécialement aux prélats chrétiens schismatiques, de tricher et mentir blasphématoirement, comme l'ont fait tous les papes modernes conciliaires et post, en présentant l'Unité de l'Église comme n'étant pas déjà parfaitement et définitivement réalisée dans et par la seule Église catholique, apostolique et romaine, mais devant être cherchée ensemble avec les schismatiques pour qu'elle puisse être actualisée par le Saint-Esprit : "Alors que nous sommes en chemin vers le rétablissement de la pleine communion entre tous les chrétiens, nous reconnaissons que cette unité ne peut être qu'une unité dans la foi. En tant qu'Évêque de Rome, je considère comme l'un de mes devoirs prioritaires la recherche du rétablissement de la pleine et visible communion entre tous ceux qui professent la même foi en Dieu Père, Fils et Saint-Esprit. (...) Notre communion se réalise en effet dans la mesure où nous convergeons vers le Seigneur Jésus. Plus nous Lui sommes fidèles et obéissants, plus nous sommes unis entre nous. C'est pourquoi, en tant que chrétiens, nous sommes tous appelés à prier et à travailler ensemble pour atteindre pas à pas ce but qui est et reste l'œuvre de l'Esprit Saint" (ibid.).
               
        Et d'aggraver encore les choses du mauvais chemin emprunté, en y mêlant la tarte à la crème de la synodalité : "Conscient, en outre, que la synodalité et l'œcuménisme sont étroitement liés, je tiens à assurer mon intention de poursuivre l'engagement du Pape François à promouvoir le caractère synodal de l'Église catholique et à développer des formes nouvelles et concrètes pour une synodalité toujours plus intense dans le domaine œcuménique. Notre cheminement commun peut et doit être compris également dans un sens large, qui implique tout le monde, dans l'esprit de fraternité humaine que j'évoquais plus haut. Aujourd'hui, le temps est venu de dialoguer et de construire des ponts. Je suis donc heureux et reconnaissant de la présence des représentants d'autres traditions religieuses [non-chrétiennes], qui partagent la recherche de Dieu et de sa volonté, qui est toujours et uniquement une volonté d'amour et de vie pour les hommes et les femmes ainsi que pour toutes les créatures" (ibid.).
               
        "Développer des formes nouvelles et concrètes pour une synodalité toujours plus intense, (...) dans un sens large, qui implique tout le monde". Il va donc s'agir, pour notre nouveau pape Léon XIV, et à l'évidence il nous révèle là son programme fondamental de pontificat, de "pousser" les choses comme il dit, d'aller encore plus loin que ne l'a fait François. C'est bien ce que je prévoyais il y a deux mois, je l'ai rappelé en commençant ces lignes et je le redis encore, car là se situe le message le plus important de mon nouvel article : Léon XIV sera "un pape légitime plus doctrinalement mauvais, plus antéchristisé encore que François, très-notamment via la synodalisation accrue de l'Église. Pour ainsi dire, plus les papes modernes antéchristisés se succèderont désormais l'un après l'autre sur le Siège de Pierre avant l'arrivée de l'Antéchrist-personne, et il n'y en aura plus beaucoup maintenant sans aucun doute, plus ils lui RESSEMBLERONT".
               
        C'est pourquoi, dans cette audience donnée par Léon XIV aux représentants des fausses églises ou religions dès le lendemain même de son intronisation, on ne peut pas être surpris de voir dans ses propos, fort clairement, en transparence sans voile, la doctrine diabolique de l'Antéchrist-personne, qu'il profère après tous ses prédécesseurs modernes comme lui, n'ayant visiblement hélas quant à lui d'autre ambition réprouvée que de finir les phrases qu'ils ont commencées, lisons-le : "Vous avez été témoins des efforts considérables déployés par le Pape François en faveur du dialogue interreligieux. Par ses paroles et ses actions, il a ouvert de nouvelles perspectives de rencontre, afin de promouvoir «la culture du dialogue comme voie, la collaboration commune comme conduite, la connaissance réciproque comme méthode et critère» (Document sur la fraternité humaine pour la paix mondiale et la coexistence commune, Abu Dhabi, 4 février 2019). Et je remercie le Dicastère pour le Dialogue Interreligieux pour le rôle essentiel qu'il joue dans ce travail patient d'encouragement aux rencontres et aux échanges concrets, visant à construire des relations fondées sur la fraternité humaine". Nous sommes là, en vérité, dans une pseudo-spiritualité complètement diabolique : tout réduire métaphysiquement à l'homme, tout l'homme et rien que l'homme, dans la relation religere avec Dieu, ce qui est très-évidemment ce que nous expose là et nous enseigne le pape Léon XIV, c'est ni plus ni moins la doctrine de l'Antéchrist-personne, qui veut que ce soit l'homme qui crée Dieu, et non l'inverse...
               
        Puis encore, de s'adresser aux juifs, aux musulmans et enfin aux "représentants des autres traditions religieuses" (ibid.) présents à cette audience, en leur prêchi-prêchant les insanités pseudo-théologiques du vaticandeux Nostra Ætate, comme il fallait s'y attendre.
               
        Et de finir ainsi son allocution : "Le témoignage de notre fraternité, que j'espère nous pourrons manifester par des gestes efficaces, contribuera certainement à édifier un monde plus pacifique, comme le désirent dans leur cœur tous les hommes et toutes les femmes de bonne volonté. Très chers amis, merci encore de votre proximité. Invoquons dans nos cœurs la bénédiction de Dieu : que son infinie bonté et sa sagesse nous aident à vivre comme ses enfants et comme des frères et sœurs entre nous, afin que l'espérance grandisse dans le monde. Je vous remercie de tout cœur !" (ibid.)
               
        On peut donc vraiment s'attendre à tout, de la part du pape Léon XIV. D'autant plus qu'il a bien précisé, dans une interview accordée aux médias du Vatican en juillet 2023 alors qu'il n'était encore que cardinal, quant à sa devise épiscopale qu'il conserve pour son Pontificat, In Illo uno unum (= "Bien que nous, chrétiens, soyons nombreux, dans l’unique Christ, nous sommes un", Exposition sur le Ps. 127, saint Augustin) : "Comme le montre ma devise épiscopale, l’unité et la communion font partie du charisme de l’Ordre de Saint-Augustin et également de ma façon d’agir et de penser. Je crois qu’il est essentiel de promouvoir la communion dans l’Église, et nous savons bien que la communion, la participation et la mission sont les trois mots clés du Synode. Par conséquent, en tant qu’augustinien, la promotion de l’unité et de la communion est pour moi fondamentale. Saint Augustin parle beaucoup de l’unité dans l’Église et de la nécessité de la vivre" (https://fr.zenit.org/2025/05/13/photo-officielle-du-pape-ses-armoiries-sa-devise-et-sa-signature/). 
 
 
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Le pape Léon XIV...
en union & communion fratelli tutti
... avec des bouddhistes
           
        Il n'est pas besoin de préciser que le cardinal Pietro Parolin ne conscientise nullement ce second aspect voix de dragon de la papauté moderne, comprise in globo dans son ensemble historique qui remonte ab initio à Pie VII pour finir, donc, par Léon XIV, quelle que soit par ailleurs la personnalité, qui peut plaire ou ne pas plaire, de celui qui remplit légitimement le Siège de Pierre ; second aspect voix de dragon de la papauté moderne disais-je, qui finira par faire arriver l'Antéchrist-personne sur le Siège de Pierre pour commencer son règne maudit entre tous sur le monde entier, l'antéchristisation de la papauté moderne, et donc subséquemment de l'Église, depuis Pie VII et pendant deux siècles, appelant en effet véhémentement et incessamment le règne de l'Antéchrist-personne comme, pardon, un sex-appeal puissant, adveniat regnum antichristum, règne qui sera l'abomination de la désolation dans le Lieu-Saint, le signe eschatologique final et ultime.
               
        C'est en effet le pape Pie VII Chiaramonti, le premier pape moderne venant immédiatement après la Révolution, par qui le scandale de la crucifixion de l'Église-Épouse du Christ arrive, par qui elle est antéchristisée, "faite péché pour notre salut" (II Cor V, 21). Mais, pour commencer les choses de "LA PASSION DE L'ÉGLISE", ce n'est pas d'abord sur la Foi que le fatidique clouement indéclouable a lieu, c'est sur les Mœurs, au sens large et suréminent du terme qui inclut le criterium de validité des sociétés politiques. J'ai exposé et expliqué de long et de large dans mon grand article sur Pie VII, et je n'y reviens donc pas ici, que le Concordat napoléonien voit la première antéchristisation de l'Église, par ses Mœurs pour commencer, sa Foi restant encore sauve mais dès lors exposée inéluctablement à devoir être elle aussi antéchristisée, in fine du processus d'antéchristisation. À cause de sa structure juridique synallagmatique, le Concordat répute en effet formellement mais hérétiquement la validité à une société politique constitutionnellement athée, comme l'était l'État français de Napoléon, contre l'enseignement de saint Paul en Rom XIII qui exige, pour qu'une société politique puisse être théologiquement notée de validité, qu'elle soit constitutionnellement formellement ordonnée au Bien commun, à la fois normé sur les lois naturelles et surnaturelles, condition que bien évidemment l'État français de Napoléon, constitutionnellement athée, ne pouvait pas remplir (cf. https://eglise-la-crise.fr/index.php/fr/component/joomblog/post/pie-vii-chiaramonti-1742-1800-1823-un-pape-fieff-fichtre-foutre-et-forcen-d-mocrate-lettre-ouverte-ceux-qui-nont-pas-peur-de-commettre-le-p-ch-dintelligence-?Itemid=1).
               
