L'abbé Gleize, porte-plume théologique de la Fsspx,
persiste et signe des deux mains et des deux pieds :
CREDO, je crois à l'hérésie lefébvriste, perseverare diabolicum
C'est en effet ce qui ressort du tout dernier n° 674 du Courrier de Rome (avril 2024), dans lequel le cher abbé écrit de manière intempérante et fort prolixe (il est d'ailleurs pratiquement le seul à remplir désormais les rubriques du Courrier de Rome, depuis un assez long temps...), n° tout juste sorti du four, encore chaud devant. Le soufflé de son nouvel article, que l'illusion seule tient gonflé dans la superbe comme la grenouille de la fable avant qu'elle n'éclate ("La chétive pécore s'enfla si bien qu'elle creva", nous apprend Jean de La Fontaine), n'a pas encore eu le temps de retomber misérablement sur lui-même, comme on sait de science et savoir certains qu'il le doit faire infailliblement, puisqu'il ne tient que sur l'erreur, la folie et l'hérésie...
... Affligés, atterrés, remplis d'une grande tristesse devant la vilenie morale de l'homme, on ne peut en effet que constater une chose dans le monde catholique actuel : les raisonnements les plus insensés pour expliquer "la crise de l'Église" sont très-fièrement brandis comme gonfanons de combat par ceux qui les soutiennent, avec un entêtement à œillères fermées absolument invincible, de manière militante, agressive et vindicative, leurs adeptes les fermant et les cadenassant rigoureusement de manière schizophrénique et/ou autiste sur eux-mêmes, surtout contre ceux qui en montrent et démontrent l'inanité, sans aucune réflexion salutaire de leur part sur l'évidence la plus criante de leurs pires errements. On assiste véritablement, sur le plan intellectuel, à un vent de folie satanique qui souffle sur le monde entier et plus encore dans l'Église, possédant, au sens le plus diabolique du terme, les esprits, les cœurs, les âmes. C'est à qui appuiera farouchement son zélotisme sur une raison insensée, de préférence la plus folle et absurde possible, ce qui sera justement la preuve, s'imaginera-t-il, de sa... supériorité sur les autres folies qui, avec elle, compètent en compétition...! J'avais déjà fait remarquer cette apocalypse morale en rédigeant il y a plus de deux ans mon article À la foire aux fous (au pluriel) !!! (cf. https://www.eglise-la-crise.fr/index.php/fr/component/joomblog/post/a-la-foire-aux-fous-au-pluriel-1?Itemid=1).
En voici un exemple parmi beaucoup d'autres. On voit certains professer que la Passion de l'Église consiste dans un dernier pape souffrant. C'est la souffrance d'un dernier Vicaire du Christ certainement légitime qui serait l'essence même de la Passion de l'Église, qui est le fond de notre "crise de l'Église". Or, ce raisonnement est folie complète : la souffrance, en l'occurrence celle d'un pape, ne peut, en tout état de cause, pas être la cause première de la Passion de l'Église, puisque, métaphysiquement, la souffrance est seulement... un effet d'une cause. Il est donc évident, pour qui n'a pas perdu raison, qu'un effet ne pourra jamais être la cause, l'essence, d'une chose, et surtout pas celle de l'économie de la Passion... L'important, donc, à considérer, quant à la Passion de l'Église, c'est non pas la souffrance qu'elle y endure et qui n'est qu'un effet, mais ce qui cause cette souffrance : qu'est-ce qui fait souffrir l'Église ayant à vivre (et mourir) la Passion ?, quelle est la cause de cette souffrance ? Et de le savoir révèlera la cause de la Passion, et celle-ci seulement sera à prendre en compte, en considération, en tant qu'essence de la Passion. Or, la cause de la souffrance de l'Église vivant sa Passion, c'est le "être fait péché pour notre salut" (II Cor V, 21) rédempteur, enseigné divinement par le grand saint Paul comme étant l'essence de l'économie de la Passion. C'est donc, quant à notre "crise de l'Église" contemporaine qui manifeste la Passion, parce que l'Épouse du Christ est, à Son exemple très-saint et immaculé, "faite péché pour notre salut" en co-Rédemptrice, qu'elle souffre. Et voilà, pour qui a gardé raison, ce qui est la cause, l'essence, de cette dite Passion.
Or, ce "être fait péché pour notre salut" fatidique, qui révèle que l'Épouse du Christ vit désormais dans l'économie spécifique de la Passion, s'enregistre historiquement par les faits les plus concrets et avérés comme étant opéré dans l'Église par les papes modernes eux-mêmes, c'est-à-dire par toute une lignée de derniers papes et pas qu'un seul, lesquels sont à la fois "coupables" et victimes de cette mise de l'Épouse du Christ dans l'économie de la Passion voulue par la Providence de Dieu, lesdits papes modernes en étant en effet les simples instruments, les suppôts passifs du Saint-Esprit, dans l'inadvertance totale quant à eux, d'où les guillemets que je mets à "coupables".
On est donc aux antipodes mêmes, dans la vérité vraie des choses de "la crise de l'Église" moderne, de cet obscurantisme mensonger d'une grande et honteuse superficialité, petit-bourgeois, mondain, sentimental, dans lequel s'entretiennent les adeptes de cette fausse thèse qui consiste à vouloir voir à la fin de tous les temps ecclésiaux un pape tout blanc comme sa soutane de pape, souffrant la persécution de la part d'ennemis extra muros de l'Église, thèse dont s'est caressée et se caresse encore la tiédeur molle de certains chrétiens de préférence tradis, hélas entretenus dans cette illusion très-malsaine par certaines révélations privées plus ou moins douteuses, en tous cas spirituellement très-mensongères et fort impures, surtout quand elles émanent de... saints. Les faits pontificaux modernes renversent comme fétus de paille inconsistants et très-indignes de la vérité, ces méprisables mensonges à l'usage des âmes tièdes et spirituellement jouisseuses, et l'on sait que contra factum, non datur argumentum, il n'y a pas d'argument qui valent contre les faits. Les responsables, en effet, qui mettent l'Épouse du Christ dans le "être fait péché pour notre salut", qui la persécutent, bien loin d'être d'abord des ennemis extra muros, sont tout au contraire premièrement des "ennemis" intra muros, ce sont les papes modernes eux-mêmes au premier chef, c'est bien le cas de le dire. Je mets là encore "ennemis" entre guillemets, comme je l'ai fait pour "coupables" plus haut, car, répétons-le, les papes modernes ne sont, dans cette mise de l'Église contemporaine dans le "être fait péché pour notre salut", que les organes passifs du Saint-Esprit. Le plus important à comprendre dans l'affaire mystique de "LA PASSION DE L'ÉGLISE", effectivement, est que c'est bel et bien Lui, le Bon Dieu, qui, derrière les causes secondes qui sont ses servantes, met l'Épouse du Christ dans l'économie de la Passion, c'est SA Volonté qu'il en soit ainsi, comme elle le fut de même quant à la Passion de Jésus-Christ il y a 2 000 ans ("Non pas ma volonté, mais LA VÔTRE, ô Père", dit en effet très-clairement Jésus au jardin de Gethsémani, en parlant de la Passion qu'Il doit vivre et mourir ― Matth XXVI, 39).
Ce processus mystique voulu par Dieu de mise de l'Église dans l'économie de la Passion commence et est mis en œuvre dès le pape Pie VII (1800-1823), c'est-à-dire, on l'a compris, au sortir immédiat même de la Révolution, par le Concordat napoléonien passé par ce pape au nom de l'Église avec un État constitutionnellement athée, ce qui était en soi hérétique comme attentant de plein fouet aux Mœurs de l'Église, les atteignant au cœur même. Le Concordat enregistre en effet ce tout premier "être fait péché pour notre salut" ecclésial, au niveau des Mœurs seulement, auxquelles sont inhérentes les choses de la Politique constitutionnelle (les Évêques Réclamants de Louis XVI, effrayés dans leur Foi pure et édifiante, n'en croyant pas leurs yeux de ce que Pie VII avait osé faire, lui ont fort bien dénoncé, dans leurs Réclamations, etc., avec une vigueur apostolique très-remarquable -et qui, précisément pour cette raison, ne fut point remarquée des holothuries...-, cette mise de l'Église dans le "être fait péché pour notre salut" au niveau des Mœurs par le pape lui-même ; cf. les deux articles dans lesquels j'expose et commente leur dénonciation en profondeur, dont voici le lien du premier : https://www.eglise-la-crise.fr/index.php/fr/component/joomblog/post/coup-d-il-profond-sur-lactu-qui-buzze-et-le-buzz-de-lactu-invalidit-de-la-destitution-de-mgr-strickland-par-fran-ois-comme-de-celle-des-82-v-ques-fran-ais-par-pie-vii-lors-du-concordat-napol-onien-d-fense-des-v-ques-r-clamants-?Itemid=1) ; puis encore, ce fatidique "être fait péché pour notre salut" ecclésial au niveau des seules Mœurs pour commencer, de par le Concordat, contaminera à son tour la Foi insidieusement, lentement, très-occultement, pendant un long temps de quelqu'un siècle et demi ; puis soudain, cette contamination de la Foi par les Mœurs corrompues étant achevée ecclésialement, cette mise de l'Église dans le "être fait péché pour notre salut" éclatera au grand jour cette fois-ci au niveau de la Foi, comme un abcès trop mûr qui perce brutalement et salement, et ce sera Vatican II bien entendu qui l'enregistrera.
