Caïphe, dernier grand-Pontife juif de l'Ancien-Testament,
était-il légitime ou bien non ?
 
 
 
        Un énergumène sédévacantiste qui sévit dans une petite secte groupusculaire, que je ne nommerai pas (il est en effet d'une rare incorrection, d'un orgueil incroyable, ses propos sont ceux d'un déséquilibré, et il ne mérite pas qu'on le nomme, encore moins qu'on lui fasse l'honneur d'un échange polémique courtois entre gens sérieux), s'est imaginé, dans sa tête fanatisée et zélote, un parallèle, une réplication à faire, entre la situation théologique des derniers grands-Pontifes juifs ayant eu à vivre la fin des temps de l'Ancien-Testament, qui étaient tous, affirme-t-il, des antipapes illégitimes (il inclut bien sûr dans la liste, Caïphe, qui enregistre sous son pontificat la fin formelle de l'église synagogale juive et de toute l'économie de l'Ancien-Testament, lors du déchirement du grand rideau du Temple arrivé à la mort de Jésus-Christ en croix), et la situation théologique des derniers papes vivant la fin des temps du Nouveau-Testament, c'est-à-dire nos papes post-vaticandeux (Vatican II ouvre en effet indubitablement les derniers temps ecclésiaux du Nouveau-Testament), les Jean-Paul 1er, Jean-Paul II, Benoît XVI et François, qui donc seraient, eux aussi, des antipapes illégitimes, par analogie typologique avec ce qu'il veut croire s'être passé à la fin des temps pontificaux-ecclésiaux de l'Ancien-Testament qui, selon lui, n'aurait vu que des grands-Prêtres illégitimes.
           
        La typologie de l'histoire ecclésiale-pontificale des derniers temps de l'Ancien-Testament, qui révèlerait soit disant uniquement des grands-Prêtres illégitimes, doit, pour notre méchant drôle, se reproduire à l'identique pour ceux du Nouveau-Testament, qui ne verraient après Vatican II que des antipapes illégitimes, c'est une obligation absolue, c'est même de l'ordre prophétique divin, soutient-il avec une ardeur d'illuminé dangereusement allumé, et même avec une fureur pseudo-prophétique qui ne supporte pas la moindre remise à niveau de ses plus folles erreurs, dont on ne trouve une analogie, puisqu'il faut parler d'analogie, que dans celle qui saisissait les pythonisses des temps antiques, vaticinant, dans d'affreuses transes, sur leur trépied d'infamie, sous la très-redoutable emprise et possession d'un démon (elles pouvaient en mourir à chaque fois d'ailleurs, tellement l'épreuve divinatoire était terrible ; c'est pourquoi la plupart des pythonisses, saisies d'effroi, terrorisées, refusaient de se soumettre à ces transes démoniaques épouvantables, mais, périodiquement, les populations païennes au sein desquelles elles vivaient les y obligeaient implacablement, sans que les malheureuses pussent s'y soustraire).
           
        Donc, selon notre énergumène sédévacantiste, pythonisse d'un nouveau genre, les susnommés papes qui, après Vatican II, vivent la fin des temps du Nouveau-Testament, sont des antipapes illégitimes, par réplication obligatoire avec ce qu'il veut croire s'être passé à la fin des temps ecclésiaux-pontificaux de l'Ancien-Testament...
           
        Que vaut cette thèse, qui voudrait donner une assise solide à la thèse sédévacantiste qui dénie formellement toute légitimité aux papes modernes de Vatican II...?
           
        Pour répondre à la question, il convient d'abord de faire un distinguo dans la thèse. Elle s'appuie en effet sur deux piliers principaux, dont l'un est valable, l'autre point : 1/ la thèse en elle-même, qui veut que la typologie de ce que l'on discerne au niveau ecclésial-pontifical dans la fin des temps de l'Ancien-Testament doit se répliquer au même niveau ecclésial-pontifical dans la fin des temps du Nouveau-Testament. Cette thèse est certainement très-valable, et, quant à moi, j'y souscris sans réserve, sans aucune difficulté. Notre-Seigneur Lui-même semble bien dire qu'il en sera ainsi, puisque, lorsqu'Il déroule le grand listing des signes eschatologiques à la fin des trois Évangiles qui en parlent, Il mêle indifféremment la fin de Jérusalem (Ancien-Testament) et celle de la fin des temps (Nouveau-Testament), sans marquer de différence, comme si la fin de l'une devait être prophétie de la fin de l'autre, une fin se réalisant dans le microcosme, l'autre dans le macrocosme, de manière semblable. Affirmer donc que la situation théologique des grands-Prêtres vivant la fin des temps de l'Ancien-Testament doit être exactement la même que celle des papes vivant la fin des temps du Nouveau-Testament est en soi une thèse parfaitement soutenable, admissible. 2/ l'autre pilier par contre de la thèse, celui que défend mordicus l'énergumène sédévacantiste, est une affirmation totalement gratuite de sa part, à savoir que les grands-Prêtres de la fin des temps de l'Ancien-Testament étaient tous des antipapes illégitimes, ce qu'il répercute bien entendu, suivant la thèse, sur les derniers papes post-vaticandeux qui vivent la fin des temps du Nouveau-Testament, en professant qu'ils sont eux aussi des antipapes illégitimes.
           
        C'est évidemment sur le point 2/ que je vais focaliser toute mon attention.
           
        Or, il n'est pas vraiment besoin de réfléchir beaucoup pour poser une première formelle conclusion qui va dénouer par rebond, on va le voir, toute la problématique : la Foi enseigne en effet formellement que les papes de la fin des temps du Nouveau-Testament, venant après Vatican II, les Jean-Paul 1er, Jean-Paul II, Benoît XVI et François, sont tous des papes certainement vrais et légitimes, d'authentiques Vicaires du Christ, comme je vais en faire la facile démonstration théologique tout-de-suite.
           
        Par conséquent, cela montre, toujours en suivant la thèse, mais non plus cette fois en prenant comme point de départ les grands-Prêtres de la fin des temps de l'Ancien-Testament, mais en prenant les papes de la fin des temps du Nouveau-Testament, que, puisque ces derniers sont certainement légitimes, alors, les grands-Prêtres de la fin des temps de l'Ancien-Testament, ne pouvaient, eux aussi, qu'être certainement légitimes. Car la thèse ne fonctionne pas seulement d'amont en aval, de l'Ancien-Testament vers le Nouveau, mais également du Nouveau vers l'Ancien, d'aval en amont : si l'on a une certitude de Foi quant à la situation théologique des papes de la fin des temps du Nouveau-Testament, qu'ils sont certainement légitimes, alors, cela donne une certitude formelle, également de Foi, quant à la situation théologique des grands-Prêtres de l'Ancien-Testament, qu'ils sont, eux aussi, certainement légitimes.
           
        Les papes de la fin des temps du Nouveau-Testament, que nous vivons dans l'Église actuellement, sont certainement légitimes ; et donc les grands-Prêtres de la fin des temps de l'Ancien-Testament le sont aussi.
           
        Ce sont ces deux points que je vais établir à présent dans ce nouvel article.
           
        Prouver, pour commencer, que les papes de la fin des temps du Nouveau-Testament, de Jean-Paul 1er à François, sont certainement légitimes, ne va pas être difficile. En effet, le catholique a cette absolue certitude par la théologie fondamentale qui régit la Constitution divine de l'Église catholique, apostolique et romaine.
           
