... À la foire aux fous (au pluriel) !!!
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Mais je quitte maintenant l'abbé Salenave, prêtre lefébvriste de seconde voire troisième génération, et pile sec des deux pieds sur un autre articulet signé par un prêtre lefébvriste de première génération, lui aussi dissident comme l'abbé Salenave, à savoir l'abbé Philippe Laguérie, intitulé Le rapport Sauvé : à vomir !, daté du 6 octobre dernier (texte complet, ici : https://blog.institutdubonpasteur.org/Le-Rapport-Sauve-a-vomir). À sa lecture, je vois que les prêtres lefébvristes de première génération ne sont pas moins contaminés de folie totale que ceux qui les suivent (ce qui tendrait à infirmer l'affirmation du fabuliste : tous étaient frappés, et... tous en mouraient).
J'y lis que notre abbé Laguérie sait fort bien dénoncer les folles palinodies des évêques modernes, mais... il n'a pas un mot pour dénoncer les palinodies folles des "ralliés" auxquels il est acoquiné envers ces mêmes évêques, qui s'étalent indécemment, sans aucune pudeur, dans la lettre collective des supérieurs des Instituts "ralliés" (dont l'Institut du Bon Pasteur qu'il patronne), du 31 août dernier, suite au motu proprio assassin de la liturgie traditionnelle du pape François, Traditionis Custodes. Facile de taper sur les folies de fous des évêques français, mais l'abbé Laguérie ferait mieux de commencer par balayer les folies de fous des "ralliés", là, là, là, juste devant sa porte.
C'est "à vomir" dit-il donc du rapport Sauvé, qui s'est occupé de faire très-officiellement la recension détaillée des crimes cléricaux pédophiles sur la période 1950-2020. C'est vrai, le rapporteur a fait l'impasse (volontairement ? Ce n'est pas sûr, comme veut le croire notre abbé pourfendeur, ... à la fin de l'envoi, je touche !, heureux d'avoir trouvé un bouc émissaire) sur le fait que les plus nombreux crimes de cette odieuse nature ont été commis entre 1962 et 1972, ce qui signifie que la tourmente vaticandeuse en est directement cause. Ce rapport Sauvé-damné est donc "à vomir", soit (essentiellement d'ailleurs par son sujet lui-même). Mais, disais-je, il y a autre chose à vomir au vomitorium, aussi vomitive sinon plus, c'est l'ignoble lettre des supérieurs des Instituts "ralliés" adressée récemment aux évêques français. "Il s'agit d'une lettre «filiale et confiante pour solliciter l'aide des évêques [... !!!!!!!!!!] dans notre désir de paix et d'unité», a écrit sur Facebook la Fraternité sacerdotale Saint-Pierre" (Traditionis Custodes : le cri de détresse des supérieurs «tradis» aux évêques, au lien suivant https://www.famillechretienne.fr/36971/article/traditionis-custodes-le-cri-de-detresse-des-superieurs-tradis-aux-eveques).
Premièrement, sur le fond. Nous sommes en pleine folie totale. Les "ralliés"... sollicitent l'aide des... évêques ??? Mais, on se demande : est-ce que les supérieurs des Instituts "ralliés" savent lire ? Est-ce qu'ils n'ont pas lu, avant de prendre la décision de rédiger leur incroyable lettre, la missive explicative du pape François adressée aux évêques, exposant on ne peut mieux le contexte et les motivations de Traditionis Custodes ? On ne peut pas penser, tout-de-même, qu'ils n'aient pas lu cette lettre très-claire expliquant tout le contextuel de Traditionis Custodes, avant de rédiger la leur. Or, qu'y dit le pape François ? Il explique très-clairement que s'il a pris la décision de la mise à mort de l'antique (et seul catholique) rite de la messe, sous forme de goulet en étranglement mortel in fine, c'est essentiellement en s'appuyant et se fondant sur les réponses des évêques à l'enquête qu'il a diligentée auprès d'eux, quant à leur appréciation épiscopale sur l'expérience qui a été faite à partir du motu proprio Ecclesia Dei, de laisser la bride libre pour l'utilisation par des communautés tradis de la messe selon le vetus ordo. Or, la réponse collective desdits évêques n'a pu qu'être FORT NÉGATIVE, puisque c'est en s'appuyant sur cette réponse que le pape prend a-posteriori lui-même la décision de supprimer par un motu proprio la possibilité de dire la messe selon l'ancien rite.
Lisons le pape : "Treize ans plus tard [après Summorum Pontificum de Benoît XVI, du 7 juillet 2007], j’ai chargé la Congrégation pour la doctrine de la foi de vous adresser [à vous, évêques du monde entier, dont ceux... français évidemment] un questionnaire sur l’application du Motu proprio Summorum Pontificum. Les réponses parvenues ont révélé une situation douloureuse qui m’inquiète, me confirmant la nécessité d’intervenir. Malheureusement, l’intention pastorale de mes prédécesseurs, qui avaient entendu «faire tous les efforts afin que tous ceux qui ont vraiment le désir de l’unité aient la possibilité rester dans cette unité ou la retrouver», a été souvent gravement négligée. Une possibilité offerte par saint Jean-Paul II et avec une magnanimité encore plus grande par Benoît XVI afin de recomposer l’unité du corps ecclésial dans le respect des différentes sensibilités liturgiques a été utilisée pour augmenter les distances, durcir les différences, construire des oppositions qui blessent l’Église et en entravent la progression, en l’exposant au risque de divisions".
Ainsi donc, la chose est très-claire : la réponse des évêques modernes, comme d'ailleurs il fallait s'en douter, n'a pu qu'être très-négative quant à laisser libre la faculté de dire la messe selon l'ancien rite, puisque, le pape s'en explique fort bien, c'est sur leurs réponses épiscopales qu'il a pris sa décision de supprimer cette dite faculté (... décision que lui aussi, pape plus que moderne, ne demandait certes qu'à prendre ! Pape et évêques modernes sont tous d'accord pour la suppression de l'ancien rite, c'est évident...). Parmi ces évêques, ceux français, tristement connus depuis des décennies conciliaires et post pour leurs prises de positions collectivement progressistes et anti-traditionnelles, n'ont pas dû être les derniers à négativer ladite réponse !
Et... c'est à ces évêques-là, qui s'avèrent être et qui se révèlent comme les pires ennemis de la Foi liturgique, que les supérieurs des Instituts "ralliés" vont en pélerinage, à genoux, pour... solliciter leur aide ?!? Moi, je suis sûr d'une chose : il y en a, parmi lesdits évêques, qui ont dû bien rigoler en recevant leur lettre, ils ont sûrement dû friser "la rupture de l'être". On est là, en effet, dans le cas de figure d'un agneau qui, apprenant que le loup a passé décret de le croquer tout d'une pièce, se dépêche de venir en gémir... sur le sein du loup !! Peut-on, en vérité, imaginer plus grande folie de folie totale ?!!
On serait curieux de savoir ce qu'en pense l'abbé Laguérie, dont on apprend, en allant sur son blog, qu'il est un "curé de choc" ?
Deuxièmement, sur la forme. Cette lettre est absolument dégoulinante de veulerie larmoyante et de servilité vile envers des autorités ecclésiastiques modernes irréversiblement antéchristisés mais que les "ralliés" veulent s'obstiner perseverare diabolicum à croire qu'elles poursuivent toujours le bien commun de l'Église, qu'on en juge par ces quelques extraits cités en vrac, à ne pas même toucher avec le tisonnier avant de les brûler, sous peine de se salir copieusement l'âme (texte complet, ici : https://www.famillechretienne.fr/36970/article/traditionis-custodes-la-lettre-des-superieurs-des-communautes-ecclesia-dei-aux) : "Cet amour filial [qui est le nôtre, nous "ralliés", envers les autorités de l'Église moderne antéchristisée] se teinte aujourd'hui d'une grande souffrance. Nous nous sentons soupçonnés, mis en marge, bannis. (...) Nous sommes loyalement soumis à la juridiction du Souverain Pontife et à celle des évêques diocésains. (...) Des fautes ont-elles été commises ? Nous sommes prêts, comme l'est tout chrétien, à demander pardon si quelques excès de langage ou de la défiance vis-à-vis de l'autorité ont pu s'introduire chez quelques-uns de nos membres. Nous sommes prêts à nous convertir si l'esprit de parti ou l'orgueil a pollué nos cœurs. Nous supplions que s'ouvre un dialogue humain, personnel, plein de confiance, loin des idéologies ou de la froideur des décrets administratifs. Nous voudrions pouvoir rencontrer une personne qui sera pour nous le visage de la Maternité de l'Église. Nous voudrions pouvoir lui raconter la souffrance, les drames, la tristesse de tant de fidèles laïcs du monde entier, mais aussi de prêtres, religieux, religieuses, qui ont donné leur vie sur la parole des Papes Jean-Paul II et Benoît XVI. (...) Nous sommes désireux de confier les drames que nous vivons à un cœur de père [... après le visage de l'Église-Mère, ils veulent voir son cœur de père ! Les "ralliés" se seraient-ils convertis à la théorie du gender...??]. Nous avons besoin d'écoute et de bienveillance et non de condamnation sans dialogue préalable. (...) Nous désirons avant tout un dialogue vraiment humain et miséricordieux. «Sois patient envers moi !» (Matth XVIII, 29)"....................