Et dès lors, depuis Vatican II, l'Épouse du Christ est entièrement "faite péché pour notre salut" au niveau non seulement de ses Mœurs mais de sa Foi, c'est-à-dire complètement dans tout son Être, dans toute sa Personne morale, et singulièrement, peu ou prou, dans TOUS les papes modernes qui la dirigent, de Pie VII à François (avec évidemment une aggravation dans les tout derniers papes, surtout avec François ; car il y a une dynamique du mal qui veut que s'il n'est pas arrêté, le mal ne peut que progresser, et il ne peut progresser que vers l'avènement du règne de l'Antéchrist-personne). Comme lorsque quelqu'un est contaminé non seulement au niveau de son corps (= les Mœurs), mais aussi au niveau de son âme (= la Foi), alors, TOUT est contaminé en lui.
Et donc, pour conclure sur cet exemple de folie totale que je prends, le "être fait péché pour notre salut" paulinien est seulement à prendre en compte pour savoir en quoi consiste essentiellement la Passion de l'Église que nous vivons et mourons de nos jours, après avoir été il y a 2 000 ans la même et identique cause première de la Passion du Christ. Seulement ceci est à prendre en compte. Mais les adeptes illuminés de cette pensée complètement et radicalement folle d'un dernier pape souffrant par des ennemis extra muros, dans lequel résiderait soit disant l'essence de la Passion de l'Église, ne peuvent pas même le comprendre, et continuent à se pervertir l'esprit, le cœur et l'âme, de leur folie métaphysique avant même d'être théologique et d'ordre spirituel...
Ceci n'est qu'un exemple de cette folie totale qui possède, au sens diabolique du terme je le répète, le monde entier, surtout quand il est catholique. On a vu dans mon dernier article (cf. https://www.eglise-la-crise.fr/index.php/fr/component/joomblog/post/les-tr-s-graves-erreurs-de-labb-gleize-porte-plume-th-ologique-de-la-fsspx-et-de-labb-pagliarani-actuel-sup-rieur-g-n-ral-de-ladite-fsspx-quant-leur-expos-sur-le-magist-re-ordinaire-universel-et-son-infaillibilit-inh-rente?Itemid=191) que c'est cette même folie radicale et complète qui possède les lefébvristes, lorsqu'ils basent essentiellement leur définition du lieu théologique qu'est le Magistère ordinaire & universel sur un simple accident ou effet non-substantiel, au lieu de le faire sur une cause première ou substance, à savoir vouloir prétendument ancrer définitionnellement ledit Magistère sur la seule dispersion épiscopale universelle. C'est là encore une folie totale, aussi radicale que celle faisant consister la Passion de l'Église sur la seule souffrance d'un dernier pape... De leur côté, les "ralliés", ces frères ennemis invétérés des lefébvristes contre lesquels l'abbé Gleize tire zélotement dans son dernier article à boulets rouges avec sa grosse Bertha lefébvriste, ne sont pas en reste de cette folie intégrale, bien au contraire, ce serait les mésestimer et les calomnier gravement que de le penser, on pourrait même croire qu'ils ont la furieuse ambition de surenchérir sur leurs petits copains lefébvristes, ne les voit-on pas se masturber la cervelle, je suis confus de dire qu'il n'y a hélas pas d'autre terme idoine pour qualifier très-exactement leur folie radicale je m'en excuse, à vouloir considérer à toutes forces et très-mauvaises raisons les pires décrets de Vatican II, les plus évidemment hérétiques, tel celui de la Liberté religieuse, comme étant en adéquation avec la Tradition doctrinale, voulant appeler noir ce qui est blanc, et blanc ce qui est noir, ce qui, en cette matière sacro-sainte de Foi, confine hélas très-réellement au péché contre le Saint-Esprit, irrémissible non seulement en ce très-bas monde mais surtout dans l'autre...?
On a dit, c'est de Joseph Goebbels le ministre de la Propaganda d'Hitler, que plus le mensonge est gros mieux il passe, moins on se rend compte qu'il est mensonge. C'est exactement le même diabolique processus pour l'erreur ou l'hérésie manifestée dans toutes ces thèses plus fausses les unes que les autres, prétendant rendre compte dans la Foi de "la crise de l'Église", mais en faisant surtout radicalement abstraction de la vraie "PASSION DE L'ÉGLISE" qui consiste à "être faite péché pour notre salut", "PASSION DE L'ÉGLISE" que le Bon Dieu me fait "l'honneur ignominieux" d'exposer seul dans tout le monde entier et pas seulement catholique, Lui seul en sait la raison, moi je ne la connais pas : plus elles sont contraires à la Foi, absurdes et insensées, souvent métaphysiquement avant même de l'être théologiquement, et plus ceux qui les professent dans la folie radicale les croient suréminemment sagesse et fin mot de "la crise de l'Église".
... Oh ! Comme Satan est rusé et plein de malice pour attraper les âmes dans ses filets, surtout si elles entretiennent leur folie dans l'orgueil, comme il est fort à craindre que ce soit le cas de beaucoup de ceux qui les professent actuellement...! Et si c'est le cas, alors combien pour eux il faut trembler en lisant la prophétie de saint Paul pour les derniers temps ecclésiaux que nous vivons et mourons à la fois, qui sont ceux de l'Antéchrist, un Antéchrist d'abord légion puis personnel, venant premièrement dans l'Église "avec toutes les séductions de l'iniquité pour ceux qui périssent, parce qu'ils n'ont pas reçu l'amour de la vérité pour être sauvés. C'est pourquoi Dieu leur enverra une puissance d'égarement, pour qu'ils croient au mensonge, afin que tous ceux qui n'auront pas cru à la vérité, mais qui auront consenti à l'iniquité, soient condamnés" (II Thess II, 10-11)...
Je n'ai pu, donc, cher ami lecteur, m'empêcher de faire ces réflexions tristes, abattues, douloureuses et affligées, en lisant dans le Courrier de Rome le dernier article de l'abbé Fsspx Gleize, dont la tête est visiblement toujours bêta-bloquée dans l'hétérodoxie du lefébvrisme, duquel il ne peut visiblement pas plus sortir qu'un moderniste ne peut sortir de son modernisme. Quoique nous soyons maintenant sortis du carême et dans le temps pascal, astreignons-nous par devoir de pénitence à lire quand même quelque peu ce nouvel article de notre porte-plume théologique du lefébvrisme...
Dans la première page, je vois l'abbé Gleize dénoncer en champion victorieux la grande faille des "ralliés", à savoir de ne pas pouvoir établir un lien entre les doctrines de Vatican II et la Foi traditionnelle de l'Église, auquel devoir, pourtant, les lie formellement le motu proprio de Jean-Paul II, Ecclesia Dei Afflicta du 2 juillet 1988, qui leur demande, en effet, de "mettre en lumière la continuité du Concile avec la Tradition" (§ 5, b). Et notre cher abbé lefébvriste de plastronner à son de trompette, en fier-à-bras des halles triomphant, sur cette impossibilité pour les "ralliés" d'établir cette continuité, ce qui montre évidemment tellement leur impuissance radicale à rendre compte par leur thèse de "la crise de l'Église", ceci, en effet, est parfaitement vrai...