        La règle prochaine de la Légitimité pontificale, c'est-à-dire en langue plus moderne son criterium premier et capital, est en effet la Désignation ecclésiale universelle du Pontife romain actuel (dans le Conclave) puis sa Reconnaissance ecclésiale universelle (dans la cérémonie d'Intronisation du nouveau pape, qui n'intervient que quelques jours après la Désignation), dont l'organe ordinaire est le Sacré-Collège cardinalice dans sa majorité canonique. Dès lors que les cardinaux ont posé ce double-acte de Désignation-Reconnaissance ecclésiale universelle sur un tel, le réputant formellement, au nom de l'Église Universelle, vrai, légitime et authentique Vicaire du Christ actuel pour toute l'Église, acceptus et probatus, on a la certitude de Foi, de fide, qu'il l'est véritablement. C'est, par le fait dogmatique, une proposition à croire de Foi, de fide, que tout catholique véritable a la stricte obligation de professer, sous peine d'anathème ipso-facto. Ce n'est pas plus compliqué que cela, et justement, ça ne doit pas être plus compliqué que cela, pour que tous les catholiques du monde entier, des plus savants aux plus simples, jusqu'à Gros-Jean l'innocent du village, et même, mais oui, jusqu'à... notre énergumène sédévacantiste, puissent avoir la certitude d'avoir un vrai pape, et surtout de savoir qui il est.
           
        Or, ce double-acte, ayant à tout coup valeur formelle de fait dogmatique doté de l'infaillibilité, a été dûment posé sur tous les papes suivant Vatican II, les Jean-Paul 1er, Jean-Paul II, Benoît XVI, puis François ; exactement et au même titre qu'il a été posé sur tous les papes modernes précédant Vatican II, de Pie VII le tout premier pape post-révolutionnaire, à Paul VI. Un enfant du 1er catéchisme en tirerait tout-de-suite la seule et unique conclusion logique et surtout théologique à en tirer, que notre énergumène, orgueilleusement aveuglé par son sédévacantisme, ne voit même pas, ayant des yeux pour ne voir point, à savoir que lesdits papes modernes post-Vatican II sont tous vrais, légitimes et authentiques Vicaires de Jésus-Christ (... quand bien même on a l'affreuse douleur, en tant que catholique, de les voir crucifier à mort l'Épouse du Christ, l'Église, par leurs comportements magistériaux rien moins que catholique ; mais cela révèle, précisément, LA PASSION DE L'ÉGLISE que j'expose sur mon site www.eglise-la-crise.fr, cela révèle, justement, que l'Épouse du Christ est plongée dans l'économie de la Passion du Christ).
           
        Donc, première certitude impérée par la Foi : la thèse de notre méchant drôle, dans sa partie sédévacantiste, est foudroyée à la racine de l'os, radicalement déboutée. Car on est déjà sûr d'une chose : une thèse qui veut que les papes de la fin des temps du Nouveau-Testament doivent être des antipapes, contredit de plein fouet la Constitution divine de l'Église qui veut que si des papes sont désignés et reconnus comme papes vrais et authentiques par l'Église dans sa dimension universelle, ils le sont très-certainement et infailliblement. L'interprétation sédévacantiste de sa thèse en est donc radicalement foudroyée, convaincue d'être absolument fausse, erronée, hérétique, schismatique, contraire à la Foi. Tout ce qu'il rajoute à côté, n'est que du vent, produit avarié de cervelle surchauffée à rouge et à blanc dans l'hérésie sédévacantiste. Impossible, je le répète, de supposer qu'une vraie prophétie ayant Dieu pour auteur, plus exactement dit une authentique typologie prophétique de fin des temps, puisse, en s'accomplissant, attenter mortellement à une loi fondamentale de la Constitution divine de l'Église, comme l'est la loi de l'infaillibilité de la Reconnaissance ecclésiale universelle du Pontife romain légitime. Ce serait en effet supposer que Dieu s'oppose à Lui-même, ce qui est bien entendu impossible.
           
        "Mais, mais, mais, rétorquera mon méchant drôle, en amont, on a la certitude que les grands-Prêtres de la fin des temps de l'Ancien-Testament étaient illégitimes, je le démontre dans mon article !" Éh bien, penchons-nous donc à présent sur ce récent article qu'il a écrit, où il tâche de prouver et démontrer que tous les grands-Pontifes juifs après la période maccabéenne, étaient illégitimes. Dont, bien sûr, Caïphe, le dernier grand-Pontife juif de l'Ancien-Testament, qui enregistra sous son pontificat la fin formelle de l'économie vétérotestamentaire.
           
        La grande fresque historico-ecclésiale juive qu'il trace dans cet article est par quelques endroits intéressante et certainement valable (je veux parler des grandes lignes de fond mais pas des commentaires que mon énergumène sédévacantiste y fait), surtout, certes, pour bien montrer l'ignoble compromission du pouvoir religieux juif, à son plus haut niveau, avec celui politique romain.
           
        Mais, mais, mais, faut-il absolument déduire de cette compromission atroce (qui me fait penser irrésistiblement à celle du pape Pie VII avec les pouvoirs politiques post-révolutionnaires constitutionnellement athées, dès 1801, date du Concordat napoléonien, lequel dit Concordat, en termes d'infamie et de sacrilège, n'a rien à envier aux pires compromissions des grands-Prêtres juifs avec l'occupant politique romain...), comme le fait mon énergumène sédévacantiste, une illégitimité formelle de la fonction pontificale des derniers grands-Pontifes juifs, dont bien entendu celle de Caïphe ?
           
        Pour répondre à cette question, je m'appuierai quant à moi uniquement sur ce que m'enseignent l'Évangile et les Actes, c'est-à-dire sur les écrits inspirés et infaillibles du Nouveau-Testament. L'avantage du criterium que je choisis est certain : il est absolument supérieur en effet sur tout autre puisque les enseignements que j'y trouverai sur notre affaire seront dotés de l'infaillibilité inhérente à la sainte Écriture. Or, il y a plusieurs passages scripturaires qui permettent de se faire une idée très-précise sur notre question, surtout l'un d'entre eux, que je me propose d'étudier à présent.
           
        Le premier passage à étudier est celui-ci, que j'avais seulement cité de mémoire dans ma précédente Lettre : "Ils sont dans la Chaire de Moïse, faites ce qu'ils disent, mais pas ce qu'ils font". J'en avais déduit que Jésus affirmait ici la légitimité des prêtres juifs de son temps, en ce compris bien sûr le grand-Pontife Caïphe. Mon énergumène a fait remarquer que le contexte de cette déclaration de Notre-Seigneur visait seulement les scribes et les pharisiens, qui n'étaient pas prêtres encore moins grand-Pontife, ainsi que le passage, effectivement, le révèle : "Les scribes et les pharisiens sont assis sur la chaire de Moïse. Observez donc et faites tout ce qu'ils vous disent ; mais n'agissez pas selon leurs œuvres, car ils disent, et ne font pas" (Matth XXIII, 2-3). Donc, on ne saurait arguer de ce passage la légitimité de Caïphe. Soit, on peut admettre le raisonnement. Je donnerai ici volontiers un Bon-Point à mon méchant drôle, de préférence une belle grande image coloriée, comme le faisaient les maîtresses d'école dans les petites classes de CP, son niveau, car je vois qu'il affectionne particulièrement les images d'Épinal dont il ne cesse d'entrelarder indigestement tous ses textes, sans doute pour frapper les esprits frustres et simplets comme le sien....
           