        Or, cette antéchristisation des Mœurs de l'Église dès la Révolution terminée, par la pratique concordataire ecclésiale-pontificale avec toutes sortes de sociétés politiques constitutionnellement athées, le Concordat français ne faisant qu'initier archétypalement le très-damné mouvement qui s'épanouira abominablement pendant tout le XIXème siècle puis le XXème, sera le fer de lance corrupteur de la Foi, le vers maudit dans la pomme, qui corrompra lentement de proche en proche, occultement durant tout le dix-neuvième siècle puis la première moitié du vingtième, sans que personne ou si peu ne s'en rende compte au for externe de la Vie de l'Église, tout le fruit ecclésial du salut, jusqu'à, la corruption de la Foi par les Mœurs étant hélas achevée, exploser-imploser, éclater salement comme abcès trop mûr répand, éclabousse tout son pus, à Vatican II... Le processus de la corruption de la Foi par les Mœurs est bien facile à saisir : si je ne vis pas mes Mœurs comme je pense ma Foi, je serai inéluctablement obligé, tôt ou tard, de penser ma Foi comme je vis mes Mœurs ; il y a en effet un lien viscéral entre les Mœurs et la Foi aussi fort qu'entre le corps et l'âme dans l'être humain, elles ont une interaction directe et immédiate l'une sur l'autre, se forçant mutuellement à l'unité absolue de direction métaphysique. Si donc l'Église pervertit ses Mœurs au niveau suréminent du Politique constitutionnel, cela ne pourra que pervertir sa Foi, tôt ou tard. Il est trop facile de comprendre que si je répute valide un pouvoir politique qui tire de son fond constitutionnel athée l'indifférentisme religieux au for public, cela m'oblige, moi catholique, à pratiquer dans mes Mœurs la Liberté religieuse pour commencer, et, par transvasement occulte des choses des Mœurs dans celles de la Foi, je vais, tôt ou tard, être obligé de poser de jure, en droit, dans la Foi, le bien-fondé de la Liberté religieuse elle-même, puisque je la pratique, c'est-à-dire oblitérer et dégrader peccamineusement ma Foi par mes mauvaises Mœurs. Et c'est ce qui est arrivé à Vatican II ; mais il est capital de comprendre que c'est le Concordat qui est le péché originel de Vatican II.
               
        Bien peu, pour ne pas dire personne à ma connaissance, depuis deux siècles spirituellement atrocement dégénérés, se sont rendus compte de ce processus du mal investissant l'Église. Cependant, les jours derniers, fort heureusement surpris, j'ai lu un article de l'abbé Claude Barthe, qui, enfin, prend conscience de ce que je dénonce depuis des années, à savoir que la cause première de "la crise de l'Église" ne commence pas par une perversion de la Foi, comme l'ont trop cru par manque total de réflexion les tradis après Vatican II, à commencer par Mgr Lefebvre, mais par une prostitution des Mœurs au niveau le plus éminent, celui Politique constitutionnel ; et c'est cette prostitution des Mœurs qui a subséquemment perverti la Foi. Ce prêtre, dont j'ai lu quelque part qu'il se dépeint lui-même comme un électron libre, ni tradi ni moderne, un penseur en tous cas, quelqu'un qui, ... horresco referens !, n'hésite pas à commettre le péché d'intelligence, le seul péché irrémissiblement condamné par tout le monde dans notre contemporanéité simiesque de dégénérés, titre ainsi son article : Le Ralliement à l’origine du magistère pastoral de Vatican II (cf. https://www.resnovae.fr/le-ralliement-a-lorigine-du-magistere-pastoral-de-vatican-ii/#_ftnref2).
               
        Il commence d'emblée, abruptement, par un premier paragraphe extrêmement fort : "Dans Immortale Dei (1er novembre 1885), Léon XIII condamnait le «droit nouveau» découlant des institutions nées de la Révolution. Dans Au milieu des sollicitudes (16 février 1892), le même Léon XIII faisait aux catholiques français obligation de se rallier à la IIIème République. Nous ne reviendrons pas ici sur les raisons qu’il invoquait. Mais on peut voir dans ces consignes de Ralliement à un État qui ne considérait pas la loi de Dieu comme normative, une anticipation de Vatican II adoptant ces principes du droit nouveau sous la forme de liberté religieuse : le n. 2 de Dignitatis humanæ fait devoir à l’État de permettre (ne pas empêcher) à égalité la diffusion paisible du vrai et du faux. Ce qui revient à consacrer la neutralité religieuse intrinsèque de l’État, nouveauté considérable".
               
        Remarquable paragraphe introducteur, quand bien même il n'aboutit pas à "LA PASSION DE L'ÉGLISE", déduction pourtant fort obligée des considérants que notre penseur expose, qui contient au moins deux révélations explosives. Premièrement, l'abbé Barthe met très-fort en épingle, à tellement juste titre, le fait de la "si grande contradiction" (He XII, 3 ― qui, soit dit en passant, est un autre signe topique de l'économie de la Passion du Christ enseigné par saint Paul, lequel, donc, s'applique également à "LA PASSION DE L'ÉGLISE" lorsque celle-ci a à la vivre et mourir), presque incroyable, dans laquelle se fourguent irrémédiablement, très-diablement en effet, les papes modernes, dont certes Léon XIII était effectivement un exemplaire très-éminent de folie, sauf son respect. D'un côté, ne manque pas de dire notre penseur, Léon XIII condamne l'athéisme constitutionnel des sociétés politiques post-révolutionnaires modernes, d'un autre côté, il fait obligation stricte aux catholiques de se rallier à cesdites sociétés, ce qui, si l'on veut être un tant soit peu intellectuellement honnête avec les mots qu'on emploie, signifie se prostituer avec une société politique dont on a explicitement et formellement condamné la Constitution ! Car, étymologiquement, qui dit ralliement, dit embrasser la totalité de la chose ralliée, non seulement la forme mais le fond constitutionnel lorsqu'il s'agit d'une société politique. Comprenne qui pourra une telle folie du diable dans la tête des papes plus encore post-concordataires que post-révolutionnaires.
               
        Mais, deuxièmement, ce qui m'intéresse surtout dans le remarquable propos de l'abbé Barthe, c'est qu'il voit fort bien que le Ralliement léontreizien est cause première de la Liberté religieuse hétérodoxe de Vatican II, mieux, même, qu'il l'engendre carrément, comme mère sa fille. C'est bien par la corruption et la prostitution des Mœurs, que constitue le ralliement à une société politique dont on condamne justement le principe constitutionnel pour cause d'athéisme, que la Foi va elle-même se corrompre, corruption achevée que manifestent le décret magistériel vaticandeux de la Liberté religieuse et, plus généralement, toute la démarche œcuméniste hétérodoxe qui va avec, issue du lamentable Concile moderne.
               
        Or, qu'était-ce, le Ralliement léontreizien ? Rien d'autre, à la fin du XIXème siècle, qu'une réactivation musclée du principe concordataire hérétique mis en route par le pape Pie VII avec des sociétés politiques constitutionnellement athées, dont la première en date fut l'État français de Napoléon. Ce damné principe en effet s'était un peu essoufflé après quasi un siècle, les catholiques français ayant tendance à revenir tout naturellement au... naturel en matière Politique constitutionnelle, de préférence royaliste, lequel naturel, comme chacun sait, a toujours tendance à revenir au galop. Et donc Léon XIII, tellement les papes modernes tiennent à leur péché, a réactivé ce qu'avait initié et mis damnablement en route Pie VII, "fieffé, fichtre, foutre et forcené démocrate", comme je titrais ainsi mon article sur lui. Toujours la même mauvaise route quant aux Mœurs ecclésiales en matière Politique constitutionnelle donc, suivie par les papes modernes après la Révolution, qui ne pouvait en soi qu'attenter à la Foi, tôt ou tard. L'abbé Barthe certes, suivant en cela, semble-t-il, le conservateur tradi Roberto De Mattei, ne conscientise pas dans son article cette relation directe de mère à fille entre le Concordat napoléonien et le Ralliement léontreizien, on peut penser que c'est parce que cela remonte bougrement, fichtrement le curseur de "la crise de l'Église" beaucoup plus avant, beaucoup plus fort sur le spectre mystique... et du coup, cela la connote indubitablement comme étant la crise dernière, de nature et d'ordre littéralement apocalyptique. Il ne faut évidemment pas être frileux ni pusillanime pour remonter jusqu'à la grande révélation apocalyptique de la "crise de l'Église", et je n'en vois pas beaucoup avoir le courage de regarder en face le soleil comme l'aigle-prophète de Pathmos le fait, sans ciller des yeux de bâbord ou de tribord...
               
        Le deuxième paragraphe de l'article soulève un problème très-important, celui de l'autorité magistérielle du pape connotant le Ralliement : "Comme on sait, une partie des catholiques se refusa à suivre les directives de Léon XIII. Mais il ne suffit pas de dire, pour justifier ce refus, qu’en édictant ces consignes, Au milieu des sollicitudes sortait du champ de la foi et des mœurs dans lequel le pape exerce son magistère [doté de l'infaillibilité ecclésiale]. Léon XIII entendait bien donner une règle d’ordre moral, dans le domaine le plus important qui soit dans la vie des hommes sur terre, celui du politique. Il disait clairement : «Une telle attitude [de ralliement à la République] est la plus sûre et la plus salutaire ligne de conduite pour tous les Français, dans leurs relations civiles avec la république, qui est le gouvernement actuel de leur nation»" (ibid.).
               