Il a cependant manqué au porte-plume théologique de la Fsspx de lire d'autres passages du motu proprio de Jean-Paul II qui dénoncent aussi fortement et invinciblement sa faille à lui, lefébvriste impénitent, faille aussi hérétique que l'est celle des "ralliés". L'abbé Gleize ici, montre qu'il est curieusement aveugle sur ces passages, dont il ne pipe mot, lesquels dénoncent sa faille lefébvriste en lui montrant son anathème. C'est tellement facile et ficelle de voir la poutre dans l'œil de son ennemi pour ne pas avoir à prendre conscience de sa propre poutre (car là, autant chez le "rallié" que chez le lefébvriste, il n'est pas question de paille mais de poutre dans chacun de leur œil) !
Puisqu'il fait l'aveugle, en s'obnubilant sur la faille des "ralliés" aux fins si manifestement malignes de ne voir point la sienne et de faire obstruction pour que personne ne la voie, ouvrons-lui, encore une fois, les yeux, par miséricorde. Comme je l'ai bien démasquée dans mon précédent article, la faille des lefébvristes est de nier et ne vouloir pas professer, comme la Foi catholique leur en fait cependant obligation formelle, l'infaillibilité du Magistère ecclésial universel du présent en tant que hiérarchie légitime divinement instituée par le Christ posant l'acte d'enseignement, c'est-à-dire en toute indépendance du criterium doctrinal. Les lefébvristes font au contraire dépendre cedit Magistère monophysitement, c'est-à-dire hérétiquement, de la doctrine, alors que ledit Magistère a, dans le Mystère théandrique de l'Église qui est "Jésus-Christ continué" (Bossuet), une existence théologiquement absolument indépendante en soi, ex se, par rapport à la doctrine.
C'est cela la faille des lefébvristes. Je la mets bien en face des yeux de l'abbé Gleize, pour qu'il la voie bien, sa faille à lui, pour lui enlever, par Charité vraie et miséricorde, le bandeau d'aveuglement qu'il s'est mis sur les yeux. Car il fait tout pour ne la voir point et passer muscade. Or, disais-je, le motu proprio de Jean-Paul II contient plusieurs passages qui dénoncent cette faille, lesquels passages, que pourtant notre cher abbé lefébvriste n'a pu que lire dans ledit motu proprio, dégonflent évidemment un peu beaucoup le soufflé de son article, qui, une fois passé et repassé sous leur rouleau-compresseur et aplati par eux, va ressembler plutôt à un bibendum complètement à plat. Lisons-les ensemble, ces passages dénonçant la faille lefébvriste :
"Personne ne peut rester fidèle à la Tradition en rompant le lien ecclésial avec celui à qui le Christ, en la personne de l'apôtre Pierre, a confié le ministère de l'unité dans son Église" (§ 4). Affirmation magistrale et théologiquement combien vraie. Elle signifie qu'on ne saurait évoquer et invoquer la Tradition que par Pierre actuel, le Vicaire actuel du Christ représentant à lui seul toute l'Église magistérielle actuelle étant le seul à pouvoir donner, selon la Foi catholique, l'enseignement catholique de la Tradition aux fidèles du temps présent. Il aurait été tellement intéressant que notre cher abbé Fsspx Gleize commente ce passage, cela, en effet, nous aurait montré qu'il est capable d'amorcer un début de conversion de son hérésie lefébvriste, début de conversion de sa lefébvriste part qui seul intéresse le lecteur catholique, qu'il se le dise bien. Ç'aurait été tellement mieux, tellement plus instructif, tellement plus édifiant surtout, que de le voir plastronner bisque, bisque, rage, sur l'impuissance des "ralliés" à combler leur faille à eux, quant à établir le lien formel entre la Tradition et les doctrines de Vatican II, ce que, certes, ils ne peuvent point faire du tout. L'abbé Gleize nous aurait montré là qu'il commençait à réfléchir sur sa propre conversion à entreprendre, lui, lefébvriste, mais il est peu édifiant d'avoir à constater dans son nouvel article que ce n'est absolument pas le cas, qu'il n'y pense pas le moins du monde.
La Tradition en effet, passe obligatoirement par Pierre actuel représentant le Magistère actuel d'une génération ecclésiale donnée, sinon rien, il n'y a pas de Tradition. C'est ainsi que Jésus-Christ Notre-Seigneur a bâti son Église et construit sa Constitution divine. Pour bien montrer qu'ici, dans son motu proprio, le pape Jean-Paul II est très-catholique, il me suffit de rappeler que le R.P. Perrone, théologien jésuite de très-grand renom sur la fin du XIXème siècle, que Vacant admirait comme je l'ai noté dans mon précédent article, nous enseigne la même catholique doctrine. Je cite à nouveau ses propos ici, pour l'abbé Gleize, qui a certainement besoin de les entendre plus d'une fois et qui voudra bien, de préférence à genoux et tête baissée, les écrire à la craie blanche sur son ardoise d'écolier :
"… Il nous reste à démontrer que notre thèse [= l'Immaculée-Conception] est fondée sur le sentiment perpétuel de l'Église. Mais ce sentiment se montre dans la manifestation PRÉSENTE de cette même Église. (...) LA FOI ACTUELLE DE L'ÉGLISE EST UN CRITERIUM TRÈS-CERTAIN POUR PROUVER QUELLE A ÉTÉ LA FOI DE L'ÉGLISE À TOUS LES SIÈCLES [le concept de Tradition est ici fort bien décrit, et il est donc dit être récapitulé et révélé par la Foi magistérielle de l'Église du présent] ; (...) De là Bossuet, dans son ouv. intit. Défense de la tradition et des saints Pères, pose-t-il légitimement ce principe avec saint Augustin : "Pour juger des sentiments de l'antiquité, le quatrième et dernier principe de ce saint (Augustin) est que le sentiment unanime de toute l'Église PRÉSENTE en est la preuve ; en sorte que, connaissant ce qu'on croit dans le temps présent, on ne peut pas penser qu'on ait pu croire autrement dans les siècles passés" (Théologie dogmatique, Giovanni Perrone, t. II, pp. 423-424 & note 1 de la p. 424).
Et c'est pourquoi Jean-Paul II pouvait bien illustrer cette doctrine catholique qu'il rappelait magistralement dans son motu proprio, que l'abbé Gleize a "oublié" de méditer et de mettre en exergue dans son article, par sa conclusion dénonçant la doctrine lefébvriste hétérodoxe : "Le résultat auquel a abouti le mouvement promu par Mgr Lefebvre peut et doit être une occasion pour tous les fidèles catholiques de réfléchir sincèrement sur leur propre fidélité à la Tradition de l'Église, authentiquement interprétée par le Magistère ecclésiastique, ordinaire et extraordinaire, spécialement dans les Conciles œcuméniques, depuis Nicée jusqu'à Vatican II" (§ 5). En vérité, sur le plan théorique et sur celui-là seul bien sûr, rien à redire à cet enseignement, qui est très-catholique et qui anathématise formellement le lefébvrisme.
Le lefébvriste voudra par ailleurs bien noter au passage sur son ardoise d'écolier que Jean-Paul II, dans sa phrase, enseigne qu'il est tout-à-fait possible de voir le Magistère ordinaire & universel pouvoir être employé dans les Conciles œcuméniques, dont, évidemment, celui de Vatican II.
Il voudra bien noter aussi, toujours au passage et toujours sur son ardoise d'écolier, que Jean-Paul II enseigne dans ce motu proprio que le "Magistère universel de l'Église appartient à l'évêque de Rome et au corps des évêques" (§ 4), sans qu'il soit aucunement question dans la formulation qu'il emploie de dispersion épiscopale universelle pour le caractériser substantiellement, cette caractéristique antonomastique accidentelle ayant été fort heureusement gommée et supprimée au fil du temps depuis Vatican 1er, sous l'inspiration du Saint-Esprit, pour une plus exacte et plus théologique définition dogmatique de ce qu'est le Magistère ordinaire & universel en Église, ainsi que je le faisais remarquer dans mon précédent article.
Théologie de "la crise de l'Église"
selon la thèse lefébvriste.....
... Or bien, cher lecteur, une fois lu dans son entier le motu proprio de Jean-Paul II, avec toutes les leçons qu'il contient et pas seulement sélectivement comme le fait l'abbé Fsspx Gleize en n'en retenant qu'une seule, il en appert que nous sommes en présence de deux failles, et non point d'une seule, celle des "ralliés", comme voudrait le croire et faire accroire notre porte-plume théologique lefébvriste en donnant une lecture borgne et unijambiste dudit motu proprio. Faisons donc maintenant le point à partir de ces deux failles, ce que donc l'abbé Gleize a montré qu'il était incapable de faire, et, je le rassure, les "ralliés" n'en sont pas plus capables que lui, ce qui nous révèlera la vérité authentique de "la crise de l'Église".
