"ÉVIDEMMENT ENSEMBLE"
(le pape Jean-Paul II, à propos de la redéfinition
de la fonction pontificale suprême
par toutes les églises chrétiennes, catholique ou non,
dans le cadre antichrist de l'œcuménisme hérétique
initié à Vatican II...)
 
 
 
"Voici, Je viens bientôt ; 
tiens ferme ce que tu as reçu, 
afin que personne ne prenne
ta couronne" (Apoc III, 11)
 
        Je fais allusion ici, dans mon titre, à la Préface signée par le cardinal Kurt Koch dans un nouveau "document d'étude 2024", sulfureux s'il en fut jamais, intitulé L'ÉVÊQUE DE ROME ― Primauté et synodalité dans les dialogues œcuméniques et dans les réponses à l'encyclique Ut unum sint, livré au public le 13 juin dernier par le Dicastère pour la promotion de l'unité des chrétiens et approuvé par le pape François.
             
        Le but du vilain jeu joué dans L'évêque de Rome, etc. est ni plus ni moins de refondre de fond en comble la fonction pontificale suprême instituée de droit divin par le Christ, en partenariat avec toutes les églises chrétiennes hétérodoxes de l'univers qui la... rejettent, hérétiquement et/ou schismatiquement : "CONTRIBUTIONS SIGNIFICATIVES À LA RÉFLEXION SUR LA PRIMAUTÉ [PONTIFICALE]. 1. Les documents de dialogue et les réponses [desdites églises chrétiennes hétérodoxes] à Ut unum sint ont apporté [depuis 1995, année de sa parution] une contribution significative à la réflexion sur la question de la primauté [pontificale]. Les dialogues théologiques œcuméniques se sont révélés être le contexte approprié pour réexaminer la forme de la papauté et l’exercice de son autorité au service de la communio ecclesiarum. À une époque où les résultats de l’engagement œcuménique sont souvent considérés comme maigres ou insignifiants, les résultats des dialogues théologiques –internationaux et nationaux, officiels et non officiels– démontrent la valeur de leur méthodologie, c’est-à-dire d’une réflexion faite «évidemment ensemble», comme l’a demandé Jean-Paul II dans Ut unum sint. Il est particulièrement remarquable que cette réflexion se soit intensifiée au cours des dernières décennies et qu’elle ait impliqué presque toutes les traditions chrétiennes dans un esprit œcuménique nouveau et positif, avec d’importantes contributions de groupes locaux et non officiels, donnant lieu à une convergence théologique significative et croissante" (pp. 118-119).
           
        Dès lors, même un enfant de sept ans sortant de la sacristie après sa toute première leçon de catéchisme pourrait comprendre que le résultat de ce très-scandaleux "évidemment ensemble" ne pourra bien entendu qu'être radicalement destructeur de l'Intention divine du Christ quant à la papauté, puisque les hétérodoxes auxquels on fait appel pour redéfinir avec eux et surtout pas sans eux la fonction pontificale... ne professent pas la papauté telle que le Christ l'a instituée, qu'ils soient orthodoxes russes, anglicans ou protestants luthériens, calvinistes, presbytériens, vaudois... et tutti quanti !
           
        Mais le cardinal Koch n'éprouve visiblement aucune honte de trouver géniale l'abominable formule de Jean-Paul II, "évidemment ensemble", tirée du § 95 de Ut unum sint, son encyclique sur l'œcuménisme (25 mai 1995), qui pose elle-même les pieds sur le décret vaticandeux hétérodoxe Unitatis redintegratio (21 novembre 1964) planchant sur le même sujet œcuménique réprouvé, il y revient au contraire avec une passion non-dissimulée le plus souvent possible dans L'évêque de Rome, etc., dès qu'il le peut, dans les carrefours cruciaux, avec la manifeste et très-vicieuse intention de s'en servir comme d'un mantra, d'une panacée réponse-à-tout et guérit-tout, plus vulgairement dit à la française (à l'usage des garde-champêtres pompettes), comme d'un... sirop Typhon censé tout arranger ("Buuuuuvons, buvons, buvons - Le sirop Typhon, Typhon, Typhon - L'universelle panacée, Éh ! éh ! - À la cuillère - Ou bien dans un verre - Rien ne pourra nous résister"https://www.youtube.com/watch?v=fr-YwTkhSwA)...
           
        Évidemment ensemble... RIEN NE POURRA NOUS RÉSISTER. C'est-à-dire que l'Institution pontificale de Pierre ne pourra qu'être crucifiée, mise dans l'économie de la Passion du Christ (ses caractères de droit divin seront toujours existants, mais dans l'incapacité radicale de se manifester, complètement subvertis, comme le Christ dans son Couronnement d'épines), par le fait même d'être donnée en pâture aux hérético-schismatiques par ceux-là même qui ont nom catholique, pape moderne actuel en tête, mais qui, affreusement infestés, infectés de modernisme et trahissant le Christ aussi grièvement que Judas le fit, n'ont aucune honte de se montrer diaboliquement heureux de se joindre aux hétérodoxes pour la subvertir radicalement.
           
        ... Alors, effectivement, humainement parlant, rien ne pourra leur résister...
 
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Antique Siège de Pierre en bois ―
Basilique Saint-Pierre de Rome
           
        Ce qui m'a vraiment beaucoup choqué dans la formule de Jean-Paul II reprise avec tellement d'enthousiasme par le cardinal Koch (... et le pape François derrière lui), c'est le mot évidemment. Trouver évident qu'on doit redéfinir la fonction pontificale suprême avec les hérético-schismatiques pour subvertir la divine catholicité de la fonction pontificale suprême, est, au regard de la Foi léguée par le Christ, absolument scandaleux au plus haut degré, cela manifeste en plein le péché contre le Saint-Esprit. Cet "évidemment ensemble" de Jean-Paul II inclut en effet la matière d'un péché contre l'Esprit-Saint, dont Jésus-Christ nous avertit qu'il ne sera remis ni en ce monde, ni en l'autre, s'il est commis formellement.
           
