L'Antéchrist sera une personne humaine
 
 
 
Preambulum
       
        L'échange de courriers qui va suivre est tout centré sur le grand mystère de l'Antéchrist, et de la manière dont il doit venir tenter les hommes "jusqu'à séduire les élus s'il était possible" (Matth XXIV, 24). Une mauvaise opinion a cours dans certains milieux, comme quoi le terme d'Antéchrist ne recouvrerait qu'une notion collective ou légion, ce ne serait en fait qu'une société impie composée d'impies, qui est la Démocratie actuelle dans sa dimension universelle moderne basée sur les révolutionnaires "droits de l'homme" athées, mais il faudrait nier que l'Antéchrist recouvre une notion personnelle individuelle, singulière : il n'y aurait pas d'homme individuel pour incarner le mysterium iniquitatis dans son achèvement ultime de rébellion contre Dieu et son Christ, à la fin des temps...
           
        Cette opinion, qui n'est pas catholique, est notamment soutenue, avec ardeur et zèle, par M. Louis d'Alencourt, sur son site Le grand réveil. Ayant prévenu un ami qui se laissait séduire par cette vue des choses, qu'elle n'était pas catholique, il m'a répondu en m'adressant l'extrait d'un article de M. d'Alencourt, exposant son argumentation ("Attention, l'Antéchrist arrive", du 27 juillet 2014, au lien suivant : https://legrandreveil.wordpress.com/2014/07/27/attention-lantechrist-arrive/). Il s'en faut que cette argumentation soit valable, quand la vérité est de dire qu'elle n'est pas catholique. J'ai compris qu'il était nécessaire, pour le bien des âmes, d'exposer la vraie doctrine en la matière, et ai fait une première réponse à cet extrait d'article, pour en dénoncer toute la fausseté auprès de mon ami, qui, de son côté, l'a transmis à d'Alencourt ; lequel lui a fait une réponse à son tour, s'entêtant hélas perseverare diabolicum dans son erreur ; réponse qui m'a été communiquée, et à laquelle j'ai répondu avec vigueur à mon tour, en l'adressant cette fois-ci directement à M. d'Alencourt, pour lui dénoncer sa mauvaise croyance, aux conséquences qui peuvent être fort graves pour le salut des âmes. Je n'ai plus qu'à consigner ici que M. d'Alencourt n'a pas répondu, à ce jour, à cette mise au point à lui envoyée le 31 octobre 2014... Les lecteurs de son site pourront voir, dans les mois qui vont suivre, si notre "eschatologue" s'amende de son erreur, ou si, au contraire, il y persiste, ce qu'à Dieu ne plaise... Voici donc maintenant tout cet échange :
 
 
 
 
- I -
 
[Extrait de l'article de M. d'Alencourt, "Attention, l'Antéchrist arrive",
exposant ses raisons de ne pas croire à la notion personnelle individuelle,
quant à l'Antéchrist :]
 
        "... b) L'anticipation de l'Antéchrist.
 
        "Pour le dragon, Satan, initiateur du système antichristique, les écrits des catholiques sont du pain béni. Parce que les apôtres et les Pères de l'Église s'expriment selon un genre littéraire classique, qui consiste notamment à désigner une multitude au singulier. De même que l'homme peut désigner l'être humain et toute l'humanité, le fils d'iniquité dans la bouche de saint Paul est bien pratique pour désigner l'homme issu du système antichristique.
           
        "Du coup, de nombreux exégètes et théologiens vont s'engouffrer dans cette brèche et eux aussi parler de l'Antéchrist au singulier et l'assimiler à une personne, tout en considérant pourtant le système qu'il y a derrière, et en reconnaissant que les trois ans et demi ne peuvent être que l'aboutissement du système. Tous ? Non, saint Jean parle bien "d'antichrists" au pluriel dans ses épîtres et de nombreux autres théologiens ont bien perçu que le système primait sur le personnage.
           
        "Mais c'est là le génie de Satan : il s'arrange pour qu'en fin de période, c'est à dire depuis environ 50 ans, les hommes, y compris les catholiques, ne soient influencés QUE par les écrits qui décrivent un Antéchrist-personne.
           
        "Pourquoi ?
           
        "Parce que si vous attendez un personnage qui vienne chapeauter le système, tant qu'il n 'est pas apparu, vous pensez avoir du temps. Et si vous avez du temps, vous ne vous préparez pas spirituellement et surtout vous ne prévenez pas les autres du danger, car l'accoutumance à cette société vous a anesthésié.
           
        "Or quel est l'enjeu véritable de tout cela ? C'est d'attirer le plus d'âmes en enfer.
           
        "Avez-vous besoin d'un personnage qui vienne terminer le boulot alors que la société est pervertie dans sa totalité, que sa mentalité est totalement et irréversiblement atteinte ?
           
        "Quand le fruit est mûr vous faites quoi ? Vous le cueillez.
           
        "Quand le blé est mûr, vous faites quoi ? Vous moissonnez.
           
        "Si vous voulez moissonner un maximum d'ivraie au milieu du bon grain, il ne faut pas donner à cette société sa chance de regretter ses péchés et de s'amender" (fin de citation)
 
 
- II -
 
[Et voici ma 1ère réponse à cet extrait d'article, que j'adressais à l'ami m'ayant transmis ces lignes peu orthodoxes quant au mystère de l'Antéchrist, réponse qui ne rentre pas encore dans la profondeur du sujet, mais qui était cependant bien suffisante pour ramener un esprit catholique à la vérité sur l'Antéchrist... :]
 
 
        Ce 24 Octobre 2014.
           
        Non, vous ne m'ennuyez pas, M. xxx, tout simplement parce qu'il y a une belle vie de Foi dans votre âme, et que ceci mérite les réponses aux questions posées. Seulement, ne vous attendez pas à posséder la Vérité, sans effort et sans travail... Qui cherche, trouve ; il faut donc chercher, creuser, approfondir, et tout cela est du travail.
           
        Je connais quelque peu M. d'Alencourt. C'est un père de famille tout-à-coup très-inspiré d'eschatologie, mais... sans formation profonde. Il a certes puisé ses sources principalement dans les livres que j'ai écrits sous le pseudo "Louis de Boanergès", selon ce qu'il m'a dit lui-même lorsque j'ai eu un entretien téléphonique avec lui, auquel il tenait absolument avant de construire son site Internet, disait-il... Mais la demi-heure de conversation passée avec lui m'a vite montré qu'il était obsédé de prospection prophétique tout azimut, il veut absolument savoir QUAND les choses de la Fin arriveront, etc. Je l'en ai mis en garde immédiatement, mais d'après les échos que j'ai de gens qui vont sur son site (ce qui n'est pas mon cas), il fait fébrilement dans les dates, les rapprochements numérologiques de toutes sortes, etc. J'ai une certaine estime pour lui cependant, ses motivations sont sûrement excellentes, car au moins, lui, il comprend que nous sommes à la fin des temps, donc c'est une âme vigilante. Mais hélas ! il le comprend un peu trop ! Et surtout, mal ! En (se) racontant des histoires pour cautionner ses propres thèses.
         