Si, dans le cadre de "la crise de l'Église", le fidèle catholique actuel reste à vouloir entretenir sa Foi avec la thèse "ralliée" ou avec celle lefébvriste, alors, il la vivra avec l'une de ces deux failles hétérodoxes inhérentes à cesdites thèses, "ralliée" ou lefébvriste, dialectiquement opposées entre elles et aussi impuissantes l'une que l'autre à rendre compte dans la Foi de "la crise de l'Église", ce qui signifie bien sûr que ce fidèle catholique ne pourra qu'aboutir au bout du très-mauvais compte à faire mourir sa Foi dans une impasse complète et totale, dont rien ne pourra le délivrer.
Pour se donner une intelligence complète de la situation et surtout faire vivre sa Foi et non la faire mourir, il suffit pourtant seulement de mettre juste en synopse les deux failles en présence, celle du "rallié" et celle du lefébvriste, à savoir : 1/ Non-continuité doctrinale entre la Tradition et les doctrines principales de Vatican II ; 2/ Infaillibilité du Magistère ordinaire & universel actuel quant à l'enseignement doctrinal, de manière éminente dans les conciles œcuméniques, dont bien sûr Vatican II est un exemplaire. Puis d'en tirer la déduction par l'enseignement du Saint-Esprit, c'est-à-dire par le Dieu de l'Évidence. Cette déduction par l'évidence des choses, qui est toujours essentiellement simple et supérieure à tout raisonnement, nous montre ce que ne veulent voir ni les "ralliés" ni les lefébvristes, à savoir que l'Église du Christ actuelle est soumise à la "si grande contradiction" (He XII, 3-4), autre signe topique que celui du "être fait péché pour notre salut" employé par saint Paul, pour caractériser l'économie propre de "LA PASSION DE L'ÉGLISE". Si en effet le Magistère d'enseignement doctrinal universel actuel est formellement doté de l'infaillibilité mais qu'un acte magistériel qui en est formellement l'expression exprime l'hérésie, ce qui est le cas de la Liberté religieuse pour en rester à celui-là, alors, effectivement, le principe de non-contradiction a sauté dans l'Église, la contradiction est rentrée dans l'Église. La vérité simple, authentique et plénière, divine pour tout dire, de "la crise de l'Église", est donc, par révélation du Saint-Esprit, que l'Église contemporaine vit et meurt depuis Vatican II sa propre et personnelle co-Passion, "LA PASSION DE L'ÉGLISE" (l'autre case à cocher, réprouvée, quant à cette contradiction constatée entre deux principes constitutifs de l'Église, serait que "les portes de l'enfer ont prévalu contre l'Église", ce que la Foi nous enseigne être évidemment impossible, et qui serait le cas si ladite contradiction était formelle, et non point seulement matérielle, comme dans l'économie de la Passion).
Et c'est justement pour vouloir fuir à toutes jambes cette "si grande contradiction" révélant "LA PASSION DE L'ÉGLISE", qu'on voit les lefébvristes comme les "ralliés" pareillement achopper sur des failles théologiques qu'il leur sera à tous deux tout-à-fait impossible à tout jamais de combler. Et plus le temps avancera, plus ces failles alièneront honteusement leurs esprits de manière schizophrénique et/ou autiste tant qu'ils voudront en rester, les uns et les autres chacun de leur côté et surtout l'un contre l'autre côté, à fuir "LA PASSION DE L'ÉGLISE"... véritables martyrs et prisonniers du diable en cela, enfermant leur intellect dans des ghettos mortifères qui sentent par trop la boule-à-mites et les fonds de placards.
Or donc, pour vouloir en rester chacun à leur faille sans se convertir à "LA PASSION DE L'ÉGLISE", le lefébvriste et le "rallié", chacun de son côté et à partir de sa propre faille, s'épuise à vouloir prouver que la faille de l'autre est mauvaise, sans vouloir le moins du monde remettre en cause que la sienne est aussi mauvaise et hétérodoxe que celle qu'il cherche à condamner sans retour dans son adversaire.
On assiste donc, et cela dure fort honteusement depuis des lustres cul par-dessus tête d'autres lustres depuis "l'été chaud 1976", et le dernier article de l'abbé Gleize en est un lamentable et très-pénible exemple, à des combats diaboliques entre eux, où chacun des combattants n'a qu'une idée en tête, tel taureau devant chiffon rouge, il n'en veut point avoir d'autre : montrer l'hétérodoxie de la faille de l'autre, à la manière zélote et satanisée des combattants juifs de l'an 70 enfermés dans l'enceinte des murs du Temple de Jérusalem qui tournaient leurs épées les uns contre les autres, se trucidant sans merci sous le regard ébahi, stupéfait, des romains de Titus qui les assiégeaient et qui concluaient du fait que, pour en arriver à une telle extrémité insensée, il fallait vraiment que Dieu les ait maudits et rejetés sans retour.
Et je ne suis pas loin de penser la même chose de nos zélotes tradis actuels, qui se comportent exactement de la même manière que leurs ancêtres juifs...
L'abbé Fsspx Gleize, il n'est que de lire son article vindicatif et hautain, morveux même et suffisant par endroits, n'est pas le dernier à zéloter, ... il s'en voudrait sûrement beaucoup, certes !, mais les "ralliés", le P. de Blignières par exemple, n'ont eux aussi que le même but détestable et réprouvé, la même hargne vindicative et diabolique au fond du cœur, ne visant pas plus haut que ce combat tellement mauvais et haïssable : donner et rendre des coups aux lefébvristes encore plus mortels qu'ils n'en ont reçus d'eux, leur seul et unique but à eux tous en effet étant de tuer l'adversaire, ... pif !, ... paf !, ... vlan !! Ce qui est fort grave, sur le plan spirituel, c'est qu'on ne discerne plus, devant les yeux de leurs âmes, la recherche de la Vérité qui est Jésus-Christ, ils ne L'ont plus du tout en vue, il ne s'agit plus seulement pour eux tous que d'accumuler des arguments pro domo en faveur de leurs théories d'école fausses et mensongères. On croit rêver ou plutôt cauchemarder d'une telle vilenie morale des soit disant théologiens tradis, mais il en est bien ainsi. Après avoir vu dans le début de son article l'abbé Fsspx Gleize mettre le doigt le plus qu'il peut sur la plaie des "ralliés", on voit les "ralliés" répondre en tâchant d'appuyer encore plus fort sur le bât qui blesse chez les lefébvristes. Aucun des deux, cela va sans dire, ne fait le moindre retour sur lui-même, sur son propre péché, sa propre faille, son hérésie à lui. Exactement comme si de mettre en montre le plus possible la faille de l'ennemi pouvait, par-là même, avoir la vertu efficace et fort désirée, la magie plutôt, d'effacer la leur...
Ne sommes-nous pas là en présence de ce diabolique "cercle d'erreurs et de disputes, qui tourne incessamment sur lui-même" déploré par saint Hilaire de Poitiers au temps de l'arianisme...?
Détail d'un vitrail de la cathédrale Saint-Corentin
(Quimper, Petite-Bretagne, France)
... Une preuve, parmi tant d'autres, que nos Pères dans la Foi
pratiquaient ARDEMMENT la Liberté religieuse,
et que celle-ci plonge très-loin ses racines dans la plus pure Tradition...!
Mais, après avoir brossé sur le plan moral la très-sombre toile de fond, je rentre maintenant dans la chair du sujet. Ce n° 674 du Courrier de Rome se scinde en deux parties. Dans la première partie intitulée Et schismatiques et hérétiques, le porte-plume théologique de la Fsspx se contente de résumer la thèse d'un jeune prêtre "rallié" ayant planché récemment sur la théologie de "la crise de l'Église", un certain abbé Hilaire Vernier, lequel, à voir sa photo sur le site "rallié" Claves m'a spontanément fait penser, qu'il me le pardonne, à la dernière génération, la baby division d'Hitler, qui, à la fin de son règne maudit, recrutait dans la Wehrmacht jusqu'aux jeunes adolescents... Pour autant, il faut reconnaître à notre jeune abbé qu'il a bien exposé in globo la problématique de "la crise de l'Église" sur le plan théologique, quoique à travers le prisme kaléidoscopique plus que déformant du ralliérisme, s'abreuvant à sa citerne fêlée, buvant à longs traits de ses aînés la mauvaise doctrine, pauvre jeune clerc aveugle certainement de très-bonne volonté mais conduit par d'autres aveugles et qui, s'il ne bifurque sa course vers "LA PASSION DE L'ÉGLISE" (... la solution n° 6 ci-après, cher M. l'abbé Vernier, la solution n° 6 !!...), ne pourra, lui aussi, que finir sa course, comme eux tous, dans le fossé, selon la prédiction évangélique infaillible.