        Cette formule montre en effet affreusement à quel point de perversion de la Foi sont rendus les papes modernes. Il ne leur suffit pas, en effet, d'entretenir le désir déjà tellement réprouvé de travailler au projet directement antichrist de refondre la fonction pontificale instituée de droit divin par le Christ, ensemble avec les églises chrétiennes séparées hérétiquement et/ou schismatiquement de la seule Épouse du Christ qu'est l'unique Église catholique, apostolique et romaine, comme le rappelait Pie XII dans l'encyclique Mystici corporis Christi (29 juin 1943), il leur faut en outre, de surcroît, en plus, combler jusqu'à l'excès la mesure de leur péché en osant trouver évident d'avoir à le faire et de le faire, rajoutant donc là le blasphème contre l'Esprit-Saint à leur péché œcuménique hétérodoxe initial. Car oser dire que mettre en œuvre un tel projet damnable est évident est implicitement dire qu'on estime ce projet être du domaine du Saint-Esprit, la Troisième Personne de la Sainte-Trinité étant le Dieu de l'Évidence.
           
        Et c'est bien là la pensée blasphématoire des grands-clercs et des papes modernes : oser attribuer au Saint-Esprit le grand-œuvre de cette refondation œcuménique de la fonction pontificale suprême avec les hétérodoxes, par le vecteur et le truchement du synodalisme, dans une démarche pneumatologique radicale, c'est-à-dire qu'on veut croire être mue par le Saint-Esprit. "On parle de pneumatologie, en histoire des religions, voire en histoire des idées, chaque fois qu'il s'agit de caractériser l'immanence du Souffle divin, le divin comme spirituellement présent à l'intérieur de l'homme" (Olivier Clément). C'est, veulent-ils s'éblouir les mirettes de l'âme, l'ultime et supérieure révélation du Saint-Esprit réservée à notre temps plus fort que midable de vouloir reformater une Église nouvelle dont le moteur premier sera pneumatologique, au-delà et au-dessus de l'économie de salut du Christ et n'en tenant plus aucun compte, la (pseudo) Charité étant mise à la place de la Foi, ultime révélation pneumatologique qui, bien sûr, définira une nouvelle universalité de l'Église incluant les hétérodoxes, qu'ils baptisent en latin mais sans eau bénite de "communio ecclesiarum" (p. 118), avec forcément une structure de papauté nouvelle pour chapeauter le tout. Tout sera nouveau, car la Troisième Personne de la Sainte-Trinité ne peut que tout refaire à son image... Pneumatologie insensée, en vérité, par laquelle ils veulent s'imaginer blasphématoirement que la grâce du Saint-Esprit effacera le dogme du Christ révélé évangéliquement, par exemple quant à l'Institution de la papauté.
           
        Ils ne se rendent pas compte qu'ils livrent là perversement leurs âmes à une anticipation luciférienne du Millenium, anticipation toute donnée à Satan et ne prenant rien de Dieu, encore moins du Saint-Esprit, comme ils se l'imaginent frauduleusement à grand'tort et à grand'renfort de méthode Coué. Il ne s'agit rien moins, pour eux, que de vouloir mettre en œuvre UNE NOUVELLE ÉCONOMIE DE SALUT, ... comme s'il était jamais au pouvoir de l'homme de le faire !, projet luciférien et antéchristique que j'ai déjà dénoncé dans mon article du 24 juin 2022 condamnant la théologie liturgique de Mgr Arthur Roche, préfet de la Congrégation pour le culte divin, devenu depuis cardinal (cf. https://www.eglise-la-crise.fr/index.php/fr/component/joomblog/post/la-conception-liturgique-pseudo-millenariste-de-mgr-arthur-roche-prefet-de-la-congregation-pour-le-culte-divin-anticipation-vaticandeuse-luciferienne-d-une-nouvelle-economie-de-salut-1?Itemid=1).
           
        Dans cet article, j'écrivais notamment ceci : "Le seul problème si je puis dire, c'est que nous n'y sommes pas, dans le Règne du Saint-Esprit, encore dit Millenium, et que Dieu seul peut faire en sorte que nous y soyons (et Dieu ne donnera pas le Millenium par une solution de continuité humaine, dans l'Histoire ou pour finir l'Histoire, mais après l'Histoire, après la Parousie et une cassure universelle apocalyptique marquée par un Déluge de feu comparable au Déluge d'eau de Noé).
           
        "Il y a donc péché gravissime de supplantation ecclésiale à vouloir instaurer une nouvelle économie de salut, une nouvelle Ecclesia, que Dieu n'a pas encore instaurée, comme le font les modernes, car : «Voici, Je viens bientôt ; tiens ferme ce que tu as reçu, afin que personne ne prenne ta couronne» (Apoc III, 11). Le Christ en Gloire vient bientôt, Lui, par qui tout a été fait et par qui tout sera fait, c'est Lui le dispensateur du Millenium, Il (re)vient pour nous donner le Millenium. Mais tant qu'Il n'est pas venu pour nous donner le Millenium, Il veut qu'on tienne ferme ce qu'on a reçu, c'est-à-dire l'économie de salut en cours dans laquelle Il nous a placés présentement, et c'est celle dite du Temps des nations et de Rome son centre, avec, donc, un droit divin de la papauté qui n'a rien à prendre dans la synodalité.
           
