... À la foire aux fous (au pluriel) !!!
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AutrucheTêteDansCiment
 
           
        Je veux parler aujourd'hui, d'une manière générale, de la situation spirituelle actuelle dans l'Église Universelle, notre très-chère et sainte Mère l'Église, qui, normalement, est la Société humano-divine où l'on trouve en permanence, où l'on goûte avec suavité et grande reconnaissance, l'immuable Sagesse de Dieu qui libère du péché, vecteur de salut éternel pour nos âmes.
           
        Or, de nos jours, aux antipodes de cela, nos âmes y trouvent et goûtent avec grande déréliction et souffrance morale, hélas là aussi quasi en permanence, une folie absolument totale qui, humainement parlant, est à peine concevable, pensable, et ce, absolument dans toutes mouvances et sous tous gonfanons ecclésiaux confondus, tant du côté des tradis que du côté des modernes (d'où le pluriel de mon titre). Et plus cette folie dans l'aujourd'hui de l'Église est folle, moins ceux qui la commettent en prennent conscience, plus ils se sentent fièrement, au contraire, tout pénétrés de divine sagesse dans ce qu'ils pensent et font... le plus follement du monde.
           
        Dans les années 1980, la gouvernante d'un vieux prêtre, dans une lettre dont j'avais eu connaissance, avait rapporté ses dernières paroles avant de mourir. Il ne cessait, disait-elle, et cela l'avait frappé, de répéter ces mots dans ses tout derniers jours terrestres : "On s'en va vers la folie totale". Ce curé mais catholique avait sans doute vu, en toute clarté de conscience avant de mourir, l'ambiance morale de folie du diable qui règnerait aux temps où l'ouverture du règne maudit de l'Antéchrist serait imminente, temps qu'il pressentait tout proche. C'est justement sûrement cette folie totale, souvenons-nous, qui avait fait pleurer en 1846 la Reine des prophètes à La Salette pendant toute la durée de l'Apparition où elle prophétisait sur les temps antéchristiques à venir, chose absolument unique dans les annales des apparitions mariales depuis les assises du christianisme...
           
        Rappelons-nous aussi que la même folie totale s'était montrée lors de la Passion du Christ : absolument tous les hommes, juifs mélangés aux romains, étaient devenus, au sujet de Jésus-Christ leur divin Messie, des fous super-fous, n'ayant pas la moindre conscience de la folie et de la méchanceté sacrilèges de leurs pires attitudes et actes envers leur Sauveur. Et c'est bien pourquoi Jésus, du haut de la croix, avait imploré la Miséricorde divine pour eux tous, rendant le Bien pour le mal : "Père, pardonnez-leur, car ils ne savent ce qu'ils font" (Lc XXIII, 34).
           
        Il en est tout-à-fait de même dans "LA PASSION DE L'ÉGLISE" que nous vivons de nos jours, ceux qui la vivent sans vouloir rentrer dans la spiritualité de la Passion, dans l'intelligence spirituelle de ce qu'elle est, dont je vais tâcher une fois de plus, Deo adjuvante, de dire un mot en finale du présent article, ne peuvent que la vivre en fous super-fous commettant les pires actes envers l'Épouse du Christ... "On s'en va vers la folie totale". En fait, à présent, en 2021, 40 ans après que cette sorte de prophétie a été dite, on ne s'en va plus vers la folie totale, on y est arrivé, on est les pieds en plein dedans. Ce n'est plus un futur même immédiat, c'est devenu un présent affreusement et furieusement consommé, quoique des plus inconsommables.
           
        Je vais en donner ici quelques petits exemples, chacun pourra aisément les multiplier, presque à l'infini hélas, par ce qu'il voit lui-même dans l'Église. 
          
AutrucheTêteDansCiment
           
        Commençons par les tradis. J'ai lu les jours derniers un articulet de l'abbé Matthieu Salenave, intitulé Se préparer au monde de demain, absolument délirant et presque incroyable de stupidité et d'impiété sur le plan prophétique. Qui est l'abbé Salenave ? C'est un prêtre de formation lefébvriste ordonné dans les années 2 000, encore jeune ; quelque dix ans après son ordination, il a quitté la Fsspx, trop doctrinalement laxiste à son goût dans ses rapports avec Rome, aux fins de plus muscler son combat pour garder la Foi (actuellement, je crois sans en être sûr, je ne le connais pas personnellement, qu'il s'est intégré à la mouvance de Mgr Faure, nouvel évêque tradi ultra sacré par Mgr Williamson, avec l'abbé Pivert, etc.). A priori, donc, on pourrait s'attendre de sa part à une pureté plus grande de Foi dans le combat spirituel qu'il mène dans le cadre de "la crise de l'Église"...
           
        ... Las ! Quoiqu'en dissidence affichée avec la Fsspx, notre abbé est toujours un prêtre lefébvriste, c'est-à-dire que, à l'instar de son saint patron Mgr Marcel Lefebvre, il n'a pas du tout compris et/ou ne veut pas du tout comprendre (qu'il veuille bien scanner lui-même le bon QR code...), que la crise ecclésiale et mondiale que nous vivons est la toute dernière, celle de la fin des temps, c'est-à-dire de tous les temps et âges ecclésiaux, vraiment la "der des der" juste avant l'apocalyptique Parousie du Christ en Gloire et ce qui doit très-négativement la précéder, à savoir le règne maudit de l'Antéchrist-personne. Il a pourtant bien intégré que la crise que nous vivons (et mourons à la fois) est désormais accompagnée de la peste universelle, qui sera bientôt suivie de la famine universelle, il glose même dans d'autres écrits ou vidéos sur la marque de la Bête, mais son articulet susdit montre que son esprit n'a pas du tout pris conscience qu'on est là en présence de trois signes eschatologiques formels prophétisés dans l'Apocalypse comme devant être signes topiques (c'est-à-dire accompagnant au plus serré, viscéralement, comme la fumée pour le feu) de la crise finale précédant immédiatement le Retour en Gloire du Verbe de Dieu incarné.
           
        Alors, l'abbé Salenave, de nous "prophétiser" un avenir post-crise qui ne sera rien d'autre qu'un feedback de la Chrétienté dans ses formes historico-canoniques bien connues. Demain, la Chrétienté, comme avait déjà dit et lapidairement résumé en faux-prophète parfait, feu Dom Gérard du Barroux...
           
        Mais lisons ses élucubrations pseudo-prophétiques (texte complet, ici : https://magazinelavoixdedieu.wordpress.com/2021/10/09/abbe-salenave-se-preparer-au-monde-de-demain/). Après avoir annoncé une hécatombe de la population française consécutive au fait que plus de 80 % des français se sont faits double-niquer le sang par les "vaccins" post-nazis 2.0, encore dits ARN, l'abbé Salenave prévoie, et là, hélas, ce qu'il dit est malheureusement de haute probabilité, que "la société française ne sera peuplée que de 15 millions d’habitants dans deux ou trois ans".
           