... Tuediable !!! J'arrête là la lecture de cette abominable, infâme et ignoble lettre, j'en peux plus, c'en est trop pour moi. Franchement, j'aurai honte de voir mon chien qui n'est qu'un chien se déculotter aussi bas sur le trottoir devant tout le monde. Les "ralliés" nous apprennent, dans leur folie totale, qu'il y a donc aussi un sens moral au verbe défroquer. Ils défroquent vraiment la Foi dans leurs âmes, en toute impudeur et impudence, comblant, dans cette lettre, la mesure de leur infamie. C'est vraiment affreux, vraiment répugnant à voir.
"Sois patient avec moi !", osent-ils, pour résumer leur supplique abjecte, pleurnichouiller sans aucune honte dans le giron moderniste des épiscopes français dont la plupart, donc, sont moralement responsables de la suppression pontificale de l'antique messe catholique dans Traditionis Custodes. Comme il s'agit là, dans la parabole évangélique invoquée, de la répartie du débiteur qui doit de l'argent à son prochain qui le lui réclame avec aigreur, les "ralliés" donc, par cette citation, professent qu'ils ont... une dette à régler à l'Église en ayant obtenu d'elle de dire la messe selon le bon rite catholique ; ce qui signifie qu'ils professent que le rite antique de la messe catholique n'est pas un crédit positif dans l'Église, mais un débit négatif. Par leur obsession satanisée de l'Autorité ecclésiastique en place, contre laquelle ils n'ont plus aucune critique doctrinale surtout pas quant à la Liberté religieuse, les "ralliés" DÉSHONORENT donc scandaleusement, sans même s'en rendre compte apparemment, le rite catholique de la messe qu'ils osent prétendre aimer.
De plus, cette lettre se fonde sur l'hérésie. Les signataires y réaffirment en effet "leur fidélité au Saint-Père et leur «adhésion au Magistère (y compris celui de Vatican II et à ce qui suit) selon la doctrine catholique de l'assentiment qui lui est dû»". Or, non, mensonge, et mensonge fondamental, totalement dirimant pour leur fou-thèse "ralliée" : la plupart des doctrines contenues dans Vatican II requièrent de tout fidèle un acte de Foi formel, de fide, et pas seulement un simple "assentiment", car elles sont promulguées dans le cadre du Magistère ordinaire & universel de soi infaillible. Nous ne sommes pas là en effet dans le cadre du très-moderniste et tout illusoire Magistère authentique, non-doté de l'infaillibilité ecclésiale, dont il est bon de faire remarquer que c'est un nouveau département magistériel dans l'Église, inventé par les modernes, mais parfaitement inconnu des théologiens catholiques avant Léon XIII (il n'y en a, à ma connaissance, aucune trace dans le concile de Vatican 1er), et qui, depuis, n'a même jamais été défini... et pour cause (cf., sur ce sujet très-important d'une bonne définition des différentes catégories magistérielles en Église, et du charisme de l'infaillibilité qui leur est inhérent, le tout premier article que j'écrivais sur mon site, en date du 17 mars 2012, La notation non-infaillible du concile Vatican II selon Mgr Gherardini : du grand n'importe quoi... moderniste, au lien suivant https://www.eglise-la-crise.fr/index.php/fr/component/joomblog/post/la-notation-non-infaillible-du-concile-vatican-ii-selon-mgr-gherardini-du-grand-n-importe-quoi-moderniste?Itemid=154) !
Mais les "ralliés" sont ravis de pouvoir se servir de ce ballon de baudruche qu'est ce Magistère authentique (... quel satané tour du diable, que cette formule en pléonasme fautif, qui hélas a fait florès dans l'Église !! Un Magistère est en effet TOUJOURS authentique ! Cette formulation donc, ne veut absolument RIEN dire !, elle ne fait que contenir un grand vide théologique !, dans lequel, maintenant, on fourre tout ! Dès lors en effet, de nos jours, qu'on veut classer un acte magistériel, il n'est plus question, après avoir exclu le Magistère extraordinaire, que de... Magistère authentique !), pour éviter d'avoir à prendre acte que l'Église est "faite péché pour notre salut" (II Cor V, 21), plongée irrémédiablement dans la "si grande contradiction" (He XII, 3) inhérente à l'économie de la Passion, ce qui précisément se prouve par les actes doctrinaux de Vatican II, tel la Liberté religieuse, parfaitement hérétique mais de soi doté de l'infaillibilité ecclésiale de par le Magistère ordinaire & universel dont il est un acte formel (cette "si grande contradiction" n'est évidemment que matérielle, comme signifiant la crucifixion de l'Épouse du Christ, elle n'est bien sûr pas formelle, ce qui signifierait que "les portes de l'enfer auraient prévalu contre elle", contre la Promesse du Christ). Le pape François lui-même, dans la lettre explicative de Traditionis Custodes, qualifie le concile Vatican II, de SOLENNEL ("Douter du Concile, signifie douter des intentions mêmes des Pères, qui ont exercé leur pouvoir collégial de façon solennelle cum Petro et sub Petro au concile œcuménique, et, en dernière analyse, c’est douter de l’Esprit-Saint lui-même qui guide l’Église"). Mais... très-précisément, un Magistère solennel (= ce qualificatif est employé ici par le pape au sens théologique, c'est-à-dire comme signifiant l'Assistance directe et immédiate du Saint-Esprit, et non pas dans un sens simplement profane, comme signifiant par exemple l'apparat et l'éclat extérieurs plus ou moins mondains) ne peut qu'être doté de l'infaillibilité ecclésiale, en l'occurrence de Vatican II, par le mode ordinaire & universel, il ne peut absolument pas être non-doté de l'infaillibilité ecclésiale, comme ressortissant du mode authentique, comme le supposent les "ralliés"...
La raison de cette folie totale des "ralliés", de vouloir professer en droit les Actes de Vatican II tout en ne les professant pas de fait, n'est pas à chercher au loin : elle réside dans leur idolâtrie folle de folie totale de l'économie de salut en cours, cette hérésie aloge que j'ai épinglée que dessus avec l'abbé Salenave. Les "ralliés" veulent rester dans l'Histoire, l'économie de salut du temps des nations et de Rome son centre pontifical, dans laquelle elle est toujours doctrinalement "toute blanche", ne puisse pas être "faite péché pour notre salut" (II Cor V, 21). Ils trichent donc scandaleusement avec la doctrine, en ne voulant pas voir la "si grande contradiction" (He XII, 3), qui existe entre l'acte magistériel de la Liberté religieuse, pour en rester à celui-là, et la Constitution divine de l'Église, c'est-à-dire en ne voulant pas prendre acte que la "crise de l'Église" est "PASSION DE L'ÉGLISE", qu'elle est de nature apocalyptique, et non point du tout historique. Ils ne veulent pas prendre conscience que les papes et évêques de l'Église moderne sont tous antéchristisés au point fatal et fatidique d'œuvrer universellement ensemble à l'avènement de l'Antéchrist-personne dans l'Église et très-précisément sur le Siège de Pierre, et c'est bien pourquoi justement, le fait ecclésial prouvant mon affirmation, on voit des motu proprio pontificaux radicalement assassins de la Foi, comme Traditionis Custodes ou encore Amoris Laetitia, etc., etc. hélas. Ce qui se traduit chez eux par une obéissance émasculée et lobotomisée envers les papes et évêques modernes post-conciliaires, jusqu'à, par un péché gravissime, tuer radicalement dans leurs âmes l'intelligence de la Foi, Don du Saint-Esprit, qui leur ferait voir ce que même un enfant du 1er catéchisme verrait, à savoir que ces papes professent l'hérésie à caractère formel, pire même, l'apostasie, dans leurs Magistères, quoique seulement matériellement (sinon, bien sûr, ils seraient déjà l'Antéchrist-personne). Ils en deviennent fous à manger du foin, prêts à toutes les capitulations les plus honteuses envers les papes et évêques de l'Église moderne, comme le montre si "magistralement" cette abjecte, infâme et ignoble lettre collective d'iceux-là tous, qui m'a vraiment fait vomir.