           Ainsi, là, par exemple, il nous dit que lorsque l'Écriture emploie quant à l'Antéchrist le singulier, c'est toujours pour signifier une multitude ; et les Pères continueraient ce système, qui serait soi-disant "un genre littéraire classique" (...?) ; mais les exégètes et théologiens venant après l'Écriture et après les Pères, auraient mal compris ce style, et auraient pris indûment au pied de la lettre littérale le personnage individuel de l'Antéchrist, qu'il ne faudrait en fait comprendre que d'une manière collective. Tout ce raisonnement n'est qu'un montage artificiel, une pure invention de notre sieur d'Alencourt, dénuée de tout fondement sérieux. Premièrement, parce que l'Écriture désigne clairement le mystère de l'Antéchrist comme étant une personne individuelle dans certains versets non-équivoques ne pouvant absolument pas être entendus au sens obvie d'un collectif ou multitude ; deuxièmement, parce que les Pères, en commentant lesdits versets, loin de vouloir employer à leur endroit un prétendu "genre littéraire classique" qui n'existe que dans la tête de d'Alencourt, les ont compris et commenté au sens premier et obvie de ce qui est révélé dans la sainte Écriture concernant l'Antéchrist, à savoir qu'il s'agira bel et bien, et même terriblement, d'un personnage venant à la fin des temps, cristallisant et récapitulant dans sa personne humaine tout le mal "des six mil ans d'iniquités du monde, depuis la Création" (saint Irénée de Lyon) ; troisièmement et enfin, parce que les exégètes, expliquant à leur tour les Pères et la sainte Écriture, l'ont fait tout bonnement dans le sens... de la sainte Écriture et des Pères, à savoir, donc, suivre la révélation du Saint-Esprit nous enseignant que le mystère de l'Antéchrist comprend d'abord et principalement une notion personnelle individuelle. Donc, il est parfaitement faux de dire qu'il faudrait toujours comprendre au sens de multitude ce qui est exprimé scripturairement au singulier, quant à l'Antéchrist. Les Pères et autres exégètes catholiques n'ont en effet rien fait d'autre que de respecter ce sens personnel singulier révélé par le Saint-Esprit dans la sainte Écriture (ce qui n'est pas le cas de d'Alencourt), lorsqu'Il parle par ses prophètes du mystère de l'Antéchrist. D'Alencourt voudrait donc mettre sur le dos de nos pères dans la Foi une erreur qui... n'existe que dans sa tête, voulant sans complexe leur faire porter le poids de sa propre erreur à lui, qui est de nier le mystère de l'Antéchrist sous sa forme et notion personnelle individuelle.
           
        ... O tempora, o mores ! Alors, on a soit des cathos, tradis ou non, qui ne prennent absolument pas conscience qu'ils vivent la fin des temps, qui, tels les antiques pharisiens, "ont des yeux et ne voient point", alors pourtant que les signes eschatologiques, tous actualisés présentement, crèvent les yeux, vivant subséquemment une Foi désincarnée et surréaliste, ou alors on a des cathos eschatologues comme d'Alencourt qui ne voient plus que cela, au point que cela dévoie leur jugement sur les choses de l'eschatologie, au point de raconter quasi n'importe quoi sur le sujet. "Le juste milieu est le chemin des crêtes", c'est la perfection bien difficile à trouver pour les pauvres humains que nous sommes tous !
           
        Quant à d'Alencourt donc, il est si obsédé de l'accomplissement prophétique, qu'il voudrait, le malheureux, qu'il soit... déjà accompli ! "Tout est consommé" a dit le Christ sur la croix juste avant de mourir. Et d'Alencourt voudrait qu'on en soit déjà là pour notre monde et notre Église contemporaines, par une furieuse voire furibonde impatience, irrépressible et/ou non-comprimée, ne respectant pas la feuille de route du Bon Dieu. Il s'en faut cependant que nous soyons à la toute dernière étape, celle du règne de l'Antéchrist-personne, nous en sommes sûrement très-proche, mais nous n'y sommes pas, nous sommes toujours dans le temps de l'Antéchrist-légion devant engendrer l'Antéchrist-personne, c'est-à-dire dans la 6ème église (Philadelphie) avant la 7ème & dernière (Laodicée), qui sera celle du vomissement de l'impie (non, non, pour le dire ici en passant, nous ne sommes plus dans la 5ème église, Sardes, nous sommes passés dans la 6ème église, Philadelphie, et ce, depuis belle lurette, très-précisément depuis 1917 : c'est par un vrai péché de paresse spirituelle ou d'obscurantisme, que beaucoup de cathos tradis n'en ont pas pris conscience ; mon prochain article, derrière celui-ci, sera consacré à cette question importante).
           
        Manque de formation profonde, disais-je. Si Louis d'Alencourt avait bien étudié la théologie du Royaume ou eschatologie, il saurait, et ainsi ne tromperait pas gravement ses lecteurs (dont vous-même), que la doctrine de l'Antéchrist-personne est UNE VÉRITÉ DE FOI, et que c'est se positionner dans l'hérésie que de la nier.
           
        Voici l'extrait d'un livre écrit par un ecclésiastique au début du siècle dernier qui va bien vous le montrer. L'auteur, l'abbé Augustin Lémann, a pris grand'soin, dans son livre L'Antéchrist écrit en 1905, de classer les choses "certaines" et les choses seulement "probables" quant à la notion d'Antéchrist. Or, il range dans la catégorie des choses "certaines", sur le plan de la Foi, le fait que l'Antéchrist sera un homme individuel, et il appuie cela, entre autres, sur le concile de Trente, Suarez et saint Thomas d'Aquin, lesquels ne font, de leur catholique côté, que bien résumer la Foi de l'Église toute entière sur le sujet. Lisez attentivement, svp :
           
        "... DEUXIÈME CERTITUDE : L'Antéchrist sera un homme, un individu. "Il faut qu'on ait vu paraître l'homme de péché" (II Thess., II, 3). L'Antéchrist n'est donc pas une fiction, un mythe, ainsi qu'une plume de critique légère, celle de Renan, s'est efforcée de l'établir (Renan. L'Antéchrist, Paris 1873. p. 478-479). Il ne doit pas davantage être confondu avec une secte quelconque, une collection d'impies, un milieu d'athéisme, une période de persécution, ainsi que l'ont pensé certaines âmes pieuses. L'Antéchrist sera une réalité individuelle, une personne, surgissant, il est vrai, à une époque d'athéisme et de sectes perverses, mais, tout en ayant des liens étroits avec ces sectes et ce milieu d'athéisme, il ne laissera pas que d'être lui-même une personne, un individu "ayant les yeux d'un homme et une bouche qui proférait de grandes choses et des blasphèmes" (Dan., VII, 8, 20 ; Apoc., XIII, 5). Cathec. Conc. Trid. P. I art. VII. n. VIII : signa judicium præcedentia. - "Dicendum est Antichristum futurum esse verum hominem. Existimo esse assertio nem certam de fide" (Suarez. De Antichristo. Sect, I, n°4 ; Edit. Vivès, t. XIX, Paris. 1860).
           