        Je commencerai par réagir immédiatement, dans ce passage, en montrant mon indignation catholique et ma sainte-colère contre ce qui en est le plus scandaleux, à savoir cette dernière phrase du pape Léon XIII, complètement hérétique. Son affirmation réprouvée que la République française est le gouvernement actuel des français, présuppose formellement sa validité ; catholiquement parlant, il ne peut pas, en effet, être dit d'un gouvernement qu'il est actuel, s'il n'est pas valide. Or, ledit gouvernement de la IIIème République étant constitutionnellement athée et par conséquent invalide, il ne peut donc pas être dit le gouvernement actuel des français, a fortiori lorsqu'ils sont catholiques, et il est donc hérétique de le dire, comme, vraiment sans aucun complexe et le plus imbécilement du monde, le fait Léon XIII. Ensuite, l'abbé Barthe évoque la question de l'autorité magistérielle du Ralliement léontreizien, en précisant bien que tout catholique français avait la grave obligation morale d'y obéir, quand bien même, croit-il pouvoir poursuivre, le Ralliement n'était pas connoté rigoureusement de l'infaillibilité ecclésiale. On ne peut pas le suivre dans ce qu'il dit sur ce chapitre. En effet, le pape est infaillible non seulement en matière de Foi, mais également en matière de Mœurs. Or, on vient de le voir, il y a un enseignement nouveau de tous les papes modernes, Pie VII avant Léon XIII, en matière Politique constitutionnelle, laquelle matière, concerne éminemment et à son plus haut niveau, les Mœurs. L'abbé Barthe nous dit pourtant fort bien que le Ralliement regardait "le domaine le plus important qui soit dans la vie des hommes sur terre", mais, ce qui crève pourtant les yeux, il ne comprend pas, ou oublie de comprendre, à lui de cocher la case idoine, que le domaine du Politique constitutionnel est de soi, ex se, un département suréminent des Mœurs.
               
        Les papes modernes en effet, quant aux Mœurs auxquelles sont systématiquement inhérentes les choses de la Politique constitutionnelle, enseignent, au sens théologique fort du verbe, que depuis la Révolution, le criterium de validité des sociétés politiques a changé du tout au tout par rapport à la doctrine catholique jusque là enseignée en la matière, comme s'appliquant désormais autant aux sociétés politiques qui ne sont pas constitutionnellement ordonnées au Bien commun, comme à celles qui le sont. Ils font désormais une lecture absolutiste de l'omnis potestas a Deo paulinien, et ils enseignent qu'il n'est désormais plus permis de contredire cette dite nouvelle lecture. Or, la doctrine catholique en la matière, bien exposée par l'Apôtre des nations en Rom XIII, réserve rigoureusement et exclusivement la note de validité aux seules sociétés politiques qui sont constitutionnellement ordonnées au Bien commun, normé à la fois sur les lois naturelles et sur celles surnaturelles, de droit divin. Mais c'est un enseignement nouveau des Pontifes modernes qui s'adresse à l'univers entier de contrevenir à cette doctrine catholique paulinienne, car les papes modernes entendent bien changer radicalement le principe même, de jure, dudit criterium de validité des sociétés politiques pour tout l'univers, ce que prouveront à l'excès les presque innombrables concordats passés pendant tout le XIXème puis le XXème siècles avec des sociétés politiques n'étant rien moins que constitutionnellement ordonnées au Bien commun, comme par exemple le concordat passé avec le Maroc en 1964 par Paul VI, avec un État, donc, constitutionnellement... musulman (le pape de Lépante, saint Pie V, a dû s'en retourner de douleur et de honte dans sa tombe). Nous sommes donc là formellement dans le domaine des Mœurs, de soi sujet immédiat de l'infaillibilité accordée par le Christ-Époux à son Église-Épouse.
               
        Les Mœurs couvertes par l'infaillibilité de l'Église incluent en effet tout le mode de vie des humains ordonné au bien ou au mal. Les Mœurs se définissent ainsi : "Habitudes (d'une société, d'un individu) relatives à la pratique du bien et du mal" (Petit-Robert, 1990) ; un vieux dictionnaire du XIXème siècle qui me tombe sous la main a une définition à peu près semblable, plus précise encore : "Habitudes considérées par rapport au bien ou au mal dans la conduite de la vie" (Littré, 1877).    
               
        Or, le criterium de validité des sociétés politiques est au cœur même des Mœurs de soi couvertes par l'infaillibilité de l'Église. C'est même la toute première règle qui fonde les Mœurs parmi les enfants des hommes. En effet, toute société politique ordonne la règle de vie publique de l'homme par rapport au bien et au mal : si donc le criterium de validité des sociétés politiques est erroné, les gouvernements de mauvaises Mœurs pourront s'imposer dans le for public et forcer l'homme à respecter ces mauvaises Mœurs qu'ils ont adoptées, et ce respect sociopolitiquement obligé sera pour l'homme une tentation permanente de les adopter pour lui-même, pour son for privé, au grand risque de sa damnation éternelle ; et à l'opposé, si le criterium de validité des sociétés politiques est vrai, il ne permettra qu'aux gouvernements de bonnes Mœurs d'exercer leur pouvoir sur l'homme, ce qui aura pour effet de mettre l'homme privé dans les rails des bonnes Mœurs, aux fins de son salut éternel. Ce criterium de validité des sociétés politiques qui commande en clef de voûte tout le domaine des Mœurs parmi les hommes, perle rare de l'Évangile, gardé jalousement et surtout infailliblement par l'Église jusqu'aux papes modernes, est donc primordial par-dessus toute règle de Mœurs. Y contrevenir, comme Pie VII et Léon XIII l'ont fait, l'un par le Concordat, l'autre par le Ralliement, est formellement, directement et immédiatement, s'attaquer à l'essence même des Mœurs couverte au plus haut degré par l'infaillibilité de l'Église.
               
        En outre, et cela aggrave considérablement la question, les papes modernes ont osé considérer leur nouvelle doctrine renversant le criterium catholique de validité des sociétés politiques bien enseigné par saint Paul en Rom XIII, comme un dogme, c'est-à-dire comme une doctrine définie, une "sententia finalis terminativa" (Dom Paul Nau), qui, à chaque et toutes les fois, émane automatiquement du Dépôt révélé et s'appuie immédiatement sur lui, et non médiatement. Comme je le faisais en effet remarquer dans mon grand article dénonçant le nouveau principe concordataire mis en route par les papes modernes (cf. https://eglise-la-crise.fr/index.php/fr/component/joomblog/post/les-moeurs-ecclesiales-concordataires-avec-les-etats-modernes-athees-partie-1?Itemid=1), Pie VI seconde mouture, ... avant même Pie VII et la fin de la Révolution !, osait déclarer le 5 juillet 1796 dans Pastoralis sollicitudo, le décret le plus scandaleux de tout le Bullaire romain, que "c'est un DOGME reçu dans la Religion catholique que l'établissement des gouvernements est l'ouvrage de la Sagesse divine". Et le pape entendait par-là TOUT gouvernement quelqu'il soit, qu'il soit ordonné constitutionnellement au Bien commun ou qu'il n'y soit pas, puisqu'il appliquait en prise directe son incroyable dire au gouvernement du... Directoire, le plus franc-maçon, le plus antichrétien déclaré, le pire du pire de tous les gouvernements de la Révolution, le plus non-constitutionnellement ordonné au Bien commun qu'il soit possible pour un gouvernement politique de l'être.
               
        Et l'emploi de l'infaillibilité ecclésiale pour le décret vaticandeux de la Liberté religieuse est encore plus marqué qu'avec le Concordat de Pie VII ou le Ralliement de Léon XIII, ressortissant quant à lui tout-à-fait clairement du Magistère ordinaire & universel, de soi doté de l'infaillibilité ecclésiale.
               
        Ce qui veut dire, en conclusion, que ces Actes magistériels des papes modernes signifient, en dernière analyse théologique, que l'Épouse du Christ est bel et bien "faite péché pour notre salut" par eux les papes modernes, qu'il s'agit de la "si grande contradiction" enseignée par saint Paul comme signe topique de l'économie de la Passion du Christ, certes seulement de nature purement matérielle et sans coulpe aucune. Cette "si grande contradiction", cette mise de l'Église dans le "être fait péché pour notre salut" ne peut pas, en effet, la Foi nous l'enseigne, être formelle, ce qui signifierait bien évidemment que "les portes de l'enfer auraient prévalu contre elle". Mais puisque, majeure, il y a réelle contradiction entre des lieux théologiques fondamentaux de la Constitution divine de l'Église, puisque, mineure, cette dite contradiction ne peut être formelle, c'est donc, conclusion syllogistique obligée, qu'elle ne peut qu'être et est donc purement matérielle, ce qui signifie que l'Église-Épouse vit désormais dans l'économie de la Passion du Christ, "LA PASSION DE L'ÉGLISE", mise dans cette économie par les papes modernes eux-mêmes, véritable ennemis de l'Église intra muros (on est en effet aux antipodes des ennemis extra muros, franc-maçons ou autres, phantasmés par Don Bosco...), dont il est très-important de préciser qu'ils s'ignorent complètement de l'être, aveuglés en cela par le Saint-Esprit Lui-même, Quos vult Jupiter perdere, dementat prius, aux fins surnaturelles supérieures de rendre l'Église-Épouse co-Rédemptrice après sa mort qui aura lieu dans le règne de l'Antéchrist-personne. Les papes modernes en effet sont complètement inconscients d'œuvrer antéchristiquement, ils le font, tous et chacun de Pie VII jusqu'à Léon XIV, en toute et pure inadvertance, croyant même, en faisant le pire du pire faire le mieux du mieux, ce qui semble être très-singulièrement le cas de notre nouveau pape, Léon XIV, très-bon homme certainement, à le voir, à voir son bon regard de bonté et ses manières avenantes d'humilité, qui n'a sûrement nulle conscience de fourvoyer l'Épouse du Christ dont il est désormais la tête terrestre, dans la voie réprouvée de l'Antéchrist...
               