D'une manière classique et peu nouvelle pour les vieux routiers du traditionalisme, notre porte-plume théologique "rallié" dissèque quatre positions principales tenues par les tradis : 1/ celle des "ralliés" ; 2/ celle des lefébvristes ; 3/ celle des sédévacantistes purs et durs, dite barbaresque comme ayant pour père spirituel le P. Noël Barbara ; 4/ celle des sédévacs mitigés ou guérardiens (... mais notre jeune abbé, et l'abbé Gleize par-derrière lui, ont oublié deux autres positions, à moins, ce qui est plus probable, qu'ils ne les connaissent pas, à savoir : 5/ celle des survivantistes pontificaux voulant croire à la "survie de Paul VI", physique, ou bien à celle, seulement théologique quant à elle, de Benoît XVI, -après lui il n'y aurait plus aucun pape valide, mais que des faux-prophètes avant l'avènement de l'Antéchrist-, ledit survivantisme pontifical s'avérant être, bien décodé sur le plan théologique, un autre sous-tiroir du sédévacantisme qu'on peut connoter de prophétique ou d'illuminé, plus sûrement les deux à la fois ; mais surtout la position 6/ qui est la seule à rendre compte de "la crise de l'Église" dans la pureté et l'intégralité parfaites de la Foi, à savoir celle de "LA PASSION DE L'ÉGLISE" que, Dieu sait pourquoi moi je ne le sais pas, je suis le seul à exposer dans tout le Tradiland et dans le monde entier (cf., pour l'exposé exhaustif de cette thèse, le lien suivant : https://www.eglise-la-crise.fr/index.php/fr/13-la-passion-de-l-eglise/7-la-passion-de-l-eglise-2).
Cependant, l'originalité fort intéressante et très-inspirée de notre jeune abbé "rallié", qui, visiblement, a piqué au vif de sa plaie purulente le porte-plume théologique de la Fsspx, notre cher abbé Gleize, est qu'il considère la position 2/, celle lefébvriste, comme étant un département de la position... sédévacantiste mitigée : "Cette position [lefébvriste] est «dans les faits assimilable à notre sens à celle des sédéprivatistes [= sédévacs mitigés ou guérardiens ― Je ne peux m'empêcher, ici, de faire une remarque : chacun, donc, emploie sa terminologie pour définir les concepts, ce qui montre qu'il n'y a plus de communication entre les humains, chacun vivant dans sa gnose, et on va bientôt ressembler aux hommes rebelles au pied de la tour de Babel qui, parlant un langage différent, ne pouvaient plus se comprendre ; il me souvient d'un écrivain très-marqué par Mai 1968, Peter Handke, autrichien né en 1942, mettant en avant dans ses essais la solitude et l'incommunicabilité viscérale des hommes dans la société moderne ; en vérité, très-juste diagnostic : et la raison de cette incommunicabilité, de cette solitude, est eschatologique, c'est "parce que l'iniquité abondera, la charité d'un grand nombre se refroidira" ― Matth XXIV, 12, et que, conséquemment, le froid s'installant socialement, cela a l'effet immédiat de geler très-concrètement les rapports humains et donc d'isoler chaque humain l'un l'autre... Pardon pour cette digression], alors même que leurs tenants se targuent verbalement de reconnaître le pape et de prier pour lui ou d’accepter sa juridiction pour donner l’absolution sacramentelle». À l’en croire, cette position n° 2 serait donc une variante de la position n° 4" (p. 3).
Notre jeune abbé "rallié" entend en effet, nous dit, fort réprobateur, l'abbé Fsspx Gleize, "dénoncer à son tour «l’impasse du sédévacantisme», avec évidemment, en filigrane, un reproche dirigé contre la Fraternité Saint Pie X. La conclusion de l’article prend les franches allures d’une tarte à la crème : l’attitude de Mgr Lefebvre et de ses continuateurs, implicitement stigmatisée comme un «sédévacantisme occulte, théorique ou pratique» aboutirait immanquablement à «un véritable ecclésiovacantisme». En effet, «ce n’est pas seulement le siège de Pierre qui serait vacant depuis plus de 50 ans, mais c’est l’Église catholique qui aurait cessé d’être ce qu’elle était essentiellement depuis sa fondation !» (p. 2).
Évidemment, l'abbé Fsspx Gleize se récrie hautement, avec des accents outrés, déchirants, de vierge innocente violée, de l'accusation infamante d'assimiler le lefébvrisme au sédévacantisme, et pire encore, horresco referens, à l'ecclesiovacantisme radical. Mais, s'il est honnête avec lui-même, il ne peut cependant que se rendre compte d'une chose qui ne doit pouvoir, en son âme et conscience, que l'interpeller beaucoup. Sans en effet connaître de près ou de loin l'article de l'abbé Vernier, ne l'ayant jamais lu, je suis arrivé dans mon dernier article écrit il y a juste un petit mois, au terme de mon examen théologique du positionnement de la Fraternité sacerdotale saint Pie X de Mgr Lefebvre dans "la crise de l'Église", très-exactement à la même conclusion que lui au mot près, à savoir que, théologiquement, le positionnement Fsspx n'est rien d'autre que de l'ecclesiovacantisme occulte, ce qui est encore plus hérétique que d'être simplement sédévacantiste, barbaresque ou guérardien.
Mon examen théologique commençait en effet par prendre acte que la Fsspx nie qu'il y a eu un vrai Magistère à Vatican II, ce qu'il prétend pouvoir professer en ne prenant en compte, d'une manière monophysite hérétique, que de la seule nature doctrinale de l'Église, apostolicitas doctrinæ, ce que l'abbé Fsspx Gleize formule et professe, très-explicitement et donc très-hérétiquement, dans tous ses articles, et je notais que l'abbé Pagliarani, l'actuel Supérieur de la Fsspx, en faisait de même. Je les cite à nouveau : "La critique des enseignements du Concile est donc possible si et seulement si il s’avère que nous n’avons pas affaire avec Vatican II à l’exercice d’un véritable magistère (infaillible ou pas)" (Du magistère vivant et de la tradition - Pour une "réception thomiste" de Vatican II ?, abbé Gleize, p. 4), et notre abbé Fsspx s'empresse d'affirmer qu'il en est bien ainsi, que Vatican II est bien un non-Magistère, dans la même page de son article : "L’acte de magistère se définit par son objet, et, comme nous l’avons expliqué plus haut, cet objet est la Révélation transmise par les apôtres c’est-à-dire le dépôt de la foi à garder saintement et à expliquer fidèlement. Et c’est pourquoi le magistère ecclésiastique est un magistère traditionnel et constant. Si, comme l’a fait Vatican II, on propose des vérités qui sont en opposition manifeste avec les vérités déjà enseignées comme révélées par l’Église, cette proposition ne peut pas être l’exercice d’un magistère digne de ce nom" (ibid., p. 4). L'abbé Pagliarani, l'actuel Supérieur de la Fsspx, n'est pas en reste, il s'en faut extrêmement, de cette profession de foi magistérielle parfaitement hérétique quant à Vatican II : "Pour sortir de cette impasse [de "la crise de l'Église"], la solution est seulement (c’est le cas de le dire) lefébvrienne : ce magistère conciliaire qui a réussi à s’imposer comme unique pierre angulaire de tout le complexe théologique, liturgique et pastoral de l’après-Concile, n’a pas eu recours aux garanties surnaturelles qui rendent le magistère de l’Église réellement tel" (L'effritement de l'autorité du concile, p. 4).