        "Ce n'est qu'à cette condition de rester ferme dans l'économie de salut en cours, que notre couronne de gloire et de salut nous sera donnée, en attendant en toute humilité et sainte-patience que le Dieu de toute dispensation nous donne le Millenium. Le Psalmiste, dans le Ps. XXXIX, exprime fort bien quelle doit être l'attitude du vrai fidèle : en attendant j'ai attendu le Seigneur, expectans expectavi Dominum, et si je sais me tenir avec fidélité dans l'attente sainte, alors, au bout du bout, Dieu fera attention à moi, et intendit mihi, Il me donnera le Millenium. Si par contre, au rebours réprouvé du conseil divin, nous abandonnons l'économie de salut en cours pour courir en impie dans les nuages après une autre économie de salut que Dieu n'a pas encore instaurée, et Lui seul peut le faire, alors, notre couronne risque fort de nous être prise, ôtée, au grand péril du salut éternel de notre âme. Les modernes n'ont pas conscience qu'ils encourent ce terrible risque : en n'attendant pas saintement, Dieu ne fera pas attention à eux, Il ne leur donnera pas le Millenium. C'est à cela que fait allusion Isaïe, lorsqu'il s'écrit : «Il a commis l'iniquité dans la terre des Saints, et il ne verra pas la gloire du Seigneur» (Is XXVI, 10). Ayant péché contre l'économie de salut du Temps des nations, il ne lui sera pas donné d'accéder au Millenium" (fin de citation).
 
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Basilique Saint-Pierre de Rome
 
        Or, cette tentation d'anticiper lucifériennement le Plan divin de l'instauration d'une nouvelle économie de salut, projet réprouvé s'il en est, n'est pas du tout nouvelle et réservée à la dernière génération ecclésiale qui se croit tellement inspirée de nos grand'clercs actuels, contrairement à ce qu'ils veulent s'imaginer orgueilleusement dans une vision progressiste et très-illuminée de la chose. Sous terminologie fort peu différente, le réprouvé projet dont ils se gargarisent pieusement les amygdales tous les matins avant de prendre leur petit déj', n'est rien d'autre que du recuit réchauffé, il existe déjà... dès la Révolution française, dans l'idée de fond de la Constitution civile du Clergé de 1789, foudroyée et anathématisée radicalement en son temps par le pape Pie VI (... mais désormais promue avec enthousiasme par le pape François).
           
        Cette idée de fond en effet est le Richérisme, du nom de son auteur Edmond Richer (1559-1631). Voici ce que j'en disais dans mon article sur les Évêques Réclamants du temps de Louis XVI : "Qu'est-ce que le richérisme ? C'est tout simplement vouloir que l'Autorité dans l'Église parte de la base pour remonter vers le haut, aux antipodes radicales mêmes de la structure hiérarchique voulue par le Christ pour son Épouse, qui part du haut pour descendre vers le bas, et que la théologie a cristallisé par les termes «membres enseignants» et «membres enseignés». Le richérisme, c'est, sous terminologie différente du synodalisme actuel, théoriser une Église... synodale, prétendant ainsi revenir à une soi-disant pureté de l'Église primitive. Le principe essentiel d'Edmond Richer, était en effet celui-ci : «Chaque communauté a droit immédiatement et essentiellement de se gouverner elle-même, c’est à elle et non à aucun particulier que la puissance et la juridiction a été donnée» (cherchez où est l'erreur, avec la doctrine actuelle professée par le Synode sur la synodalité...!).     
           
        "«La doctrine entend appliquer le principe de gouvernement des communautés à tous les niveaux de l’organisation ecclésiale. Au niveau supérieur, le richérisme se confond avec la doctrine gallicane qui considère que le Pape est soumis, en termes d’autorité temporelle et dogmatique, au Concile, donc à l’ensemble des évêques représentant le peuple chrétien. Mais la doctrine n’en reste pas à ce premier niveau. Ainsi de la même manière, l’évêque est soumis, au synode diocésain, donc à l’ensemble des curés représentant le peuple chrétien du diocèse. On comprend que le richérisme recueillait les faveurs du bas-clergé. Et enfin au troisième niveau, le curé est soumis à l’assemblée paroissiale, donc à l’ensemble du peuple chrétien de la paroisse. Très influents à l’Assemblée constituante, les partisans du richérisme orientèrent la réorganisation de l’Église gallicane, tant à l’égard de la constitution civile du clergé qu’à l’égard de la constitution ecclésiastique, autour du principe de gouvernement démocratique des communautés paroissiales et diocésaines dont le système de Richer avait fourni l’une des premières théorisations» (https://fr.wikipedia.org/wiki/Edmond_Richer)" (cf. https://eglise-la-crise.fr/index.php/fr/component/joomblog/post/coup-d-il-profond-sur-lactu-qui-buzze-et-le-buzz-de-lactu-invalidit-de-la-destitution-de-mgr-strickland-par-fran-ois-comme-de-celle-des-82-v-ques-fran-ais-par-pie-vii-lors-du-concordat-napol-onien-d-fense-des-v-ques-r-clamants-?Itemid=1).
           