        Encore que ce ne soit pas absolument sûr, il s'en faut. En effet, mon contradicteur qui se fait fort de citer le contexte de cette parole de Notre-Seigneur... n'en a pas encore assez cité pour embrasser le sens profond du texte : c'est en effet tout le chapitre XXIII qui est à lire, pour comprendre que Jésus commence par cibler, là encore, un microcosme (les scribes et les pharisiens), pour finir par appliquer ses malédictions au macrocosme que représente TOUTE l'église juive réunie, en corps d'institution, à savoir non pas seulement lesdits scribes et autres aides sacerdotales qui eux-mêmes ne faisaient pas partie de la caste sacerdotale à proprement parler, mais encore tous les prêtres juifs et évidemment le grand-Pontife Caïphe avec eux. On a vu plus haut que c'est le même procédé typologique que Notre-Seigneur emploie lorsqu'Il déroule les signes eschatologiques : Il commence par parler de la fin de Jérusalem, puis finit par parler de la fin du monde. Ici de même, Jésus termine sa condamnation par ces mots : "JÉRUSALEM, JÉRUSALEM, qui tues les prophètes, et qui lapides ceux qui te sont envoyés, combien de fois ai-Je voulu rassembler tes enfants, comme une poule rassemble ses petits sous ses ailes, et tu ne l'as pas voulu !" (Matth XXIII, 37). Nous ne sommes plus là, il faut en convenir, avec les seuls scribes et pharisiens "laïcs". Jérusalem, dans la bouche de Notre-Seigneur, a évidemment le sens d'englober toute l'église juive institutionnelle d'alors. C'est exactement comme si, dans notre économie du Temps des Nations, quelqu'un proférait des malédictions sur "Rome, Rome, etc.". Il ne viserait pas là une seule catégorie ecclésiastique, par exemple les jésuites ou les dominicains, mais absolument tous les ordres d'Église, tous les prêtres du Seigneur (c'est dans ce sens que Notre-Dame à La Salette prophétise "Rome perdra la Foi et deviendra le Siège de l'Antéchrist" : Rome, pour la très-sainte Vierge, figure ici toute l'Église institutionnelle). À partir donc de ce constat, on peut, par la méthode classique bien connue des exégètes, faire rejaillir le sens macrocosmique global, qui s'applique à toute l'église juive dans ce quasi dernier v. 37 de cet anathématisant ch. XXIII de saint Matthieu, sur tous les autres versets dudit chapitre, et comprendre que quand Notre-Seigneur demande au peuple juif d'"écouter ce qu'ils disent" (v. 3), il entend aussi parler des prêtres et même du grand-Pontife Caïphe ; ce qui, comme j'en faisais le raisonnement dans ma précédente Lettre, signifierait qu'ils profèrent un enseignement autorisé, donc légitime, et, conclusion ultime, ils sont donc eux-mêmes, dans leur fonction sacerdotale, légitimes. Ce raisonnement peut être valablement tenu, mais je n'ai pas de mal à reconnaître, cependant, que ce que j'expose là est un sens quelque peu accomodatice qui ne peut pas, à lui tout seul, prouver la légitimité du grand-Pontife Caïphe.
           
        Donc, admettons que ce passage scripturaire ne fait pencher la balance ni dans un sens ni dans un autre, pour décider si Caïphe était légitime grand-Pontife juif, ou bien non.
           
        Il en est bien autrement de l'autre passage que je citais dans ma Lettre, et que mon énergumène sédévacantiste trafique complètement pour lui faire dire exactement le contraire de ce qu'il dit, dans un refus satanique de la Vérité qui lui est fort coutumier.
           
        Voyons d'abord le passage : "Mais l'un d'eux, nommé Caïphe, qui était le grand prêtre de cette année-là, leur dit : «Vous n'y entendez rien, et vous ne réfléchissez pas qu'il vaut mieux pour vous qu'un seul homme meure pour le peuple, et que la nation entière ne périsse point». Or, il ne dit pas cela de lui-même ; mais, étant grand-prêtre cette année-là, il prophétisa que Jésus devait mourir pour la nation" (Jn XI, 50-52). Ici, poursuivais-je à juste titre dans ma Lettre, saint Jean affirme sans ambiguïté aucune que Caïphe possédait le don de prophétie attribué à tout grand-prêtre... légitime. Donc, Caïphe, tout dernier grand-prêtre de l'église juive, fut... légitime. C'est l'Évangile lui-même qui l'affirme.
           
        Saint Jean faisait en effet là allusion au fait que tout grand-Prêtre possédait le don de prophétie inhérent à sa fonction suprême de guide du peuple juif, ce qui était matériellement manifesté dans le vêtement rituel du grand-Prêtre. Il portait par-dessus l'Ephod ("gilet ou tablier richement brodé, retenu par deux pierres d'onyx sur les épaules" - Wikipedia), l'Hochen ou pectoral : "Fixé sur le devant de l'Ephod, il était orné de douze pierres précieuses, chacune gravée avec le nom d'une des tribus. Il «consistait en une tablette carrée ou en une pochette d'or» dans laquelle le grand prêtre portait les Urim et les Thummim" (ibidem). Or, qu'étaient-ce, ces Urim et ces Thummim ? "Dans la Bible hébraïque, l'Ourim et le Thoummim sont des éléments du pectoral porté par le Grand prêtre d'Israël. Ils sont généralement considérés comme des objets ayant trait à l'art de la divination, mais aucune description de leur aspect ne figure dans la Bible. En hébreu, le mot ourim signifie lumières, et thoummim, perfections, parfois traduit par vérité. Les érudits juifs les décrivent comme un «instrument qui servait à donner la révélation ET À DÉCLARER LA VÉRITÉ»" (John M'Clintock and James Strong, Cyclopedia of Biblical, Theological, and Ecclesiastical Literature, 1867-1881, art. "Urim and Thummim"). André-Marie Gérard, dans son excellent Dictionnaire de la Bible, apporte ces précisions intéressantes à propos de ces Urim et de ces Thummim : "Saint Jérôme considère qu'il ne s'agit pas d'objets. C'en étaient pourtant très-probablement : deux petits cailloux ou deux bâtonnets, bien distincts l'un de l'autre par la forme, la couleur, ou une inscription, et qui servaient pour consulter Yahweh à la manière dont les Anciens interrogeaient les flèches ou le foie des oiseaux, voire les «teraphim» des Hébreux. (...) C'étaient des «sorts sacrés»" (art. "Ourim et Toummim", p. 1034).
           
        Et c'est précisément à ce don de prophétie inhérent à la fonction de grand-Prêtre que fait allusion saint Jean en parlant de Caïphe : lorsque Caïphe dit qu'il vaut mieux qu'un homme seul meure plutôt que toute la nation, c'est-à-dire lorsqu'il "DÉCLARE LA VÉRITÉ", saint Jean nous dit que c'était sous cette dite inspiration prophétique inhérente à la fonction du grand-Prêtre juif, dont, bien évidemment, Caïphe n'aurait pas pu bénéficier s'il avait  été... illégitime. Saint Jean affirme donc là, d'une manière formelle, que Caïphe usait du don de prophétie inhérent à la fonction de grand-Prêtre légitime ; mais puisqu'il est impossible d'user de l'attribut d'une charge sans posséder la légitimité de ladite charge elle-même, saint Jean affirme donc là formellement que Caïphe était grand-Prêtre... légitime.
           