        Puis, après avoir prédit que les grandes villes et leurs banlieues seront subséquemment devenus inhabitables (car les gangsters de tout acabit y feront désormais la loi), et que les pouvoirs politiques républicains athées crouleront sur pieds tels les tours du WTC, il continue en s'imaginant dans un rêve rose-bonbon qu'un "petit reste" de l'armée aidé des jam bons, pardon des gens bons, desquels l'abbé a le fort bon goût de n'exclure point... la sanior pars des immigrés, pourra alors "tenter de recréer ici et là des petits îlots de survie". Puis, puis, abruptement, notre cher abbé tradi ultra passe du sociétal à l'Église. Repetita bis, là aussi il y aura un "petit reste", après "la disparition du clergé moderniste qui aura de lui même avalé la soupe chimique par la promotion faite par le Pape François". Sans doute aussi, faut-il compter la disparition du clergé Fsspx, qui, selon lui, est désormais aussi mauvais que le clergé moderniste, par corruption passive de leur Foi avec la Rome actuelle : ils doivent donc être châtiés au même titre par Dieu, qui aime bien, châtie bien... Quoiqu'il en soit de ce dernier point, que Dieu soit mille fois béni !, "le cauchemar de ce monstre conciliaire prendra fin par la volonté du Seigneur". Comme ça, tout seul, hop, hop, hop !!!, par le coup de baguette magique d'on ne sait quel Merlin l'enchanteur merveilleux... Le "monstre conciliaire", selon notre "prophète", n'est donc pas du tout prédestiné par les insondables décrets de la Providence divine, comme au contraire la véritable prophétie catholique l'annonce, à s'épanouir et triompher dans la figure du monde qui passe, quand bien même ce sera d'une manière fugitive, étant une composante majeure du règne de l'Antéchrist-personne en tant que MASDU (Mouvement d'Animation Spirituelle de la Démocratie Universelle)...
           
        Et alors, alors, l'abbé-prophète, d'oser faire consister dans la folie la plus totale le règne du Cœur immaculé de Marie... dans le misérabilisme de ces petits îlots de survie, aussi peu nombreux et quasi invisibles que têtes d'épingles oubliées sur veston remis à neuf : "On peut penser [...!!!] que ce sera le temps où le Cœur Immaculé de Marie veillera encore plus puissamment sur ses enfants et que la Russie sera consacrée à son Cœur par le nouveau pape (le grand pontife prophétisé)". On se demande bien comment il pourra y avoir un nouveau pape, surgissant comme ça, tel un lapin d'un chapeau de magicien !, puisque l'abbé-prophète nous a dit auparavant que tout le clergé moderniste, donc en ce compris les cardinaux électeurs du pape, aura... disparu après avoir consommé la "soupe chimique" des pseudo-vaccins ARN. Mais souvenons-nous qu'on est en plein rêve rose-bonbon, et que dans ce genre de rêves, l'illogisme farfelu du déroulement n'a pas beaucoup d'importance et en tous cas n'est nullement perçu par le rêveur. Le "grand pontife prophétisé" est bien sûr le fameux "saint-pape" de moult prophéties privées, mais beaucoup plus mythique encore que fameux. Zut !, il a manqué à l'abbé-prophète de réviser ses classiques, ce qui lui aurait permis d'y adjoindre "le grand-monarque", à ce "saint pape", comme le font la plupart des prophéties privées historicistes qui nous parlent du "saint-pape". Son rêve aurait été alors parfait... dans la folie totale.
           
        Puis, enfin de la fin, l'abbé Salenave, à force de rêver le rêve (aussi follement que, souvenons-nous, le pape François dit rêver le sien, s'ingénie à réveiller le rêve, dans Fratelli tutti... cf. https://www.eglise-la-crise.fr/index.php/fr/component/joomblog/post/mais-ou-est-donc-dieu-le-pere?Itemid=154), finit par tomber carrément dans... l'hérésie (ce qui est normal, les pulsions impures oniriques ne s'embarrassent jamais des principes de la Foi, étant mues par notre nature déchue que Satan se hâte de venir renforcer, aggraver...) : "Dans cette situation si précaire pour les corps, les hommes retrouveront naturellement la vraie Foi". Il n'a même pas effleuré la conscience rose-bonbon de l'abbé rêveur, tellement il est immergé dans son rêve comme Bécassine plongée dans son étang tête sous l'eau, que, une fois perdue, la vraie Foi ne peut plus se retrouver que... surnaturellement, par la seule grâce divine ! En tout état de cause, en effet, la vraie Foi ne peut pas se retrouver naturellement, cette proposition est tout simplement du pélagianisme (= le moine Pélage, qui vivait au temps de saint Augustin, professait en effet hérétiquement que tout homme, pourtant désormais toujours taré de la tache originelle à sa naissance, pouvait se sauver par ses propres forces, la grâce surnaturelle ne s'y rajoutant que accidentellement et non substantiellement).
           
        Donc, donc, les humains restants du "petit reste" retrouveront naturellement la vraie Foi, "et les prêtres qui subsisteront n’auront d’autre choix que de donner le véritable évangile de Jésus Christ dans ces temps si apocalyptiques". Ben c'est formidable. Tout le monde va se convertir naturellement, et les laïcs, et... les prêtres (ça, en effet, c'est vraiment plus fort que midable, car c'est très-dur de convertir un prêtre...) ! Nous sommes là en plein rêve de Cendrillon avant que les douze coups fatidiques de minuit ne sonnent. C'est triste de voir un prêtre tradi, qui se targue d'être ultra en plus, tomber si bas. Car, premièrement, on ne voit pas très-bien quels seront "les prêtres qui subsisteront", puisqu'il faut en exclure, et les prêtres modernistes (tous morts après avoir bu la soupe chimique qui, hélas, n'avait rien à voir avec la potion magique d'Astérix et d'Obélix), et ceux lefébvristes, ces traîtres de la Fsspx, et ceux "ralliés", et ceux sédévacantistes, sans oublier ceux guérardiens, ne restant donc dans le règne du Cœur immaculé de Marie vu dans le rêve rose-bonbon de l'abbé Salenave, que... les quelques prêtres de Mgr Williamson et de Mgr Faure !! Donc, il y aura des prêtres pour les jam bons des petits îlots survivants, mais on ne sait pas trop d'où ils viendront (peut-être qu'ils descendront du Ciel ?). Deuxièmement, l'abbé-prophète ou plutôt rêveur, est en pleine contradiction avec lui-même et son rêve, puisque d'un côté on aura remarqué qu'il exclue radicalement le règne de l'Antéchrist-personne de sa projection pseudo-prophétique, et d'un autre côté, il parle des "temps si apocalyptiques" : mais s'ils sont si apocalyptiques que cela, ces temps, alors la Foi nous enseigne formellement qu'ils doivent finir par... le règne de l'Antéchrist-personne... complètement absent de son rêve !
           
        Et de terminer superbement, magnifiquement, par : "Ce sera la fin d’une époque et le début d’une autre" !!! Cette dernière phrase a déclenché en moi presque un fou-rire : trop fort, j'en pouvais plus. Le rire, comme les pleurs, sont des "ruptures de l'être" (Daniel Halévy) suscitées par quelque chose qui déstabilise complètement, radicalement, la nature humaine limitée ; alors elle ne trouve plus, comme moyen de défense, que le rire ou au contraire les pleurs. La "prophétie" de l'abbé Salenave est si ridicule que, là, cela a déclenché mon rire : on ne peut pas toujours pleurer...
           