        "TROISIÈME CERTITUDE : L'Antéchrist ne sera pas Satan incarné, ni un démon sous une apparence humaine, mais un membre de la famille humaine, un homme, rien qu'un homme. "L'homme de péché" (II Thess II, 3). Sans doute cet être recevra les inspirations de Satan et sera comme son instrument ; Satan sera son conseiller et son inspirateur invisible : il lui prêtera son appui, ses pouvoirs, mais il ne sera pas l'Antéchrist lui-même. "Dicendum est, Antichristum non solum futurum verum hominen, sed etiam veram humanam, propriam, et connaturalem humanitati ; itaque non erit persona dæmoni sin carnata" (Suarez, De Antich., Sect. I, n° 5) - S. Thom. Sum. theol. P. IIIa, q. 8, a. 8. "Erit homo (non dæmon incarnatus, ut quidam Scholastici opina tisunt) ; sed homo pessimus" (Van Steenkiste. Pauli Epistolæ, t. II, p. 276).
           
        Voilà, c'est clair : la Foi catholique fait obligation de croire que si l'Antéchrist est un mystère d'iniquité, cedit mystère sera bel et bien concrétisé, dans son épanouissement complet et achevé, par UN HOMME INDIVIDUEL, quand bien même il est parfaitement exact de dire que la notion d'Antéchrist recouvre également une notion collective. Voici le lien Internet du livre en question, qui devrait vous intéresser : http://catholicapedia.net/Documents/cahier-saint-charlemagne/documents/C227_Lemann_L.antechrist_28p.pdf
           
        Il n'est pas inutile maintenant de voir que la réflexion théologique montre que l'Antéchrist, dans son achèvement complet, ne peut effectivement être qu'un homme individuel. En effet, qu'est-ce que le démon cherche à faire avec l'Antéchrist et son règne maudit ? Essentiellement à singer la Rédemption qui donc inclue l'Incarnation d'un sauveur dans un homme individuel. Le règne de l'Antéchrist est en effet un règne où Satan prétend sauver l'homme, tout homme. Mais le démon, qui n'a rien en lui-même (il ne peut en effet rien créer, il ne peut que singer le Plan divin), imite donc ce qui s'est passé quant à la Rédemption-Incarnation véritable, celle du Christ Jésus. Or, quant au Plan divin, il y a d'abord eu l'incarnation d'une Personne individuelle, à savoir le Christ Jésus, vrai HOMME individuel, notez-le avec soin, puis ensuite, de cet Homme-Dieu, est née la Société du salut, l'Église (et conjointement la Société politique très-chrétienne basée sur les francs, qui va avec l'Église). Satan veut singer cela, et il ne peut donc le faire qu'en respectant les DEUX formes sous lesquelles le salut s'opère dans l'humanité, à savoir la forme individuelle (Jésus-homme) et la forme collective (l'Église qui est "Jésus-Christ continué", comme dit Bossuet). Cependant, le grand-Révolté va faire les choses à l'envers : au lieu que ce soit l'Homme du salut qui, par son Sacrifice, va engendrer la société du salut, comme dans le Plan divin de Rédemption-Incarnation, Satan va organiser d'abord une société de (pseudo-)salut, les fameux "dix rois", qui, en langue plus moderne, sont la Démocratie universelle basés sur les sataniques "droits de l'homme", et c'est cette société d'iniquité viscéralement antéchristique, à savoir l'Antéchrist-légion, qui va engendrer la personne individuelle de l'Antéchrist, l'Antéchrist-personne.
           
        Car de toutes façons, ce n'est qu'ainsi seulement que Satan peut prétendre séduire invinciblement l'humanité : par un homme d'iniquité, un vrai homme individuel. Parce que les hommes ne peuvent être séduits invinciblement que par un homme. Notez bien la mystique de la question : si Satan inverse l'ordre divin des choses, à savoir faire venir la personne de son "sauveur" prétendu APRÈS la société qui va avec, et non AVANT comme dans le Plan divin de Rédemption-Incarnation le Christ l'a fait, c'est parce que Satan est incapable de se sacrifier pour donner le salut à l'humanité. Quelle différence significative avec le Christ-Dieu ! Lui se sacrifie dans la Personne individuelle de Jésus, vrai homme, et ce sacrifice du Christ engendre le salut pour l'humanité toute entière en générant l'Église ou Christ-collectif, et la Société politique très-chrétienne qui en découle. Satan fait le contraire, il sacrifie toute une génération d'hommes en érigeant une société maudite ou Antéchrist-légion (la nôtre), qui a pour but d'engendrer un homme de prétendu salut, l'Antéchrist-personne. Lequel, dans une tromperie totale, un scandaleux et monstrueux mensonge, prétendra sauver l'humanité, alors qu'en fait, ce sera la génération d'hommes-victimes que Satan a sacrifiés pour cela dans le cadre de l'Antéchrist-légion, qui a permis qu'il naisse (très-notamment par les sacrifices des dizaines voire des centaines de millions d'être humains par les totalitarismes communistes et nazie)... Monstrueux tour de prestidigitation diabolique. Car l'Antéchrist-légion engendre l'Antéchrist-personne. Ô profondeur d'iniquité !! Alors que le Christ-personne a engendré le Christ-collectif ou Église.
           