L'abbé Laguérie, dans son articulet, s'en prend hargneusement aux modernes qui professent en soixante-huitards que "tout homme a droit à la liberté religieuse qui consiste à n’être empêché d’agir, en privé comme en public, seul ou en société, selon sa conscience" (sic). Est-ce que, par le plus grand des plus grands hasards, notre abbé n'aurait pas encore remarqué que cette proposition hérétique, philosophiquement originée sur la très-révolutionnaire Déclaration des droits de l'homme, a été magistériellement professée, pour copie exactement conforme, par les Pères de Vatican II dans Dignitatis Humanae Personae ? Un Vatican II auquel sa position "ralliée" folle de folie totale l'oblige à accepter en droit toutes les propositions doctrinales qui y ont été faites, parce qu'elles ressortent du Magistère ordinaire & universel de soi infaillible ? Et que donc, la seule manière de s'en sortir dans la Foi, de bien vivre (et mourir) cette situation apocalyptique, est d'épouser "LA PASSION DE L'ÉGLISE", comme je l'expose sur mon site ?
... Mais de qui se moquent les "ralliés" ? De l'Église ? De Dieu ? Des deux à la fois ? Devant Dieu, qu'ils le sachent, il leur en cuira. Au moins autant qu'au sieur Sauvé-damné escamotant dans son rapport la cause vaticandeuse des crimes pédophiles ecclésiastiques (s'il l'a fait volontairement). Plus que jamais, au sujet des "ralliés", invoquons pour eux la très-grande Miséricorde du Christ, ils en ont vraiment besoin : "Seigneur, pardonnez-leur ! Ils ne savent pas ce qu'ils font !"
Si l'on va sur le site de l'Institut "rallié" du Bon Pasteur, fondé et patronné par notre cher abbé, on peut lire un gros titre agressivement ronflant : La tradition a de l'avenir. Il n'est pas besoin d'être grand'clerc pour comprendre que la formule est une déclinaison transparente de Demain, la Chrétienté, mantra des tradis qui "veulent faire la Volonté de Dieu contre la Volonté de Dieu" (André Frossard). Et de présenter sous ce titre réjouissant, en quelques courtes phrases, l'oeuvre du séminaire saint Vincent de Paul. Ce serait très-bien, spirituellement fort bel et bon, sans aucun doute, si l'on formait les jeunes prêtres à être... guillotinés DEMAIN-pas-la-Chrétienté, plus encore spirituellement que physiquement, lorsque le mysterium iniquitatis s'épanouira affreusement et terriblement dans l'Église, sur le Siège de Pierre, et subséquemment, dans le monde entier, par le règne de l'Antéchrist-personne, qui est tout proche.
Comme avec Traditionis Custodes, qui, sous autorité pontificale légitime, guillotine déjà des vies consacrées, leur lettre en témoigne, les "ralliés" le confessent eux-mêmes la larme à l'œil mais sans (vouloir ? pouvoir ?) comprendre qu'il s'agit là de l'esprit de l'Antéchrist mis en oeuvre par le pape légitime actuel, le couperet mortel tombera DEMAIN-pas-la-Chrétienté sur ces jeunes prêtres, non pas par la main des athées mais par celle... du pape lui-même transmué en Antéchrist-personne, comme caméléon sur fond noir devient noir lui-même, noir c'est noir il n'y a plus d'espoir (il y aura cependant toujours l'Espérance du Ciel tout entier bien sûr, par laquelle s'échappera l'âme chrétienne, mais plus rien d'humain pour la soutenir). Terrible contexte de fin des temps, de crise apocalyptique finale, certes, mais contexte qui met l'âme dans la réalité spirituelle vraie des choses actuelles voulues par la Providence divine. Mais tout au contraire de cette situation apocalyptique réelle, on fait miroiter à ces séminaristes ou jeunes prêtres, qu'ils sont les premières et glorieuses prémisses de ces fameux et illusoires "îlots de chrétienté" (Joseph Ratzinger), qui vont ressusciter... le monde entier... qui ne demande qu'à... se convertir... à moins qu'ils ne soient les prémisses de ces "petits îlots de survie" post-covid & pass sanitaire, chers à l'abbé Salenave, par lesquels, excusez du très-peu, le Cœur immaculé de Marie... triomphera !!
C'est donc dorénavant, chez les tradis, on le voit, à qui sera le plus fou de folie totale. On dirait qu'il y a actuellement dans toute l'Église un concours occulte, inavoué, mais auquel tout le monde participe et pense furieusement, ils ne pensent qu'à ça, pour remporter le 1er accessit avec les félicitations du jury dans la catégorie plus fou de la folie totale, avec son trophée ardemment convoité du Bonnet-d'Âne plein or massif (on va voir tout-de-suite que les modernes ne sont évidemment pas en reste).
D'autres tradis encore, conservateurs plus que traditionalistes (si ces distinguos ont encore un sens de nos jours, les étiquettes se mélangeant de plus en plus en un vrai melting-pot, un brouet immangeable : une caractéristique de la folie totale est justement le grand chaos dans l'intelligence et dans les âmes), voudraient s'imaginer que les papes saint Jean-Paul II et Benoît XVI auraient dressé ensemble un rempart de Foi et de résistance à la subversion, rempart qu'est en train de renverser le pape François dans son pontificat. Que vaut cette thèse ? En vérité : plus fou, tu meurs. C'est vraiment vouloir s'inventer dans le grand n'importe quoi une réalité qui n'existe absolument pas, par une sorte de dialectique pontificale entre des papes que, de manière totalement artificielle, on prétend opposer les uns aux autres... alors qu'en vérité, tous et chacun de ces trois papes sont aussi modernes que... chacun et tous d'iceux-là !
Voir par exemple un Jean-Paul II en bon pape attaché à la doctrine traditionnelle de la Foi, c'est vraiment se moquer du monde et de soi-même, quand on est catholique ou qu'on prétend l'être, ou ne rien comprendre à ce dont on prétend parler. Une telle thèse est si outrée qu'elle déclenche une "rupture de l'être", ce serait vraiment à rire à gorge déployée quand hélas c'est plutôt à pleurer toutes les larmes de son corps. Ceux qui nous pondent ce genre de thèses absurdes et mensongères parce qu'ils ne savent plus ce qu'inventer pour fuir "LA PASSION DE L'ÉGLISE", ne se souviennent-ils donc plus que Jean-Paul II a été l'inventeur et le maître d'œuvre des si impies cérémonies œcuméniques où toutes les religions fausses sont mises à rang d'égalité avec la seule vraie, celle catholique...?? Ils ne se souviennent donc plus du plus grand scandale pontifical de l'ère moderne, je veux parler de la cérémonie œcuménique d'Assise en 1986, voulue et patronnée par Jean-Paul II (tu parles, d'un défenseur de la Foi traditionnelle !!!)...?!? Alors, si nos illusionnés ne se souviennent plus de cela, c'est qu'ils sont vraiment frappés de folie totale, devenus comme cet homme insensé dénoncé dans l'épître de saint Jacques, qui se regarde dans un miroir, puis, s'en allant, oublie comment il est fait...
Ces conservateurs s'inventent vraiment n'importe quoi dans la tête. À propos de la messe de l'Église, par exemple, sujet brûlant aux temps de Traditionis Custodes, Jean-Paul II et François ont mené et mènent strictement le même mauvais combat : abolition de l'antique (et seul vraiment catholique) rite de la messe. Jean-Paul II et François ? Même combat. Je mettais ainsi le doigt sur la position progressiste ultra de Jean-Paul II quant à la messe, tout-à-fait identique à celle de François, dans L'Impubliable : "Il n’est pas du tout anodin de remarquer que dès le lendemain (!) de son élection au Siège de Pierre, Jean-Paul II tiendra à confirmer dans le droit et rigoureux fil de la célèbre allocution prononcée par Paul VI en mai 1976, le caractère absolument inexorable de la réforme liturgique issue de Vatican II, qu'il considère, c’est lui-même qui le dit, comme… primordiale : «Nous considérons comme un devoir primordial de promouvoir l'exécution des normes liturgiques qui émanent de l'autorité ecclésiastique et excluent donc tant les innovations arbitraires et incontrôlées que le rejet obstiné [... suivez mon regard...] de ce qui a été légitimement prévu et introduit dans les rites sacrés» (Allocution prononcée le 17 octobre 1978 lors de la messe concélébrée à la chapelle Sixtine). Que l'abbé Aulagnier ne vienne donc pas nous soutenir à présent que, soi-disant, Jean-Paul II aurait volontiers redonné la messe de saint Pie V en 1986 mais qu'il ne l'a pas fait à cause des conférences épiscopales, il est rigoureusement impossible de croire à cette bonne intention de Jean-Paul II : à peine promu au Siège de Pierre, voyez, considérez au contraire comme il monte immédiatement au créneau pour soutenir presque militairement la nouvelle messe !" (L'Impubliable, p. 37, note 16). François, dans la lettre explicative accompagnant Traditionis Custodes, rappelle d'ailleurs à fort juste titre que si Jean-Paul II a autorisé la célébration de la messe selon l'ancien rite dans Ecclesia Dei en 1988, ce n'est pas précisément par amour de l'ancien rite, c'était uniquement de sa part une manœuvre stratégique pour réduire la fracture "schismatique" de Mgr Lefebvre...