        ... Soit dit en passant et sans vouloir m'y attarder, tout-à-fait entre parenthèses, le rêve de l'abbé Salenave ressemble étrangement à la fausse prophétie d'un certain Joseph Ratzinger faite à la Noël 1969, qui voyait, lui aussi, l'Église devoir être réduite dans un futur proche au quasi rien humain de ses tout débuts, puis repartir avec des îlots de chrétientés spirituellement pauvres... dont la force vive de Foi séduirait et convertirait le monde entier... assoiffé de conversion !!! Mais, mais... et si cette réduction au quasi rien humain, cette kénose, signifiait que l'Église devait mourir de mâlemort sous la main de l'Antéchrist-personne, comme l'annonce infailliblement la sainte-Écriture...?? Voilà une option à laquelle Ratzinger ne pouvait même pas penser, ne voulait absolument pas concevoir, complètement séduit qu'il était, dans les années conciliaires et post, par l'Histoire et le monde. On fait ce qu'on peut quand on n'est pas des flèches vraiment et authentiquement prophétiques dans le carquois du Seigneur des Armées, Yahweh Sabaoth. J'avais déjà remarqué et dénoncé cette impossibilité radicale et absolue du pape Benoît XVI, suivi par le cardinal Sarah, de conscientiser le caractère radicalement apocalyptique de notre temps, quand bien même il en discernait les signaux forts, les feux rouges, dans la finale de mon article Sommes-nous dans le cas d'un pape hérétique ou d'une Église hérétique...?!, au lien suivant : http://www.eglise-la-crise.fr/index.php/component/joomblog/post/sommes-nous-dans-le-cas-d-un-pape-heretique-ou-d-une-eglise-heretique?Itemid=483).
           
        "Dites-nous des choses qui nous plaisent !", disaient les juifs antiques aux prophètes de Yahweh. On est exactement dans ce cas de figure, avec le rêve "prophétique" de l'abbé Salenave (et la projection pseudo-prophétique de Joseph Ratzinger). Ce qui plaît en effet aux fidèles qui ne veulent pas que l'Église actuelle ait, de par la Providence de Dieu, à vivre la Passion du Christ usque ad mortem, jusqu'à sa mort bien réelle sous le règne de l'Antéchrist-personne, c'est précisément, par n'importe quel subterfuge, de leur dire... qu'elle ne vit pas la Passion, que l'Épouse du Christ ne doit pas être anéantie jusqu'à la mœlle de sa mœlle surnaturelle sous le règne de l'Antéchrist-personne, achèvement obligé, dénouement ultime irréversible de la crise présente, l'Église mourant réellement sur la croix d'ignominie à l'instar de son Divin Époux. Et c'est exactement ce que fait notre abbé tradi ultra : prostituer la Foi dans la mollesse vile et la paresse lâche d'une pseudo-prophétie, d'un rêve prophétiquement lascif et polluant... tout en assurant qu'il va dire un "message [qui] sera peut-être très dur à entendre pour certains mais il le faut". Voilà donc, dans la folie totale, le... "monde de demain" (titre de son articulet mensonger) qu'ose prophétiser l'abbé Salenave, adepte de Demain, la Chrétienté. Quelle honte.
           
        Notre abbé lefébvriste est là, en effet, en pleine crise de folie totale. Car à partir du moment où notre Foi nous fait prendre conscience que les signes eschatologiques sont impactés dans notre crise ecclésiale (et subséquemment, politique et mondiale), alors nous avons la certitude de Foi, de fide, c'est-à-dire formelle, que nous vivons la crise toute dernière. Elle ne peut donc plus se dénouer que par la très-apocalyptique Parousie ou Retour en Gloire du Christ qui viendra terrasser l'Antéchrist-personne ayant fait mourir de mâlemort l'Église dans son économie de salut actuelle, pour clore définitivement l'Âge présent. Et si ce qui suit cette clôture définitive de l'Âge présent, qui est celui du Temps des nations et de Rome son centre, n'est pas la fin du monde et le Jugement dernier, alors, ce qui la suit ne peut plus être qu'un autre Âge ecclésial, une autre économie de salut théologiquement différente de celle qui a été apocalyptiquement (= c'est-à-dire : par divine révélation) clôturée. Car le Christ ne peut revenir dans notre univers physique pour refaire ce qu'Il a déjà fait. S'Il revient, donc, c'est pour instaurer autre chose. Et la Foi nous enseigne que cet autre Âge à venir s'appelle le Millenium.
 
 
AutrucheTêteDansCiment
           
        Ce n'est pas la première fois que je constate que les prêtres de formation lefébvriste, même devenus dissidents, gardent, lové dans leurs âmes cléricales, le serpent aloge, cette hérésie des premiers temps de l'Église qui consistait à rejeter toute forme prophétique véritable et bien entendu à exclure l'Apocalypse de saint Jean des Livres canoniques. Par exemple, lorsque j'ai dénoncé l'hérésie guérardienne des prêtres italiens de l'Institut Mater Boni Consilii, j'avais déjà noté que ces prêtres lefébvristes dissidents évacuaient radicalement le sens apocalyptique certain de notre "crise de l'Église", en ces termes :
           
        "... Mais justement, sur leur excellente lancée de perfectionnisme doctrinal dans la «crise de l'Église», les jeunes prêtres saintement ardents de Sodalitium pouvaient-ils faire autrement que d'embrasser une mauvaise thèse d'explication de la «crise de l'Église», c'est-à-dire qui rejette «LA PASSION DE L'ÉGLISE» ? Hélas, et je le dis à leur entière décharge, je ne le pense pas. Pas plus qu'une fusée qui quitte sa rampe de lancement ne peut sortir du téléguidage programmé qui a tracé sa puissante impulsion dans une direction ciblée et déterminée avec précision dans l'espace intersidéral...
           
        "Quoiqu'en dissidence affichée avec le mouvement lefébvriste, ces jeunes prêtres, en effet, ont tous été formés dans le moule clérical lefébvriste. Ce sont avant tout des prêtres lefébvristes. Avec les idées lefébvristes. Avec la pensée lefébvriste. Qui les imprègne même à leur corps défendant. Or, le moule lefébvriste (qui n'est pas propre à Mgr Lefebvre mais qui est le moule de la formation cléricale donnée dans les séminaires avant Vatican II), est une pensée cléricale classique, scolastique, qui a une énorme lacune évoluant le plus naturellement du monde vers une déviance terriblement hétérodoxe : elle est viscéralement a-prophétique, et cet a-prophétisme se mue insidieusement, chez la plupart de ceux qui reçoivent cette formation, carrément en un anti-prophétisme, c'est-à-dire une pensée néo-pharisaïque dans son essence. Il faut prendre soigneusement conscience, en effet, que : Religion ou Église sans prophétisme = pharisaïsme, c'est-à-dire idolâtrie de l'économie de salut en cours.
           