        Debriefing. Donc d'Alencourt se trompe singulièrement et fort gravement en soutenant que la société de malédiction qui nous entoure opère déjà cette séduction maléfique maximale sans cependant qu'il y ait la personne individuelle de l'Antéchrist : métaphysiquement, elle ne peut pas opérer cette séduction maximum, pour la simple raison qu'une société ne peut pas séduire invinciblement un homme, un être humain ; seul un être humain peut séduire invinciblement un autre être humain. C'est pourquoi la séduction actuelle n'est pas encore la plus forte, elle ne sera invincible, humainement parlant (car le Christ protègera les justes et les élus, Il l'a promis), que lorsque le mysterium iniquitatis se sera incarné dans un homme vrai et réel. C'est ce que saint Irénée de Lyon, dans son magistral ouvrage doctrinal Contra Haereses écrit au IIème siècle de notre ère, avait fort bien vu, pour ne parler que de ce Père de l'Église qu'un Daniel-Rops considérait rien moins que comme "la synthèse du christianisme tout entier au IIème siècle", tant oriental qu'occidental. Donc, c'est fort grave en soi de faire croire aux fidèles actuels, comme le fait M. d'Alencourt, que la séduction est déjà maximale maintenant, sous l'Antéchrist-légion, alors qu'elle sera incomparablement plus forte lorsque l'Antéchrist-personne viendra : c'est exposer par-là même les âmes à une chute lorsque l'Antéchrist-personne viendra !
           
        "Parce que tu as gardé la patience ordonnée par ma Parole, Moi aussi Je te garderai de l'heure de la tentation qui va s'abattre sur l'univers entier", est-il dit à l'église de Philadelphie, la 6ème, la nôtre, ce qui vise expressément l'Antéchrist-personne et le règne inique qu'il instaurera. Je suggère à ce cher M. d'Alencourt de bien méditer le mot "patience" et d'observer avec soin le conseil du Christ, ici. S'imaginer qu'on est déjà à la tentation ultime, alors que l'Antéchrist-personne n'est pas encore paru, est céder au péché d'impatience. Et cela peut avoir, sous le rapport de la Foi, des conséquences très-graves.
           
        Vous pouvez faire lire ce texte à d'Alencourt, je vous y autorise si vous voulez.
           
        2/ Bravo & félicitation de vous intéresser à, et d'adopter la thèse de "LA PASSION DE L'ÉGLISE", que j'ai exposée le mieux que j'ai pu sur mon site ! Ce qui indique que vous êtes très-bien inspiré. Bien entendu, contre elle, qui n'est que la vérité ecclésiale de notre temps que le Bon Dieu me fait "l'honneur ignominieux" d'exposer seul dans la Tradition, vous trouvez ces entêtés souvent endurcis de sédévacantistes... le contraire aurait étonné. La loi de droit divin de l'infaillibilité de l'acte de reconnaissance ecclésiale universelle de la qualité de pape sur un tel, de l'ordre du "fait dogmatique", les gêne bougrement... forcément ! Puisqu'elle réduit à rien, foudroie à la racine, in radice, leur thèse sédévacantiste complètement hérétique, obscurantiste, sectaire et zélote. Et cependant, elle est tirée de la Constitution divine de l'Église, telle que le Christ l'a façonnée il y a 2 000 ans. Vous le comprendrez très-facilement, vous qui êtes de bonne volonté (je n'en dis pas autant des sédévacs, prêtres ou laïcs du reste), rien qu'en lisant entièrement ma page de réfutation du sédévacantisme au lien suivant : https://eglise-la-crise.fr/index.php/fr/13-la-passion-de-l-eglise/9-refutation-de-la-these-sedevacantiste.
           
        Pour répondre à une autre des pertinentes questions de votre courriel : toutes les lois de droit divin qui régissent la Constitution de l'Église ne sont pas forcément explicitées formellement dans un dogme, cher ami. Il y en a qui, tout en étant bel et bien de droit divin, ne sont pas encore dogmatisées. Pour bien comprendre pourquoi il en est ainsi, il faut se représenter le Trésor de l'Église comme une Vie, une Grâce plénière et totale donnée une fois pour toutes par le Christ à son Épouse l'Église, et qui d'ailleurs la fait naître en même temps, lorsqu'Il meurt sur la croix. La mort de Notre divin Sauveur, en effet, fait naître ipso-facto, par le fait même, son Épouse, qui n'est rien d'autre qu'un autre Lui-même, "Jésus-Christ continué" (Bossuet), avec bien sûr toute sa Vie et toute sa Grâce divines : c'est ce que les théologiens appellent d'une manière un peu sèche le Dépôt révélé. Mais l'Église ne fait l'inventaire de ce Dépôt révélé qu'au fil du temps : tout-à-coup, par la motion du Saint-Esprit, par le jeu merveilleux de la Providence divine, l'Épouse du Christ comprend intellectuellement que la vie de la grâce du Christ dont elle vit, signifie quelque chose de particulier, qu'elle désenveloppe doctrinalement alors, et dont elle fait un dogme. Le dogme est en fait une conscientisation intellectuelle par l'Église du Trésor christique dont elle vit déjà, sur un point particulier. Donc, tous les trésors particuliers dont vit déjà l'Église ne sont pas forcément explicités intellectuellement... tout simplement parce que le Saint-Esprit n'inspire par l'Épouse du Christ de s'en occuper, d'en prendre conscience jusqu'à la dogmatisation... ce qui, bien sûr, ne signifie nullement qu'ils ne sont pas absolument, déjà, des trésors de grâce, des lois divines dont elle vit... et... qu'il est donc formellement hérétique de contredire. Ainsi en est-il de la loi de l'infaillibilité de l'acte de reconnaissance ecclésiale universelle de la qualité de pape sur un tel, dont nous parlons, qui est la règle prochaine de la légitimité pontificale. Donc, pour conclure, ne vous attendez pas à trouver toutes les lois de droit divin qui régissent la Constitution divine de l'Église dans un manuel de théologie, celui-ci fût-il très-complet ! J'aborde très-précisément cette question importante dans ma page de réfutation du sédévacantisme, que vous ne manquerez pas de lire, et qui vous délivrera complètement, j'en suis bien sûr, des mensonges obscurantistes, âneries de Gros-Jean comme devant, et autres forfaitures sédévacantistes.
           
        Bien à vous, cher M. xxx, in Christo Rege,
 Vincent Morlier
           
        PS : Je compte sur vous pour dire un Ave Maria pour moi devant une statue de la très-sainte Vierge, pour me récompenser de vous consacrer du temps, merci !
 