        Voilà une conclusion évidemment extrêmement gênante pour mon énergumène sédévacantiste. Alors, on voit ce fourbe hypocrite, loin de se rendre à ce que lui apprend le Saint-Esprit par saint Jean de la légitimité certaine de Caïphe, tricher scandaleusement avec le sens du texte sacré et inventer n'importe quoi pour tâcher d'esquiver cette révélation évangélique infaillible. Il affirme, sans rire, que lorsque saint Jean dit que Caïphe était "le grand-prêtre de cette année-là", c'est en fait pour dire... qu'il n'était pas le grand-prêtre de cette année-là !!! Ce guignol sinistre, ce bouffon insolent, ce triste clown grotesque est vraiment à enfermer et à bêtabloquer d'urgence. La formule de saint Jean, selon ce grand insensé blasphématoire de l'Écriture sainte, signifierait donc très-sataniquement... le contraire de ce qu'elle dit !!! Voilà ce qu'il ose dire sans rire. Il veut en effet voir dans la formule une ironie pour dire le contraire du sens obvie du texte : "Si l’Apôtre Jean dit à deux reprises que Caïphe est «le prêtre de cette année là», c’est parce qu’il ne reconnaît pas sa légitimité" (sic !!!). Car, selon lui, le fait que le grand-Pontificat juif puisse changer de titulaire tous les ans au temps du Christ, prouve qu'il est désormais illégitime : si donc saint Jean évoque un "grand-prêtre de cette année-là", c'est pour dire qu'il est... illégitime. Voilà son pauvre raisonnement, plus que tordu, parfaitement et complètement faux : ce n'est pas en effet parce que le souverain Pontificat juif est dégénéré jusqu'à pouvoir changer de titulaire d'année en année, que cela signifie ipso-facto, comme cet imbécile au carré veut le croire bêtement pour les besoins hérétiques de sa thèse sédévacantiste, qu'il est dès lors certainement illégitime. On a, justement, dans notre passage de saint Jean, la preuve formelle du contraire, puisque saint Jean affirme que Caïphe usait du don de prophétie inhérent à la fonction de grand-Prêtre légitime, et donc qu'il était grand-Prêtre légitime lui-même : c'est donc bien la meilleure preuve que le fait de voir le grand-Pontificat pouvoir changer d'année en année de titulaire, n'invalidait pas, de soi, la charge de grand-Prêtre !
 
        Mais, pour faire le savant, l'énergumène sédévacantiste veut appuyer fallacieusement son invention scandaleuse sur une note de Tintori, lequel, il suffit de le lire pour s'en rendre compte, dit tout ce qu'on veut sauf ce que veut lui faire dire mon vicieux et malhonnête blasphémateur de la sainte Écriture : "Le pontificat était à vie, mais les procurateurs romains déposaient et établissaient les pontifes à leur gré. Ainsi Anne fut déposé et, en diverses années, des membres de sa famille, furent élus, et finalement, ce fut son gendre Caïphe qui selon Flavius Josèphe avait acheté le suprême pontificat". Une fois de plus, on surprend là notre halluciné en train de prendre des vessies pour des lanternes, de s'inventer dans sa tête fêlé de grand fou une réalité qui n'existe pas : Tintori, dans ce passage explicatif de la formule de saint Jean ne dit nullement, en effet, comme veut le lui faire dire mensongèrement mon énergumène sédévacantiste, que le fait de changer de titulaire "en diverses années" invalidait de soi la charge du grand-Pontificat juif, il ne fait tout simplement que donner l'explication du fait historique que les grands-Prêtres pouvaient changer d'une année sur l'autre aux temps du Christ, sans porter aucun jugement sur la validité subséquente, ou bien non, de la charge de grand-Pontife juive en elle-même. La fausseté intrinsèque et radicale de l'explication de mon énergumène est donc là grosse comme une éléphante enceinte dans un corridor, patente, visible, et tout le monde peut la constater.
           
        Et de même que Tintori ne fait qu'exposer la réalité objective de la situation historique du grand-Pontificat au temps du Christ, sans porter aucun jugement sur la légitimité ou bien non du grand-Pontife juif, de même également saint Jean se cantonne à ce même descriptif objectif : il ne fait lui aussi, dans son Évangile, que dire la situation historique du grand-Pontificat juif au temps du Christ, qui pouvait changer, certes, d'un an sur l'autre, mais sans porter aucun jugement de légitimité ou bien non sur celui qui le détenait pour un an, comme se l'invente dans sa tête de menteur tordu hérétique mon énergumène sédévacantiste.
           
        Ainsi donc, le passage "Caïphe, qui était le grand-Prêtre de cette année-là" veut tout simplement dire ce qu'il exprime dans son sens obvie, à savoir, mais oui, que... "Caïphe était le grand-Prêtre de cette année-là", pardon, mais l'imbécillité abyssale de mon énergumène m'oblige à ce pléonasme. ET RIEN D'AUTRE.
           
        En outre, et c'est beaucoup plus grave encore, mon énergumène, par son explication, se rend coupable de blasphème envers la sainteté impeccable de l'Écriture sainte ayant Dieu pour Auteur. Et Duquel il est impossible de supposer qu'il puisse inspirer à l'Auteur sacré un sens de malice peccamineux, comme il le suppose non seulement dans son ignorance exégétique mais encore dans son impiété exégétique. Supposer en effet comme il le fait que le Saint-Esprit inspire à saint Jean un sens de malice humaine et même satanique, en cachant derrière le sens obvie de la lettre scripturaire un sens exactement contraire audit sens obvie, est blasphémer la sainteté du Saint-Esprit, et lui prêter des manières de Satan, qui dit une chose pour dire son contraire. Le péché de mon énergumène sédévacantiste est donc ici vraiment très-grand. On ne saurait en effet dire de la sainte Écriture, qu'il y a des sous-entendus contraires derrière le sens obvie du texte, des crypto-sens à décoder, procédé qui est le fait de la malice humaine inspirée de Satan, et qui suppose une lecture gnostique de la sainte Écriture. Le Saint-Esprit n'écrit ni ne dit jamais le blanc pour dire le noir. Cela, c'est le fait de mon énergumène sédévacantiste, qui se montre là comme ce qu'il est, un véritable fils de Satan, mais pas celui du Saint-Esprit. À supposer, pour suivre l'hypothèse fausse de mon énergumène sédévacantiste, que le fait de voir le grand-Pontificat pouvoir changer d'un an sur l'autre invalidât radicalement la fonction de grand-Prêtre, alors, la sainte Écriture devait, eu égard à la sainteté impeccable du Saint-Esprit, le dire dans le sens obvie du texte, par exemple en rajoutant le qualificatif "faux" ou "illégitime" : "Caïphe, qui était le faux grand-Prêtre de cette année-là" ou "Caïphe, qui était l'illégitime grand-Prêtre de cette année-là". Mais le texte scripturaire : "Caïphe, qui était le grand-Prêtre de cette année-là" ne peut signifier que ce qu'il dit dans son sens obvie, à savoir bien sûr, pour commencer, qu'il ne peut s'agir, en tout état de cause, de dire que Caïphe N'était PAS le grand-Prêtre de cette année-là, ce qui est prêter blasphématoirement un sens contraire, carrément satanique, au texte scripturaire dont l'Auteur premier est... le Saint-Esprit.
           