        "Cette tendance existe depuis les assises de l'Église, les premiers à la manifester sont les Aloges, dès le deuxième siècle. Certains théologiens les ont carrément classé parmi les hérétiques, mais en fait, ils ne le sont pas vraiment, la vérité est qu'ils sont radicalement anti-prophétiques, ils acceptent tout le Canon des Saints-Livres sauf l'Évangile de saint Jean et bien sûr l'Apocalypse du même auteur. Le Dictionnaire de Théologie Catholique (DTC) nous apprend que les Aloges «repoussent cet Évangile [de saint Jean], parce qu'il renferme la promesse du Paraclet ; ils rejettent également tout esprit prophétique» (art. "Aloge"). Saint Irénée de Lyon dans son Contra Haereses précise que les Aloges «prétendaient supprimer toute prophétie et tout charisme prophétique» (ibidem). Ils «ne veulent pas de prophétie dans l'Église» (art. "Apocalypse", DTC). Cette mentalité anti-prophétique existait déjà à Rome au IIe siècle, sous les traits d'un prêtre du nom de Caïus, quand bien même ses «attaques [contre l'authenticité de l'Apocalypse] ne trouvèrent pas d'écho» (ibidem) dans l'Église d'Occident et à Rome même... Mais pour finir, le DTC, pesant savamment le pour et le contre, conclue que les Aloges sont quand même à ranger parmi les hérétiques...
           
        "Cette tendance hélas, est le penchant ténébreux de toute institution cléricale. Et l'on a vu ce que cela a donné avec les prêtres juifs dans la fin des temps de l'Église mosaïque-synagogale : par crispation cléricale, cela a été jusqu'au rejet déicide plein de haine diabolique de l'économie de salut qui devait suivre celle synagogale, dans la Personne de Jésus-Christ. Or, nous assistons présentement exactement au même cas de figure, tout autant dans le clergé tradi que dans celui moderne : ces prêtres à l'esprit néo-pharisaïque, sans même, pour la plupart, en avoir conscience, ayant en tous cas des yeux pour ne voir point, ne veulent absolument pas prendre conscience que les signes eschatologiques les plus évidents, les plus marqués dans la Sainte-Écriture, sont tous présents dans notre monde, et plus encore dans l'Église, n'hésitant pas un seul instant, dans leur aveuglement, à rejeter ce qu'ils signifient premièrement, de par Dieu [comme l'articulet de l'abbé Salenave ne nous le montre que trop] : que nous sommes certainement dans la période de la fin des temps, de tous les temps, qui donc enregistre «LA PASSION DE L'ÉGLISE», dans l'attente du dénouement apocalyptique qui finira par la Parousie ou Retour en Gloire du Christ dans notre ciel physique, en passant hélas avant par la préface ténébreuse du règne de l'Antéchrist-personne.
           
        "Je me rappelle m'être fort encoléré (... saintement ! enfin, à peu près !) d'un éditorial signé par l'abbé Franz Schmidberger dans une Lettre aux amis et bienfaiteurs de 1977 (j'avais alors 20 ans), qui, alors que nos jeunes prêtres de l'Institut Mater Boni Consilii étaient encore tous séminaristes potaches sur les bancs des salles d'étude, me fit comprendre soudain et brutalement que le mouvement écônien, dans lequel j'avais fort espéré lorsqu'il se manifesta dans «l'été chaud 1976», n'était hélas qu'une réaction cléricale émasculée de la Prophétie, fort éloignée de pouvoir représenter la réaction catholique intégrale véritable, c'est-à-dire Prophétie incluse. L'abbé Schmidberger, assistant principal de Mgr Lefebvre à l'époque, brossait en effet dans cet édito la «crise de l'Église» d'une manière totalement historiciste, avec un dénouement dans l'Histoire, sans aucune allusion, même simplement à titre d'hypothèse envisageable, au fait que cette crise ecclésiale issue du concile moderne pourrait bien être celle de la fin des temps, de tous les temps historiques, c'est-à-dire qu'elle devait finir dans le règne de l'Antéchrist-personne, vus les attendus théologiques qui la caractérisaient formellement. Or, cependant, cesdits attendus illustrent tous ce que la sainte Écriture appelle d'un mot terrible : abomination de la désolation dans le Lieu-Saint. C'était singulièrement perceptible dans la nouvelle messe, cela crevait les yeux qu'on était là en présence de l'abomination de la désolation dans le Lieu-Saint, c'était aussi gros qu'une éléphante enceinte dans un corridor. Avec évidemment la signification apocalyptique scripturairement y attachée. Celle que Notre-Seigneur Lui-même indique dans l'Évangile : «Quand vous verrez l'abomination de la désolation dans le Lieu-Saint dont a parlé le prophète Daniel, alors, etc.", et Jésus de lier la chose immédiatement, et non médiatement, à la fin des temps, aux temps apocalyptiques devant engendrer le règne de l'Antéchrist-personne.
           
        "Je me disais donc, dans ma sainte colère, qu'il fallait vraiment être prêtre du Seigneur pour ne pas comprendre ce que Jésus disait si clairement et que nos yeux voyaient si clairement advenu, réalisé, dans notre contemporanéité ecclésiale. L'abomination de la désolation dans le Lieu-Saint est en effet signe topique formel de la fin des temps, comme la fumée l'est pour le feu. Elle était là, depuis Vatican II et son hérétique Liberté religieuse, puis encore, depuis la promulgation de la nouvelle messe (il est étrange que je doive faire cette leçon à des fils spirituels de l'auteur du magistral Bref examen critique, etc.)et les prêtres tradis ne le voyaient pas. Quand bien même ils dénonçaient les effets, leurs yeux restaient aveugles sur la cause apocalyptique, à l'instar des antiques pharisiens qui, voyant Jésus faire des miracles, ne conscientisaient pas qu'ils avaient affaire au Messie-Dieu Rédempteur...
           
        "La fameuse boutade de l'abbé Sulmont : «curé MAIS catholique», m'apparut dès lors cruellement fort vraie... appliquée aux prêtres tradis eux-mêmes : l'édito de l'abbé Schmidberger me montrait noir sur blanc qu'il y avait comme qui dirait une antinomie à être prêtre, de nos jours, et en même temps, catholique. Au moins sous le rapport de la Prophétie. Les signes eschatologiques sont pourtant si fort marqués dans la «crise de l'Église», que le cher abbé ne pouvant, pour faire semblant d'être sérieux, exclure d'en prendre bon acte, avait trouvé fort vicieusement le moyen de dire qu'ils signifiaient que nous étions à «la répétition générale de la fin des temps», mais surtout pas de dire que cesdits signes eschatologiques signifiaient... ce qu'ils étaient censés, de par Dieu, signifier, à savoir que nous vivions la crise de la fin des temps elle-même, tout simplement. D'ailleurs, il n'y a pas de prétendue répétition générale de la fin des temps prophétisée dans la sainte Écriture, comme devant précéder la fin des temps elle-même. Donc, tel le Père Guérard des Lauriers quelques années plus tard, encore un inventeur malin, dans le sens diabolique du qualificatif, qui trompait son âme cléricale avant de tromper celles de ses ouailles sur le fait que nous vivons bel et bien la fin des temps, de tous les temps historiques, depuis Vatican II. Et je me rappelle hélas m'être retiré moralement du mouvement lefébvriste à ce moment-là, en 1977.
           