        Mais nos illuminés actuels voudront sans doute se défausser du caractère hérétique de leur projet en voulant soutenir, comme ils le font, qu'ils ne suppriment pas la primauté du pape, comme les richéristes le font hérétiquement, puisque cette dite primauté pontificale est seulement mise par eux en symbiose, théologiquement, avec le synodalisme. Écoutons-les bonimenter leur boniment par lequel ils veulent abuser et tromper follement leurs âmes : "5. Les dialogues théologiques sur la question de la primauté ont de plus en plus démontré que la primauté et la synodalité ne sont pas deux dimensions ecclésiales opposées, mais plutôt deux réalités qui se constituent et se soutiennent mutuellement, et qui devraient donc être abordées ensemble. Comme l’a fait remarquer le Pape François à un groupe œcuménique de théologiens, «nous comprenons mieux que primauté et synodalité dans l’Église ne sont pas deux principes concurrents à maintenir en équilibre, mais deux réalités qui se constituent et se soutiennent au service de la communion. De même que le primat présuppose l’exercice de la synodalité, ainsi la synodalité inclut l’exercice du primat» (Pape François, Discours au groupe mixte de travail orthodoxe-catholique Saint Irénée, 7 octobre 2021)" (p. 121). Un autre mantra ou sirop Typhon souvent répété par le cardinal Kurt Koch, est en effet le suivant : "La primauté doit être exercée de manière synodale, et la synodalité exige la primauté".
           
        Mais, mais, voyons, si "le primat présuppose l'exercice de la synodalité", cela signifie métaphysiquement qu'il n'est plus réellement primat, il est devenu autre chose qu'un primat pontifical théologiquement vrai et authentique. La pensée de nos grand'clercs modernes est en effet que la synodalité est élément constitutif du primat, et que le primat ne saurait s'exercer sans elle, c'est ainsi qu'ils l'entendent. Alors, si au lieu d'abuser de leur cervelle en rabotant et rognant frauduleusement les concepts comme des insensés impies pour prétendre valider leur projet, nos grand'clercs voulaient rester les pieds dans le Réel, ils pourraient encore comprendre que si la synodalité, qui est, à la manière richériste, l'autorité dévolue au bas, est dite constitutive du primat, alors le primat ainsi constitutivement synodalisé ne peut plus être réellement primat, précisément pour autant, peu ou prou, qu'il est synodalisé. Vouloir qu'il en soit autrement, c'est juste mettre ses pieds plats dans la folie, vouloir marier au forcing et aux forceps l'eau et le feu dans un même ensemble. Mais soit l'eau étouffera et fera mourir le feu si elle est en quantité importante et que le feu est ténu, soit ce sera le contraire, le feu, si son volume de chauffe est grand, évaporera et anéantira complètement l'eau. En aucun cas le feu ne pourra tenir avec l'eau ensemble, vivre avec elle, encore moins composer avec elle une symbiose active et positive où les deux seront mélangées ensemble, comme nous le disent en purs insensés nos grand'clercs modernes en parlant de "deux réalités qui se constituent et se soutiennent mutuellement", à propos du primat pontifical, qui est Autorité venant du haut, et de la synodalité, qui se veut autorité venant par le bas. Impossible, pour qui veut raison garder, de les faire vivre ensemble, sans que, peu ou prou, l'un phagocyte immédiatement et automatiquement l'autre, ou l'autre, l'un. Nous sommes là, en vérité, dans une perversité diabolique des concepts fondamentaux par échauffement très-impur de cervelle...
           
        Fièvre malsaine des concepts qui n'est pas née d'hier. Rappelons-nous par exemple l'image prise par le pape François dans les toutes premières années de son pontificat, en 2015, pour définir ce que devrait être, selon lui, la papauté dans "l'aujourd'hui de l'Église" contemporaine. Le blog Aleteia relevait ainsi son propos, émis dans le cadre d'un discours sur ce qu'est le Synode dans l'Église : "La nécessité et l’urgence d’une conversion de la papauté ― «Une Église synodale est une Église de l’écoute, de la conscience qu’écouter c’est plus qu’entendre». Tout finit au niveau du Pape, «appelé à se prononcer comme pasteur et docteur de tous les chrétiens», «non à partir de ses propres convictions mais comme témoin suprême». La manière dont le Pape exerce son ministère au sein de l’Église s’apparente donc à une «pyramide renversée où le sommet se trouve sous la base» [!!!]. Une position qui souligne le service que doit le Pape à tous. «Hier, aujourd’hui et toujours, l’unique autorité est l’autorité du service, l’unique pouvoir est le pouvoir de la croix». Le pape François souligne «la nécessité et l’urgence de penser à une conversion de la papauté», expliquant que le Pape n’est pas au-dessus de l’Église mais à l’intérieur, en tant que premier serviteur" (cf. http://fr.aleteia.org/2015/10/19/francois-appelle-leglise-a-plus-de-decentralisation/?utm_campaign=NL_fr&utm_source=topnews_newsletter&utm_medium=mail&utm_content=NL_fr-Oct%2019,%202015%2002:37%20pm).
           
        Saisissons bien ce que veut nous dire le pape François, par ces mots doux-saints, à peine touchés du bout de la plume, mais en vérité formidablement révolutionnaires. Selon lui, le pape, dans la nouvelle Ecclesia, serait alors conçu non plus comme "le serviteur des serviteurs de Dieu", le Servus servorum Dei entendu à la manière très-orthodoxe du pape saint Grégoire-le-Grand (540-604), c'est-à-dire comme faisant servir son Autorité suprême intacte et plénière, non-synodalisée, au profit des plus humbles fidèles du Christ, mais comme l'expression moderniste et immanentiste de tout le peuple de Dieu réuni synodalement, en vérité vrai ET SEUL détenteur de l'Autorité suprême, expression qu'il ne ferait que manifester dans et par sa fonction et sa personne, ce qui est hétérodoxe au plus haut point. À ce stade, on pense immédiatement à la boutade ironique de Lafayette (1757-1832), ce militaire franc-maçon du temps de la Révolution qui aida à la propager en Amérique : "Puisque nous sommes leurs chefs, suivons-les !"
           