        Qu'il puisse y avoir de l'ironie dans le texte scripturaire, rien de plus vrai, mais alors le Saint-Esprit la manifeste dans le sens obvie et ouvert du texte, pas dans un crypto-sens occultement dissimulé derrière le sens obvie du texte, pire même, où, selon mon imbécile, idiot, stupide, crétin, et surtout blasphématoire contradicteur, il faudrait entendre sataniquement l'exact contraire du sens obvie du texte scripturaire ! Quel blasphème de supposer cela !! Si l'on dit, comme il ose le faire dans son impiété et dans son imbécilisme atavique qui lui méritent coups de trique sur fesses de baudet, que lorsque le Saint-Esprit dit que "Caïphe était le grand-prêtre cette année-là", c'est pour dire "que Caïphe N'était PAS le grand-prêtre cette année-là", alors, on prête au Saint-Esprit des procédés de Satan.
           
        Voici un exemple scripturaire où le Saint-Esprit manie superbement bien l'ironie, c'est dans l'Apocalypse, lorsque l'Ange dit à l'église de Laodicée : "Car tu dis : «Je suis riche, et je me suis enrichi, et je n'ai besoin de rien» ; et tu ne sais pas que tu es malheureux, et misérable, et pauvre, et aveugle, et nu. Je te conseille d'acheter de Moi de l'or éprouvé par le feu, afin que tu deviennes riche, et des vêtements blancs pour t'en couvrir, et que la honte de ta nudité ne paraisse point ; oins aussi tes yeux d'un collyre, afin que tu voies" (Apoc III). Ici, le Saint-Esprit se moque carrément des tièdes qui s'imaginent être riches, alors qu'en fait ils sont pauvres de tout. L'ironie est cinglante, mordante, mais elle est manifestée par le sens obvie, ouvert, non par un sens occulte, ce qui est impossible.
           
        La conclusion est simple. Quand saint Jean dit : "Caïphe était le grand-prêtre de cette année-là", ce n'est pas du tout ironique de sa part, il ne fait là que décrire objectivement un fait historique avéré, en excellent narrateur qu'il est, et c'est tout. Supposer une ironie dans ce passage johannique, est une pure affabulation, une invention grotesque de mon énergumène, une affirmation gratuite et stupide, tordue, de sa part, pour faire dire mensongèrement et blasphématoirement au texte la thèse sédévacantiste. Je le répète, saint Jean ne fait que dire là la vérité de la situation historique : Caïphe était grand-Pontife juif dans l'année qui enregistra la Passion du Christ. Un point, c'est tout.
           
        Donc, première chose à retenir de ce passage de saint Jean : l'Apôtre bien-aimé du Seigneur, en bon "journaliste" qui fait bien son travail, constate le fait que Caïphe était le grand-Prêtre l'année où le Christ fut crucifié.
           
        Mais, comme je l'ai déjà dit en commençant ce chapitre sur ce passage johannique si révélateur et si décisif pour notre sujet, ce n'est pas tout, il s'en faut de beaucoup ! Saint Jean, en effet, est fort loin d'en rester à ce constat neutre qui ne permettrait pas, à lui tout seul, de décider la question de la légitimité du grand-Pontificat de Caïphe, ou bien non (en effet, son affirmation "Caïphe, qui était le grand-Prêtre de cette année-là" pourrait être une simple reconnaissance du titre porté par Caïphe, mais sans se prononcer sur la légitimité du titre porté par lui). Mais si l'on poursuit la lecture de ce passage, saint Jean affirme immédiatement... la légitimité du "grand-Prêtre de cette année-là" auquel il vient de faire allusion, par le passage que je mets en majuscules : "Mais l'un d'eux, nommé Caïphe, qui était le grand prêtre de cette année-là, leur dit : «Vous n'y entendez rien, et vous ne réfléchissez pas qu'il vaut mieux pour vous qu'un seul homme meure pour le peuple, et que la nation entière ne périsse point». OR, IL NE DIT PAS CELA DE LUI-MÊME ; MAIS, ÉTANT GRAND-PRÊTRE CETTE ANNÉE-LÀ, IL PROPHÉTISA QUE JÉSUS DEVAIT MOURIR POUR LA NATION".
           
        Le raisonnement que saint Jean tient là EST UNE AFFIRMATION SCRIPTURAIRE INFAILLIBLE DE LA LÉGITIMITÉ DE CAÏPHE, EN TANT QUE GRAND-PRÊTRE. Il n'est pas besoin d'être grand'clerc, en effet, pour comprendre ce que dit saint Jean : il nous dit que Caïphe prophétisa, non de lui-même, mais de par le don de prophétie attaché à la fonction sacerdotale légitime de grand-Prêtre juif ; cela signifie donc en toute certitude que Caïphe était légitime grand-Prêtre puisque saint Jean nous affirme qu'il use dudit don de prophétie attaché à la fonction pontificale juive suprême. Car s'il n'avait pas été légitime grand-Prêtre juif, il n'aurait évidemment pas pu en user. Et justement, c'est très-clairement ce que saint Jean veut nous dire dans ce passage très-instructif, il insiste volontairement sur ce point qui, visiblement, a une grande importance pour lui : Caïphe ne dit pas cela de lui-même, c'est-à-dire de son for privé en tant qu'homme pécheur, mais de par le don de prophétie inhérent à la fonction pontificale suprême juive légitime. Et donc, il nous révèle là, couvert par l'infaillibilité scripturaire, que Caïphe est grand-Prêtre légitime.
           
        Mais là, comme par hasard, on voit notre pythonisse sédévacantiste se débiner complètement devant l'affirmation johannique non-équivoque de la légitimité de Caïphe, qui pourfend d'outre en outre toute sa thèse, alors que mon commentaire de ce passage dans ma Lettre, ... que cet aveugle volontaire a lu !!, était pourtant très-clair pour bien faire ressortir de l'affirmation johannique, la légitimité de Caïphe en tant que grand-Prêtre juif. Ce qui montre à tous sa malhonnêteté insigne et profonde. Un texte scripturaire prouve la légitimité de Caïphe ? Ce grand fou orgueilleux et impie, qui n'hésite pas un seul instant à sacrifier la Vérité à "ses petites idées" comme disait de lui sa mère, n'en tient aucun compte, il passe par-dessus, l'esquive, n'en parle pas, n'en pipe mot, comme s'il n'existait pas, montrant à tous sa mauvaise foi digne d'un juif judaïque du temps de Notre-Seigneur, qui a des yeux et ne voit point. Ainsi donc, il est puni par où il a péché : par son orgueil de démon, qui ne supporte pas d'être spirituellement dirigé alors qu'il en a tant besoin, sûrement bien plus que d'autres, il ne peut plus avoir accès à la Vérité simple consignée dans la sainte Écriture, il en est réduit dans sa tête à manger du foin et à dormir à la belle étoile sous les intempéries de ses erreurs grossières, tel Nabuchodonosor puni de son orgueil, réduit par la Justice divine à l'état de bête.
           
        Qu'il veuille bien se convertir à la Vérité de Dieu, dont je ne suis que l'humble et indigne serviteur ici. Qu'il veuille bien comprendre, par ce passage scripturaire dont nous venons de voir ensemble le sens exact, à savoir qu'il prouve infailliblement la légitimité du grand-Prêtre Caïphe, qu'il a tout faux partout dans sa thèse : non seulement lorsqu'il dénie la légitimité des papes venant après Vatican II, mais encore lorsqu'il nie la légitimité de Caïphe, dernier Pontife suprême de l'église synagogale juive avant sa disparition en tant que Moyen de salut surnaturel.
           