        "Idolâtrie néo-pharisaïque de l'économie de salut en cours. C'en est à ce point, chez la plupart des prêtres tradis, et je dépasse ici la seule mouvance guérardienne pour embrasser la mentalité cléricale tradi dans son ensemble, qu'on se demande si certains parmi eux n'épousent pas carrément une hérésie des premiers siècles chrétiens, l'hérésie des Éternals. Certains tradis, prêtres ou laïcs d'ailleurs, se montrent tellement attachés à un dénouement de la «crise de l'Église» DANS un cadre exclusivement historico-canonique, DANS l'économie du Temps des Nations et de l'Église romaine sinon rien, qu'on peut se le demander. «Éternals : Hérétiques qui, dans les tout premiers siècles de l'ère chrétienne, croyaient à l'éternité du monde tel qu'il est présentement. La résurrection de la chair et le Jugement dernier, qu'ils ne niaient pas, n'apporteraient aucun changement à l'état du monde et scelleraient, au contraire, son caractère éternel" (Dictionnaire des hérésies dans l'Église catholique, Hervé-Masson, p. 145). C'est tout simplement le péché d'idolâtrer l'économie de salut en cours, à l'instar des antiques pharisiens. Mais hélas, combien parmi les tradis, surtout ceux infectés de maurrassisme et de scolastique ultra, considèrent le Temps des Nations et de l'Église romaine ainsi, comme s'il était déjà... l'Éternité commencée !!!
           
        "À partir de ce moment-là, donc dès 1977, je compris que le mouvement écônien, hérétiquement agnostique quant à la prophétie catholique scripturaire, n'était rien d'autre qu'une réaction réactionnaire. Or, comme tous les mouvements de cette nature, il ne remonte pas à la cause première du mal qu'il combat (pour cela, il aurait justement fallu qu'il comprenne que la "crise de l'Église» manifeste l'apocalyptique fin des temps), gardant même dans son sein cette cause mauvaise dont il condamne les excès, et seulement les excès, dans ses adversaires.
           
        "Écône qui déconne s'avérait donc être un mouvement réactionnaire (je ne veux pas dire par-là qu'il ne puisse faire du bien aux âmes, il peut en faire certainement, Dieu merci, sur le plan strictement sacramentel et spirituel, certes). Mais des prêtres formés dans cette pensée réactionnaire, lorsqu'ils se détachent du mouvement réactionnaire sans en avoir eux-mêmes pris conscience, ne peuvent le faire qu'à partir de cette pensée réactionnaire anti-prophétique. Le guérardisme est une réaction sur une réaction qui en reste à la réaction initiale [et maintenant, le mouvement des prêtres du séminaire saint Louis-Marie Grignon de Montfort, derrière Mgr Williamson et le nouvel évêque qu'il a consacré, Mgr Faure, auquel adhère notre abbé Salenave, est un énième épigone réactionnaire, évacuant, comme le cep sur lequel il était greffé, le sens prophétique ultime de notre "crise de l'Église"]Leur formation écônienne hélas les prédisposait à épouser une thèse anti-prophétique, ce qu'ils ont malheureusement fait en y mettant tout leur ardent voire saint désir de mieux faire. D'où la très-grande difficulté maintenant de les en tirer, surtout s'il s'y mêle le petit démon de l'orgueil sous les traits hideux et détestables d'un zélotisme sectaire" (Pour en finir avec les élucubrations hérétiques du guérardisme, pp. 13, sq, au lien suivant : http://www.eglise-la-crise.fr/images/pdf.L/RefuteGuerardismeMisEnForme.pdf).
           
        Notre-Seigneur Jésus-Christ n'avait pas manqué de remarquer et dénoncer ce grave péché anti-prophétique dans la génération "perverse et incrédule" des juifs de son temps. C'était en fait très-exactement le même problème que celui de notre temps. "Cette génération méchante et adultère demande un signe, et il ne lui sera donné d'autre signe que le signe du prophète Jonas. Car de même que Jonas fut trois jours et trois nuits dans le ventre d'un grand poisson, ainsi le Fils de l'homme sera trois jours et trois nuits dans le cœur de la terre" (Matth XII, 39-40). Cela signifie, transposons pour notre temps eschatologique la Parole de vérité de Jésus pour son temps messianique à Lui : cette génération actuelle perverse et incrédule, méchante et adultère, demande un signe pour la restauration historico-canonique de l'Église et du monde, mais il ne lui sera pas donné d'autre signe que les trois jours de ténèbres ou déluge de feu finissant apocalyptiquement le règne de l'Antéchrist-personne, c'est-à-dire le Temps présent, avant l'instauration nouvelle, et non la restauration, d'un nouveau Temps ou économie de salut. Jésus dénonce en un autre passage de l'Évangile, l'hypocrisie en soi coupable des générations humaines qui, sans du tout vouloir en prendre conscience, enregistrent à leur époque, soit les signes messianiques (en Son temps) soit les signes eschatologiques (en notre temps) : "Il disait aussi aux foules : Lorsque vous voyez un nuage s'élever à l'occident, vous dites aussitôt : La pluie vient ; et il arrive ainsi. Et quand vous voyez souffler le vent du midi, vous dites : Il fera chaud ; et cela arrive. Hypocrites, vous savez apprécier l'aspect du ciel et de la terre ; comment donc n'appréciez-vous pas ce temps-ci ?" (Lc XII, 54-56). C'est-à-dire, transposons à nouveau pour notre temps apocalyptique : comment donc, catholiques modernes ou tradis, ne prenez-vous pas conscience, au vu des signes eschatologiques tous actualisés dans votre temps, que vous êtes dans la toute-dernière crise finale de l'Église et du monde, juste avant la Parousie ? Comment éviterez-vous l'anathème de Jean le Baptiste : "Race de vipères, qui vous a appris à fuir la colère qui va venir ? Faites donc de dignes fruits de pénitence" (Matth III, 7-8). 
           
        Il est bon ici, justement, de bien préciser que les signes eschatologiques sont comparables et ont même valeur théologique que les signes messianiques devant accompagner la venue du Messie en ce monde, c'est-à-dire qu'ils ont valeur de certitude formelle quant à ce qu'ils annoncent, à savoir la fin de ce monde, la fin de cette présente économie de salut du temps des nations et de Rome son centre. J'ai déjà abordé ce point important lorsque j'ai traité du signe eschatologique du Retour moderne des juifs en terre d'Israël. Qu'on me permette de me citer à nouveau (comme je l'ai dit dans un de mes derniers articles : j'ai déjà tout dit, je n'ai plus rien à dire !) :
           
        "Pour bien le comprendre, méditons attentivement l’Évangile et rappelons-nous qu’à l’époque de Jésus, toute la nation juive attendait ardemment l’apparition du Messie. Jean le Baptiste ne fait que traduire l’aspiration générale et fervente de ses concitoyens et coreligionnaires juifs, lorsqu’il fait poser par ses disciples à Jésus la grande question, questio magna : «Êtes-Vous Celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ?» (Matth XI, 3). Or, que répond Jésus pour asseoir formellement la croyance de Jean ? Notre-Seigneur répond en prenant comme critères de réponse uniquement et exclusivement l’accomplissement des signes messianiques sur sa Personne : «Allez raconter à Jean ce que vous avez entendu et ce que vous avez vu. Les aveugles voient, les boiteux marchent, les lépreux sont guéris, les sourds entendent, les morts ressuscitent, les pauvres sont évangélisés» (Matth XI, 4-5), tous signes annoncés scripturairement par les prophètes de Yahweh comme devant être les signes topiques exclusifs du Messie.
           