Pour faire court sur le sujet : Jean-Paul II aurait signé des deux mains et des deux pieds Traditionis Custodes de François, il aurait été parfaitement d'accord avec cette suppression de l'ancien rite dans l'Église Universelle...
À propos de dialectique, je rappelle ici que pas un pape moderne comme Jean-Paul II n'a fait des encycliques dont le canevas est autant cousu de dialectique hégélienne, où tout le monde peut trouver ce qu'il veut y trouver. Il fallait un esprit slave comme le sien, tout imbu d'esprit hégélien à la russe soviétique et marxiste, pour aller aussi loin que lui dans le péché dialectique, c'est-à-dire que tout et le contraire de tout sont mis ensemble dans un enchevêtrement diabolique absolument indéchiffrable, comme je le faisais remarquer dans ma dénonciation de Veritatis Splendor (https://www.eglise-la-crise.fr/index.php/fr/component/joomblog/post/veritatis-splendor-l-encyclique-majeure-de-jean-paul-ii-extremement-loin-d-etre-catholique-enseigne-l-heresie-apostasie-de-l-antechrist?Itemid=154), ainsi que l'abbé Sulmont, en son temps, l'avait lui aussi souligné, à propos de l'encyclique Centesimus Annus : "Le texte est si nuancé et balancé que les journalistes ne veulent en retenir que ce qui va dans le sens de leurs opinions. C'est ce que constate avec une certaine ironie L'Express du 9 mai : «On s'arrache le Saint-Père [!!]. Rarement réactions auront été plus contrastées que celles qui ont salué Centesimus Annus. En France, tandis que Le Figaro célèbre une si "impitoyable" condamnation du marxisme, L'Humanité se félicite, sur trois pages, d'une si "vive" critique du libéralisme. En Italie, Il Manifesto, journal communiste, titre sur "Wojtyla, l'anti-capitaliste", tandis que le super-patron Carlo De Benedetti n'en revient pas d'une telle défense du marché libre»" (Bulletin paroissial, abbé Sulmont, n° 234, juin 1991)
Jean-Paul II, un pape doctrinalement traditionnel, comme veulent se l'imaginer dans la folie la plus totale certains conservateurs ? Il faut honteusement vraiment vivre sa Foi le plus superficiellement possible, aimer le mensonge, pour oser formuler une telle thèse, avoir besoin dans l'urgence de se purger de quatre grains d'hellébore, le remède du bon La Fontaine contre la folie.
Jean-Paul II... rempart de la Foi ? Pas possible ?? Pas un pape moderne n'a formulé comme lui l'hérésie personnaliste subjectiviste, proprement luciférienne, que l'Antéchrist-personne manifestera à son plein, dans son Magistère, oral ou écrit. "Voici en effet comment ce «Jean-Baptiste luciférien de l'Antéchrist» osait commenter urbi & orbi la Naissance de Jésus, ce 25 décembre 1978, son premier Noël pontifical, à peine trois mois avant la parution de Redemptor Hominis : «Ce message [de Noël] s’adresse à chaque homme, à l’homme dans son humanité. Noël est la fête de l’homme. C'EST LA NAISSANCE DE L'HOMME. (...) C’est en effet l’humanité qui se trouve élevée dans la naissance terrestre de Dieu. L’HUMANITÉ, LA «NATURE» HUMAINE, SE TROUVE ASSUMÉE DANS L'UNITÉ DE LA PERSONNE DIVINE DU FILS, DANS L'UNITÉ DU VERBE ÉTERNEL, DANS LEQUEL DIEU S'EXPRIME ÉTERNELLEMENT LUI-MÊME»" (cf. mon article sur Veritatis Splendor, au lien ci-dessus indiqué).
Cette dernière phrase que j'ai mise en majuscules et en gras est en effet la formulation théologique "parfaite", sous forme théandrique, de l'hérésie des hérésies, proprement antéchristique. Voici comment je la commentais dans le cadre de ma dénonciation de Veritatis Splendor : "Dans ce premier message de Noël 1978, Jean-Paul II ose donc dire carrément que c'est TOUTE humanité existante qui se trouve unie de soi au Verbe divin, de par le fait même de l'Incarnation, et qui, par-là même, est Dieu-Verbe elle-même. Ce qui signifie donc, sans ambiguïté aucune, en toute clarté théologique... et formidablement antéchristique-hérétique !!, je le répète, que l'homme, tout homme vivant actuel, a communication métaphysiquement immédiate avec le Verbe divin, c'est-à-dire est... Dieu-Christ lui-même !!! Et c'est bien pourquoi d'ailleurs, notons-le avec soin, le texte pontifical écrit, dans la proposition théologique que j'ai mise en majuscules : la «nature» humaine AVEC DES GUILLEMETS (j'ai été vérifier le texte sur le site officiel du Vatican, les guillemets hérétiques-antéchristiques y sont bel et bien ! : http://www.vatican.va/content/john-paul-ii/fr/messages/urbi/documents/hf_jp-ii_mes_19781225_urbi.html). Parce que, comme le disait l'hérétique Karl Rahner, que Wojtyla avait beaucoup potassé et apprécié, la nature humaine est une autre manière d'appellation de la Nature divine, c'en est juste un surnom. La Nature divine... est en fait la seule existante. Il faut lire SURNATURE DIVINE quand on lit NATURE HUMAINE !!!" (fin de citation).
Le pape Jean-Paul II... rempart de la Foi ? Ô esprits conservateurs fous de folie totale, jusques à quand allez-vous lasser la Patience de Dieu ?
Voir le pape Benoît XVI lui aussi comme un rempart de la Foi catholique intégrale, en opposition dialectique avec le pape François, est non moins faux et mensonger. Il faudrait quand même avoir le courage et l'honnêteté de se rappeler, en n'oubliant pas ce qu'on a vu dans le miroir quand on est passé devant, que Joseph Ratzinger fut une cheville ouvrière des plus importantes à Vatican II, en tant que théologien expert influent, influançant son déroulement pour faire passer les plus mauvais décrets modernes, tel celui de la Liberté religieuse. Ce dont il ne s'est JAMAIS converti, je n'en veux pour preuve et illustration que ce qu'il a dit lui-même dans son fameux Discours à la Curie romaine à l'occasion de la présentation des vœux de Noël, en 2005, qu'on pourra trouver in extenso ici : http://www.vatican.va/content/benedict-xvi/fr/speeches/2005/december/documents/hf_ben_xvi_spe_20051222_roman-curia.htm. C'était quelques jours avant son premier Noël pontifical, où il pose pour la première fois la fameuse, mais plus fumeuse encore que fameuse, thèse de l'herméneutique de continuité, laquelle prétend résoudre le grave problème doctrinal posé par Vatican II, en professant qu'il s'agit uniquement d'une problématique d'interprétation, et non d'une mauvaise lettre magistérielle elle-même, comme cependant c'en est formellement le cas. Joseph Ratzinger devenu pape Benoît XVI n'est donc jamais revenu sur le fait que la lettre magistérielle vaticandeuse est, en elle-même, hérétique. Ce n'est pas une question d'interprétation, c'est la lettre magistérielle elle-même qui, dans son sens obvie et littéral, manifeste l'hérésie.
Et à la toute-fin officielle de son pontificat, en 2013, il va redire exactement la même thèse de 2005 qui subvertit la Foi, dans son dernier discours d'adieu, aussi touchant que délirant, qu'il a fait aux curés de Rome le jeudi 14 février 2013, Salle Paul VI (cf. http://www.vatican.va/content/benedict-xvi/fr/speeches/2013/february/documents/hf_ben-xvi_spe_20130214_clero-roma.html), rajoutant en plus une autre thèse de son cru, tout aussi délirante que l'herméneutique de continuité, à savoir qu'il y aurait soi-disant eu, pour déformer le sens exact du message vaticandeux, un... Vatican II des medias ! : "Benoît XVI (...) continue à croire avec enthousiasme, cependant en toute innocence et inadvertance, au bien-fondé catholique de l'hétérodoxe œcuménisme contenu dans Vatican II, très-notamment dans les abominables décrets Dignitatis Humanae Personae & Nostra Aetate, voulant voir la cause du mal dans l'Église depuis Vatican II, non pas, comme ça l'est cependant très-véritablement, très-sûrement, dans la lettre magistérielle elle-même dudit concile, mais dans un surréaliste et tout illusoire... «Vatican II des medias» !" (Feedback sur le pape Benoît XVI, etc., au lien suivant : https://www.eglise-la-crise.fr/index.php/fr/component/joomblog/post/feedback-sur-le-pape-benoit-xvi-ou-le-mystere-de-la-papaute-bicephale-actuelle-eclaire-et-resolu-par-la-passion-de-l-eglise?Itemid=154)...