        Dans ma Lettre, je n'évoquais que ces deux susdits passages scripturaires, quant à la légitimité du grand-Pontife juif Caïphe. Y réfléchissant depuis, j'en ai trouvé trois autres qui éclairent très-positivement notre sujet (et je suis bien persuadé qu'il y en a d'autres encore). Ils n'affirment pas formellement la légitimité du grand-Prêtre au temps de Jésus, mais il est important tout-de-même de les citer, car ils vont tous, eux aussi, dans le même sens de la légitimité des chefs spirituels du peuple juif au temps de Jésus, qui enregistrait la fin des temps de l'Ancien-Testament.
           
        Premier passage, c'est toujours dans la terrible nuit du Jeudi-Saint, où tant de choses se passent pour notre salut : "Cependant, le grand prêtre interrogea Jésus sur Ses disciples et sur Sa doctrine. Jésus lui répondit : «J'ai parlé ouvertement au monde ; J'ai toujours enseigné dans la synagogue et dans le temple, où tous les Juifs s'assemblent, et Je n'ai rien dit en secret. Pourquoi M'interroges-tu ? Demande à ceux qui M'ont entendu ce que Je leur ai dit ; eux, ils savent ce que J'ai dit». Lorsqu'Il eut dit cela, un des satellites, qui se trouvait là, donna un soufflet à Jésus, en disant : «Est-ce ainsi que Tu réponds au grand prêtre ?» Jésus lui répondit : «Si J'ai mal parlé, montre ce que J'ai dit de mal ; mais, si J'ai bien parlé, pourquoi Me frappes-tu ?» Anne L'envoya lié à Caïphe, le grand prêtre" (Jn XVIII, 19-24).
           
        Première remarque. Y avait-il déjà des "papes émérites" (= Benoît XVI !) du temps de Jésus ? C'est-à-dire deux grands-Prêtres en même temps ? Le passage évangélique ici, tend à montrer qu'Anne et Caïphe sont tous les deux grands-Prêtres lorsque la Passion de Jésus se déroule. En fait, l'histoire ecclésiastique juive enseigne que du temps de Notre-Seigneur, seul Caïphe était le grand-Pontife légitime, mais Anne, son beau-père, l'avait été quelque temps avant lui, et, très-influent, moralement "chef de famille sacerdotale", très-réputé auprès du peuple juif, il restait avec le titre et les honneurs de grand-Prêtre "émérite". Et c'est pourquoi saint Jean n'hésite pas une seconde à lui attribuer carrément le titre complet de "grand-Prêtre". Ce qui, soit dit en passant, est encore une autre preuve du très-grand respect des Apôtres pour la fonction de grand-Prêtre aux temps de Jésus, et, s'il vous plaît, du Saint-Esprit derrière eux qui les inspire infailliblement, puisque même ceux qui ne sont plus que grand-Prêtre émérite sont scripturairement cités par eux avec le titre complet...
           
        Seconde remarque. Notons avec soin que l'occasion, là, était vraiment rêvée pour Jésus de dénoncer l'illégitimité des grands-Pontifes juifs de son temps... s'ils avaient été illégitimes ! Surtout, au surplus, qu'Anne, devant qui Il comparaissait, n'était plus, donc, qu'un grand-Prêtre émérite ! Or, remarquons avec soin comme Jésus n'en fait rien. Bien au contraire, on Le voit ne contredire en rien le raisonnement du sbire qui L'a souffleté et qui affirme implicitement mais formellement, par sa brutale interpellation "Est-ce ainsi que tu réponds au grand-Prêtre ?" et son comportement, la légitimité du grand-Prêtre Anne devant qui Jésus comparaît, légitimité de la fonction pontificale que donc, Jésus, par son attitude, aurait offensé et outragé (on va revoir avec saint Paul le même cas de figure : il est souffleté devant le grand-Pontife Ananie parce qu'il manque de respect à la fonction légitime du grand-Prêtre). Jésus suit au contraire le raisonnement du sbire en se disculpant seulement d'avoir mal parlé devant le grand-Pontife. La question vient tout-de-suite : mais pourquoi donc Jésus aurait-il éprouvé le besoin de se disculper de mal parler devant le grand-Pontife si celui-ci avait été... illégitime ? C'était bien sûr parfaitement inutile, puisque, s'il était illégitime, comme le veut à toutes forces mon énergumène sédévacantiste, de mal parler devant lui n'était pas offenser la dignité de grand-Prêtre. Et cependant, donc, la réponse de Jésus montre qu'Il tient à se disculper de mal parler devant le grand-Prêtre, ce qui ne peut avoir comme signification que Jésus reconnaissait qu'Il comparaissait devant un grand-Prêtre légitime. Il était cependant très-facile pour Jésus, suite à l'interpellation brutale du sbire "Est-ce ainsi que tu réponds au grand-Prêtre ?", de faire passer le message de l'illégitimité du grand-Prêtre qu'Il avait devant lui, s'Il l'avait voulu, par une de ces petites phrases bien senties que Celui qui est la Vérité incarnée savait fort bien sortir à l'occasion, du genre : "Pourquoi Me frappes-tu ? Il n'est permis de frapper qu'en présence du grand-Prêtre outragé", qui aurait immédiatement fait comprendre à toute l'assistance qu'Il ne reconnaissait pas la légitimé du grand-Prêtre Anne devant qui Il comparaissait. Donc, ce passage scripturaire est positivement très-intéressant, c'est certes moins probant que dans le passage johannique d'une grande clarté qu'on a vu plus haut, mais, incontestablement, il y a une indication de premier ordre que Jésus, au moins implicitement, reconnaît et respecte la légitimité du grand-Prêtre qu'Il a devant Lui...
           
        Les Apôtres suivent le Maître, et ont exactement la même attitude que Lui dans leur comportement face à la grande-Prêtrise juive de leur temps, et plus généralement, à l'autorité qu'ils représentent. Deux passages nous le font comprendre et bien saisir :
           
        Le chef des Apôtres, saint Pierre, s'exprime ainsi : "Mais vous, vous avez renié le Saint et le Juste, et vous avez demandé qu'on vous accordât la grâce d'un meurtrier ; et vous avez fait mourir l'Auteur de la vie, que Dieu a ressuscité d'entre les morts ; ce dont nous sommes témoins. C'est à cause de la foi en Son nom que ce nom a raffermi cet homme, que vous voyez et connaissez ; et la foi qui vient de Lui a opéré en présence de vous tous cette parfaite guérison. Et maintenant, mes frères, je sais que vous avez agi par ignorance, aussi bien que vos chefs. Mais Dieu, qui avait prédit par la bouche de tous les prophètes que Son Christ devait souffrir, l'a ainsi accompli" (Act III, 14-18).
           
        Ici bien sûr, il n'y a pas d'affirmation explicite de la légitimité des "chefs" auxquels fait allusion saint Pierre, mais je cite quand même ce passage car saint Pierre parle des chefs religieux du peuple juif, exactement comme s'ils étaient légitimes. S'ils ne l'avaient pas été, il aurait, sous l'inspiration du Saint-Esprit, tourné autrement sa formule scripturaire, par exemple, en disant : "... Je sais que vous avez agi par ignorance, aussi bien que ceux qui se sont mis à votre tête", ou quelque autre tournure du même genre, pour bien faire saisir à l'auditeur qu'en fait, il leur déniait toute légitimité d'être leurs chefs. Là encore, saint Pierre parle comme si l'ordre ecclésial-religieux qui a condamné le Christ s'exerçait dans un cadre normal et légitime. Ce n'est qu'une indication, mais elle existe. Et le même sens pro-légitimité, dans les textes infaillibles du Nouveau-Testament, se retrouve à chaque fois que le Christ ou les Apôtres abordent la question...
           