        "Notons avec soin comme Jésus, maître de doctrine, ne donne aucun autre critère pour que Jean puisse poser une croyance formelle dans le fait qu'Il est le Messie ou bien non. Et cela, qu’il est particulièrement important de retenir, signifie que c’est parce que l’accomplissement des signes messianiques ou eschatologiques est théologiquement SUFFISANT pour asseoir une croyance formelle (soit, quant aux signes messianiques des temps antiques, pour croire  que Jésus était certainement le Messie ; soit, quant aux signes eschatologiques de nos temps actuels, pour croire que nous sommes certainement à la fin des temps, dans l'économie affreuse de «la puissance des ténèbres» soumettant même l'Église à son pouvoir, comme le Christ y fut soumis il y a 2 000 ans). Ce que, de son côté éclairé, Jean le Baptiste saisit fort bien, et c’est pourquoi la réponse de Jésus suffit à ce vrai juif, cet homme de Foi, pour Lui donner croyance et adhésion formelles en tant que Messie. Quel aurait été le péché de Jean le Baptiste s’il avait osé objecter à la réponse de Jésus que les signes messianiques sur sa Personne n’étaient pas suffisants pour asseoir la croyance qu'il était le Messie ? S’il avait relativisé cesdits signes ? Il aurait été exactement le péché des catholiques actuels, modernes mélangés indistinctement aux tradis, qui refusent d’enregistrer, au vu des signes eschatologiques cependant présentement tous accomplis à notre époque, et à notre époque seulement, que nous sommes certainement à la fin des temps. À savoir LE PÉCHÉ CONTRE L’ESPRIT, de soi irrémissible en ce monde et en l’autre lorsqu'il est commis formellement" (Le Retour des juifs à Jérusalem & en terre d'Israël dans nos temps modernes : signe formel de la fin des temps, pp. 7-8, qu'on trouvera ici : http://www.eglise-la-crise.fr/images/pdf.L/RetourDesJuifsMisEnForme.pdf).
 
 
AutrucheTêteDansCiment
           
        Lorsque je me suis séparé du mouvement "rallié" en 2016, j'ai écrit une grande lettre au RP de Blignières, qui lui aussi est un lefébvriste dissident, ayant été formé et ordonné par Mgr Lefebvre, et lui dénonçais le péché tradi qui consiste à refuser de professer que la crise présente est très-sûrement celle de la fin des temps, en ces termes (cf. http://www.eglise-la-crise.fr/index.php/component/joomblog/post/le-rd-pere-de-blignieres-le-mouvement-rallie-fils-de-la-lumiere-ou-fils-des-tenebres?Itemid=483) :
           
        "... Or, nous avons une certitude de Foi, de fide, que l'Église vit sa Passion propre et personnelle dans notre contemporanéité, que nous sommes donc dans la crise ecclésiale dernière, proprement apocalyptique, par l'actualisation dans cette dite crise de tous les signes eschatologiques. Il ne faut pas s'imaginer en effet être catholique, si l'on croit que l'âme chrétienne est fondée, dans toutes les générations d'hommes y compris celle dernière, à poser en doute systématique et cartésien le fait qu'elle vit, ou bien non, la fin des temps ! Il y a une génération d'hommes où les signes eschatologiques, qui sont Paroles du Saint-Esprit quant à la fin des temps, sont actualisés très-certainement, très-formellement, en opposition avec ce que les générations du passé ont enregistré. Et lorsque cesdits signes eschatologiques sont actualisés dans cette génération-là, et dans celle-là seulement, alors, le devoir formel du catholique est de croire qu'il vit la fin des temps, avec toutes les très-graves conséquences qui en découlent sur le plan de la Foi, dont je vais développer les principales ci-après, et c'est une croyance de l'ordre de la Foi, de fide. Celui qui, au vu de l'actualisation à son époque des signes eschatologiques, mettrait en doute formel le fait qu'il vit certainement la fin des temps, à l'instar des antiques pharisiens qui avaient des yeux pour ne voir point l'accomplissement messianique, ne serait tout simplement pas catholique, il serait anathème. Je suis obligé de constater, mon Rd Père, que votre spiritualité quant à «la crise de l'Église», et plus généralement celle de la mouvance Ecclesia Dei, tombe sous cet anathème. Pour l'instant du moins. Car il est à peine besoin de préciser que votre spiritualité, votre ecclésiologie actuelle, n'inclut nullement cette conscience d'être à la fin des temps, c'est-à-dire de voir l'Église être sous «la puissance des ténèbres», avec la finale inéluctable de mourir prochainement dans son économie de salut actuelle sous et par le règne de l'Antéchrist-personne. J'espère de tout cœur, au moins, que vous n'en êtes pas au niveau parfaitement hérétique de l'abbé Francesco Ricossa qui, en suivant un auteur moderniste, ose carrément récuser la doctrine catholique de la fin des temps, sans aucun complexe ni retour salutaire sur sa Foi, niant, entre autres, qu'il y ait un vrai règne de l'Antéchrist-personne devant clore la fin des temps...      
           
        "Les signes eschatologiques, en effet, ne sont pas des nostradamuseries ou des prédictions astrologiques de Mme Soleil, voyante extra-glucide à la mode, ce sont des signes engendrés par Dieu dans notre univers physique ou ecclésial, on pourrait dire qu'ils sont des signes métaphysiques parce qu'ils sont des réactions de la nature telles que Dieu les a programmées en icelle, lorsque la fin approche. Réactions naturelles devant la mort qui approche, qui, donc, sont l’œuvre de Dieu. Ils sont consignés avec précision, et même dans le menu détail pour certains, par le Saint-Esprit, tant dans l'Ancien que dans le Nouveau Testament, afin que l'homme soit prévenu. Et qu'il en soit prévenu, non pour satisfaire une curiosité vaine, mais pour son salut. Il y a donc péché très-grave, et même péché contre le Saint-Esprit, de n'en tenir point compte, c'est non seulement attenter à la Parole de Dieu mais mettre son salut en péril, et c'est pourquoi Notre-Seigneur dans l'Évangile nous fait un devoir pressant d'en prendre conscience lorsqu'ils s'actualisent : «Quand vous verrez ces signes, etc.», nous dit-Il, insistant même lourdement, en prenant la parabole du figuier qui bourgeonne annonçant ainsi l'été, pour que l'âme catholique comprenne bien à quel point c'est important de conscientiser ces signes eschatologiques lorsqu'ils font leur apparition en notre monde, en notre église et en notre temps.
           