        ... Oh ! comme ce penser plus qu'hérétique, vraiment antichristique, convient à merveille pour réduire en esclavage radical l'Institution divine de la papauté donnée par Jésus-Christ à l'homme pour son salut, pour la mettre pieds et poings liés sous le diktat de la pensée universaliste du monde dont, bien entendu, l'Antéchrist-personne sera le grand-commis idéal, lorsque la Providence de Dieu le laissera posséder le Siège de Pierre, dans l'acception la plus diabolique du verbe, selon la prophétie lapidaire de Notre-Dame à La Salette, "Rome perdra la Foi et deviendra le Siège de l'Antéchrist" ! (Car il est évident que le Siège de Rome qui perd la Foi, c'est le Saint-Siège, le Siège de Pierre)
           
        On conçoit sans peine qu'une fonction pontificale ainsi esclavagisée, démocratisée à outrance et à l'extrême par le truchement du synodalisme, crucifiée au modernisme et à l'immanentisme illuminé jusqu'à la paralysie et l'asphyxie totales, exactement comme le Christ en croix juste avant de mourir, conviendra comme chaussure au pied à l'Antéchrist-personne ; on conçoit à quel point il sera facile pour lui de ramasser par-terre voire en-dessous la terre, puisque le pape François ose nous dire qu'elle est "sous la base de la pyramide", une fonction pontificale suprême rabaissée ainsi par ses derniers détenteurs modernes "antéchristisés", mise en-dessous de tout et de tous, MAIS toujours fonction pontificale suprême, c'est-à-dire possédant toujours ses caractères de droit divin, et cela, dans le Plan divin de co-Rédemption, afin de vivre et mourir "LA PASSION DE L'ÉGLISE" pour que l'Écriture s'accomplisse, pour que la fonction de Vicaire du Christ subisse elle aussi la crucifixion puis la mort du Christ en croix...
 
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Basilique Saint-Pierre de Rome
            
        ... Le péché de ce nouveau document L'évêque de Rome, etc., hypocritement adoubé par le pape moderne actuel, François, est donc, ô lecteur, si grand, si impie, il "perce la voûte des cieux" (secret de La Salette) si damnablement, que je n'ai pas l'intention de l'éplucher rigoureusement, il est vraiment trop méprisable. La lecture que j'en ai faite par pénitence, parfois dans les grandes diagonales, m'a rempli de consternation, de goût de cendre, de mort, de sainte-colère Boanergès aussi, dans tous les mots lus, sans qu'un seul passage puisse y faire exception. La logorrhée gnostique qui sert de texte dès la première phrase et jusqu'à la dernière en est par trop repoussante et insupportable. L'œcuménisme hétérodoxe en est le substrat fondamental, nous sommes sans cesse en présence, dans ce document, de la gnose moderniste qui consiste à mettre l'homme au-dessus et en avant de Dieu. Tout y est bâti sur le mensonge et la folie, c'est du pur luciférianisme où la créature, qui plus est créature cléricale, prétend, avec un orgueil inouï qui "oublie" complètement Dieu et son Christ (manifestant ainsi la grande Apostasie annoncée par saint Paul comme devant être signe topique de l'arrivée imminente de l'Antéchrist-personne), refaire, reconstruire, réinventer, ce que Dieu par son Christ a fait initialement et divinement par son Sacrifice sanglant, en faisant naître ineffablement son Épouse mystique l'Église du Côté de son Cœur Sacré transpercé sur la croix, ex corde scisso Ecclesia, Christo jugata, nascitur (hymne de la messe du Sacré-Cœur, vetus ordo), naissance surnaturelle de l'Église qui inclut bien évidemment l'Institution divine de la papauté fondée sur Pierre.
           
        Prenons bien conscience que nous sommes là en présence du plus grand péché qui puisse être commis par l'homme. Laissons le philosophe espagnol Donoso Cortès (1809-1853) nous le dire : "De tous les péchés possibles, aucun n'égale celui par lequel l'homme veut se substituer à Dieu, ou prétend réaliser, à d'autres fins et de diverse manière, ce que Dieu s'est proposé. Deux fois, l'homme a succombé à cette tentation satanique : la première, quand il a cherché à ériger la Tour de Babel ; la seconde, pas plus tard qu'aujourd'hui, où une démocratie insensée essaie de mener à bien, pour son compte, l'unité du monde". Donoso Cortès en restait là à la question sociopolitique, mais que dire quand c'est cette même "démocratie insensée" que les grand'clercs prennent à damnable tâche de mettre dans l'Église !, voulant comme on l'a vu, instaurer par eux-mêmes le Millenium !
           
        Je ne commenterai donc que quelques passages de L'évêque de Rome, etc., pour en bien faire saillir et jaillir le pus, comme d'un abcès purulent qu'on presse.
 
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Antique Siège de Pierre en bois ―
Basilique Saint-Pierre de Rome
       
        "2. La lecture des documents du dialogue [initié avec les chrétiens hérético-schismatiques depuis 1995, date de parution de l'encyclique Ut unum sint de Jean-Paul II] atteste que la question de la primauté pour toute l’Église, et en particulier le ministère de l’évêque de Rome, ne doit pas être considérée seulement comme un problème mais aussi comme une opportunité pour une réflexion commune sur la nature de l’Église et sa mission dans le monde. Le traitement de ce sujet a permis une analyse plus approfondie de certains thèmes ecclésiologiques essentiels tels que : l’existence et l’interdépendance de la primauté et de la synodalité à chaque niveau de l’Église ; la compréhension de la synodalité comme une qualité fondamentale de toute l’Église, y compris la participation active de tous les fidèles ; et la distinction et l’interdépendance de la collégialité et de la synodalité.
           
        "3. Cette réflexion commune a apporté une contribution significative à la théologie catholique. Comme l’a déclaré le Pape François, «le chemin œcuménique a permis d’approfondir la compréhension du ministère du Successeur de Pierre, et nous devons avoir confiance qu’il continuera d’agir dans ce sens aussi à l’avenir» (Pape François, Homélie pour les vêpres de la solennité de la Conversion de saint Paul apôtre, 25 janvier 2014)" (p. 119).
           