        Poursuivant la lecture du très-intéressant article de l'abbé Barthe, je le vois citer un auteur espagnol qui évoque le comportement des papes modernes "en rapport avec les pouvoirs révolutionnaires en ce qui concerne les catholiques espagnols" (ibid.), et qui enfonce le doigt dans la plaie pontificale moderne, là où ça fait vraiment très-mal : "Félix María Martin Antoniano, qui se revendique expressément comme carliste [c'est-à-dire royaliste légitimiste, dans la branche d'Espagne], décrit trois «étapes pastorales» qui ont contribué à empêcher la possible restauration d’un État de type traditionnel [c'est-à-dire basé sur le droit divin en Politique ; exactement comme, ne manquons pas de le remarquer, en France, Pie VII ne voulut jamais passer concordat avec Louis XVIII, voulant en rester à son hérétique Concordat démocratique napoléonien] : l’étape pastorale de Pie IX, qui a vu la «reconnaissance [par le Saint-Siège] des nouveaux pouvoirs libéraux» (Isabelle II, Amédée 1er, 1ère République, Alphonse XII) ; l’étape pastorale de Léon XIII, au cours de laquelle a été prônée l’«union des catholiques pour l’acceptation des nouveaux pouvoirs libéraux» ; et l’étape pastorale de saint Pie X, qui a favorisé «la participation aux processus électoraux conformément à la théorie du moindre mal» [théorie imbécile, hypocrite et traître de la Foi, pire, même, apostate, s'il en fut jamais].
               
        "L’auteur s’étend largement sur l’action pastorale de Léon XIII, avec notamment l’invitation faite aux catholiques espagnols, par l’encyclique Cum multa du 8 décembre 1882, de se détourner du parti carliste (partisan de Don Carlos, le prétendant anti-libéral) et en conséquence de se rallier à la monarchie libérale d’Isabelle II. Le carlisme n’était pas nommé explicitement par l’encyclique, mais était reconnaissable comme l’opinion «qui identifie la religion à un parti politique et qui les confond au point de considérer l’ensemble d’un autre parti comme ne méritant plus le nom de catholique» [Tuediable ! Quel mensonge, quelle tromperie gravissime de la part des papes modernes ! Il ne s'agissait pas, en effet, pour les carlistes, contrairement à ce que les en calomnie le pape, d'identifier la religion à un parti politique, mais de l'identifier au seul parti politique qui était constitutionnellement ordonné au Bien commun, contre un autre parti politique, qui, quant à lui, ne l'était pas ; mais, diaboliquement, les papes modernes ne voudront jamais voir ce vrai fond de la question]. Le thème de Cum multa était celui qu’on allait retrouver dix ans plus tard dans Au milieu des sollicitudes [... et qu'en amont Pie VII invoqua déjà, quatre-vingts ans auparavant, pour exiger la démission des évêques français de Louis XVI, aux fins de signer le Concordat...] : la nécessaire union des catholiques pour le bien supposé de la religion. Suivit une interprétation authentique de Cum multa par le nonce apostolique, Mgr Rampolla, «véritable architecte de la pastorale politique romaine», dit F.M. Martin Antoniano, dont Léon XIII fera ensuite son Secrétaire d’État, qui enfonçait le clou sur le thème de l’obéissance aux pouvoirs constitués [de manière absolutiste, incluant les gouvernements non-ordonnés constitutionnellement au Bien commun, ce qui contredit hérétiquement l'enseignement paulinien quant à la doctrine catholique sur la validité des sociétés politiques, le devoir d'obéissance n'étant dû qu'à celles qui sont valides]" (ibid.).
               
        Je ne connaissais pas ce chapitre espagnol, qui ne fait, une fois de plus, qu'enfoncer le clou de l'incroyable et tellement scandaleuse pertinacité perseverare diabolicum des papes modernes dans leur comportement hérétique sur le chapitre Politique constitutionnel dans toutes les nations, universellement. Feu l'abbé George de Nantes avait noté, de son côté, que le pape Pie XI, sous prétexte que tout "pouvoir constitué", quelqu'il soit, est valide, continuait avec une furie incroyable le concordatisme et le ralliérisme hétérodoxes de ses prédécesseurs, jusqu'à faire signer par son dauphin Pacelli qui deviendra Pie XII le diabolique concordat allemand avec les nazis d'Hitler, en 1933. Mais pas que. En Tchécoslovaquie, en Pologne, c'était la même trahison fondamentale de la Foi, qui s'épèle en vérité apostasie de l'Antéchrist, par le vecteur, le truchement du concordatisme et du ralliérisme avec des gouvernements constitutionnellement athées. Voyons cela :
               
        "… Malgré le laïcisme très marqué de la république tchèque, Pie XI passa en 1928 un modus vivendi avec ses dirigeants franc-maçons, Mazaryk et Benès. Le gouvernement tchèque voulait cet accord afin d’assurer son autorité sur les fortes minorités, particulièrement sur les populations slovaques, qui constituaient un danger permanent pour l’existence même de la république de Tchécoslovaquie [de constitution athée et franc-maçonnique]. (…) Par ses tractations et ses accords avec les «diaboliques», le pape Pie XI favorisait et maintenait les francs-maçons au pouvoir. Ainsi, en Tchécoslovaquie, quand Mazaryk se retira, Benès fut élu le 18 décembre 1935, président de la république, grâce à l’appui du parti catholique de Mgr Schramek [= parti pro-concordataire soutenu par le pape]" (Il est ressuscité ! n° 17, décembre 2003, p. 14). Même cas de figure avec la Pologne dont Pie XI favorisa en mai 1926 le socialisme franc-maçon au détriment de la résistance catholique nationale derrière Mgr Sapieha… Mais qu’attendre d’autre d’un Vicaire du Christ moderne à l'esprit complètement perverti, qui avait osé dire : "Pour la paix du monde et son avancement spirituel [...?!], je signerai un concordat avec le diable s’il le fallait"...!
               
        Pie XI poussa à un point de folie tel l'obsession pontificale envers ce que déjà Pie VI en 1796 appelait dans Pastoralis sollicitudo "les autorités constituées" (... à propos du Directoire !), que, pour respecter les franc-maçons composant le gouvernement mexicain des années 1930, il donna l'ordre aux vaillants Cristeros qui, très-héroïques et très-glorieux Chouans modernes, défendaient la VRAIE liberté religieuse dans leur pays, de... déposer les armes. Sous peine d'excommunication. Pour obéir au gouvernement mexicain qui l'avait exigé. Car n'oublions surtout pas que si on ose réputer valides et actuels comme disait Léon XIII, des pouvoirs politiques constitutionnellement athées, le devoir d'obéissance à cesdits pouvoirs est automatiquement obligatoirement dû sous peine de péché mortel, selon l'enseignement de saint Paul : "Que toute personne soit soumise aux autorités supérieures : car il n'y a pas d'autorité qui ne vienne de Dieu, et celles qui existent ont été instituées par Dieu. C'est pourquoi celui qui résiste à l'autorité résiste à l'ordre établi par Dieu ; et ceux qui résistent attirent la condamnation sur eux-mêmes" (Rom XIII, 1-2). Résultat : les francs-maçons au pouvoir firent, de nombreuses années encore après les abominables tractations vaticano-mexicaines passés dans leur dos, un horrible et affreux carnage des Cristeros désarmés par le pape…
               
        Philippe Levillain, dans son Dictionnaire historique de la papauté, à l’art. Paul VI, résume pudiquement ainsi, de son côté, les sources de l’Ostpolitik, c'est-à-dire la politique pontificale concordataire avec... l'URSS, par cette phrase : "... Mais [en 1922] le Saint-Siège avait en tête une éventuelle reconnaissance de la Russie [nenni, point ! il s’agit alors de la léniniste et bolchévique URSS, pas de la Russie ! Mais voyez comme le concordatisme Vatican-URSS est tellement contre-nature, répugne tellement, que même la plume de l’historien honnête se refuse inconsciemment à écrire ce qui n’est pourtant que la stricte réalité, à savoir que le Vatican se proposait bel et bien de reconnaître juridiquement... l'URSS !] contre un concordat garantissant les libertés dans l’aire bolchévique [ah ! ici, l’auteur, en revient à la réalité soviétique du contexte...!]" (p. 1275, 2e col.).
               