Pour faire court : on ne peut pas penser que quelqu'un qui refuse de reconnaître que la lettre magistérielle de Vatican II est hérétique en elle-même, puisse être un rempart de la Foi contre cette même hérésie, en opposition dialectique de François. Benoît XVI est différent de François seulement parce qu'il rejette les effets négatifs de la subversion moderniste de la Foi, mais il en révère et vénère les causes en ne dénonçant et ne rejetant pas, exactement comme François, le caractère formellement hérétique de Vatican II (comme a su le faire dans l'édification générale, par exemple, faisant un salutaire retour sur son parcours de Foi dans sa vie, l'archevêque Viganò ou encore Mgr Schneider).
Saint Jean-Paul II & Benoît XVI, remparts de la Foi mis en opposition dialectique de François ? Cette thèse ne fait que montrer la bien peu édifiante superficialité de la Foi des conservateurs qui la soutiennent, c'est de la folie totale...
D'autres tradis encore, fuyant à toutes jambes "LA PASSION DE L'ÉGLISE", surenchérissent quant à eux à la diable sur la folie totale (pour avoir la 1ère place sur le podium), en voulant toujours croire, ... en 2021 !, et sans aucun signe du Ciel !!, à la survie physique d'un Paul VI qui se serait converti des erreurs de Vatican II (il aurait 124 ans...) ou, en recuit réchauffé, à la survie, seulement théologique cette fois-ci, de Benoît XVI, dont ils veulent croire la démission invalide (scannez le bon QR code), tout pénétrés qu'ils sont follement du mythe obscurantiste et illusoire du "dernier pape souffrant" de la fin des temps (cf., entre autres, mon avant-dernier article Encore du survivantisme pontifical !, au lien suivant http://www.eglise-la-crise.fr/index.php/component/joomblog/post/encore-du-survivantisme-pontifical?Itemid=483). Alors que le dernier pape de l'Église dans son économie du Temps des nations et de Rome son centre, sera Caïphe, deuxième du nom, c'est-à-dire l'Antéchrist-personne lui-même soi-même, ainsi que le prophétisent très-certainement, 1/ non seulement le précédent historique de la fin de l'économie ecclésiale synagogale-mosaïque, où l'on voit son dernier grand-Pontife, légitime, anathématiser Jésus-Christ en véritable Antéchrist ; 2/ non seulement la révélation scripturaire infaillible de "l'agneau à la voix de dragon" (Apoc XIII), 3/ mais encore, et presque plus encore car contra factum non argumentum, toute la longue litanie des papes modernes, depuis Pie VII jusqu'à François ; en effet, ces seize papes manifestent tous, peu ou prou, d'abord par les Mœurs (les papes post-concordataires), puis par les Mœurs et la Foi (les papes post-conciliaires), qu'ils sont à la fois, tous et chacun d'eux, et certainement légitimes, et antéchristisés dans leur Magistère, et de plus en plus et de pire en pire (on est comblé avec François !) ; ce qui annonce très-certainement, par une longue prophétie divine dans le fait pontifical qui s'étale en continu et sans hiatus sur plus de deux siècles aux yeux de tous, digitus Dei hic est, "l'Agneau à la voix de dragon" final sur le Siège de Pierre.
On n'en finirait pas d'éplucher au-dessus de la poubelle cette revue de presse des élites tradis de la folie totale.
Quant à moi, j'en ai assez dit (... et j'en ai assez tout court !), avec ces quelques exemples pris sur le tas et sur le vif chez eux.
Donc, les tradis vivent leur Foi dans la folie totale. Les modernes n'ont aucune peine à les égaler sur cela, c'est sûrement un très-rare euphémisme que de le dire. Eux aussi ne pensent qu'à une chose, ils ne pensent qu'à ça : au concours du plus fou de la folie totale, à gagner absolument à la première place, surtout devant les tradis...
Super-boom messe, dimanche dernier, chez les modernes de ma paroisse natale où je m'astreints désormais, dans le fond de l'église, à prendre l'office dominical. C'était la première Communion des enfants, au nombre fort respectable de vingt-deux (qui, s'il vous plaît, suivait une autre fournée de même nombre, le dimanche d'avant), bien habillés et préparés pour la cérémonie. L'église, assez grande, était bondée de fidèles, composés, soit dit en passant, de bien plus de jeunes que de vieux. On se serait presque cru dans une Église... florissante, contre la réalité mortifère de la situation de l'Église de France actuelle. À croire que les îlots de chrétienté de base renouvelés dans la Foi vive, prophétisés en faux-prophète par Joseph Ratzinger, mais oui !, existeraient... déjà. Bluffant.
Mais voilà. Après le chant d'entrée accompagné au synthé gonflé à l'ampli, qui a donné d'emblée, d'entrée de jeu, l'ambiance... comment dirais-je ?, boîte de nuit bcbg, le prêtre a fait applaudir (... "très-fort !, très-très-fort !!") les enfants de la première Communion qu'il avait fait monter auparavant devant l'autel, bien spectaculairement en vue des fidèles, et c'est ainsi que la messe a commencé. Puis, parvenu à la Communion, nouveaux applaudissements de l'assemblée en direction des enfants... qu'on a fait applaudir à leur tour leurs parents, éducateurs et prêtre. Puis encore, ils font leur première Communion, et immédiatement, on leur fait chanter une comptine spirituelle très-belle, très-émouvante : "Je fais silence ; je pense à Toi ; mon Dieu, je t'aime ; Tu es en moi, etc." (https://www.youtube.com/watch?v=K8dDDD3k6aU). Là, j'avoue que contrairement à l'abbé Salenave, ma "rupture de l'être" aurait plutôt consister à pleurer devant ces innocents petits communiants dont "les Anges dans le Ciel voient sans cesse la face de Mon Père qui est dans les Cieux" (Matth XVIII, 10), mais je me suis retenu.
Ç'aurait été en effet vraiment formidable... si les pauvres enfants n'avaient été mis dans une ambiance... complètement électrique pendant toute la messe, les empêchant radicalement, justement, de... pouvoir faire silence intérieur dans leurs âmes à la Communion, pour penser à Dieu, et pouvoir Lui dire, dans le Face à face intime : Je T'aime. On était donc pastoralement en pleine folie totale. Mais les modernes sont si fous de leurs messes prosper-dynaboum-yop-la-joie, ... chauffe Marcel !!!, qu'ils ne se rendent même pas compte qu'elles empêchent en elles-mêmes, ex se, de prendre conscience de la Présence de Dieu, prise de conscience de soi toute intérieure. L'animatrice au début de la messe, n'avait-elle pas averti les fidèles "de ne pas faire de photos, pour ne pas troubler le recueillement des enfants" ! Mais de quel recueillement parlait-elle...?! Comme s'il était en soi possible dans leurs messes super-boom de pouvoir intérioriser la Présence de Dieu. Pour autant, cet avertissement pré-messe montre bien qu'ils n'ont aucune conscience de leur folie totale, qu'ils tâchent au contraire de bien mettre en oeuvre... comme sans doute aussi les bourreaux de la première Passion, celle du Christ, lorsqu'ils tâchaient de bien crucifier Jésus, ce perturbateur de l'ordre public condamné, et par la Politique, et par la Religion. D'où justement la prière pleine d'Amour miséricordieux de Jésus : "Père, pardonnez-leur, ils ne savent ce qu'ils font"... Et on a tout lieu d'espérer de la Miséricorde de Dieu que cette prière s'applique aussi aux fous super-fous de notre temps, modernes mélangés culs et chemises aux tradis dans cette folie totale irrépressible, irréformable, que rien ne semble pouvoir endiguer, inendiguable.
Dans cette sur-boom messe, j'ai frémis de tristesse quand ce nouveau prêtre, un noir de la forêt d'ébènes, comme d'ailleurs le précédent muté dans une autre église des environs un mois auparavant (il n'y a plus de vocations chez les peuples de l'Occident autrefois chrétien, les prêtres africains, devenus très-nombreux dans l'Église de France, sont un peu le dernier raclage de fond de tiroir, la toute dernière vague réserviste derrière toutes les précédentes, avant la toute-fin de la fin...), est parvenu à la Consécration. Après avoir omis dans la prière de l'épiclèse (= invocation au Saint-Esprit pour qu'Il transsubstantie Lui-même le pain et le vin en le Corps et le Sang de Jésus-Christ ; cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89picl%C3%A8se_(liturgie), d'invoquer nommément... le Saint-Esprit, se contentant juste de formuler l'intention transsubstantiatoire de l'Église dans la messe (heureusement, cela n'invalide pas en soi la messe, la prière d'épiclèse n'est en effet pas constitutive de la validité du Sacrement), ce prêtre moderne a dit les paroles de Consécration en les paraphrasant de son cru et tout-à-fait recto tono à la suite des prières avant et après ladite Consécration. Heureusement, les prières de l'Institution y étaient dites intégralement, et sa double génuflexion introduisait une coupure plus que nécessaire dans son récit récité. Dans la déréliction la plus totale, j'avoue m'être demandé, plus qu'un court instant, intérieurement crispé, angoissé, découragé, si cette messe était valide ou bien non...