        ― "comme une opportunité pour une réflexion commune sur la nature de l’Église et sa mission dans le monde". Quel orgueil inouï dans ces seuls mots. Il est carrément question ici d'élaborer une réflexion pour réinventer "la nature de l'Église et sa mission dans le monde". Comme si le Christ n'y avait pas pensé ! Comme si les hommes, a fortiori ceux d'Église, n'avaient pas à vivre cette nature et cette mission ecclésiales ainsi que le Christ les a formées dans son Cœur Sacré du haut de la Croix du salut, un point, c'est tout !! Car il s'agit bien ici de refaire selon des vues toute humaines ce que le Christ a déjà fait, et divinement fait... Nous sommes là dans le summum du péché dénoncé par Donoso Cortès.
           
        ― "l’existence et l’interdépendance de la primauté et de la synodalité à chaque niveau de l’Église". Il s'agit bien ici, dans la folie la plus totale, comme on l'a vu plus haut, de prétendre marier dans un ensemble primauté pontificale et synodalité, et en outre, de le faire à tous les niveaux de vie de l'Église...
           
        Mais voyons à présent à quel point de folie totale nos grand'clercs illuminés veulent marier l'eau et le feu, le primat pontifical et la synodalité organe du Peuple de Dieu. Loin de vouloir se mettre devant les yeux l'antinomie théologique des deux, ils sont allés, dans leur vice intellectuel et leur perversité diabolique, jusqu'à vouloir professer que c'est la synodalité mise en œuvre qui... donne vie à... la primauté pontificale, lui donne la faculté d'exister et de se manifester !! La synodalité est donc théologiquement antécédente à la primauté pontificale, dans leur projet luciférien... Je me suis frotté les yeux, j'ai relu, c'est bien ça, c'est presque incroyable de lire ça mais il faut s'astreindre à le faire pour bien prendre conscience de leur blasphème impie et de leur folie intégrale :
           
        "6. Puisque la communion synodale, comprise comme l’articulation du «tous», «quelques-uns» et «un», inclut l’exercice de la primauté [!!!], le dialogue théologique sur la primauté, d’un point de vue méthodologique, devrait commencer par une réflexion sur la synodalité [... c'est la synodalité qui engendre et donne le jour à la primauté pontificale : on croit rêver... En fait, si on va au fond de la perversion de leur pensée, la seule chose à exister vraiment, constitutivement, dans leur nouvelle Église, c'est bel et bien la synodalité du Peuple de Dieu... la primauté pontificale n'est plus rien du tout ; nous sommes donc bel et bien là dans une démocratisation complètement hérétique de la Constitution divine de l'Église...]. Comme l’a déclaré le Pape François dans le même discours (Pape François, Discours au groupe mixte de travail orthodoxe-catholique Saint Irénée, 7 octobre 2021), «la synodalité dans l’Église catholique, au sens large, peut être comprise comme l’articulation de trois dimensions : “‘tous’, ‘quelques-uns’ et ‘un’”». Dans cette approche, «le ministère primatial [pontifical] est intrinsèque à la dynamique synodale, de même que l’aspect communautaire qui inclut tout le Peuple de Dieu et la dimension collégiale relative à l’exercice du ministère épiscopal. C’est pourquoi une approche fructueuse du primat [pontifical] dans les dialogues théologiques et œcuméniques ne peut que se fonder sur une réflexion sur la synodalité : il n’y a pas d’autre voie». Dans le même ordre d’idées, le Rapport de synthèse de la première session de la XVIe Assemblée générale ordinaire du Synode des évêques affirme : «La dynamique synodale apporte également une lumière nouvelle sur le ministère de l’Évêque de Rome. La synodalité, en effet, articule de façon symphonique les dimensions communautaire (“tous”), collégiale (“quelques-uns”) et personnelle (“un”) de l’Église aux niveaux local, régional et universel. Dans une telle perspective, le ministère pétrinien de l’Évêque de Rome est inhérent à la dynamique synodale, tout comme l’aspect communautaire qui inclut l’ensemble du Peuple de Dieu et la dimension collégiale du ministère épiscopal» (pp. 121-122).
           
        On ne saurait mieux détruire de fond en comble la Constitution divine hiérarchique de l'Église, telle qu'elle a été constituée par Notre-Seigneur Jésus-Christ il y a 2 000 ans, pour être valable dans tous les temps post-christiques, jusques et y compris à la fin des temps, c'est-à-dire, n'en déplaisent à nos grand'clercs abominablement pervertis, en ce compris notre temps présent. Mais comme si ce qui précède ne suffisait pas à la détruire radicalement, in radice, nos grand'clercs illuminés croient devoir emprunter le concept sociopolitique de subsidiarité pour en rajouter une couche. Continuons à les lire dans la joie et la bonne humeur :
           
        "PRINCIPES ET PROPOSITIONS POUR UN EXERCICE RENOUVELÉ DE LA PRIMAUTÉ [PONTIFICALE]. 13. Considérant les différents niveaux ecclésiaux, de nombreux dialogues œcuméniques mentionnent la subsidiarité comme un principe important pour l’exercice de la primauté et de la synodalité. Développé initialement dans le contexte de la doctrine sociale de l’Église, ce principe signifie qu’aucune question pouvant être correctement traitée à un niveau inférieur ne doit être portée à un niveau supérieur (cf. Compendium de la doctrine sociale de l’Église, §§ 185-188). Appliqué à l’ecclésiologie, l’ambiguïté et les origines sociologiques de ce principe (qui présuppose que l’autorité est déléguée vers le bas à partir du niveau supérieur) doivent être gardées à l’esprit afin d’éviter une approche purement administrative de la vie ecclésiale. Néanmoins, son intention et son contenu pourraient contribuer, dans un contexte ecclésial, à un exercice synodal de la primauté en assurant la participation de l’ensemble du Peuple de Dieu au processus de prise de décision, en particulier pour les questions qui le concernent directement" (p. 125).
           