        Pie XI, en effet, c’est hélas historique, n’aurait pas répugné, par la nouvelle méthode concordataire napoléonienne réprouvée aggravée et plombée de ralliérisme léontreizien, à reconnaître existence politique (et donc validité, légitimité) au nouveau gouvernement des Soviets, qui en avait bougrement besoin à ce moment-là pour s’affirmer politiquement devant les Nations, contre la liberté des chrétiens de l'Est (liberté, au demeurant, complètement illusoire : il fallait vraiment être crétinisé à mort pour s'imaginer que les Soviets auraient appliqué et respecté la liberté prétendument accordée aux chrétiens de l'aire russe...). Ce n’est que par des circonstances tout-à-fait indépendantes de la volonté pontificale, que cet abominable concordat parmi les plus abominables, qui aurait donné une force politique inouïe aux bolchéviques ouvertement anti-Dieu et homicides, qui scandalisait même les républiques ouest-démocrates MAIS PAS LE PAPE, ne fut pas signé. Le scandale pour les âmes fidèles fut en tout cas immense et d’ailleurs l’est toujours. Mais saisissons bien que Pie XI ne faisait là que mener au bout du toub, au fond du donf, la logique, la dialectique concordataire napoléonienne, jusqu'à la folie diabolique : si TOUTE "autorité constituée" (Pie VI) en ce monde est en soi métapolitiquement existante et vient de Dieu, selon la très-fausse interprétation pontificale de Rom XIII, alors, bien sûr, c'est aussi le cas également... de l'autorité politique qui est... constitutionnellement et ouvertement antichrist ("Ces négociations du Vatican avec les bolchéviques suscitèrent les protestations indignées des Russes émigrés : «Les mains qui touchent la sainte Hostie serrent maintenant celles ensanglantées des assassins», écrivit Merejkovski dans une Lettre ouverte à Pie XI" ― Cf. Il est ressuscité ! n° 17, décembre 2003, pp.19-20).
               
        Comportement concordataire du pape Pie XI identique avec le gouvernement… nazi, qui, cette fois-ci, ... aboutit, le concordat étant bel et bien signé, quelques lustres ecclésiastiquement enténébrés plus tard. "En Allemagne, le concordat de 1933, à peine signé, fut violé par Hitler, qui supprima les mouvements d’Action catholique et de jeunesse chrétienne, et s’efforça d’éliminer tout enseignement religieux. Il est incontestable que Pie XI, en signant les accords du Latran [avec l’Italie mussolinienne en 1929] et le concordat allemand de 1933 [avec l’Allemagne nazie], a pu contribuer, à l’époque, À RENFORCER LA POSITION MORALE DES RÉGIMES FASCISTES ET HITLÉRIEN" (Dictionnaire de l’Histoire — Petit Mourre, p. 184, à l’art. «Concordat»). C’est tellement évident que la pratique pontificale concordataire post-révolutionnaire avec des pouvoirs politiques non-chrétiens voire ouvertement anti-chrétiens radicaux, soutient le parti de Satan, qu’il n’est même pas besoin d’être catholique pour s’en rendre compte, même des historiens laïcs simplement honnêtes s’en font la pénible réflexion...! Il n'y a que les papes modernes qui, abominablement aveuglés, ne s'en rendent pas compte !!
               
        Je pourrai continuer avec Benoît XV, et plus encore avec Pie XII, complètement perverti sur la chose, mais je vais arrêter là (on pourra se reporter à la seconde partie de mon article sur le martyr Frantz Jägerstätter, quant au concordat nazi de 1933 que j'y explore à fond, si l'on veut approfondir la question, cf. https://eglise-la-crise.fr/index.php/fr/component/joomblog/post/face-a-l-eglise-romaine-concordatairement-prostituee-au-iiieme-reich-d-adolf-hitler-un-heros-discret?Itemid=1). Nous en avons en effet assez, ad nauseam, pour comprendre à quel point l'antéchristisation de l'Église au niveau des Mœurs sur le chapitre Politique constitutionnel, est le fait des papes eux-mêmes intra muros, et non pas d'ennemis extra muros, comme voulait se l'imaginer benoîtement Don Bosco dans son rêve de délire mystique.
               
        Je disais plus haut que l'antéchristisation de l'Église moderne commence par la corruption des Mœurs ecclésiales au niveau du Politique constitutionnel, celle-ci à son tour corrompant de proche en proche et de plus en plus, pendant quelque deux siècles, occultement mais très-réellement, la Foi ecclésiale. Je vais maintenant citer deux paroles antéchristisées de papes qui, à quelque deux siècles de distance, le prouvent, montrent et démontrent suréminemment, d'une manière extraordinairement lapidaire et formelle. C'est en effet par l'implacable jeu du transvasement de la corruption des Mœurs dans la Foi, que l'Église est arrivée à professer, par le pape François, cette abomination : "LA DIVERSITÉ DES RELIGIONS EST UNE SAGE VOLONTÉ DIVINE, PAR LAQUELLE DIEU A CRÉÉ LES ÊTRES HUMAINS" (déclaration d'Abu-d'Ahbi du 4 février 2019) ; or bien, cette déclaration n'est rien d'autre que la corruption de la Foi par décalcomanie diabolique de la corruption des Mœurs en matière Politique constitutionnelle, ainsi formulée par le pape Pie VI dans Pastoralis Sollicitudo, le 5 juillet 1796 : "C’EST UN DOGME REÇU DANS LA RELIGION CATHOLIQUE QUE L'ÉTABLISSEMENT DES GOUVERNEMENTS EST L'OUVRAGE DE LA SAGESSE DIVINE". Si, en effet, toute société politique, même celles qui sont non-ordonnées constitutionnellement au Bien commun, est l'œuvre de Dieu (= Pie VI), alors, aussi, toute religion même fausse, est également l'œuvre de Dieu (= François).
               
        C'est aussi simple (et abominable) que ça.
               
        Dans cet article très-profond de l'abbé Claude Barthe, seule la qualification de pastoralité pour prétendument noter théologiquement, soit le Ralliement, soit la Liberté religieuse, est une grossière erreur, et même une stupidité de première classe digne de Grosjean, l'idiot du village. Il est visible ici que, frileusement, notre penseur l'abbé Barthe, épouvanté d'avoir à embrasser "LA PASSION DE L'ÉGLISE", fuit la notation théologique véritable du décret magistériel de la Liberté religieuse, à savoir qu'il est une manifestation formelle du Magistère ordinaire & universel, que la Foi, par Vatican 1er, nous enseigne être doté de soi et à tout coup de l'infaillibilité ecclésiale.
               
        La situation théologique véritable de "la crise de l'Église", c'est donc, comme je l'ai déjà dit que dessus, que l'Église, après le Christ son Époux, est elle aussi, par ce décret de la Liberté religieuse, "faite péché pour notre salut", car par ailleurs, elle n'en reste pas moins parfaitement sainte, la deuxième Note qui la caractérise théologiquement restant rigoureusement intacte, car cedit péché dont le Christ puis l'Église sont faits pour notre salut, n'est que matériel et non formel, ne contenant strictement aucune espèce de coulpe séparant de Dieu. Ce qu'on sait d'ailleurs non seulement par la Foi mais précisément par la formule même de saint Paul, qui ne manque pas de nous dire ce qui était le plus important qu'il nous dise, à savoir que si le Christ, et donc l'Église après Lui, est fait péché lorsqu'Il a à vivre sa Passion, c'est "pour notre salut". Or, bien sûr, si la manière dont le Christ puis l'Église sont "faits péché" contenait la moindre ombre de coulpe, il aurait été absolument impossible que saint Paul puisse nous enseigner que ce soit "pour notre salut", ça ne pourrait l'être, tout au contraire, que "pour notre damnation". Il n'en reste pas moins que dans cette situation d'être "fait péché" qui donc est seulement purement matérielle, ne contenant aucune coulpe, l'Église concordataire puis conciliaire est crucifiée et entièrement sous le pouvoir de "la puissance des ténèbres" (Lc XXII, 53), antéchristisée pieds et mains liés, dans l'attente de l'avènement du règne de l'Antéchrist-personne qui la mettra à mort...
               
        Mais pourquoi dis-je que c'est une ânerie magistrale qui mérite le Bonnet-d'Âne en or massif de parler de "pastoralité" pour les Actes de Vatican II, et avant pour ceux du Ralliement, comme le fait l'abbé Claude Barthe ? Pour la bonne et simple raison qu'en théologie, la "note de pastoralité" pour qualifier un document du Magistère ecclésial N'EXISTE PAS. Puisqu'elle n'existe pas, elle ne peut donc pas, même La Palice aurait pu le dire, qualifier théologiquement un décret ecclésial...      
               
        Et pourquoi la "note de pastoralité" n'existe-t-elle pas ? Tout simplement, parce que la pastoralité, en Église, mais c'est tout bonnement, tout bêtement, allais-je dire... "paître salvifiquement le troupeau du Christ". Est donc pastoral... TOUT acte ecclésial, quelqu'il soit, cet acte, d'enseignement doctrinal ordinaire & universel ou de définition dogmatique tous deux de soi dotés de l'infaillibilité, ou encore de simple gestion du Peuple de Dieu par le magistère dit authentique dans notre période moderne, de soi non-doté de l'infaillibilité, du moment qu'il soit posé, cet acte ecclésial, par les "membres enseignants" d'une génération ecclésiale donnée una cum le pape actuel. Par conséquent, tous les Actes de Vatican II sont certes bien évidemment pastoraux, mais pas plus ni pas moins... que les Décrets les plus rigidement doctrinaux de tout Concile universel, comme Latran, Trente ou Vatican 1er par exemples, appartenant au Magistère extraordinaire de définition ou à celui ordinaire & universel d'enseignement, dotés de soi de l'infaillibilité ecclésiale. Même un concile le plus rigoureusement doctrinal, n'émettant que des propositions théologiques strictes se terminant par la canonique formule d'anathème pour qui n'y adhère pas, anathema sit !, est... pastoral. Parce que tout ce que font les Pasteurs principaux de l'Église en direction de l'universalité des fidèles est en effet de soi... pastoral, c'est-à-dire que cela a pour but, et ne peut avoir que pour but, de paître salvifiquement le troupeau des fidèles du Christ.
               