Puis, le lefébvriste, après avoir posé ces prolégomènes qui font hérétiquement abstraction de la nature hiérarchique de l'Église, apostolicitas hierarchiæ, d'emprunter damnablement le chemin réprouvé qu'il s'est lui-même mis devant les yeux de l'âme : "Parce qu’ils ne sont pas l’expression d’un véritable acte de magistère, les enseignements du Concile Vatican II peuvent être jugés à la lumière du magistère de toujours, à la lumière de la Tradition immuable de l’Église" (Du magistère vivant et de la tradition - Pour une "réception thomiste" de Vatican II ?, abbé Gleize, p. 5). La boucle est effectivement bien bouclée : après avoir posé la théorie hérétique, le lefébvriste la met en pratique, sans aucun retour salutaire sur lui-même, sans vouloir saisir qu'il se met là dans un chemin aussi gravement hérétique à vocation de devenir schismatique, que l'est, pour sa damnable part, le chemin du moderniste. Puisque les Actes de Vatican II ne sont pas un vrai Magistère, veut-il donc s'imaginer être en droit de professer, alors, on peut les soumettre à un jugement ; mais malheureusement pour lui, ledit jugement ne pourra être rien d'autre hélas, les Actes de Vatican II ressortissant d'un vrai Magistère, qu'un "libre-examen" parfaitement hérétique, luthérien, reproche qui était précisément, ... t'en souvient-il, ô lefébvriste ?, celui que faisait le dominicain italien, le Père Giovanni Cavalcoli, à la Fsspx en 2011, et dont le Courrier de Rome de l'époque n'avait absolument pas pu ni su se dépêtrer dans sa réponse complètement impuissante que j'avais réfutée en son temps, et dont j'ai fait matière et contenu de ma réfutation de la thèse lefébvriste mise sur mon site, comme je l'ai dit dans mon précédent article (cf. https://www.eglise-la-crise.fr/index.php/fr/13-la-passion-de-l-eglise/8-refutation-de-la-these-lefebvriste).
Or, continuant mon examen théologique du positionnement de la Fsspx à partir de ces prolégomènes hérétiques professés par eux, je ne pouvais donc formuler qu'une conclusion définitoire, à savoir que le lefébvriste faisait profession d'ecclesiovacantisme. Je recopie ici ce que je disais il y a donc à peine un mois (car apparemment l'abbé Fsspx Gleize ne l'a pas lu, ou n'a pas pris les bonnes lunettes pour le lire, quand bien même je lui ai fait de mon article un envoi charitablement personnalisé...), sans, je le rappelle, connaître de près ou de loin l'abbé Hilaire Vernier, et encore moins son article, les écrits des "ralliés", qui me sont aussi vomitifs que ceux des lefébvristes, n'étant pas vraiment en effet ma tasse de thé, it's not my cup of tea : "Ce qu'il [l'abbé Gleize] a l'air d'oublier, c'est que dire et professer, comme il le fait erronément, que Vatican II est un non-Magistère en s'appuyant sur un raisonnement monophysite hérétique uniquement basé sur la seule nature doctrinale de l'Église en faisant abstraction de la nature hiérarchique de l'Église, alors que Vatican II est un vrai Magistère de par la nature hiérarchique de l'Église, c'est exactement dire et professer la non-existence des «membres enseignants» una cum le pape actuel de toute une génération ecclésiale donnée, celle de Vatican II. Le lefébvriste tire ainsi véritablement quoique occultement un trait extrêmement brutal, radical et annihilateur, sur toute une génération ecclésiale donnée de «membres enseignants» certainement légitimes. Il y a en effet synonymie et équiparité théologiques parfaites entre les deux propositions, de professer un non-Magistère alors qu'on est en présence d'un vrai Magistère, comme le fait le lefébvriste, et de professer l'inexistence théologique du pape actuel et de tous les évêques avec lui qui actent ce soi-disant non-Magistère : or, cette dernière formulation est la définition même de l'ecclesiovacantisme. Les dernières et ultimes déductions de l'examen de la doctrine lefébvriste hétérodoxe nous montrent donc qu'ils professent l'ecclesiovacantisme. Déclarer inexistante l'Église enseignante du présent que la Providence de Dieu nous donne, certes dans un état de crucifixion atroce et total, c'est être ecclesiovacantiste. Le lefébvriste est donc un ecclesiovacantiste, qui, on l'espère de tout cœur, s'ignore" (fin de citation).
... À la place de l'abbé Fsspx Gleize, plutôt que de plastronner et de goguenarder avec hauteur et arrogance devant l'accusation d'ecclesiovacantisme que fait l'abbé "rallié" Hilaire Vernier à la Fsspx, je réfléchirai humblement, éventuellement à genoux ça aide, que quand deux auteurs complètement inconnus l'un de l'autre, de positionnement très-différent, arrivent très-exactement, dans leur examen théologique du lefébvrisme, à la même conclusion ciblée et très-pointue techniquement (le terme ecclesiovacantisme n'est pas courant en effet, même en théologie, c'est quasi un néologisme né tout ce qu'il y a de plus récemment dans le cadre de "la crise de l'Église" ; de plus, l'abbé Vernier affuble le terme ecclesiovacantisme appliqué à la Fsspx, du qualificatif occulte, et là encore, je le fais moi aussi... c'est bien dire à quel point notre verdict est rigoureusement semblable), c'est parce que cette conclusion absolument identique de ces deux auteurs qui ne se connaissent pas, dont les positions sont radicalement différentes, est sûrement, beaucoup plus que probablement, la bonne. Il sera alors en mesure de comprendre salutairement que la tarte à la crème dont il parle se voit plutôt dans les propos sophistiques, surréalistes et intellectualistes, qu'il prétend tenir pour justifier le positionnement lefébvriste... hérétique, dans la seconde partie de son double-article.
Théologie de "la crise de l'Église"
selon la thèse lefébvriste.....
J'en arrive donc maintenant tout naturellement à cette seconde partie de l'article de l'abbé Fsspx Gleize dans ce n° 674 du Courrier de Rome, bizarrement intitulé Tradovacantisme ?, néologisme abstrus qui n'est vraiment pas très-clair, dans laquelle il prétend réfuter l'allégation d'ecclesiovacantisme fulminée contre le lefébvrisme par l'abbé Hilaire Vernier, qu'il a exposée dans sa première partie Et schismatiques et hérétiques.
Comment va-t-il s'y prendre pour démontrer la quadrature du cercle, le circularium du carré ? Quand le lefébvriste est gêné dans ses entournures théologiques, alors on le voit ordinairement se réfugier derrière de grandes théories générales et génériques dont il prétend tirer une application pratique pour la problématique particulière sur laquelle on le met au pied du mur. L'abbé Fsspx Gleize a bien garde de se soustraire à cette coutume lefébvriste, et alors, on le voit commencer sa prétendue réfutation de l'accusation d'ecclesiovacantisme dont se rend coupable la Fsspx, en faisant tout un exposé filandreux et sophistique sur la vertu d'obéissance et de prudence, dont on va voir maintenant qu'il s'avère être complètement... hors-sujet, nul et non-avenu.
En effet. On ne saurait évoquer les vertus d'obéissance et de prudence pour expliquer et justifier l'attitude de Mgr Lefebvre dans "la crise de l'Église" que si, et seulement si, ces vertus étaient mises en œuvre par lui pour pallier à l'impéritie, l'incurie d'actes magistériaux erronés mais non-dotés du charisme de l'infaillibilité. L'abbé Gleize nous parle en effet sans cesse de la situation créée par Vatican II qui serait une situation d'exception où les "membres enseignants" modernes à commencer par le pape, déraillant sur le plan non seulement de la théologie dogmatique mais également sur celui de la théologie morale, il faudrait alors, pour continuer à entretenir sa Foi, les suppléer, suppléer à leur carence. Mais ce raisonnement ne peut être théologiquement valable que si le dérapage des papes modernes s'insère dans un cadre qui n'est pas infaillible. Lui-même d'ailleurs le reconnaît, ainsi qu'on l'a vu plus haut : "La critique des enseignements du Concile est donc possible si et seulement si il s’avère que nous n’avons pas affaire avec Vatican II à l’exercice d’un véritable magistère (infaillible ou pas)".