        Voyons par exemple avec les disciples d'Emmaüs ; ils professent explicitement et sans ambigüité aucune la légitimité des grands-prêtres juifs, lorsqu'ils répondent à Jésus leur posant question sur ce qui s'était passé les jours précédents : "Touchant Jésus de Nazareth, qui a été un prophète puissant en œuvres et en paroles, devant Dieu et devant tout le peuple ; et comment les princes des prêtres et nos chefs L'ont livré pour être condamné à mort, et L'ont crucifié" (Lc XXIV, 19-20). "Nos chefs" : les disciples d'Emmaüs professent la légitimité des grands-prêtres juifs de leur temps.
           
        Terminons avec saint Paul, l'Apôtre des Nations, qui, disais-je tout-à-l'heure, se retrouve dans le même cas de figure que Notre-Seigneur, c'est-à-dire qu'il comparaît lui aussi devant le grand-Prêtre : "Paul, regardant fixement le conseil, dit : «Mes frères, c'est en toute bonne conscience que je me suis conduit devant Dieu jusqu'à ce jour». Le grand prêtre Ananie ordonna à ceux qui étaient près de lui de le frapper au visage. Alors Paul lui dit : «Dieu te frappera, muraille blanchie. Tu es assis pour me juger selon la loi, et, contrairement à la loi, tu ordonnes de me frapper ?» Ceux qui étaient présents dirent : «Tu maudis le grand prêtre de Dieu ?» Paul répondit : «Je ne savais pas, mes frères, que ce fût le grand prêtre ; car il est écrit : Tu ne maudiras pas le prince de ton peuple»" (Act XXIII, 1-6).
           
        Nous avons ici une très-belle preuve de plus de l'immense respect dans lequel Jésus et les Apôtres tenaient les grand-Prêtres juifs de leur temps, ceci, donc... malgré leurs compromissions affreuses avec le monde politique romain d'alors (et c'est justement un très-grand enseignement pour nous, catholiques de la fin des temps du Nouveau-Testament, d'avoir la même attitude qu'eux envers nos "grand-Prêtres" à nous de l'après Vatican II, les Jean-Paul 1er, Jean-Paul II, Benoît XVI, François...) ! Puisque même quand cette grande-Prêtrise n'a plus aucune valeur (elle cesse d'en avoir en effet très-précisément lors de la mort du Christ en croix, qui fait naître l'Église immédiatement, celle-ci remplaçant théologiquement l'église synagogale), saint Paul, par une sorte d'habitus irrépressible, ne peut s'empêcher de toujours la respecter, par un véritable lapsus calami très-révélateur, en jouant des "prolongations" qui, théologiquement, n'étaient plus de mise !!
           
        Conclusion générale du débat. Le moins qu'on puisse dire est qu'il n'y a aucune déclaration dans l'Évangile et les Actes affirmant de près ou de loin l'invalidité et l'illégitimité des prêtres juifs et du grand-Prêtre Caïphe. C'est exactement le contraire qui est vrai : si l'on pèse objectivement les passages scripturaires que nous venons de lire (et je ne suis sûrement pas exhaustif, il y en a sûrement d'autres qui ont le même sens), il n'est que trop vrai de dire que la sainte Écriture infaillible cautionne la légitimité du grand-Pontificat de Caïphe, d'ailleurs affirmée formellement dans le passage johannique qu'on a vu, qui lui attribue le don de prophétie inhérent au grand-Pontificat légitime.
           
        Mon énergumène sédévacantiste va évidemment s'en étrangler de fureur et de rage pseudo-prophétiques, hélas, je le connais, mais qu'il tâche tout-de-même de n'en mourir point, comme les pythonisses antiques : la vérité est pour tout le monde, même pour lui, et elle est faite pour faire vivre l'âme, pas pour la faire mourir.
           
        Cette grande humiliation qui va être la sienne, d'être convaincu d'erreur, de forfaiture, d'interprétation blasphématoire de la sainte Écriture, de mensonge et d'imposture, il se l'est imposé à lui-même tout seul. Si ce méchant drôle m'avait suivi, au lieu de se prendre pour un maître à penser alors qu'il n'en a absolument ni les compétences ni les outils, au lieu d'insulter, d'agresser et de calomnier ceux qui tâchent de le corriger pour son bien, au lieu de prétendre orgueilleusement donner des leçons à tout le monde alors qu'il n'est même pas capable de comprendre le b.a. ba des assises spirituelles profondes de "la crise de l'Église", il n'en serait pas là, empalé, dans ce cul de basse-fosse où on le voit honteusement croupir, sur l'hérésie, le schisme, l'obscurantisme et l'illuminisme le plus déjanté.
           
        Que donc il ne soit pas rebuté d'apprendre de moi qu'il ne suffit pas, en effet, pour être véritablement un "docteur de la loi", un "maître à penser", d'étaler des tas de citations savantes, des monceaux de copieuses pages d'histoire et de chiffres livresques, comme si l'intelligence d'une cause se mesurait au kilogramme et au kilomètre, mais il faut avant tout avoir une vue surnaturelle supérieure d'ensemble pour bien embrasser toute la problématique. Or, cette vue surnaturelle supérieure, il ne la possède pas, pas la moindre once, ce n'est pas l'Intelligence du Saint-Esprit qui le mène, c'est un esprit de démon, sectaire, négateur, luciférien, zélote et plein d'orgueil. On le constate dans tous les articles qu'il écrit (écrit étant un fort bien grand mot pour ses productions littérairement bâclées, absconses et sans suites logiques). Pour construire des articles de fond sur "la crise de l'Église", il ne s'agit pas de faire de grands "copier-coller" tirés de manuels classiques, de piquer par-ci par-là des passages dans les auteurs vraiment intelligents (tout le contraire de lui), d'emberlificoter quelques phrases de liaison de son cru, de préférence illisibles, puis d'entrelarder le tout d'un monceau indigeste d'images d'Épinal de mauvais goût, genre "Bons-Points" pour les petites classes, cela ne peut que donner au final un casse-croûte immangeable, imbuvable, et, bien pire, truffé d'erreurs grossières, parce que mon énergumène n'a pas l'intelligence globale et supérieure des sujets qu'il prétend orgueilleusement traiter, ce qui est fort dangereux pour la Foi de ses malheureux lecteurs.
           
        ... Hélas ! Internet est une épée à double tranchant. Celui qui a la vraie science peut effectivement donner une grande propagation à cette vraie science, en créant un site. Et ainsi, nourrir son prochain de la Vérité, de "la Charité de la Vérité" comme disait Mgr Guérard des Lauriers, laquelle, dans n'importe quel domaine ne l'oublions pas, est Jésus-Christ Lui-même Soi-même en Personne ("Je suis la Vérité, la Voie et la Vie"). Mais n'importe quel crétin, quel couillon (pardon), ne possédant aucune science sur le sujet qu'il traite, peut en faire autant. Et s'attribuer la même autorité de webmaster, littéralement "maître sur Internet", que celui qui est accrédité par sa science véritable à avoir, quant à lui, une vraie autorité ! Ce qui est le cas des petits morveux orgueilleux qui, du haut du site-vitrine de leur secte groupusculaire, s'imaginent avoir transmué leur imbécilisme en intelligence par le seul fait de s'être auto-revêtu d'une pseudo-autorité de webmaster de site ! Qui n'ambitionnent visiblement que d'être des Éric Zemmour de "la crise de l'Église", c'est-à-dire des esprits brouillons-pressés qui prétendent orgueilleusement juger toutes choses du haut d'une pseudo-science glanée livresquement à droite-à gauche, mais dépourvus de la science véritable et de l'intelligence nécessaire, ou plutôt de l'indispensable humilité, pour l'obtenir.
           