        Dire donc de n'importe quel Acte ecclésial posé par les principaux Pasteurs de l'Église qu'il est pastoral, c'est en fait imiter le bourgeois gentilhomme de Molière qui s'extasiait de faire de la prose rien qu'en parlant...!!!      
               
        La "note de pastoralité" est donc vraiment de la poudre de perlimpinpin lancée dans les yeux des fidèles, elle n'existe théologiquement pas pour qualifier un acte du Magistère ecclésial. Elle ne peut donc être employée à tort sur des Actes ecclésiaux que pour occulter et subvertir ce qu'ils sont véritablement, par exemple des actes du Magistère ordinaire & universel de soi doté de l'infaillibilité ecclésiale, si c'est bien le cas... comme ça l'est pour les Actes majeurs de Vatican II (car c'est hélas pour cette peu avouable raison que Paul VI, à la suite de Jean XXIII, a employé cette pseudo "note de pastoralité" : pour tâcher de subvertir la véritable note théologique des Actes de Vatican II ― On pourra consulter avec fruit à ce sujet, deux de mes articles du Blog : https://eglise-la-crise.fr/index.php/fr/component/joomblog/post/cette-vieille-baderne-de-baliverne-suc-e-avec-d-lice-comme-cr-me-glac-e-par-les-conservateurs-et-autres-traditionalistes-la-soi-disant-pastoralit-du-concile-vatican-ii-?Itemid=1 & https://eglise-la-crise.fr/index.php/fr/component/joomblog/post/la-notation-non-infaillible-du-concile-vatican-ii-selon-mgr-gherardini-du-grand-n-importe-quoi-moderniste?Itemid=1).
 
               
Bourgeois Gentilhomme
 
"Si fait !, je vous le dis :
Vatican II est PASTORAL !"
               
        La réalité indiscutable des faits de l'Histoire ecclésiastique-pontificale contemporaine, moderne, nous montre donc que nous vivons dans les tout derniers temps ultimes qui, avant le libérateur Retour glorieux du Christ dans notre univers, verra, préface ténébreuse s'il en est, l'avènement du règne de l'Antéchrist-personne en ce très-bas monde, à partir du Siège de Pierre de plus en plus antéchristisé, comme je le rappelais dans mon introduction, et que je redis encore une fois : Pour ainsi dire, plus les papes modernes antéchristisés se succèderont désormais l'un après l'autre sur le Siège de Pierre avant l'arrivée de l'Antéchrist-personne, et il n'y en aura plus beaucoup maintenant sans aucun doute, plus ils lui RESSEMBLERONT... l'ultime pénultième d'entre eux étant carrément un "Jean-Baptiste luciférien" de l'Antéchrist-personne, dans un plagiat inversé, satanique, du Mystère de l'Incarnation...
               
        Il va être bon maintenant de porter notre regard sur le Pontificat moderne que la Providence divine nous envoie dans "l'aujourd'hui de l'Église" par la personne de Léon XIV, pour tâcher de discerner où en est l'avancement du mysterium iniquitatis sur le Siège de Pierre. On peut effectivement déjà le faire quand bien même le Pontificat de Léon XIV n'en est qu'à ses tout débuts. On enregistre en effet déjà de son comportement, à la fois une sorte de retour à plus de forme traditionnelle dans l'expression de la fonction pontificale, mais en même temps un accroissement du fond antéchristique de cette dite fonction suprême. Ce qui signifie que nous nous en allons vers le pire du pire... sous une écorce ou couleur de bien encore plus et mieux affirmée. Mais lorsque le mal s'habille comme invinciblement de bien en effet, alors, cela révèle le signe eschatologique bien consigné à beaucoup d'endroits dans la Ste-Écriture, tant dans l'Ancien que dans le Nouveau Testament, de l'abomination de la désolation dans le Lieu-Saint. Et c'est cela, justement, le mystère de l'Antéchrist-personne : que le mal revête invinciblement une forme de bien aux fins diaboliques d'avoir plus de pouvoir pour renverser le bien. Plus on constate l'affirmation du bien dans la personne pontificale moderne concomitamment avec l'affirmation du mal, plus on est certain d'être en présence d'un désenveloppement toujours plus grand, plus ouvert, du mystère de l'Antéchrist. Et c'est déjà le cas, et malheureusement ce sera bien sûrement le cas dans la suite de son pontificat, avec notre nouveau pape Léon XIV.
               
        Tout le monde a remarqué que la toute première messe dite au lendemain même de son élection conclavique par le pape Léon XIV, le 9 mai, puis la messe d'intronisation du 18, furent toutes les deux chantées avec le Kyriale du... vetus ordo le plus traditionnel possible, le plus communément chanté dans les messes tradis, j'en peux bien témoigner en tant qu'organiste liturgique l'ayant accompagné moult et moult fois, celui de la Messe VIII De Angelis, la messe des anges. Tout le monde a remarqué aussi qu'après l'Habemus papam, Léon XIV est apparu au balcon de Saint-Pierre d'une manière bien pieuse et humble, revêtu d'habits pontificaux solennels très-traditionnels, bien plus que lorsque François est apparu en habits blancs non-liturgiques au balcon de Saint-Pierre en 2013, donnant en outre dans les formes les plus canoniques une solennelle Indulgence plénière pour accompagner sa bénédiction urbi et orbi, ce que point non plus n'avait fait le pape François... Et cependant, ce pape qui accentue la forme traditionnelle des papes modernes a une voix de dragon dans son Magistère dès le lendemain même de son intronisation, le 19, ainsi que nous l'avons vu ensemble plus haut.
               
        Ce constat étant fait, il va être salutaire pour nous de bien approfondir le mystère de l'Antéchrist, qui éclaire la ténèbre que nous voyons. Lorsque l'on parle de l'Antéchrist, terme infailliblement révélé par la sainte Écriture dans les Épîtres de saint Jean (I Jn II, 18 & 22 ; I Jn IV, 3 ; II Jn I, 7), on est bien forcé de remarquer premièrement une chose. Dite chose énorme qui, du reste, crève tellement les yeux... qu'on ne la remarque même pas, de prime abord ! Et je suis bien certain que la plupart des lecteurs qui ont commencé à lire ce paragraphe, surtout ceux catholiques, ne s'en sont jamais fait la réflexion, pas un sur cent j'en suis sûr.
               
        Et voici cette chose : le nom Antéchrist contient le mot... CHRIST.
               
        Or, de cela, il se déduit deux choses excessivement importantes, de par la Foi.
               
        Premièrement, le christ, dans le Temps des nations et de l'Église catholique, apostolique et romaine qui est nôtre, c'est, dans la toute première acception du terme, bel et bien d'abord... le pape, que sainte Catherine de Sienne appelait : "Le doux Christ en terre".
               
        Christ veut essentiellement dire, dans son sens le plus élevé : Messie, Oint du Dieu trois fois Saint, aux fins d'opérer le salut de l'homme, de tout homme qui l'accepte, par la grâce divine départie audit Oint, canal et intermédiaire privilégié entre Dieu et l'homme. Fonction messianique qui trouve évidemment son achèvement et son accomplissement complets et définitifs dans la Personne humano-divine de Jésus venu en ce monde il y a 2 000 ans ; et c'est pourquoi on L'appelle Jésus-Christ : le Christ, c'est Jésus, et Jésus, c'est le Christ, il y a synonymie et identification parfaites. Or donc, cette fonction christique suréminente qui trouve son achèvement eschatologique complet en Jésus-Christ, est essentiellement et exclusivement assumée, durant tout notre Temps des nations et de l'Église catholique, apostolique et romaine, qui est nôtre, par son Vicaire, le Vicaire de Jésus-Christ, c'est-à-dire le souverain Pontife de Rome, enfin, le... pape. C'est dire que trouver le mot "christ" dans la dénomination révélée du plus grand ennemi de Dieu devant clore le Temps des nations et de l'Église romaine, mot, donc, qui regarde premièrement le pape durant tout ledit Temps des nations, cela signifie de toutes façons une relation intime, au plus près, au plus serré, de l'Antéchrist-personne avec... la fonction papale suprême, avec... le pape.
               
        Et c'est bien pourquoi, donnant tout le vrai sens à l'extraordinaire prophétie salettine "Rome perdra la Foi et deviendra le siège de l'Antéchrist", l'antéchristisation de la fonction pontificale de plus en plus marquée et ouverte dans nos temps modernes, comme l'Histoire indubitable qui est Parole du Saint-Esprit nous le montre de Pie VII à Léon XIV, ainsi qu'on vient de le voir ensemble dans mon nouvel article quelque peu, non-exhaustivement, finira par faire advenir le plus grand ennemi de Dieu et de son Christ, l'Antéchrist-personne, sur le Siège de Pierre, en tant que dernier pape légitime. À l'instar de ce qui s'est passé il y a 2 000 ans avec le dernier grand-prêtre juif, Caïphe, lui aussi légitime, et, en tant que tel, condamnant à mort le Christ en usant de son charisme d'infaillibilité dans la fatidique nuit du Jeudi-Saint, condamnant par-là même, en retour d'effet boomerang, son Église mosaïque-synagogale à mort, mort ecclésiale qui aura lieu dès le lendemain Vendredi-Saint par le déchirement de haut en bas du grand rideau cachant le Saint des Saints au regard des profanes, ainsi que je l'exposais dans le grand détail en finale de mon dernier article (cf. également et plus encore, le grand article où j'expose à fond cette thèse, au lien suivant : https://www.eglise-la-crise.fr/images/pdf.L/AntechristDernierPapeLEGITIMEMisEnForme.pdf).
               