 
 
- III -
           
        [La loi interdisant la publicité de courriers ou courriels privés, j'ai le regret de ne pouvoir reproduire sur mon site la réponse de M. d'Alencourt à mon courrier ci-dessus, adressé à mon ami, qui le lui avait communiquée. J'en reprends de toutes façons tous les points forts, sans en oublier aucun, dans la réponse vigoureuse et sévère que je lui fais, qu'on trouvera intégralement ci-après. Je résumerai ici simplement sa réponse en disant que notre "eschatologue" distingué s'entête dans son rejet de la doctrine catholique sur l'Antéchrist-personne, voulant ne voir l'Antéchrist que sous la forme collective, voulant surtout que la tentation présente qui est la nôtre sous l'Antéchrist-légion, soit celle maximale, à laquelle même si l'Antéchrist-personne existait et devait venir, il ne rajouterait rien : ce qui est tromper les âmes fort dangereusement. De plus, dans sa réponse, notre "eschatologue", s'appuyant sur le fait que je n'ai aucune autorité ecclésiale pour le détromper, veut, ce qui m'a singulièrement déplu, que chacun soit libre de professer son opinion, même quand on la dénonce comme étant sûrement contraire à la Foi ! N'oubliant qu'une chose : personne n'a le droit d'en prendre à son aise avec la vérité doctrinale, la pureté de la Foi est primordiale, surtout à notre époque, et notre salut y est intimement lié. Voici donc ma seconde et dernière réponse à sa réponse, cette fois-ci adressée à lui directement :]
 
        Ce 31 Octobre 2014.
           
        M. d'Alencourt,
           
        Je suis fort surpris des thèses peu catholiques que vous développez sur votre site, sous la couverture d'une "mission" de prophète catho tradi dont vous vous dites inspirée. Il est bon, certes, c'est même fort louable, d'avertir nos contemporains que la période que nous vivons est celle de la Fin des temps, encore faut-il ne pas leur raconter n'importe quoi, car alors, on discrédite le prophétisme catholique dans les âmes, et on fait pire que diable.
           
        Un ami m'ayant fait part de votre refus de croire dans la doctrine de l'Antéchrist-personne, je lui ai fait une réponse pour bien montrer que cette doctrine de l'Antéchrist-personne n'est pas du tout ce qu'on appelle une "opinion libre" chez les théologiens, c'est-à-dire quelque chose qu'on serait libre de croire ou de ne pas croire, mais qu'au contraire, c'est une doctrine DE FOI, de fide. Si ce n'est pas l'objet d'un dogme défini, ç'en est formellement celui du Magistère ordinaire & universel, doté lui aussi de l'infaillibilité ecclésiale j'espère que vous ne l'ignorez pas.
           
        Or, ma dite réponse vous a été communiquée, et vous avez osé y répondre en vous entêtant dans votre mauvaise croyance que l'Antéchrist recouvre seulement une collectivité mais pas une personne, rajoutant en plus un jugement sur l'abbé Lémann, qui ne faisait pourtant que rapporter la Foi de l'Église en la matière, qui... vous juge surtout vous-même : ses arguments seraient "très minces" (sic) ! Le problème, c'est que lesdits arguments sont ceux de la Foi. Alors, je ne donne pas cher de la vôtre, M. d'Alencourt, si vous vous permettez de juger la Foi de l'Église... Vous montrez là un entêtement orgueilleux qui non seulement est très-répréhensible, mais de plus fort dangereux spirituellement, et pour votre âme, et, hélas, pour les âmes des lecteurs de votre site.
           
        L'argumentation théologique principale pour prouver que l'Antéchrist recouvre essentiellement une personne individuelle, que je développais dans ma réponse, était cependant sans réplique (et c'est pourquoi du reste, vous n'y avez répondu que par la dénégation têtue, non-argumentée, irréfléchie et sans valeur). En effet, ce qui prouve théologiquement que l'Antéchrist recouvre d'abord une notion de personne individuelle, c'est que Satan cherche par le règne de l'Antéchrist à singer et supplanter la Rédemption des hommes. Or, la Rédemption des hommes par Dieu inclue l'Incarnation dans un être humain, qui fut Jésus-Christ. Satan voulant singer la Rédemption par le règne de l'Antéchrist, ne pourra donc que copier aussi cet aspect essentiel et principal de la Rédemption, c'est-à-dire l'Incarnation du salut DANS UNE PERSONNE INDIVIDUELLE (d'un pseudo-salut évidemment, pour ce qui est de lui, Satan, et de son maudit Antéchrist-personne).
           
        C'est par ailleurs dans un mensonge le plus total, ou une non-connaissance des textes, à vous de cocher la case utile, que vous osez dire que les sources scripturaires quant à l'Antéchrist n'évoquent jamais la notion de "personne", mais seulement de "collectif". C'est que vous n'avez pas lu la sainte-Écriture alors, sur le sujet. Ou alors que vous ne voulez pas vous soumettre à la Vérité de ce qui y est révélé, à savoir, pour notre sujet, l'infaillible révélation de l'Antéchrist-personne.
           
        Je n'en citerai qu'un texte, il est de Daniel, qui révèle sans équivoque aucune, sauf pour les esprits négateurs fils de Satan, la notion personnelle individuelle de l'Antéchrist, il le décrit en effet de cette manière : "... Et voici, cette corne [l'Antéchrist] avait des yeux comme les yeux d'un homme, et une bouche qui disait de grandes choses et des blasphèmes" (Dan VII, 8 & 20, repris par Apoc XIII, 5). Considérez avec soin, M. d'Alencourt, que Daniel nous décrit le mysterium iniquitatis d'abord sous une forme collective, ce sont les 4 bêtes, et ensuite, comme je l'écrivais dans la réponse que vous avez (mal) lue, de ces 4 bêtes qui sont l'Antéchrist-collectif ou légion, sort une corne (c'est-à-dire une puissance politique de roi, selon la terminologie scripturaire)... laquelle aura des "yeux" et une "bouche", descriptif très-différent du descriptif des 4 bêtes précédent qui représentent l'Antéchrist-légion (c'est-à-dire, comme je vous l'expliquai dans ma réponse, que dans le mysterium iniquitatis, c'est l'Antéchrist-légion qui engendre l'Antéchrist-personne ; au lieu que dans le Mystère divin de la Rédemption, c'est le Christ personnel qui engendre le Christ-collectif ou Église). Comment le prophète de Yahweh pouvait-il mieux décrire un HOMME, comme il le fait ici dans ce passage, en évoquant une "bouche" et des "yeux" ? Impossible, évidemment, de faire mieux. Des 4 bêtes antéchristiques, sort un homme antéchristique : c'est là, de par Dieu, sa révélation. Et nous sommes tous tenus d'y croire, sous peine de faire forfait dans la Foi. Cette prophétie non-équivoque pour désigner le mystère de l'Antéchrist sous la forme d'un homme individuel, avec des yeux et une bouche, ce qu'il ne dit pas pour les bêtes qui le précèdent et qui représentent l'Antéchrist-légion, est d'ailleurs si importante aux yeux de Dieu, qu'Il la fera répéter mot à mot par saint Jean dans son Apocalypse (XIII, 5). Preuve, s'il en était besoin, que la révélation que l'Antéchrist sera un HOMME INDIVIDUEL est très-importante pour notre Foi puisque cette révélation de l'Ancien-Testament est répétée dans le Nouveau...
           