Or, ce que récuse hérétiquement le lefébvriste justement, les principaux actes magistériaux de dérapage des papes modernes sont des Actes de Vatican II qui s'insèrent de soi dans un cadre magistériel tout ce qu'il y a de plus doté de l'infaillibilité ecclésiale. Il est donc rigoureusement impossible, sans attenter par-là même à la Constitution divine de l'Église, de pouvoir suppléer à ces Actes magistériaux dotés de l'infaillibilité mais professant l'hérésie, comme la Liberté religieuse, en mettant en œuvre une prétendue vertu d'obéissance à Dieu et de prudence ou de sagesse surnaturelle, comme veut le soutenir l'abbé Fsspx Gleize à propos de Mgr Lefebvre, qui va concrètement consister à les rejeter au nom de la Foi. Tout le raisonnement de fond que tient donc l'abbé Gleize, en bon lefébvriste certes, est donc nul et non avenu, caduc, radicalement hors-sujet, in radice, dès ses prolégomènes. Vouloir invoquer la vertu de prudence pour rejeter au nom de la Foi un Acte magistériel doté de l'infaillibilité, c'est premièrement soit professer implicitement que l'Église n'est pas constitutionnellement dotée de l'infaillibilité, ou bien soit qu'elle a failli là même où le Christ lui avait promis de l'assister pour qu'elle ne faillisse point, et secondement, c'est par-là même se mettre soi-même à la place de l'Église Universelle dotée de l'infaillibilité.
Or, toute la démonstration de l'abbé Gleize dans cette seconde partie de son article tend à dire que, oui, c'est par vertu surnaturellement supérieure de prudence et d'obéissance à Dieu que Mgr Lefebvre et ses fils spirituels actuels déclarent que Vatican II est un non-Magistère, que, oui, le devoir catholique après Vatican II est de juger ses doctrines à la lumière de la Tradition, etc.
Il montre par-là qu'il ne comprend pas que la vertu de prudence dont il parle en long et en large dans la seconde partie de son article, mais surtout en travers, ne regarde que l'homme privé dans la pratique de sa vie morale, et qu'elle ne peut nullement être mise en œuvre lorsque l'on est dans le domaine du Magistère infaillible, comme c'est crucialement le cas dans la "crise de l'Église". Car dans ce domaine très-réservé, SEUL LE PAPE ACTUEL est habilité, de droit divin, à user de cette vertu de prudence pour débiter aux fidèles la Foi actuelle de l'Église Universelle, très-immédiatement et très-directement assisté de l'Esprit-Saint pour ce faire. Ainsi donc, Mgr Lefebvre, sans s'en rendre compte bien sûr et croyant faire au mieux certainement, ... malheur à qui lui jette la première pierre !, péchait là très-grièvement contre la Constitution divine de l'Église en prenant dans ses mains et en mettant en œuvre une vertu de prudence dans l'ordre magistériel infaillible qu'il n'appartenait qu'au pape actuel de pouvoir mettre en œuvre sous la mouvance directe et immédiate du Saint-Esprit.
Constatant qu'il y a effectivement hérésie à caractère formel dans le Magistère doctrinal des papes modernes doté de l'infaillibilité ecclésiale, comme c'est éminemment le cas par exemple de la Liberté religieuse, Mgr Lefebvre n'avait en effet immédiatement qu'une seule attitude à adopter, usant alors de la vraie Sagesse ordonnée au Saint-Esprit, comme tout fidèle de l'Église catholique, du plus bas rang au plus haut rang, devait également le faire : prendre acte dans la Foi que la contradiction était rentrée dans l'Église, en déduire immédiatement et formellement que Dieu mettait par-là même l'Épouse du Christ dans l'économie de la Passion par le fameux "être fait péché pour notre salut" paulinien, ce qui subséquemment signifiait bien évidemment que "la crise de l'Église" que nous vivons est donc la der des der de toutes les crises de l'Église militante dans son économie actuelle dite du Temps des nations et de Rome son centre, qu'elle est vraiment la crise apocalyptique devant finir par la Parousie en passant préalablement par la préface très-ténébreuse du règne de l'Antéchrist-personne finissant dans le Déluge de feu, ET SURTOUT NE FAIRE AUCUN AUTRE RAISONNEMENT SUR LE PLAN THÉOLOGIQUE.
Surtout pas celui de prendre la place du pape actuel en exerçant une fausse vertu de prudence dans l'ordre magistériel infaillible, qu'il n'était nullement au pouvoir de Mgr Lefebvre d'y exercer. Car en le faisant, il prenait là en fait, très-concrètement quoique ne s'en rendant nullement compte, la place du pape actuel, ainsi que je l'ai noté, choqué, dans mon précédent article, à partir de ses propres mots tirés de sa bouche et rapportés sans aucune intelligence de la Foi par son fils spirituel l'abbé Fsspx Gleize : "Pour moi, pour nous, je pense, dire qu’on voit, qu’on juge les documents du Concile à la lumière de la Tradition, ça veut dire évidemment qu’on rejette ceux qui sont contraires à la Tradition, qu’on interprète selon la Tradition ceux qui sont ambigus et qu’on accepte ceux qui sont conformes à la Tradition". Et je commentais : "Ainsi donc, la surnature montrant plus encore que la nature qu'elle a horreur du vide, le monophysite lefébvriste, Mgr Lefebvre en tête, après avoir supprimé la réalité du Magistère du présent, c'est-à-dire, excusez du peu, le pape actuel et la hiérarchie légitime divinement instituée, ne peut que se prendre lui-même pour... le pape actuel et la hiérarchie légitime divinement instituée. Si en effet, en Église, on supprime le pape, c'est parce qu'on l'est soi-même. On ne peut que constater par son propos même que Mgr Lefebvre, sans vergogne, sans aucune retour sur son comportement hérétique, réagissant trop passionnellement et dialectiquement à la persécution moderniste, n'éprouva aucun scrupule, pour garder «mains propres et tête haute» dans «la crise de l'Église», à remplir la fonction du... pape dans un concile, à savoir : juger les documents du concile, rejeter ceux qui ne lui plaisent pas parce qu'il les déclare non-conformes à la Tradition (alors que, sur le plan théologique, seul le pape actuel du présent a mandat divin de dire ce qui est conforme à la Tradition ou bien non, comme l'a fort bien rappelé Jean-Paul II dans Ecclesia Dei Afflicta), donner l'interprétation des enseignements qu'on juge soi-même ambigus par rapport à la Tradition, donner son placet à ceux qu'on juge être conformes à la Tradition..." (fin de citation)
Tout le fatras d'explications scolastiques superbes et prétendument très-subtiles mis en avant dans son second article par l'abbé Fsspx Gleize sur la vertu de prudence mise en œuvre de la manière soi-disant la plus sage possible par Mgr Lefebvre, fatras embarbouillé d'Aquinate, de philosophisme et que sais-je encore, s'en écroule par-là même sur pied, d'un seul coup d'un seul, sur lui-même, telles les tours du World Trade Center ou comme un château de cartes dont on retire une carte du dessous : Mgr Lefebvre n'était pas habilité à mettre en œuvre une vertu de prudence dans l'ordre magistériel infaillible inhérent à tout concile œcuménique tel Vatican II, cette mise en œuvre étant de droit divin l'apanage exclusif du pape actuel seul, sous inspiration et mouvance directe et immédiate du Saint-Esprit. Inutile donc à notre cher abbé Fsspx Gleize de faire longuement et savamment le thuriféraire, de nous balancer des volutes d'encens louangeurs étouffants qui ne sont qu'écrans de fumée et qui font tousser, en nous disant que Mgr Lefebvre fut très-sage dans cette mise en œuvre, qu'il alla même jusqu'à épouser la gnômè... c'est-à-dire carrément se hisser à la sagesse du Saint-Esprit !, oui-da, pas moins !!, puisque justement, la seule vraie sagesse dont il aurait dû faire usage en l'occurrence consistait à... ce qu'il NE mit PAS en œuvre la vertu de prudence dans le domaine du Magistère infaillible réservé au pape seul ! Ceci ne faisant hélas que prouver justement qu'il n'était... absolument pas sage du tout !, qu'il ne mettait pas en œuvre la toute première marche, le tout premier palier de la sagesse surnaturelle !, qu'il cédait, au moins négativement et passivement, à une réaction de rébellion, d'orgueil, en prenant la place du pape actuel, faisant là comme, hélas oui... le grand-vizir Iznogoud, le célèbre héros d'une BD des années 1965 (elle m'avait bien amusé dans mon jeune âge), qui voulait absolument être... calife à la place du calife !!
Un visage peu connu de Mgr Lefebvre...???