Bref, pourquoi le cacher, j'en suis sorti la goule de mon âme en pisse-vinaigre, triste à en mourir, j'ai un peu mieux compris ce que Jésus avait vécu au jardin de Gethsémani. Lorsque je pris la décision de remplir mon devoir dominical désormais chez les modernes à cause de la mauvaise foi et de la Foi mauvaise des tradis toutes tendances confondues, faute de grives j'en suis réduit à manger des merles, et ce fut le 19 mars 2018 lors d'une messe en l'honneur de saint Joseph (je m'en explique dans cet article : http://www.eglise-la-crise.fr/index.php/component/joomblog/post/aux-dernieres-nouvelles-de-la-passion-de-l-eglise?Itemid=483), j'écrivais ceci : "Ce n'est bien sûr pas la solution parfaite. Tout simplement parce qu'aux temps de «LA PASSION DE L'ÉGLISE», il n'y a pas de solution parfaite et qu'il ne peut pas y en avoir. Cette messe de saint Joseph, de rite pourtant moderne, fut admirablement bien dite, mais j'assisterai à d'autres messes de rite moderne qui seront certainement moins bien dites". Et bien, ça y est, ma petite "prophétie" perso est réalisée...
Mais à tout seigneur, tout honneur ! À propos des folies totales des modernes, ce serait vraiment pécher que d'omettre le pape François, incontestablement perché très-haut sur la toute première place du podium, sans aucun concurrent digne de lui dénouer la sandale, pardon, la mule ! Il en commet tant et tant depuis son intronisation au Siège de Pierre en 2013, de folies totales (souvenons-nous de la Pachamama !), qu'à son sujet on est extraordinairement ébahi, non pas quand il en commet mais quand... il n'en commet pas, comme il m'est arrivé de l'être beaucoup en prenant connaissance de sa si belle et si catholique Lettre apostolique Patris Corde du 8 décembre 2020 sur saint Joseph (cf., en finale de l'article Une très-bonne nouvelle...!! : http://www.eglise-la-crise.fr/index.php/component/joomblog/post/une-tres-bonne-nouvelle?Itemid=483). Pour faire court, je ne donnerai ici qu'un seul exemple de folie totale de sa part... mais attention !, prêtez-lui l'attention qu'elle mérite !, c'est une vraie perle de première classe !, puisqu'elle consiste en ce que le Vicaire du Christ fasse des encycliques à l'usage des catholiques du monde entier... en prenant son inspiration de non-catholiques, ce que François a fait au moins à deux reprises, comme il le révèle lui-même, visiblement... très, très fier, dans Fratelli Tutti : "En outre, si pour la rédaction de Laudato si j’ai trouvé une source d’inspiration chez mon frère Bartholomée, Patriarche orthodoxe qui a promu avec beaucoup de vigueur la sauvegarde de la création, dans ce cas-ci, je me suis particulièrement senti encouragé par le Grand Imam Ahmad Al-Tayyeb que j’ai rencontré à Abou Dhabi pour rappeler que Dieu «a créé tous les êtres humains égaux en droits, en devoirs et en dignité, et les a appelés à coexister comme des frères entre eux»" (§ 5).
... Là aussi : plus fou ? Tu meurs.
Je vais parler en général, à présent, ne voulant certes cibler personne en particulier parmi les prêtres actuels dont, quels qu'ils soient, modernes ou tradis, j'honore le sacerdoce genoux en terre, comme le conseillait si bien Mgr Williamson ("Bénies les âmes catholiques qui savent abhorrer leurs erreurs sans cesser d’honorer leur office"). Mais à quoi ressemblerait bien un prêtre catholique qui refuserait par principe mauvais, aloge, de professer vivre la fin des temps lorsque la Providence de Dieu la lui fait vivre très-certainement dans sa génération humaine parce que les signes eschatologiques, qu'il a cependant décidé de ne pas voir contre le conseil formel de Notre-Seigneur, y sont tous impactés, comme c'est le cas de nos jours ? Notre-Seigneur le compare à du sel affadi, tout juste bon à être piétiné par les passants : "Vous êtes le sel de la terre. Mais si le sel s'affadit, avec quoi le salera-t-on ? Il n'est plus bon qu'à être jeté dehors, et foulé aux pieds par les hommes" (Matth V, 13). En langue plus moderne et branchée, on appelle ça un faux-cul. Qu'on veuille bien me pardonner de rappeler ici la définition humoristique que j'en avais donnée dans L'Impubliable : "Faux-cul. Se trouve dans tout bon dictionnaire. Vient étymologiquement de faux-col de bière. Rentrez dans un bar. Demandez-en une, et, garçon, ... AVEC faux-col ! Le serveur versera très-vite une 33 cl. dans une grande chope, et plus des trois/quarts du dessus sera de la mousse, la bière étouffant en-dessous. Psch-i-i-i-i-i. Voilà, vous avez compris. Un faux-cul, c'est l'écume des choses empêchant la substance de cesdites choses d'exister, par sa seule pétillante, superficielle, bruyante et éphémère existence... Hélas, si pour un verre de bière, il suffit d'avoir la patience de laisser décanter (c'est assez rapide), pour ce qui est des mondains, il n'y a guère d'espérance que dans le fameux Souffle de la Bouche de Jésus-Christ, dont l'Écriture nous enseigne qu'il sera suffisant pour précipiter l'Antéchrist dans l'Abîme, avec ceux qui le suivent en toute connaissance de cause !..." (L'Impubliable, p. 212, note 271)
Étonnez-vous, après le spectacle que nous montrent actuellement l'Église et surtout les prêtres de cette Église, que certains catholiques, qui ont pourtant vécu toute leur Foi en Église depuis leur enfance, s'y sentent désormais comme... étranger. J'ai lu les jours derniers que c'est devenu par exemple le sentiment profond d'un journaliste italien, Aldo-Maria Valli, qui a à peu près mon âge, c'est-à-dire la soixantaine un peu passée. Il va toujours à l'Église, confie-t-il, mais il s'y sent désormais comme un étranger, radicalement en sentiment d'extranéité. L'extranéité définit la situation juridique d'un étranger dans un pays donné qui n'est pas le sien : il n'y possède aucun droit d'exister en tant que personne humaine au for public, il n'a tout juste le droit que de se glisser un peu partout comme un fantôme ou un crucifié social. Et c'est très-exact de dire que le catholique vrai et véritable de nos jours est en sentiment radical d'extranéité dans l'Église aujourd'hui. Ce journaliste cantonne cependant très-frileusement ce sentiment, d'une manière étriquée, conservatrice, voire même obscurantiste, aux seuls prêtres et églises modernes, mais à la grande vérité, ce sentiment d'extranéité spirituelle se ressent actuellement par le vrai catholique, le catholique intégral et non pas intégriste, dans strictement TOUTES les mouvances ecclésiales quelles qu'elles soient, tradis ou modernes, dans toute l'Église, dans tous ses morceaux désormais éparpillés et qui ne peuvent se rassembler dans l'unité parce qu'ils ont quitté la Voie, la Vérité intégrale, chacun se claquemurant fenêtres fermées dans sa petite vérité diminuée qu'il cultive avec obsession.
Tous, en effet, ont quitté la Voie droite du Seigneur et ne possèdent plus, un peu comme la mèche qui fume encore, que l'écorce de la Foi et de la substance des Sacrements : on ne peut donc que s'y sentir étranger. Jusqu'à tant que le Dieu des Vengeances vienne venger en elles toutes l'Honneur très-saint de l'Épouse de Jésus-Christ. C'est ainsi que je ressens profondément les choses maintenant, dans toutes les églises de l'orbe catholique, des intégristes aux œillères sectaires les plus fermées aux modernes les plus avilis dans l'esprit du monde : pour rejeter peu ou prou "LA PASSION DE L'ÉGLISE", elles attendent toutes, quoiqu'elles ne le sachent pas et ne veulent pas le savoir, la sainte-Ire de Dieu, sa terrible Colère, terrible justement parce que parfaitement sainte. Le moment n'est certainement pas éloigné où il faudra les fuir toutes en suivant le conseil de l'Ange donné dans le ch. XVIII de l'Apocalypse, car ce qui est devenu tous azimuts la grande Prostituée de Babylone recevra son châtiment :"SORTEZ DU MILIEU D'ELLE, Ô MON PEUPLE, AFIN DE NE POINT PARTICIPER À SES PÉCHÉS, ET DE N'AVOIR POINT PART À SES CALAMITÉS ; CAR SES PÉCHÉS SE SONT ACCUMULÉS JUSQU'AU CIEL, ET DIEU S'EST SOUVENU DE SES INIQUITÉS [et va donc la châtier irrémédiablement, c'est-à-dire la rejeter complètement, comme la suite du chapitre nous le montre indubitablement]" (Apoc XVIII, 4-5). Prophétie apocalyptique d'ailleurs déjà faite dans l'Ancien-Testament, par Jérémie, en LI, 45, qui donne cette terrible précision : "Sortez, ô mon peuple ! du milieu d'elle, AFIN QUE CHACUN SAUVE SON ÂME DE L'ARDENTE FUREUR DU SEIGNEUR".