        Inutile de préciser à mon lecteur intelligent (ils le sont tous), que nous sommes là pratiquement en plein richérisme nouveau look 2024, il l'a bien sûr déjà deviné... Car en effet, dans l'esprit pervers de nos grand'clercs, le principe de subsidiarité de leur nouvelle Église pneumatologique est un principe d'autorité qui existe dans le haut et qui peut se transmettre dans le bas parce qu'il existe déjà dans le bas, et non pas parce qu'il n'y existe pas encore, comme dans le concept de subsidiarité entendu sociopolitiquement. C'est donc du pur richérisme relooké pneumatologiquement, frauduleusement déguisé sous vêtement du Saint-Esprit, ainsi qu'on peut le constater dans le passage suivant :
           
        "10. Le dialogue théologique, ou «dialogue de la vérité», entre les Églises ne devrait pas seulement réfléchir sur leurs différences doctrinales du passé, mais aussi interpréter théologiquement leurs relations actuelles. Depuis Vatican II, le développement du «dialogue de la charité» et du «dialogue de la vie», par la prière et le témoignage communs, les accords pastoraux, l’échange fraternel de lettres et de dons, les visites réciproques entre responsables chrétiens à tous les niveaux, est œcuméniquement très éloquent et a fourni de nouvelles perspectives théologiques pour la question de la primauté. Depuis l’époque de l’Église primitive, de tels gestes ont été considérés comme des signes authentiques et des moyens de communion. Comme l’affirme le Pape François : «Ces gestes, enracinés dans la reconnaissance de l’unique Baptême, ne sont pas de simples actes de courtoisie ou de diplomatie, mais ils ont une signification ecclésiale et peuvent être considérés comme de véritables loci theologici. […] En ce sens, je suis convaincu que le ‘dialogue de la charité’ ne doit pas être entendu uniquement comme une préparation au ‘dialogue de la vérité’, mais comme une ‘théologie en action’, capable d’ouvrir de nouvelles perspectives sur le chemin de nos Églises. À un moment où, grâce à Dieu, les relations entre nous s’intensifient, il me semble beau de relire notre tissu de relations en développant une ‘théologie du dialogue dans la charité’» (Pape François, Discours aux membres de la Commission mixte internationale de dialogue théologique entre l’Église catholique et les Églises orthodoxes orientales, 26 janvier 2024)" (pp. 123-124).
           
        Autrement dit : surtout, ne restons pas aux dogmes qui délimitent clairement la séparation ecclésiologique entre l'orthodoxie et l'hétérodoxie, ne tenons plus compte que de la (prétendue) Charité sans tenir plus aucun compte de la Foi et de ses exigences ecclésiales. C'est le prétexte pneumatologique qui leur sert pour supprimer la Constitution divine de l'Église... Il est ici fort hérétiquement construit par le pape François qui veut pouvoir dire que le "dialogue de la charité" est, en lui-même et déconnecté du "dialogue de la vérité", une vraie "théologie en action", c'est-à-dire, dans son esprit, carrément un... lieu théologique ! Nous sommes là en pleine hérésie, où l'on prétend que la Charité n'a pas besoin de la Vérité pour exister théologiquement...
           
        Et puis, et puis, pour abuser et tromper le lecteur, les rédacteurs emploient le plus qu'ils peuvent une langue soufflée et boursouflée, ampoulée et sophistiquée, complexifiant volontairement la technicité des mots employés par une syntaxe abstruse pour jeter de la poudre de perlimpinpin dans les yeux, en faisant croire que leurs travaux intellectuels sont prodigieusement pointus dans l'appréhension exacte des choses étudiées, située très, très, très haut dans le ciel. Mon lecteur commence à me connaître, j'adore finir l'exposé par l'humour. Voici un exemple de la langue de buis emberlificotée, embrouillée, tarabiscotée et brumeuse, embarbouillant comme à plaisir sans cesse, et souvent en continu, le texte de L'évêque de Rome, etc. :
           
        "4. L’ampleur et la profondeur de la réflexion œcuménique sur la primauté [pontificale] ces derniers temps sont remarquables et semblent indiquer que le moment est venu de franchir de nouvelles étapes dans les dialogues œcuméniques. Il est certain qu’une meilleure connexion est nécessaire entre les dialogues –locaux et internationaux, officiels et non officiels, bilatéraux et multilatéraux, et en particulier entre les dialogues orientaux et occidentaux–. Par exemple, les méthodes œcuméniques du consensus différencié et de l’œcuménisme réceptif, déjà adoptées par certains dialogues théologiques, pourraient être utiles pour s’entendre sur un exercice accepté d’un ministère d’unité pour l’ensemble de l’Église" (p. 120).
           
        ... Y'a bon Banania !!! Capish ? Moi pas capish. Notons cependant, dans ce charabia incompréhensible, la blasphématoire et pertinace volonté présente dans tout le document réprouvé, hélas parfaitement compréhensible quant à elle, et clairement manifestée ici, d'œuvrer pour "l'exercice d'un ministère [de primat pontifical] d'unité pour l'ensemble de l'Église", comprise bien entendu de manière œcuménique, c'est-à-dire, mais ce n'est même pas la peine de le dire, avec les églises chrétiennes hérético-schismatiques qui rejettent le vrai ministère d'unité pétrinien ainsi qu'il a été confectionné par Jésus-Christ...
 