... Mais alors, me diront peut-être l'abbé Fsspx Gleize et aussi l'abbé "rallié" Vernier, mais que faut-il donc bien faire, face à la "PASSION DE L'ÉGLISE" dont l'aspect pratique est de la voir "être faite péché pour notre salut", singulièrement dans son Magistère doctrinal, et même moral maintenant, avec Amoris Lætitia et surtout l'abominable et très-exécrable Fiducia Supplicans ?, et aux toutes dernières nouvelles de la marée à la fraîche, François en rajoutant encore une couche en voulant sublimer la dignité humaine ontologique base de la Liberté religieuse, qui n'est pas à prendre en considération dans les raisonnements de Foi, dans un tout nouveau document favorisant une fois de plus l'hérésie moderne, Dignitas infinita...?
Il faut aller poser la question à saint Jean, aux saintes femmes et surtout à la très-sainte Vierge Marie, assistant Jésus au pied de la croix. Comment "être fait péché pour notre salut" sans n'y rajouter jamais aucune coulpe séparant de Dieu ? Comprenons que l'oxymore spirituel paulinien est insoluble si l'on en reste au point de vue humain ; et c'est d'ailleurs la raison pour laquelle onze Apôtres sur douze ont fui la Passion du Christ. Oxymore en effet, que cette révélation de saint Paul, c'est-à-dire contradiction antinomique entre deux termes mis ensemble comme dans jour nocturne, car le péché est générateur en soi de damnation et non de salut. Pour qu'il puisse être générateur de salut Rédempteur comme l'enseigne saint Paul aux Corinthiens sous l'inspiration du Saint-Esprit, il faut bien se rendre compte que c'est donc un renversement complet de la nature des choses qui présuppose l'emploi radical et très-obligé de la toute-Puissance divine, ce qu'un autre passage de saint Paul éclaire : "Ma grâce te suffit, car c'est dans la faiblesse que ma Puissance se montre tout entière" (II Cor XII, 9). Plus donc il y a faiblesse, jusqu'à devoir aller jusqu'à l'anéantissement, la kénose, et la matière du péché ecclésial sans coulpe manifesté à Vatican II par les Pères actuels de l'Église una cum le pape manifeste cet extrême, ce summum de la faiblesse, cette kénose mystique, plus la toute-Puissance divine est nécessaire de toute nécessité pour que la vie de la grâce divine puisse toujours exister et surtout dominer et régner dans l'âme du fidèle et dans l'Église soumis à l'extrême de ladite faiblesse.
Il faut donc une grâce divine très-spéciale, qu'il faut demander à Dieu tous les jours, pour tenir saintement dans l'économie de la Passion que manifeste "la crise de l'Église" contemporaine, depuis Vatican II quant à la Foi et depuis le Concordat napoléonien quant aux Mœurs, sans y faillir jamais de bâbord ou de tribord, ni dans le modernisme laxiste ni dans l'intégrisme sectaire. Inutile donc de chercher une thèse expliquant "la crise de l'Église" qui serait comme un petit nid douillet d'ermitage embaumé par un quiet, tiède et doux zéphyr, et où l'on pourrait vivre sa Foi tranquillement. Cela n'existe plus si tant est que ça a jamais existé dans l'Église militante. N'oublions surtout pas que, sur la croix, le Christ crucifié n'a aucun positionnement de repos. S'Il tire sur ses bras pour soulager ses pieds, Il agrandit la plaie des mains ; s'Il appuie sur ses pieds cloués pour soulager la plaie des mains, Il agrandit la plaie des pieds. Tout son Corps physique, Isaïe l'a bien dit, n'est plus qu'une plaie, et nous ne devons parler de cela qu'à deux genoux dans notre âme. Or, il en est exactement de même pour le Corps mystique du Christ qu'est l'Église lorsque, elle aussi, de par la Providence divine, a sa propre et personnelle Passion à vivre et à mourir à la fin des temps, et c'est nous, fidèles catholiques du temps présent, qui la vivons et mourons à la fois. Il ne saurait être question pour nous donc, de vouloir trouver dans "la crise de l'Église" qui est "PASSION DE L'ÉGLISE" une solution intellectuelle, théologique, spirituelle, de repos. Il n'y en a pas, il n'y en a plus. Tout, au contraire, est écartèlement mortifère usque ad mortem. Chaque fidèle donc, doit faire ce qu'il peut, sous l'inspiration du Saint-Esprit, pour bien vivre à son niveau la Foi en Église, en ayant toujours devant les yeux de l'âme la sainteté impeccable à mettre en œuvre dans sa vie, qui est autant le modus de la vie de l'âme lorsqu'elle a à vivre et mourir la Passion, que dans les temps ordinaires où elle n'a pas encore à la vivre et mourir.
Pour faire concret dans notre "PASSION DE L'ÉGLISE", je répondrai qu'on peut tout faire au pied du Calvaire Rédempteur, ou co-Rédempteur quant à l'Église, suivre les modernes mais sans épouser leur péché, ce qui est un parcours du combattant tout ce qu'il y a de plus difficile et héroïque (que j'ai décidé d'emprunter Deo adjuvante, quant à moi, depuis le 19 mars 2018, en ayant tout-à-fait marre de la mauvaise foi et de la Foi mauvaise tout court des tradis après trente-sept ans de pratique cultuelle avec eux, d'abord avec les sédévacs puis avec les "ralliés" : cf. https://www.eglise-la-crise.fr/index.php/fr/component/joomblog/post/aux-dernieres-nouvelles-de-la-passion-de-l-eglise?Itemid=1) ; ou alors se retirer des structures officielles comme l'ont fait de facto les tradis dans leur ensemble, mais alors sans surtout, surtout, bâtir aucune contre-théologie ecclésiale ni aucune rébellion contre les modernes, et moins encore les juger en se mettant sur une prétendue hauteur doctrinale qui ne s'avèrera être que bassesse si on l'ausculte en sa profondeur et son fond, comme je le fais présentement dans cet article et dans mon précédent avec le lefébvrisme, sans cependant vouloir plus, ... Dieu m'en garde !, juger les lefébvristes, eux non plus (il m'arrive d'ailleurs de temps en temps, très-régulièrement, de prendre messe et confession chez eux).
Oui, on peut tout faire au pied de la croix, et même faire surnaturellement RIEN (ce qui n'équivaut nullement à oisivement ne rien faire, Jésus-Christ faisant au contraire TOUT, plus que l'addition de tous ses agirs dans ses trois ans de vie publique, lorsqu'Il était IMMOBILE sur la croix, cloué aux deux pieds et aux deux mains), sauf bâtir une théologie hérétique pour fuir la "PASSION DE L'ÉGLISE", comme hélas il appert singulièrement de la théologie lefébvriste, mais encore de toutes celles en présence dans le Tradiland ou chez les modernes.
... L'humour n'est jamais très-loin de l'Amour ou Charité divine. Je terminerai donc mon article sur une note d'humour tonique et topique. Il faudrait vraiment que tous les tenants hérético-schismatiques des thèses tradis, mais encore les tenants modernistes des thèses modernes, passent par le fou chinois du Lotus bleu de la BD Tintin & Milou, d'Hergé. Celui-ci, en effet, muni d'un terrible sabre de samouraï, poursuivait tout celui qui lui tombait sous la main en lui déclarant : "Lao-Tseu l'a dit : il faut trouver la voie ; l'avez-vous trouvée ? Si vous ne l'avez pas trouvée, je vais vous couper la tête, après vous la trouverez".
Oui, il faut vraiment que tous les cathos actuels, qu'ils soient tradis ou modernes, se coupent la tête, c'est-à-dire s'auto-guillotinent leurs petites idées sur "la crise de l'Église", pour pouvoir vivre enfin de la seule grande Vérité de Dieu manifestée dans "l'aujourd'hui de l'Église", qui consiste essentiellement dans "LA PASSION DE L'ÉGLISE".
C'est ainsi, et ainsi seulement, qu'ils pourront vivre leur Foi salvifiquement et authentiquement, dans l'espérance enthousiasmée de la Résurrection glorieuse...
Amen.
En la fête de saint Benoît-Joseph Labre,
Plus pauvre de Jésus-Christ parmi les plus pauvres,
Image de ce que Notre-Sauveur est devenu aujourd'hui
dans le monde, dans l'Église et dans les âmes.
Ce 16 avril 2024,
Vincent Morlier,
Écrivain catholique.
Saint Benoît-Joseph Labre (1748-1783)