Nous savons donc que nous vivons la période de la fin des temps. Mais, pourrait-on se demander, combien de temps cela va-t-il durer...? Le signe eschatologique juif dont j'ai parlé tout-à-l'heure montre en effet qu'il a commencé à naître dans le monde... il y a plus de cent ans, en 1917. Cela fait donc déjà plus d'un siècle que cela dure ! Alors, combien de temps encore avant que le mysterium iniquitatis s'épanouisse dans sa maturation parfaite lors du règne de l'Antéchrist-personne, aux fins d'être, par la Parousie du Christ en Gloire, terrassé et ôté de la terre, pour que le monde et l'Église en soient définitivement purgés, pour que la terre entière redevienne soudain universellement belle comme une épouse sous le Regard amoureux de son Époux qui embrasse tous les horizons, ainsi que les prophètes de Yahweh le prophétisent pour les temps du Millenium qui suivront immédiatement la Parousie en Gloire de Jésus-Christ ? Commençons par nous rappeler que la période de la fin des temps est décrite par Notre-Seigneur comme étant longue. Il nous avertit en effet qu'en ces jours-là, ce sera comme aux temps de Noé, "les hommes mangeaient et buvaient, se mariaient et mariaient leurs enfants" (Matth XXIV, 38), il y a donc là au moins deux générations humaines... sans forcément que Notre-Seigneur, dans ce passage, ait voulu limiter strictement à deux seulement le chiffre des générations humaines qui embrasseront toute la durée de la période de la fin des temps ! Car d'autre part, la tradition enseigne que Noé mit cent ans à construire son arche, les hommes, en son temps, voyant Noé construire son arche, eurent donc une période de fin des temps avant le Déluge d'eau qui dura un siècle...
Mais comprenons bien ces choses, c'est en effet très-important pour notre Foi. Les prêtres, lorsqu'ils abordent le sujet de la fin des temps, qu'ils soient d'ailleurs tradis ou modernes, sont très-forts pour dire qu'il y a péché à prédire une date certaine pour le jour précis de la Parousie ou pour tout autre accomplissement prophétique inhérent à la fin des temps, comme par exemple le jour de l'ouverture du règne de l'Antéchrist, car "nul ne sait le jour ni l'heure" (Matth XXIV, 36). C'est en effet parfaitement exact pour le jour précis. Mais il y a péché tout aussi grave, et là hélas, les prêtres sont bizarrement complètement muets et coupablement muets pour dénoncer ce péché, pour ne pas dire que la plupart y cèdent et le commettent, à ne pas professer être dans la période de la fin des temps dans laquelle s'insère ce jour précis de l'accomplissement prophétique, lorsque les signes eschatologiques sont certainement actualisés dans notre génération humaine. Souvenons-nous, on l'a vu ensemble plus haut, Notre-Seigneur Jésus-Christ condamne sévèrement les juifs de sa génération messianique (et la transposition est bien sûr à faire pour les hommes de notre génération eschatologique), de ne pas vouloir prendre conscience qu'ils sont certainement dans la période messianique alors que tous les signes du Messie sont incarnés, c'est le cas de le dire, dans leur génération ("Hypocrites, vous savez apprécier l'aspect du ciel et de la terre ; comment donc n'appréciez-vous pas ce temps-ci ?" (Lc XII, 56). Pour résumer la question : il y a deux péchés à ne pas commettre, quant à la fin des temps : 1/ ne pas vouloir prendre conscience qu'on vit certainement la période de la fin des temps lorsque les signes eschatologiques sont actualisés ; 2/ vouloir discerner le jour précis des différents accomplissements prophétiques insérés dans cette dite période. Il y a en effet un devoir de Foi à satisfaire, non seulement quant à la perle, mais encore et à égalité, quant à l'écrin de la perle.
Et c'est pourquoi, dans son langage parabolique, Jésus compare les gens de son époque qui, dans leur très-grande majorité ne prenaient pas conscience du caractère messianique de leur temps (la transposition est évidemment à faire pour les humains de notre époque eschatologique !), à des... têtes sans cervelles, des petits moineaux écervelés qui pépient ou jacassent à tue-tête à droite à gauche sans réflexion aucune et sans aucuns fruits surnaturels pour leurs âmes : "Le Seigneur ajouta : À qui donc comparerai-je les hommes de cette génération, et à qui sont-ils semblables ? Ils sont semblables à des enfants assis sur la place publique, et qui, se parlant les uns aux autres, disent : Nous vous avons joué de la flûte, et vous n'avez pas dansé ; nous avons chanté des airs lugubres, et vous n'avez pas pleuré" (Lc VII, 31-32). C'est-à-dire : cette génération vit dans l'inconstance et l'inconsistance de la pensée, n'ayant aucune racine dans le réel, ils n'ont qu'une pensée éparpillée dans le néant et la figure du monde qui passe. Et il n'est pas besoin de préciser que ce jugement sévère de Jésus-Christ tombe aussi sur tous les gens de la génération actuelle, et singulièrement sur ses prêtres, qui, les signes eschatologiques étant formellement manifestés dans l'Église et dans le monde, ne veulent en prendre aucune conscience, vivant ainsi dans des pensées de néant... Je parlais tout-à-l'heure des modernes. À propos du prêtre noir qui vient de quitter ma paroisse natale, étant muté ailleurs, je lui avais fait connaître mon site intitulé, comme vous le savez bien ô lecteur !, L'Église vit la Passion du Christ depuis Vatican II. Parce que je ne veux exclure personne de la Charité de la Vérité, même ceux que je sens être dans l'incapacité spirituelle de pouvoir accéder à cette dite Vérité. Dans un petit courriel, il m'a répondu : "Je ne crois pas que l'Église vit sa Passion" !
Pour comprendre ces choses de la fin des temps parfaitement et lapidairement, employons le moyen préféré de Notre-Seigneur, à savoir la parabole. On pourrait formuler cette parabole ainsi. La fin des temps est comparable à un homme qui se sent très-malade de partout dans son corps ; il va voir son médecin qui lui dit : "Éh bien !, on va faire des analyses approfondies en relation avec les symptômes que vous me dites, et puis nous verrons les résultats" ; les analyses étant faites, le médecin, après avoir pris connaissance des résultats, convoque son patient, et, la mine atterrée, lui dit : "Mon pauvre ami, je dois vous annoncer que vous avez un cancer généralisé tout-à-fait au dernier stade ; tous vos organes sont métastasés, il n'y a vraiment plus rien à faire, aucune opération chirurgicale ni non plus quelque traitement que ce soit à mettre en oeuvre, tout cela serait complètement inutile... ; si maintenant vous me demandez pour combien de temps vous avez encore à vivre, là, je ne peux pas vous répondre : 3 semaines ?, 3 mois ?, en tous cas très-probablement pas 3 ans". Au sortir du cabinet médical, cet homme a DEUX certitudes, et non une seule : 1/ il sait de certitude formelle qu'il vit sa propre et personnelle période de fin des temps qui doit voir le jour de sa mort, période en soi très-courte par rapport à la durée de sa vie entière, mais 2/ il ne sait absolument pas, ni le jour ni l'heure de sa mort.
Il en est exactement de même pour nous, chrétiens actuels : nous savons que nous sommes dans la période de la fin des temps, cette mort mystique de l'humanité entière, ce macrocosme du microcosme (comme disait Dom Guéranger : "L'humanité n'est rien d'autre que l'homme multiplié"), mais sans savoir ni le jour ni l'heure précis du déclenchement des derniers évènements apocalyptiques, nous savons seulement qu'ils sont très-proches, sur nos têtes, imminents... et qu'il y aurait plutôt intérêt à être bien dans l'Amour de Dieu, bien unis avec Lui dans nos vie personnelle, car nous pourrions nous retrouver très-vite devant Lui, pour notre éternité.
En fait, il faut bien comprendre, avec cette parabole, que les prêtres qui, actuellement, alors que les signes eschatologiques sont formellement manifestés, prêchent seulement à leurs ouailles que personne ne sait ni le jour ni l'heure des derniers évènements de la fin des temps, sans rajouter expressément que nous savons de Foi, de fide, être dans la période de la fin des temps qui doit engendrer ce jour et cette heure fatidiques que nul ne connaît, pèchent tout aussi gravement que ceux qui veulent témérairement discerner cesdits jour et heure précis.