        "La question qui suit s'impose d'elle-même dans mon discours de la méthode : c'est quoi, les signes eschatologiques ? Il y en a une bonne douzaine, tous révélés infailliblement dans la Sainte-Écriture. N'en avez-vous donc point remarqué l'actualisation certaine d'au moins un seul, Rd Père de Blignières ?! C'est bien curieux. Quant à moi, fort frappé d'en voir certains advenus dans mes jours terrestres, visibles comme éléphante enceinte dans corridor étroit, j'avais, en 1992, en collaboration avec les membres d'une association Diffusion Catholique de la Fin des Temps (DFT), que j'ai quittée depuis, co-écrit un livre-programme Actualité de la fin des temps, pour faire de tous cesdits signes une étude systématique. On avait construit le livre de la manière la plus simple du monde : un chapitre par signe eschatologique, auquel on avait rajouté quelques signes de fin des temps révélés, dans des prophéties privées, par des saints.
           
        "Par exemples : 1/ saint Vincent Ferrier, qui vous est très-proche, a prophétisé très-clairement qu'à la fin des temps, les hommes s'habilleront en femme et les femmes en hommes ; il est à peine besoin de dire que cette prophétie est plus que réalisé, jusque dans son essence, à l'heure de... la théorie du gender !! En effet, le dominicain-prophète voulait prophétiser que les humains de la dernière génération seront moralement si dégénérés et impies qu'ils iront jusqu'à prétendre abolir la différenciation sexuelle, mais il ne pouvait prévoir jusqu'où irait leur perversion, il en était resté seulement à... l'habit ! Nous sommes rendus bien plus loin, quant à l'abolition de la différentiation sexuelle créée et voulue par Dieu !!! Ce signe-là est d'ailleurs une constante prophétique privée, car saint Vincent Ferrier n'était pas le seul à le prophétiser comme devant être signe topique de la fin des temps, d'autres saints l'ont fait comme lui. 2/ Itou pour les prodigieuses avancées technologiques qui accompagneront la dernière génération d'hommes, cet autre signe est aussi une constante prophétique qu'on trouve également chez plusieurs saints, et... prodigieusement réalisé à notre époque, ne serait-ce que par l'informatique ou les GPS nous permettant de nous guider sur les routes au mètre près par des satellites situés à des dizaines de milliers de kms de là (on n'y pense plus, tellement cela devient d'usage courant), etc. Cependant, ces signes eschatologiques révélés par prophéties privées n'ont pas la valeur critériologique ni le poids de ceux qui sont scripturairement, et donc infailliblement, révélés par le Saint-Esprit dans la Sainte-Écriture qui, eux, ont une autorité divine.
           
        "Schématiquement, on peut cataloguer ces signes eschatologiques infailliblement révélés par le Saint-Esprit dans la Sainte-Écriture en deux catégories : certains demandent le criterium de la Foi pour savoir si, oui ou non, ils sont actualisés en notre temps, et en notre temps seulement (ex. : la grande Apostasie annoncée par saint Paul, ou abandon de la Foi par la majorité des âmes de la génération des temps de l'Antéchrist, exige d'avoir la Foi, bien sûr, pour se rendre compte si, oui ou non, il est réalisé : quelqu'un qui n'a pas la Foi ne peut pas se rendre compte si, in globo, une génération d'hommes a abandonné... la Foi !). D'autres, par contre, ne sont pas de nature spirituelle, ils sont au contraire foncièrement matériels, physiques, géographiques, ce sont des signes que j'oserai dire juifs, c'est-à-dire qu'ils sont perçus par les sens de tout homme, qu'il ait, ou bien non, la Foi, qu'il soit pie ou impie. Un petit chien sur le trottoir pourrait, s'il avait une conscience, se rendre compte s'ils sont actualisés ou non. C'est justement en faisant allusion à ces signes eschatologiques qui ne demandent que des yeux physiques pour savoir avec certitude s'ils sont, ou bien non, advenus en notre temps et notre monde, que Jésus donne l'ordre de... les voir : «Quand vous verrez ces signes, etc.»
           
        "Alors, maintenant, attention, Rd Père de Blignières, faites bien attention à votre âme. La suite de mon propos va vous obliger à poser un acte de Foi très-important devant Dieu, pas devant votre serviteur qui vous écrit ces lignes et qui n'est rien. Vous allez pouvoir vous rendre compte vous-même, et Dieu également, par la réponse intérieure que vous allez faire, si vous faites hélas partie des pharisiens qui refusent agnostiquement de voir ce que leurs yeux voient (néo-pharisiens donc, dans notre fin des temps non plus, comme il y a 2 000 ans, messianique, mais eschatologique cette fois-ci), ou alors, ce que j'espère de tout cœur, si vous faites partie des humbles qui acceptent de passer sous les fourches caudines du Saint-Esprit, soumettant humblement votre esprit à Sa Parole quant à la fin des temps. Je vais en effet à présent vous mettre sous les yeux un signe eschatologique de la seconde catégorie, qui donc ne demande aucun criterium de Foi pour savoir s'il est advenu ou bien non, juste des yeux physiques pour voir, un signe eschatologique formellement advenu en notre temps, et en notre temps seulement, dont même Grosjean, l'innocent du village, serait coupable devant Dieu de n'en point prendre conscience. Faites bien attention donc, Rd Père de Blignières, à l'attitude que vous allez adopter quant à ce signe.
           
        "Il s'agit, justement, du signe juif. Les prophètes de l'Ancien-Testament sont unanimes à prophétiser un retour physique des juifs en terre géographique d'Israël à la fin des temps, de tous les temps historiques (en vue de leur conversion finale en corps de nation). Il y a évidemment un sens de la prophétie qui est historique, comme s'accomplissant sous Esdras lors du retour des juifs dans leur terre-patrie après l'exil de Babylone, il y a aussi bien entendu un sens spirituel à donner à la prophétie (comme signifiant la conversion finale du juif, selon la prophétie de Zacharie : "Ils regarderont vers Celui qu'ils ont transpercé"), MAIS il y a un troisième sens, purement eschatologique celui-là, d'un retour physique des juifs en terre géographique d'Israël comme signe topique de la fin des temps, troisième sens eschatologique qui achève le sens historique, incomplet sous Esdras. Et Notre-Seigneur Jésus-Christ, dans l'Évangile, ne fait que récapituler, en maître de doctrine qu'Il est, ce signe eschatologique juif, lorsqu'Il prophétise formellement en Luc XXI, 24 : «Jérusalem sera foulé aux pieds par les nations jusqu'à ce que le temps des nations soit accompli». En fait, Jésus récapitule sur Jérusalem, microcosme de tout Israël, la grande prophétie vétérotestamentaire du retour juif, signe topique de la fin des temps.
           
        "Or, si je tourne mes yeux vers Jérusalem, et je vous invite ici à le faire comme moi mon Rd Père, je vois, et tout le monde peut le voir, que Jérusalem n'est plus foulé au pieds par les nations, Jérusalem est foulé aux pieds, de nos jours, par les juifs, et par les seuls juifs, en leur nom et qualité de juif. Et de nos jours seulement, car une telle chose n'est jamais arrivée depuis la prophétie de Notre-Seigneur, il s'en faut extrêmement, dans aucune des générations historiques passées depuis 2 000 ans. Le langage parabolique employé par Notre-Seigneur : «foulé aux pieds», signifie en effet, en langue moderne : «occupation politique». Jérusalem est de nos jours complètement sous le pouvoir politique juif (même la mosquée d'Omar et l'important territoire du mont du Temple qui l'entoure, l'est ; les arabes musulmans ne la possèdent que par concession des juifs, après la guerre des 6 jours... concession qu'ils n'auraient d'ailleurs jamais dû leur faire, ils s'en mordent les doigts maintenant). Puisque Jérusalem n'est plus «foulé aux pieds» par les nations, mes yeux me montrent en effet indubitablement qu'elle l'est par les juifs, alors, le temps des nations est donc «accompli», autrement dit, nous sommes très-certainement, depuis l'accomplissement de ce signe eschatologique, dans la période de la fin des temps ; ce n'est pas seulement une possibilité, une thèse discutable, c'est, comme je l'ai expliqué plus haut en rappelant la valeur théologique formelle du signe eschatologique, une certitude de l'ordre de la Foi, de fide.
           