        L'énergumène sédévacantiste voudrait voir par exemple, et je terminerai avec cette remarque, que le grand-Pontificat de Caïphe était certainement illégitime car Caïphe l'avait acheté. Il y a donc eu péché de simonie, invalidant de soi la charge de grand-Pontife, clame-t-il victorieusement à grand son de trompette imbécile. Manque de chance pour lui, nous savons, quant au Souverain pontificat des temps du Nouveau-Testament, que le péché de simonie n'invalide pas l'élection pontificale qui serait défectueuse de ce côté-là. En effet, si le pape Jules II a effectivement édicté aux temps de la Renaissance une bulle déclarant nulle toute élection pontificale qui serait entachée de simonie, le pape Pie X l'a abrogée quant à l'invalidation de l'élection pontificale simoniaque, gardant seulement de la bulle de Jules II l'excommunication des fauteurs de ladite simonie. Et le même raisonnement est à tenir pour le grand-Pontificat juif de l'Ancien-Testament. Comme l'on voit, nos brouillons pressés écrivent n'importe quoi pour se donner raison dans leur thèse sédévacantiste. Comme pour son comparse à qui j'ai écris ma Lettre, on touche du doigt ici que si peu de science éloigne de la Vérité, beaucoup y ramène.
           
        Je récapitule maintenant les deux grands points de mon exposé catholique.
           
        1/ Il est de Foi, de fide, que tous et chacun des papes modernes après Vatican II, les Jean-Paul 1er, Jean-Paul II, Benoît XVI et François, sont papes légitimes et vrais Vicaires du Christ (quoique fort indignement certes, leur esprit étant de plus en plus antéchristisé, "afin que l'Écriture s'accomplisse" ― Jn XIII, 18, pour l'Épouse du Christ comme pour le Christ, c'est-à-dire afin que l'Église, par eux les papes modernes, vive sa Passion). Parce qu'ils ont, tous et chacun d'eux, dûment bénéficié de la Reconnaissance ecclésiale universelle cardinalice de leur qualité de vrai pape, qui est la règle prochaine de la Légitimité pontificale.
           
        2/ Les écrits infaillibles du Nouveau-Testament enseignent que Caïphe, dernier grand-Prêtre de l'église synagogale juive, était certainement légitime, lui aussi.
           
        Ce qui signifie que la thèse de mon énergumène sédévacantiste, qui veut que non seulement Caïphe était un antipape illégitime mais que les papes d'après Vatican II ne sont pas papes, s'écroule lamentablement d'un seul coup d'un seul, sur pied, par tous les côtés, aussi irrémédiablement que les tours du Word Trade Center ou qu'un château de cartes dont on tire seulement deux cartes du dessous...
           
        Mais je connais trop ma pythonisse sédévacantiste, pour penser qu'elle va enfin le comprendre et se ranger humblement à la Vérité catholique que je lui expose ici, par miséricorde et pour le salut de son âme et de celles des membres de la petite secte groupusculaire complètement loufoque et déjantée que j'évoquais en tête des présentes.
           
        Mon énergumène sédévacantiste ressemble trop à Don Quichotte de la Mancha pour se rendre à la réalité des choses : il préfère de beaucoup fendre des lances dans le vide contre les moulins-à-vent de son invention. Il s'est complètement pris la tête à ce jeu-là, où, en véritable mégalomaniaque, il se prend pour Moïse redivivus (c'est-à-dire, et ça va sans dire, à la toute première place et au-dessus de tout le monde), et ne voudra pas en revenir. On sait trop ce que ce méchant drôle est capable d'inventer depuis qu'il s'imagine avoir reçu une révélation surnaturelle sur la montagne de La Salette... délire grotesque que je dénonçais et flétrissais dans ma Lettre.
           
        Je gage fort qu'ayant lu les présentes, notre Don Quichotte de la Mancha, à cheval sur sa haridelle, chevalier de la Triste-Figure s'il en fut jamais, ne s'enrageât bougrement de raisonnements dont sa cervelle surmenée va encore fumer et cramer fort dangereusement ; puis, bombant son torse bardé de fer, debout droit comme un I sur ses étriers, on va le voir se jeter incontinent sur ses moulins-à-vent... Tuediable & morsangbleu, sa pauvre haridelle va en baver !! Que de lumières cathodiques mais pas catholiques vont encore électriser et traverser de part en part, dans des éclairs foudroyants, sa pauvre et malheureuse cervelle fragile... il vaut mieux n'en pas faire le compte. Mais voilà, on sait d'ores et déjà que tout cet élan surréaliste va, encore un coup, retomber à plat, à moins que zéro, une fois de plus, une fois encore, une fois toujours : notre Don Quichotte de la Mancha n'est même pas digne de monter sa haridelle pour pourfendre ses moulins-à-vent, la seule monture qui lui convienne vraiment, et avec laquelle il fait vraiment corps, l'identification est hélas parfaite c'en est même péniblement impressionnant, est... l'ÂNE de Sancho Pança ! Il ne lui servira à rien en effet de repondre des dizaines de pages indigestes sur l'histoire juive antique, entrelardées, comme rôti de bœuf point n'est lardé, d'images d'Épinal de mauvais goût, afin de prouver l'illégitimité des derniers grands-Prêtres de l'Ancien-Testament, parce que toutes, inéluctablement, viendront s'écraser, s'évanouir lamentablement, devant l'Autorité infaillible de l'Évangile johannique révélant la légitimité de Caïphe...
           
        Au fait, la thèse de réplication typologique de la fin des temps pontificale de l'Ancien-Testament dans la fin des temps du Nouveau-Testament étant extrêmement valable en elle-même, alors donc, puisqu'il sait maintenant que Caïphe était sans aucun doute possible grand-Prêtre... légitime, il doit professer que François est pape... légitime. Et inversement, on savait de toutes façons, avant même d'étudier le cas de Caïphe, qu'il ne pouvait qu'avoir été légitime grand-Prêtre, puisqu'on a la certitude de Foi, de fide, par la Reconnaissance ecclésiale universelle actée théologiquement sur tous les pape de l'après-Vatican II, de Jean-Paul 1er à François, ces papes de la fin des temps du Nouveau-Testament, qu'ils sont certainement vrais et légitimes papes : nous ne pouvions donc que découvrir, au terme de notre étude sur la légitimité de Caïphe, sa légitimité à lui. Car l'amont pontifical vérifie l'aval pontifical, et vice-versa, si l'on suit la thèse de la réplication typologique de la situation ecclésiale-pontificale de la fin des temps, autant quant à l'Ancien-Testament que pour le Nouveau-Testament.
           
        La thèse a en effet une grande valeur, mais... dans le bon sens !
           
        Pour autant, je garde cet énergumène sédévacantiste et tous les membres de la secte groupusculaire susdite dans ma prière et ma Charité. Que Dieu ait pitié de ces pauvres malheureux illuminés, entêtés perseverare diabolicum dans la connerie bétonnée au carré, telle tête d'autruche plongée dans saut de ciment Lafarge à prise rapide !
 
En la fête des saints Côme & Damien,
ce 27 septembre 2016,
Vincent Morlier,
Écrivain catholique.
 
 
 
27-09-2016 10:29:00
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