        Mais voici la seconde chose à déduire du fait que le nom révélé Antéchrist comprend le mot CHRIST : c'est à savoir qu'il ne faut pas attendre du personnage de l'Antéchrist qu'il paraisse au for externe et ouvertement comme un ennemi de Dieu quoique l'étant suréminemment, ainsi que l'avaient communément pensé les premiers Pères de l'Église, encore trop marqués par la violence et la brutalité homicides des Romains. Il apparaîtra au contraire comme recouvrant sa malice infernale de toute apparence de bien, et surtout même de bien christique, on pourrait parler d'une christiformation du for externe de sa personne, opérant ainsi une immense séduction sur les gens et même sur les âmes des fidèles, comme l'avait fort bien vu le penseur russe Vladimir Soloviev (1853-1900), dont je rapportais l'exposé très-inspiré, Court récit sur l'Antéchrist, dans mon article sus-visé, aux pp. 21, sq. ; et c'est précisément à cette séduction infernale que fait allusion le grand avertissement de l'Ange à l'Église de Philadelphie qui est nôtre : "Parce que tu as gardé la parole de Ma patience, Moi aussi Je te garderai de l'heure de la tentation, qui va venir sur l'univers entier, pour éprouver les habitants de la terre" (Apoc III, 10), tentation invincible et universelle qui aura lieu par et dans le règne de l'Antéchrist-personne, remplissant tout le très-court temps imparti à l'Église de Laodicée, septième et dernière Église qui verra in fine le Retour en Gloire du Christ sur les Nuées du ciel (cf. mon interprétation des sept églises apocalyptiques, au lien suivant : https://eglise-la-crise.fr/index.php/fr/component/joomblog/post/sommes-nous-a-sardes-ou-a-philadelphie-voire-deja-a-laodicee?Itemid=1).
               
        Or, avec notre pape antéchristisé Léon XIV, cette apparence de bien au for externe de sa fonction pontificale légitime, s'augmente beaucoup, surtout si on fait la comparaison avec le pontificat précédent de François. Je viens de noter plus haut que les formes liturgiques qu'il adopte sont très-traditionnelles. Mais voyez comme la malice de l'Antéchrist se cache bien dans son pontificat, même si c'est inconsciemment de sa part : Léon XIV, qui donc adopte des formes liturgiques plus traditionnelles, est aussi celui par qui le scandale de la destitution INVALIDE de Mgr Strickland est arrivé (destitution parfaitement invalide, en effet ; comme celle des 82 évêques de Louis XVI destitués par Pie VII au moyen d'une seul et impuissant motu proprio, pour pouvoir signer son infâme et hérétique Concordat avec Napoléon, j'en fais la démonstration théologique dans l'article suivant : https://eglise-la-crise.fr/index.php/fr/component/joomblog/post/coup-d-il-profond-sur-lactu-qui-buzze-et-le-buzz-de-lactu-invalidit-de-la-destitution-de-mgr-strickland-par-fran-ois-comme-de-celle-des-82-v-ques-fran-ais-par-pie-vii-lors-du-concordat-napol-onien-d-fense-des-v-ques-r-clamants-?Itemid=1). C'est en effet sous l'autorité du cardinal Robert Francis Prevost, alors Préfet du Dicastère pour les évêques, que Mgr Joseph Strickland a été destitué... Or, quelle était la raison fondamentale pour laquelle le pape François voulait destituer Mgr Strickland par l'intermédiaire consentant et agissant du cardinal Prevost ? Je laisse l'intéressé lui-même le dire : "Dans les raisons pour lesquelles j'étais démis de mes fonctions qui m'ont été lues, aucune mention n'a été faite de problèmes administratifs ou d'une mauvaise gestion du diocèse pour justifier mon renvoi. Les raisons invoquées semblaient être liées, pour la plupart, au fait que je disais la vérité sur notre foi catholique et que je mettais en garde contre tout ce qui menaçait cette vérité (y compris les questions soulevées lors du Synode sur la synodalité). On a également mentionné le fait que je n'ai pas accompagné mes frères évêques lorsque j'ai défendu l'Église et ses enseignements immuables, et que je n'ai pas mis en œuvre le motu proprio Traditionis custodes" (Lettre de Mgr Strickland, du 27 novembre 2023). 
               
        Alors ? Hypocrisie de la part du pape Léon XIV, dans le fait de reprendre dans son Pontificat des formes liturgiques plus traditionnelles ? Oh non !, n'allez surtout pas supposer cela. C'est à la fois plus simple et plus compliqué que cela. Le fond de la question est que, quoi qu'il en ait lui-même personnellement, sa carrière ecclésiastique ne peut qu'être antéchristisé par tous les côtés, avant comme après son élection au Siège de Pierre, du moment qu'il œuvre dans l'Église moderne. Aurait-il lui-même la volonté de faire qu'il en soit autrement ? Il ne pourrait pas la mettre en œuvre. Il a pieds et mains liés, et sa personne pontificale ne pourra qu'être soumise à cette antéchristisation tout azimut de l'Église tout entière. Il ne peut pas plus déprogrammer le mysterium iniquitatis à l'œuvre dans notre Église moderne, qu'une fusée qui quitte sa rampe de lancement ne peut sortir du téléguidage programmé au millimètre près qui a tracé sa puissante impulsion dans une direction ciblée et déterminée avec précision dans l'espace intersidéral...
               
        Alors, par pitié, ne jetons pas la pierre sur ce pauvre pape Léon XIV, qui, le voudrait-il mais certes il ne le veut pas, ne pourrait de toutes façons pas renverser le mysterium iniquitatis qui sévit sur le Siège de Pierre depuis Pie VII, depuis deux siècles incontinents. Cela va tellement loin et depuis si longtemps ! Concrètement, en effet, l'Épouse du Christ est "faite péché pour notre salut" d'abord par la pratique concordataire pontificale-ecclésiale avec des États constitutionnellement athées, ce qui, ipso-facto, leur répute hérétiquement la validité (Pie VII), puis par la réactivation musclée de cette pratique des plus hétérodoxes par le Ralliement (Léon XIII)puis encore par la reconnaissance de la Démocratie moderne en tant que telle (Pie XII, dans tous ses très-humanistes Messages de Noëls de guerre 1939-45, et singulièrement dans celui de 1944), puis, puis, par la reconnaissance enthousiasmée de l'ONU (Jean XXIII, dans Pacem in terris, 1963), puis, puis, puis, par celle de la Liberté religieuse à Vatican II (Paul VI, Dignitatis Humanæ Personæ, 1965), qui n'est rien d'autre que la mise dans le droit ecclésial de l'indifférentisme religieux pratiqué au for public par les États constitutionnellement athées, puis, derechef, par le dialogue institutionnalisé avec les fausses religions (Jean-Paul II, Assise 1986), corollaire obligé de la Liberté religieuse, pour finir par aboutir au pape François qui va carrément jusqu'à vouloir reconstruire démocratiquement, par truchement synodal, la Constitution divine elle-même de l'Église, excusez du peu, toujours en suivant de plus en plus fort et damnablement la même mauvaise direction fléchée depuis Pie VII par bison pontifical buté (pas futé) vers l'avènement du règne de l'Antéchrist-personne... suivez le guide pontifical.
               
        Que faudrait-il bien qu'il fasse, en effet, notre nouveau pape, pour purger radicalement l'Église du venin antéchristique et la remettre sur les rails catholiques ? Il faudrait premièrement que Léon XIV casse tous les concordats actuels passés avec des sociétés politiques constitutionnellement athées. C'est-à-dire, ouvrons les yeux, avec... TOUS les gouvernements actuels de la planète qui, en plus, de nos jours, se sont peu ou prou nazifiés (en Occident, nous ne sommes plus du tout en effet avec des démocraties, paravent hypocrite qui cache le mal, mais carrément avec des démonazies, qui ne cachent plus le mal, à savoir d'établir un gouvernement totalitaire technocratique mondial, via le numérique, ne considérant plus l'homme que comme du bétail nuisible haïssable et à faire mourir le plus vite possible, derrière lesquelles démonazies Satan cache à grand'peine sa haine mortelle de la Création de Dieu, surtout de sa créature la plus parfaite, l'homme, destiné à l'Éternité bienheureuse dont il est déchu irrémédiablement et à tout jamais) !!
               