        Or donc, une fois cette corne, ce roi d'iniquité, paru dans le monde, que fait-il ? Daniel nous décrit son activité comme étant celle d'un... HOMME INDIVIDUEL : "Les dix cornes de ce même royaume, ce sont dix rois ; il s'en élèvera un autre après eux, et il sera plus puissant que les premiers, et il abaissera trois rois. Il proférera des paroles contre le Très-Haut, il écrasera les saints du Très-Haut, et il pensera qu'il pourra changer les temps et les lois ; et ils seront livrés entre ses mains pendant un temps et des temps, et la moitié d'un temps. Alors le jugement se tiendra, afin que la puissance lui soit enlevée, qu'il soit détruit et qu'il disparaisse à jamais" (Dan VII, 24-26). Donc, après nous avoir décrit l'Antéchrist ultime comme un homme individuel puisqu'il a des "yeux" et une "bouche", Daniel nous décrit son agir comme étant celui d'un... homme individuel, il parle, il pense, il a des mains. Vous avez déjà vu, vous M. d'Alencourt, un système "proférer une parole", avoir une "pensée", et des "mains" ?! Il faut être vraiment bouché à l'émeri pour ne pas comprendre qu'ici le prophète décrit sans ambigüité aucune l'Antéchrist ultime comme un HOMME. Ces versets décrivent en effet l'activité d'un homme puissant et méchant contre les saints, et non l'activité malfaisante d'un simple collectif systémique contre les saints. Il serait temps que vous vous rentriez cela bien dans la tête et l'âme... si vous voulez rester catholique.
           
        Car il ne sert de rien de dire, comme vous le faites, sauf pour montrer que vous ne savez pas la science de la sainte-Écriture, que les textes scripturaires contiennent plus de descriptions de l'Antéchrist qui s'appliquent à un collectif qu'à un homme individuel (ce qui du reste n'est même pas vrai) : il suffit en effet que, pour un même sujet traité scripturairement, mettons dans vingt versets différents, un seul verset dise une chose, pour que cette chose soit révélée infailliblement, quand bien même les dix-neuf autres versets scripturaires s'exprimant sur ledit sujet n'en diraient traître mot. C'est un principe exégétique bien connu. Donc, quand bien même il n'y aurait que le passage de Daniel que je viens de citer, par ailleurs doublé dans l'Apoc, pour prouver que l'Antéchrist sera une personne individuelle, ce serait exégétiquement suffisant pour que cela soit couvert infailliblement par la Révélation. Fichez-vous bien cela dans votre esprit négateur de la vérité catholique sur cette question, M. d'Alencourt. Du reste, il s'en faut qu'on soit dans ce cas de figure, car il y a autant de passages scripturaires sur l'Antéchrist qui en parlent comme d'un collectif, que de passages à en parler comme d'une personne individuelle. Et par ailleurs, apprenez, car vous ne le savez certainement pas, que si un seul verset scripturaire sur vingt révèle un aspect particulier sur un sujet donné, cet aspect rejaillit automatiquement sur les dix-neuf autres qui ne le contiennent pas, tant il est vrai que "l'Écriture éclaire l'Écriture", autre principe exégétique de base. Ce qui signifie, pour finir, que cela ne sert donc absolument à rien, comme vous le faites, de citer des versets scripturaires parlant de l'Antéchrist comme d'un mystère collectif pour asseoir la thèse d'un Antéchrist qui serait seulement collectif, à partir du moment où l'on sait qu'on a par ailleurs des versets le décrivant dans son mystère personnel individuel : car il faut comprendre exégétiquement les versets exprimant le mystère de l'Antéchrist sous sa forme collective... également de manière personnelle individuelle (de même, d'ailleurs, pour la réciproque : il faut voir un sens collectif dans les passages scripturaires qui traitent de l'Antéchrist de manière individuelle) ! Pour ne pas connaître la science exégétique, vous racontez donc à peu près n'importe quoi sur le mystère de l'Antéchrist.
           
        Cette vérité que l'Antéchrist est D'ABORD une personne individuelle, nonobstant tout autre sens, notamment bien sûr celui collectif, est si certaine, qu'elle est même connue... des littérateurs savants, des rédacteurs de dictionnaires de langue française, et des académiciens pas forcément... croyants. Même la simple langue française, donc, a intégré ce concept de personne individuelle quand son Académie tâche de définir ce qu'est la notion d'Antéchrist (pour le dire ici en passant, j'attache beaucoup d'importance au criterium de la langue française, car la virtus du génie français, qui vient directement du Christ, est souvent extrêmement révélatrice au sens fort...).
           
        Voyez par exemple sur ce site très-officiel du Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales, en lien direct avec le CNRS dont il est une émanation. Voici comment les auteurs savants définissent l'Antéchrist, je les cite :
           
        "A.-- THÉOL. Nom donné, à la suite de saint Jean (1re ép., II, 18 et 22, etc.), à un personnage mystérieux qui détient le pouvoir de Satan et doit apparaître à la fin des temps pour mener contre l'Église du Christ une lutte suprême : "Ils ajoutaient qu'avant la fin du sixième millénaire son évangile serait répandu parmi les nations, et qu'au bout de six mille ans de la durée du monde l'Antéchrist viendrait, persécuterait les justes, et exercerait sur eux mille cruautés ; mais qu'alors Jésus-Christ descendrait du ciel pour abolir le règne de ce tyran" (Leroux, De l'Humanité, t. 2, 1840, p. 713).
           
        "B.-- P. ext.
           
        "1. Nom donné, à la suite de saint Jean (1re ép., II, 18), aux adversaires du Christ devant se manifester à la fin des temps ; faux prophète, impie, apostat : "... 5. "Les vieux mythes, même quand nous n'y croyons plus, sont tout-puissants sur notre âme. Qui voulait être l'antéchrist, Nietzsche, subissait encore le trouble et les délices que le Christ introduisit dans le monde" (Guéhenno, Journal d'une Révolution, 1938, p. 127).
           
        "2. Au fig., pop. et péj. Un antéchrist. "Un méchant homme, un démon" (Guérin, 1892) : "Le danger monte, c'est une vague, une houle. ? De quoi parlez-vous ? ? Mais des antipatriotes ! Aujourd'hui même ils mobilisent l'arrière-ban de la pègre derrière les Antéchrists de l'anarchie, et le socialisme révolutionnaire déferle au Pré-Saint-Gervais" (Aragon, Les Beaux quartiers,1936, p. 327). Cf. http://www.cnrtl.fr/lexicographie/antéchrist.
           