        "Tout signe eschatologique qui s'incarne sur cette terre a une naissance, une maturation, un achèvement final (la grande loi posée par Garrigou-Lagrange dans Les trois conversions, les trois voies, s'appliquent aussi très-bien aux signes eschatologiques). Ces trois étapes, car le signe eschatologique juif est parfaitement finalisé à l'heure où je vous écris mon Rd Père, sont on ne peut plus simplement discernables dans l'étude de l'incarnation dudit signe.
           
        "1917-1967-1980 sont les trois dates historiques qui voient respectivement la naissance, la croissance et l'achèvement complet de ce signe eschatologique formel qui, je le répète, oblige tout catholique à professer de Foi, de fide, qu'il vit la fin des temps aux jours d'annhuy, sous peine de pécher contre le Saint-Esprit.
           
        "2 Novembre 1917. C'est la Déclaration de l'anglais Balfour qui libère le territoire palestinien, en ce compris Jérusalem, de l'occupation ottomane vieille de quatre siècles exactement (1517), y concédant un «foyer national juif» (a jewish national home). À partir de 1917, le juif «foule aux pieds» Jérusalem en tant que juif, certes sous mandat anglais délivré par la SDN, l'ancêtre de l'ONU, ce n'est encore que la naissance du signe eschatologique, mais il le fait en sa qualité de juif. Et c'est bien cela qui commence à réaliser la prophétie eschatologique de Notre-Seigneur. 2 Novembre 1917. Vous ne manquerez pas de noter avec grande attention, mon Rd Père, que nous sommes là à quelques jours seulement du... 13 octobre 1917, l'apparition de Fatima, dont le sens profond est d'avertir les hommes qu'ils rentrent dans la période de la fin des temps, ce que montre très-évidemment, sauf pour ceux qui ont des yeux pour ne voir point, le grand miracle du soleil et de l'arc-en-ciel (le soleil signifie la Parousie en Gloire du Christ, et l'arc-en-ciel, le Millenium qui la suit immédiatement) qui, soit dit en passant, commence à réaliser, lui aussi, un autre signe eschatologique, celui des «grands signes dans le ciel» (Lc XXI, 11). Petit à petit, les juifs vont de plus en plus occuper, politiquement contrôler, de 1917 jusqu'en 1967, la partie ouest de Jérusalem : par conséquent, à proportion même, ce ne sont plus «les nations» qui la foulent aux pieds.
           
        "La guerre des 6 jours en 1967 libère la partie est de Jérusalem, encore aux mains des jordaniens, jalon de croissance évidemment très-important qui voit désormais TOUT Jérusalem être «foulé aux pieds» par les seuls juifs, est et ouest, et non plus seulement la partie ouest de Jérusalem, comme avant l'an 1967. Déjà à cette date, on peut dire que le signe eschatologique jérusalémite est absolument finalisé, achevé...
           
        "Mais j'en vois la finalisation définitive dans la presque incroyable déclaration de la Knesset, le parlement de l'État d'Israël, en 1980 : «Jérusalem est capitale ÉTERNELLE de l'État d'Israël». Cette déclaration, certainement inspirée par le Saint-Esprit aux juifs actuels, quand bien même ils ne sont pas convertis encore, mêle en effet la métaphysique à la politique d'une manière époustouflante : le qualificatif «éternel» n'a rien de politique, c'est une déclaration presque divine...! Pour bien en jauger, considérons qu'aucun autre pays du monde n'a déclaré dans un document officiel que sa capitale était... éternelle ! Et pourtant, pour ne prendre que cet exemple, si Paris n'était plus la capitale de la France, il est aisé de comprendre que la France ne serait plus la France ! Mais il n'est pas venu une seule seconde à l'esprit des députés du Parlement français de déclarer Paris capitale éternelle de la France, et pourtant, humainement parlant, ils y auraient été aussi fondés que les députés juifs le faisant pour Jérusalem... À partir de 1980 donc, le signe eschatologique juif est vraiment complètement et absolument réalisé, avec son message clair, sorti de la bouche infaillible de Jésus-Christ Notre-Seigneur : Jérusalem n'étant plus foulé d'aucune manière par les nations, nous sommes donc, en toute certitude, dans la période de la fin du temps des nations. Vous aurez peut-être remarqué que je ne tiens pas compte du jalon de la création de l'État d'Israël, en 1948. C'est parce qu'il ne regarde qu'indirectement, médiatement, Jérusalem. La prophétie de Notre-Seigneur en effet se focalise uniquement sur Jérusalem. Cependant, je l'ai dit, Jérusalem est comme le miroir microcosmique de tout Israël. Et c'est pourquoi les prophètes de Yahweh prophétisent dans l'Ancien-Testament le grand retour juif non pas seulement à Jérusalem mais dans tout Israël, comme signe topique de la fin des temps.
           
        "Je terminerai ma démonstration en disant que ce signe eschatologique juif est un signe majeur. Il dépasse en valeur d'autres signes eschatologiques (et c'est pourquoi, soit dit en passant, on ne peut que dénoncer la grande faute des Pères du concile de Trente de ne point l'avoir consigné, ... par antisémitisme ?, lorsqu'ils traitèrent des signes eschatologiques dans un décret, n'en retenant seulement que... trois). Saint Thomas More, ce grand humaniste de la Renaissance, cet érudit pétri de classicisme, écrit dans sa prison son Dialogue du réconfort dans les tribulations quelque court temps avant de subir son martyre, en 1534 ; il se pose la question, dans un passage de son livre, question assez ordinaire pour quelqu'un qui se sait condamné à une mort imminente, si son époque est celle de la fin du monde ou bien non ; et notre saint en instance de martyre, écrit tout simplement : «... mais il me semble que je n'aperçois pas certains de ces signes qui, d'après l'Écriture, viendront un long moment avant [la Parousie], entre autres le retour des juifs en Palestine, et l'expansion générale du christianisme». Le signe eschatologique juif est donc majeur, pour saint Thomas More, et vous n'aurez pas manqué de noter qu'il l'appuie sur l'autorité infaillible de la Sainte-Écriture. Or, saint Thomas More était un grand connaisseur des langues anciennes, singulièrement celles attachées à la Sainte-Écriture..."
           
        (fin de citation)
 
 AutrucheTêteDansCiment
 
 
À suivre, dans la deuxième page :
... À la foire aux fous (au pluriel) !!!
(2)
 
 
 
18-10-2021 14:41:00
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