        Il faudrait donc, disais-je, que Léon XIV fasse tabula rasa de la Révolution rentrée dans les Mœurs de l'Église premièrement en cassant les concordats politiques existants. Ce qui, bien sûr, le mettrait dans une situation totalement isolée dans son petit État du Vatican, pour commencer il serait tout seul pratiquement face au monde entier ! Mais ce serait là l'étape préalable indispensable, l'exorcisme politique obligée, pour pouvoir commencer la refondation à la base de toute la société politique universelle avec des États et des gouvernements de bonne volonté qui, sous son impulsion de Bon Pasteur, en leur envoyant des Légats a latere, accepteraient de reconnaître le Christ Jésus à la source de leur pouvoir politique, Le mettant au fronton de leurs Constitutions, bazardant les sataniques "droits de l'homme" pour les remplacer par les "Droits de Dieu" incluant comme le surcroît du Royaume de Dieu les vrais "droits de l'homme", s'engageant subséquemment par-là même à n'en tirer pour la vie sociopolitique de leurs peuples que des lois en adéquation rigoureuse avec les lois naturelles et celles surnaturelles, fondées sur le droit divin. C'est ainsi que le Christ-Roy pourrait commencer à régner de nouveau sur le monde. Mais la Providence de Dieu, manifestement, ne dirige pas les destinées de l'Église dans cette direction ; elle la dirige au contraire vers la sainte-crucifixion et la mort co-Rédemptrice sur la croix, à l'imitation de la mort du Christ Jésus son Époux, certes vaincu au for externe de la figure du monde qui passe et trépasse, mais engendrant la Victoire surnaturelle du Bien sur le mal dans le Réel métaphysique qui seul existe...
               
        Bien sûr de sûr, hélas, le pape Léon XIV ne pourra pas remettre sur les rails la refondation concordataire orthodoxe de la Chrétienté avec des sociétés politiques modernes acceptant de recatholiciser leurs Constitutions. Tout simplement parce qu'il faudrait d'abord qu'il comprenne qu'il ait à le faire, ce qui hélas n'est pas du tout le cas. Je le vois plutôt comme complètement convaincu du bien-fondé de la nouvelle voie antéchristique que ses prédécesseurs modernes de papes ont fait prendre à l'Église depuis deux siècles, depuis Pie VII, avec la volonté grande, certainement en bon homme de bien qu'il est, de s'y donner à fond, le plus généreusement possible, le plus saintement même, ... ô paradoxe des derniers temps antéchristiques !
               
        Alors, la seule chose qui nous reste à faire en ce qui le concerne, c'est de prier pour lui, afin qu'il puisse, à la place complètement piégée où il est, à tout le moins sauver sa pauvre âme dans le poste de Vicaire légitime du Christ antéchristisé qui est désormais le sien.
               
        Faisons nôtre, justement, et admirons la très-belle prière composée le 12 mai par Mgr Joseph Strickland, son épiscopale victime, quelques jours après son élévation au Siège de Pierre ; prions-la avec ferveur :
               
       "Ô Seigneur Jésus-Christ, Grand Prêtre éternel,               
        "Tu as permis au pape Léon XIV de monter sur la chaire de Pierre à un moment de grande confusion et de souffrance pour ton troupeau.               
        "Nous le plaçons dans Ton Sacré-Cœur, en priant qu’il se conforme toujours plus profondément à Toi, gouverné non par l’esprit du temps, mais par l’Esprit de Vérité.               
        "Accorde-lui la grâce d’enseigner avec clarté, de gouverner avec justice et humilité, et de sanctifier Ton peuple dans la vérité.               
        "Qu’il soit un roc pour les fidèles, une lumière pour ceux qui sont dans les ténèbres et un défenseur de la sainte Foi catholique transmise par les apôtres.               
        "S’il vacille, donne-nous la grâce de rester fermes.               
        "S’il souffre, donne-nous le courage de souffrir avec lui.               
        "Et s’il marche dans la fidélité, puissions-nous le soutenir par la prière, le sacrifice et l’amour.               
        "Protège-nous, Seigneur, du désespoir et de l’illusion.               
        "Gardes-nous vigilants, enracinés dans les Écritures et la Tradition, mais pleins de confiance en Ta providence.               
        "Apprends-nous à espérer non pas en des hommes, mais en Toi – car Tu règnes, ô Christ, même dans ta Passion –,               
        "Et Tu n’abandonneras jamais Ton Église.               
        "Que Marie, Mère, et nous-mêmes, intercèdent pour le Pape Léon XIV, afin qu’il soit un vrai pasteur selon ton Cœur.               
        "Que tous tes saints le défendent de l’erreur et le guident dans la sainteté.               
        "En Toi seul, ô Christ, est notre paix.               
        "Vers Toi seul nous regardons,               
        "En cette heure et dans tous les âges.               
        "Amen".
 
 
Pope Leo XIV 3 cropped
 
S. S. Léon XIV
               
       
        Je ne saurai déroger à ma petite tradition de terminer par un trait d'humour des sujets d'article très-graves, comme celui de mon nouvel article (y a-t-il en vérité un sujet plus grave que celui que j'aborde ici...?), demandant au Bon Dieu, dans sa grande Miséricorde, de bien vouloir me pardonner si je faute.
               
        Dans le temps jadis qui ne remonte pas à si loin que cela, il y avait des journaux quotidiens qui inséraient à bonne place dans leurs pages, une rubrique piquante, faite bien évidemment pour attirer les lecteurs et les inciter à s'abonner, intitulé : ET POURTANT, C'EST VRAI !
               
        Sous cette rubrique, le journaliste mettait une actu qui buzze, un fait divers récent, qui, normalement, n'aurait jamais dû pouvoir arriver, qui renversait complètement l'ordre normal des choses, c'était impensable que ça soit arrivé. Ce qui, bien sûr, était croustillant, pétillant et faisait des bulles, au grand'plaisir des badauds...
               
        Exemple. "On vient d'apprendre, et nous nous dépêchons d'en informer nos lecteurs, que Madame Adélaïde Durandel de Beekman, atteinte du Covid, vient de se faire mordre par le chien, dont nous tairons le nom, de son voisin. La SPA a porté plainte".
               
        ... Mais, mais, c'était tout-de-même à Mme de machin de truck de porter plainte, nom d'un chien (c'est bien le cas de le dire) ! C'était bien elle la victime de ce sale cabot mal léché et mal poli ! Éh bien non. C'était la Société Protectrice des Animaux, qui, privilégiant le droit de l'animal sur le droit de l'homme, faisait procès à la pauvre victime humaine qui n'en pouvait mais, de s'être fait mordre salement par cet animal. Parce que les dirigeants de ladite SPA pensaient stupidement que le Covid pouvait se transmettre de l'homme à l'animal (on était encore au début du Covid, et les scientifiques ne savaient pas trop...!). Le chien, pour la SPA, était donc potentiellement la vraie victime, la SPA mettant son droit par-dessus le droit de l'homme. Voilà, c'était ce qui était arrivé. C'était complètement fou, zinzin-dinguo, anormal, bêta-débloqué. Mais...
               
        ET POURTANT, C'EST VRAI !
               
        Quand saint Paul nous révèle par son oxymore puissant que "Le Christ a été fait péché pour notre salut" (II Cor V, 21), c'est complètement aussi anormal que de parler d'un jour nocturne, nous sommes là dans une situation renversée et renversante. Car normalement, si le Christ Jésus est fait péché, ça ne peut être que pour notre damnation à tous, à commencer par la Sienne d'ailleurs, et, en tous cas, pas pour notre salut collectif. Mais...
               
        ET POURTANT, C'EST VRAI !
               
        Quand l'Église moderne depuis Pie VII antéchristise hérétiquement ses Mœurs de par le principe concordataire nouveau avec des sociétés politiques constitutionnellement athées, étant donc ainsi, elle aussi, "faite péché pour notre salut", mais qu'elle n'en reste pas moins toujours légitime, c'est une situation complètement anormale, renversante, impensable. Mais...
               
        ET POURTANT, C'EST VRAI !
               
        Quant l'Église moderne depuis Paul VI antéchristise hérétiquement sa Foi, très-notamment par la Liberté religieuse à Vatican II, étant donc ainsi, elle aussi, "faite péché pour notre salut", mais qu'elle n'en reste pas moins toujours légitime, c'est une situation complètement anormale, renversante, impensable. Mais...
               
        ET POURTANT, C'EST VRAI !
               
        Lorsque notre nouveau pape, Léon XIV, ne peut qu'être lui aussi légitime, mais que son Magistère antéchristisé est totalement sous la mainmise de "la puissance des ténèbres", hétérodoxe à la diable, désormais autant dans ses Mœurs que dans sa Foi puisqu'il est post-Vatican II, c'est une situation là encore complètement anormale, renversante, impensable. Mais...
               
        ET POURTANT, C'EST VRAI !
               
        Lorsque le tout dernier pape de l'Église catholique, apostolique et romaine, le plus légitimement élu au Siège de Pierre, prendra, à la surprise de tous, le nom de Caïphe II, et que, un peu plus tard, faisant usage de l'infaillibilité ecclésiale, il fera mourir l'Église dans son économie de salut actuelle dite du Temps des nations et de Rome son centre, ce sera une situation à renverser les montagnes, à faire retourner la terre entière dans l'état informel tohu-bohu pré-Créateur, puisque "l'Église est au commencement de toutes choses" (St Eucher de Lyon), donc aussi du monde terrestre dans l'état de cohérence. Mais...
               
        ET POURTANT, CE SERA VRAI.
 
En la grande fête de l'ASCENSION
de Notre-Seigneur Jésus-Christ,
... Que nos âmes vivent avec Toi au Ciel, ô Jésus !,
Là où l'Antéchrist est déjà terrassé et anéanti !
Ce 29 mai 2025,
Vincent Morlier,
Écrivain catholique.
 
 
 
 Ascension Du Christ
 
Ascension de Notre-Seigneur Jésus-Christ
 
 
 
 
21-05-2025 10:42:00
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