        Tâchez de bien intégrer les notions sur l'Antéchrist, M. d'Alencourt, il serait grand'temps. La langue française les expose fort bien, et surtout dans un ordre impeccable : l'Antéchrist recouvre D'ABORD ET ESSENTIELLEMENT une personne humaine vraie et réelle, c'est la définition théologique, selon nos académiciens, et ils entendent par-là : catholique. Ensuite, et ensuite seulement, prière de bien noter l'ordre des choses, l'Antéchrist recouvre SECONDAIREMENT ET "PAR EXTENSION" disent nos savants auteurs, la notion collective, c'est-à-dire une collection d'impies formant une société donnée à la fin des temps, etc. Et troisièmement et d'une manière éloignée cette fois-ci, l'Antéchrist est synonyme de "méchant homme, un démon".
           
        Pour parfaire votre instruction, car vous n'avez rien compris à rien de ce que vous prétendez traiter, vous pourrez aussi aller voir sur http://www.la-definition.fr/antéchrist, où vous ne manquerez surtout pas de noter les différentes définitions académiques données par les dictionnaires de 1835, 1932 & 1986 : toutes disent que l'Antéchrist, si le mot recouvre un sens collectif, recouvre à égalité un sens personnel et individuel.
           
        Donc, apprenez bien la leçon que j'ai tirée cette fois-ci tout exprès de laïcs voire de non-croyants, quand les théologiens catholiques disent la même chose exactement (que ce soit les Apôtres, les Pères ou les exégètes), sans parler de l'infaillible révélation scripturaire qui dit encore et toujours que l'Antéchrist sera un homme individuel. Et cessez enfin de tromper les âmes sur cela, M. d'Alencourt, c'est très-préjudiciable pour tout le monde, à commencer pour vous. Dieu vous en demandera compte, si vous persévérez là-dedans, ne l'oubliez pas. Lorsque vous avez voulu créer votre site, je me rappelle, vous avez voulu à toutes forces communiquer avec moi parce que, me précisiez-vous, vous aviez puisé votre inspiration eschatologique et prophétique surtout à partir de mes livres. Fort bien. Alors, écoutez votre "aîné en eschatologie", il vous dit ici la vérité sur cette question. Je sais bien que de nos jours, "tout ordre et toute justice seront foulés aux pieds" (Secret de La Salette), que tout est spirituellement à bas dans l'Église, et que donc je n'ai strictement aucune autorité sur qui que ce soit, donc sur vous, mais apprenez à écouter ceux qui ont passé le soc de charrue bien avant vous, un soc très-profond, là où vous passez présentement avec une motobineuse superficielle. Je ne dis pas cela pour vous vexer croyez-le bien, mais quand je vois ce que vous écrivez sur votre site, je me demande si vous ne feriez pas mieux de le fermer, allant, dans votre quête numérologique insensée, jusqu'à compter le nombre de buts enregistrés lors de la dernière coupe mondiale de football, pour les appliquer, dans des calculs abracadabrantesques, à la date du grand Dénouement... on croit rêver ou plutôt cauchemarder !!!
           
        Hélas ! Internet est une épée à double tranchant. Celui qui a la vraie science peut effectivement donner une grande propagation à cette vraie science, en créant un site. Et ainsi, nourrir son prochain de la Vérité qui, dans n'importe quel domaine ne l'oublions pas, est Jésus-Christ Lui-même Soi-même en Personne ("Je suis la Vérité, la Voie et la Vie"). Mais n'importe quel crétin ne possédant aucune science sur le sujet qu'il traite, peut en faire autant. Et s'attribuer la même autorité de webmaster, littéralement "maître sur Internet", que celui qui est accrédité par sa science véritable à avoir une vraie autorité ! Je ne citerai pas de nom ni de site. Par pitié, ne ressemblez pas à ces petits morveux orgueilleux qui, du haut de leur site, s'imaginent avoir transmué leur imbécilisme en intelligence par le seul fait de s'être auto-revêtu d'une pseudo-autorité de webmaster de site ! Par pitié, n'ambitionnez pas d'être le "Éric Zemmour de l'eschatologie", c'est-à-dire un esprit brouillon-pressé qui prétend orgueilleusement juger toutes choses du haut d'une pseudo-science glanée livresquement à droite-à gauche, mais dépourvu de la science véritable et de l'intelligence nécessaire, ou bien plutôt de l'indispensable humilité, pour l'obtenir.
           
        Autre chose ne va pas dans le bon sens, dans votre réponse à ma réponse envoyée à mon ami. Vous vous targuez de faire beaucoup d'activités prophétiques, quand moi, je serai inactif, en me cantonnant dans un site aux contours fermés. Mais que s'agit-il de faire, à la fin des temps, M. d'Alencourt ? Il s'agit essentiellement d'être IMMOBILE, au for externe. Quand on est crucifié, on est immobile. Vous le savez, la "crise de l'Église" et du monde entier d'ailleurs à sa suite, est une réplication de la Passion du Christ, laquelle est archétypale. Si vous voulez donc comprendre quelle doit être votre attitude et votre comportement pendant ce que j'ai appelé "LA PASSION DE L'ÉGLISE", alors, regardez et instruisez-vous, comme je l'ai fait avant vous, sur ce qui s'est passé lorsque le Christ était cloué en croix, et c'est pour cette Heure qu'Il était venu, Il le dira Lui-même, c'est-à-dire c'est à cette Heure précise qu'il sauvait tous les hommes (qui veulent bien l'être). La Vierge immaculée était au pied de la croix avec saint Jean et les saintes femmes, contemplant le Christ cloué en croix : TOUS RESTENT TRÈS-DOULOUREUSEMENT IMMOBILES PENDANT PLUSIEURS HEURES SUR LE MONT DU CALVAIRE, TREMBLANTS DE N'Y POUVOIR PLUS TENIR SUR LEURS PIEDS CHANCELANTS LA MINUTE SUIVANTE, au moment même où l'Acte du salut est en train de s'opérer formellement (Jésus, en effet, n'a pas sauvé les hommes par l'extraordinaire activité qu'Il a déployée pendant ses 3 ans de vie publique, miracles inclus, mais en restant IMMOBILE sur la croix pendant quelques heures...). PERSONNE, DANS CE MOMENT OÙ TOUT EST SUSPENDU ET QUI SUSPEND LE TEMPS LUI-MEME, NE PARLE ET ENCORE MOINS NE BLABLATE, sauf Jésus, en sept rares et testamentaires mots courts et lapidaires. C'est à méditer par vous à genoux et les bras en croix et... les mains sous les genoux, M. d'Alencourt, vous en avez bougrement besoin pour réprimer en vous le prurit de l'activisme spirituel désordonné, brouillon et pressé, qui hélas, est trop la note principale de votre site.
           