J'ai promis, au début de ces lignes, de méditer en finale sur la spiritualité de "LA PASSION DE L'ÉGLISE" (que j'ai exposée théoriquement, théologiquement, ici : http://www.eglise-la-crise.fr/images/pdf.L/ExposePassionEglise2.pdf), il est temps d'y venir, pour finir mon propos à propos. Comment vivre en effet une telle situation morale de "PASSION DE L'ÉGLISE" qui est nôtre, où toute âme est "faite péché pour le salut" dans une "si grande contradiction", situation si impossible à notre nature humaine déchue impuissante à n'y pas rajouter au moins quelque coulpe... sans, justement, en rajouter strictement aucune, pour être parfaitement saint "comme votre Père céleste est parfait" (Matth V, 48) ? Comment participer en toute sainteté personnellement et salvifiquement à la Passion, en tant que tout petit co-rédempteur en union avec le Rédempteur et avec la co-Rédemptrice Église, c'est-à-dire "être fait péché pour le salut", cet oxymore si incompréhensible à notre nature humaine déchue ? Comme le fut cependant si impeccablement Jésus-Christ vivant sa Passion propre et personnelle il y a 2 000 ans, exempt de toute espèce de coulpe et d'ombre de coulpe, quelle qu'elle soit ?
Je pense que seule la plus divine des vertus, L'HUMILITÉ, vécue à chaque instant de nos vies, ce sentiment de notre rien métaphysique qu'avait si bien compris et pratiqué sans cesse celle que, par antiphrase, on a eu l'outrecuidance d'appeler la petite Thérèse, sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus, permet de vivre "LA PASSION DE L'ÉGLISE" sans rajouter aucune coulpe à la matière du péché dont toutes les âmes sont présentement formatées, à l'instar de l'Église elle-même, Corps mystique du Christ. Seule la pratique persévérante d'une humilité parfaite, malgré nos fautes de faiblesse passagères de toute nature, desquelles nous nous relevons le plus vite possible, peut permettre de rester sans cesse dans la grâce surnaturelle de Dieu et de son Royaume, vivant plus déjà au Ciel que sur terre, étant ainsi absolument prémunis, par la Cuirasse invincible de Dieu, du mysterium iniquitatis entraînant irrépressiblement toutes les âmes qui s'y soumettent vers l'enfer éternel.
Pour être humble, il faut pratiquer le don intégral et sans aucune réserve de soi-même, en toutes circonstances et le plus souvent possible si pas à tout instant. Dom Columba Marmion va nous aider à emprunter ce chemin de salut en nous faisant méditer, dans Le Christ, Idéal du Moine (pp. 268-269, éd. 1936), sur le don total du Christ dans toute sa Vie et surtout, bien sûr, dans sa Passion. Qu'on soit bien conscient et persuadé que le chrétien de la fin des temps qui ne veut pas aller jusque là ne pourra pas garder la Foi jusqu'à la fin :
"Tenons les yeux fixés sur Jésus, le divin pauvre [= la pauvreté, au sens spirituel, est synonyme parfait d'humilité ; lisons donc, dans le texte suivant, humilité, quand nous voyons pauvreté :].
"Contemplons Notre-Seigneur qui est notre modèle en toutes choses et que nous voulons suivre par amour. Que nous enseigne sa vie ? Il a, pour ainsi dire, épousé la pauvreté. Il était Dieu. (…) Et voici que ce Dieu s’incarne pour nous ramener à Lui. Quelle voie choisit-Il ? Celle de la pauvreté. Quand le Verbe est venu en ce monde, lui, le Roi du ciel et de la terre a voulu, dans sa divine Sagesse, disposer les détails de sa naissance, de sa vie et de sa mort, de telle façon que ce qui transparaît le plus, c’est sa pauvreté, le mépris des biens de ce monde. Les plus pauvres naissent au moins sous un toit ; Lui, Il voit le jour dans une étable, sur la paille, car «il n’y avait pas de place pour sa mère à l’hôtellerie» (Lc II, 7). À Nazareth, Il mène la vie obscure d’un pauvre artisan (Matth XIII, 55). Plus tard, dans sa vie publique, Il n’a pas où reposer la tête, «alors que les renards ont leurs tanières» (Lc IX, 58). À l’heure de la mort, Il a voulu être dépouillé de ses vêtements et attaché nu à la croix".
[Ce NU est très-véridique, à tout le moins sur le plan spirituel ; lors de mon dernier pélerinage à La Salette, en 2019, je suis passé par l'abbaye Saint-Antoine, pas loin de Grenoble, et j'ai pris en photo cette fresque antique dans l'abbatiale, peinte certainement dans les temps du Moyen-Âge, par laquelle nos pères dans la Foi manifestaient, très-pudiquement, ce NU intégral du Christ en croix :
[Mais je continue le texte de Dom Columba Marmion :]
"Cette tunique tissée par sa mère, Il laisse ses bourreaux s’en emparer ; ses amis L’ont abandonné ; de ses apôtres, Il ne voit auprès de lui que saint Jean. Au moins, Sa mère lui reste : mais non, Il la donne à son disciple (Jn XIX, 27). N’est-ce pas là le dépouillement absolu ? Cependant, Il trouve moyen de dépasser cet extrême degré de dénuement. Il y a encore les joies célestes dont son Père inonde son Humanité ; Il y renonce, car voici que son Père L’abandonne (Matth XXII, 46). IL DEMEURE SEUL, SUSPENDU ENTRE LE CIEL ET LA TERRE. (…) Quand on contemple Jésus pauvre à la crèche, à Nazareth, sur la croix, nous tendant les mains et nous disant : «C’est pour toi», on comprend les folies des amants de la pauvreté. Tenons donc les yeux fixés sur le divin Pauvre de Bethléem, de Nazareth et du Golgotha".
La folie de la croix, si bien comprise par exemple par un saint Louis-Marie Grignon de Montfort, sera la seule antidote radicale dont nous pourrons nous servir contre la folie totale dans laquelle l'Église, le monde et les âmes, sont présentement plongés, et le seront de plus en plus, dans l'attente du règne de l'Antéchrist-personne qui la manifestera en plein, dans l'éclat spirituellement impudique et maudit à jamais réprouvé.
Un autre texte d'auteur spirituel m'inspire beaucoup pour finir de finir ce présent grand article, il est très-réconfortant, très-consolant, pour la défense de la vraie Prophétie divine et des vrais prophètes contemporains ses serviteurs, si bafoués et foulés aux pieds par les bêtes et les pourceaux "qui ne savent ce qu'ils font", en ce monde et plus encore dans l'Église. Je le cite maintenant (Hymnes 42, SC 196), il est de Syméon le Nouveau-Théologien (v. 949-1022), c'était un moine grec :
"Au jour du Jugement, ma Parole se dressera.
"De ceux qui le désirent, je suis le Pasteur et le Maître ; les autres, en revanche, je suis bien leur Créateur, leur Dieu par nature, mais je ne suis pas le Roi, je ne suis pas le Guide, absolument pas, de ceux qui n’ont pas pris leur croix pour me suivre ; c’est de l’Adversaire, en effet, qu’ils sont les enfants, les esclaves, les instruments. Vois ces mystères redoutables, vois leur inconscience, vois et gémis sur eux, si tu le peux, à toute heure. En effet, alors qu’ils sont appelés de l’obscurité à la lumière sans couchant, de la mort à la vie, des enfers aux cieux, du provisoire et du corruptible à la gloire éternelle, ils se mettent en colère, en fureur contre ceux qui les enseignent, et ils ourdissent contre eux toute sorte de ruses, ils aiment mieux mourir que de quitter les ténèbres et les œuvres des ténèbres, afin de me suivre. (…) Ne les contrains pas à faire ce que tu leur enseignes : répète-leur simplement mes paroles et exhorte-les à les observer, comme ce qui leur procure la vie éternelle, et ces paroles mêmes se dresseront, lorsque je viendrai pour le Jugement, et elles les jugeront tous, un à un, selon leur mérite, tandis que toi, tu resteras sans responsabilité, sans aucune espèce de condamnation, puisque tu n’auras pas dissimulé l’argent de mes paroles mais que, tout ce que tu as reçu, tu l’as prodigué à tous. C’est cela qui me plaît, c’est cela l’œuvre de mes apôtres et de mes disciples, qui ont agi selon mes commandements : me proclamer Dieu dans le monde entier, enseigner mes volontés et mes ordres et les laisser par écrit aux hommes. Lutte donc, toi aussi, pour agir et enseigner comme eux. (…) Efforce-toi de te sauver, toi et ceux qui t’écoutent, au cas où tu trouverais sur la terre un homme qui ait des oreilles pour entendre, et qui écoute tes paroles !"
... AMEN, Alleluia !!
En la fête de saint Pierre d'Alcantara,
ce grand mystique espagnol épuré,
ce 19 Octobre 2021.
Vincent Morlier,
Écrivain catholique.