        Un dernier point à rectifier. Dans votre article, vous soutenez plusieurs fois le raisonnement qu'il faut avertir les gens dès maintenant qu'ils vivent le mystère d'iniquité, comme ça, ils n'ont rien à craindre, même au cas où l'Antéchrist-personne arriverait. Vous biaisez, M. d'Alencourt, vous répondez à côté de la question, pour ne pas vouloir voir l'erreur dans votre pensée, que je vous dénonce. Cela va sans dire, bien sûr, pour un catholique, que lorsque nous sommes aux temps de l'Antéchrist-légion, il faut avertir son prochain de l'imminence de la grande épreuve spirituelle "qui doit s'abattre PROCHAINEMENT sur l'univers entier" (église de Philadelphie), c'est ce que j'ai essayé de faire quant à moi autant que j'ai pu, mais il ne faut pas, comme vous le faites en vous entêtant dans votre hérétique conception de l'Antéchrist conçu comme étant seulement un collectif, présenter cette période de l'Antéchrist-légion comme étant déjà... l'ultime épreuve spirituelle. Elle n'en est que le prodrome, l'antichambre, les prolégomènes, comme le dit d'ailleurs très-bien l'Ange à la 6ème église, celle de Philadelphie, la nôtre, que je viens de citer : "... épreuve qui doit s'abattre PROCHAINEMENT sur l'univers entier". Si ça doit arriver "prochainement", c'est que ce n'est pas encore arrivé, même La Palice aurait pu le dire. Cette dite période de l'Antéchrist-légion ne fait qu'annoncer ladite épreuve ultime qui est à venir et qui n'est pas encore là. Donc, vous trompez les âmes par votre conception hérétique de l'Antéchrist, en leur faisant croire, comme je vous le disais déjà dans ma réponse que vous n'avez pas voulu, par entêtement voire orgueil, comprendre, que notre période actuelle de l'Antéchrist-légion est DÉJÀ l'épreuve ultime et maximale... alors que celle-ci est à venir. C'est grave, cela, car les gens qui auront cru, par votre faute, que la tentation présente est déjà celle maximale, seront déstabilisés voire renversés lorsque celle qui sera vraiment maximale adviendra par l'ouverture du règne de l'Antéchrist-personne, qui sera incomparablement plus forte sur les âmes que la tentation actuelle de l'Antéchrist-légion, autant qu'une tentation venant d'un système inique a incomparablement moins de force qu'une tentation venant d'un homme représentant ledit système inique. Donc, rectifiez le tir là-dessus, votre dévoiement des âmes est grave en soi.
           
        Cette fois-ci, je vous souhaite une bonne lecture, lente, approfondie, scrupuleuse, sérieuse, crayon à la main, de ce qui précède, qui, certes, est sévère, mais je crois que vous le méritez un peu et même beaucoup.
           
        Afin d'apprendre la science eschatologique VRAIMENT.
           
        Et de la propager ensuite, si vous vous en sentez la mission, sur votre site.
           
        Croyez-moi bien vôtre, M. d'Alencourt, in Christo Rege, et comptez sur ma prière pour faire mieux (vous êtes pour l'instant un prophète dévoyé, à purifier, mais un prophète quand même, qui pourrait faire du bien s'il acceptait la purge...).
 
Vincent Morlier
           
        PS, rajouté ici, que je n'ai pas envoyé à M. d'Alencourt :
           
        Ayant été lire en entier le susdit article de d'Alencourt sur son site, je note aussi, entre autres, une grave erreur qu'il fait : relativiser à son goût la durée du règne de l'Antéchrist-personne, que l'Apocalypse nous révèle être de 42 mois. Il y est obligé, forcément ! Cette durée de temps qui correspond en effet grosso-modo au règne d'un Antéchrist qui sera une personne humaine (pour mémoire terrible, rappelons-nous que le pouvoir d'Hitler, cette préfigure moderne la plus parfaite de l'Antéchrist-personne, dura en pleine puissance à peu près 42 mois, c'est-à-dire quelques années seulement), gêne bougrement sa thèse de ne vouloir considérer qu'un Antéchrist-légion ! Car la durée du règne de l'Antéchrist-légion est beaucoup plus longue, plusieurs lustres ou décades. Alors, pour faire coller la durée révélée du règne de l'Antéchrist, à son idée de vouloir qu'il ne s'agit que d'un Antéchrist-légion, il ose relativiser ce temps pourtant scripturairement révélé ("Tout cela [le temps que met l'Antéchrist-légion à prendre forme] dure bien plus longtemps que 42 mois. Or l'Apocalypse décrit la totalité du système pour cette durée. Manifestement, comme pour toute date ou durée donnée dans une prophétie, il faut découvrir le véritable sens de ce "42 mois" et la vraie durée cachée"), et ose l'élargir, en tirant sur l'élastique, à... 84 ans, ce qui bien sûr, correspond un peu mieux au temps du règne de l'Antéchrist-légion ("Il n'y aura pas 42 mois d'Antéchrist. Il y a déjà plus de 84 ans derrière nous dont 56 particulièrement éprouvants, c'est déjà pas mal")...!!
           
        Quand on a décidé de plier le Saint-Esprit à ses petites opinions personnelles, pourquoi s'arrêter en chemin, n'est-ce pas ? Malheureusement pour d'Alencourt, le Saint-Esprit a révélé le temps que durera le règne de l'Antéchrist-personne d'une manière extrêmement précise et incontournable, et je crois bien qu'il n'y a pas une plus grande précision de temps aussi rigoureusement révélée dans toute la sainte Écriture, Ancien et Nouveau Testaments réunis...! Le Saint-Esprit révèle en effet par Daniel et saint Jean la durée du règne de l'Antéchrist rigoureusement comptée dans la balance divine, mane, thecel, pharès, de trois manières différentes, en années (3 temps et un demi temps, c'est-à-dire 3 ans et demi), en mois (42 mois) et en jours (1260 jours), qui révèlent exactement la même longueur de temps, justement pour interdire absolument de la relativiser... comme ose le faire d'Alencourt !
           
        Conclusion : ce temps du règne du maudit devant durer rigoureusement 3 ans et demi maximum (car Notre-Seigneur Jésus-Christ promet dans l'Évangile que ce temps sera abrégé eu égard aux élus, il sera dans les faits plus court, quand bien même on ne sait pas combien de temps la Providence divine abrègera le règne de l'Antéchrist-personne...), il s'agit donc bien du règne d'un homme individuel, autre confirmation scripturaire, donc dotée de l'infaillibilité, s'il en était besoin, pour être bien sûr que la doctrine de l'Antéchrist-personne est révélée.
 
 
 
16-11-2014 16:44:00
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