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Antique Siège de Pierre en bois ―
Basilique Saint-Pierre de Rome
       
        On pourrait se poser maintenant la question de savoir quand donc ce processus de destruction de la primauté pontificale instituée par le Christ, sous couverture œcuménique, a commencé à être mis en œuvre, non pas dans les marges sulfureuses de l'Église mais sur le Siège de Pierre...? Le cardinal Koch est visiblement très-fier d'y répondre dans sa Préface. Reprenons le document au début :
           
        "«TROUVER UN MOYEN D’EXERCER LA PRIMAUTÉ» : CONTRIBUTIONS PAPALES. 1. La compréhension et l’exercice du ministère de l’évêque de Rome sont entrés dans une nouvelle phase avec le Concile Vatican II [... il fallait s'y attendre]. Le fait même de convoquer un concile, dont l’un des objectifs principaux était l’unité des chrétiens et auquel participaient d’autres chrétiens, indiquait déjà l’approche de saint Jean XXIII quant au rôle de l’évêque de Rome dans l’Église. (...) Le décret Unitatis redintegratio a marqué l’entrée officielle de l’Église catholique dans le mouvement œcuménique et a ouvert la voie à l’établissement de dialogues théologiques, dont beaucoup allaient aborder la question de la primauté [pontificale].
           
        "2. Pendant et après le Concile, les papes successifs ont apporté des contributions significatives à cette évolution. Convaincu que «le Pape [...] est sans aucun doute l’obstacle plus grave sur la route de l’œcuménisme» (Pape Paul VI, Discours au Secrétariat pour la promotion de l’unité des chrétiens, 28 avril 1967), saint Paul VI, par ses gestes et ses déclarations, a contribué à bien des égards à une nouvelle compréhension du ministère papal. Déjà dans son encyclique Ecclesiam suam, il exprimait la conviction que sa charge pastorale d’unité «ne veut pas constituer une suprématie d’orgueil spirituel et de domination humaine, mais une supériorité de service, de ministère et d’amour» (§ 114). À travers de nombreuses rencontres, il développa des relations fraternelles avec d’autres leaders chrétiens, ce qui contribua à établir l’Église catholique au sein de la communauté des communions chrétiennes. Conscient que la crédibilité œcuménique de l’Église catholique dépend de sa capacité interne de renouvellement, Paul VI, donnant suite à une proposition des évêques à Vatican II, a institué en 1965 le Synode des évêques, afin de prévoir un mode plus collégial d’exercice de la primauté [pontificale] pour le bien de toute l’Église (voir Motu Proprio Apostolica sollicitudo, 1965), et a rendu obligatoires les conférences épiscopales (Motu proprio Ecclesiæ sanctæ, 1966, § 41).
           
        "3. Saint Jean-Paul II a non seulement réaffirmé ce chemin œcuménique, mais il a également invité officiellement les autres chrétiens à réfléchir à l’exercice du ministère de l’évêque de Rome. Dans son importante lettre encyclique Ut unum sint (1995), il a utilisé la notion biblique d’ «episkopein» veiller») pour décrire ce ministère (§ 94), dont la primauté est définie comme un ministère d’unité (§ 89) et un service d’amour (§ 95). Assumant sa responsabilité œcuménique particulière et «écout[ant] la requête qui [lui] est adressée», le Pape Jean-Paul II a reconnu la nécessité de «trouver une forme d’exercice de la primauté ouverte à une situation nouvelle, mais sans renoncement aucun à l’essentiel de sa mission [vœu qu'on veut bien croire être pieux, qu'on veut bien croire sincère, mais complètement démenti dans la réalité puisque la primauté pontificale de leur nouvelle Ecclesia est définie par lui comme étant intrinsèquement pénétrée de synodalité, ce qui, comme je l'ai expliqué plus haut, anéantit radicalement sur le plan théologique son droit divin voulu par le Christ]» (§ 95). Convaincu qu’un ministère d’unité mutuellement acceptable ne peut être défini unilatéralement, il a lancé une invitation ouverte à tous les pasteurs et théologiens des différentes traditions ecclésiales, réitérant une demande déjà formulée en 1987 dans la basilique Saint-Pierre, en présence du Patriarche œcuménique Dimitrios 1er : «Je prie l’Esprit Saint de nous donner sa lumière et d’éclairer tous les pasteurs et théologiens de nos Églises [chrétiennes, catholique... ou bien hérético-schismatiques], afin que nous puissions chercher, évidemment ensemble, les formes dans lesquelles ce ministère [pontifical suprême du pape] pourra réaliser un service d’amour reconnu par les uns et par les autres [par les catholiques... et par les hérético-schismatiques]» (§ 95). Grâce à cette distinction entre la nature de la primauté et les formes temporelles dans lesquelles elle s’exerce [mensonge historiciste primaire par lequel on veut faire croire que ce qui est défini par exemple à Vatican 1er quant à la Charge pontificale n'est tel que dans un contexte historique particulier, mais que cela peut changer dans d'autres contextes... par exemple, si la prétendue nécessité œcuménique devient urgente], on espérait qu’à travers «un dialogue fraternel et patient», se dévoilerait la «volonté du Christ pour son Église» (§ 96).
           
        "4. Le Pape Benoît XVI, dans son premier discours, a parlé de lui-même en assumant «comme premier engagement de travailler sans épargner ses forces à la reconstruction de l’unité pleine et visible de tous les fidèles du Christ» (Pape Benoît XVI, Missa Pro Ecclesia, 20 avril 2005). Il a (...) encouragé le dialogue théologique sur la relation entre primauté et synodalité, en particulier avec l’Église orthodoxe. Sa démission de la fonction papale en 2013, la première démission d’un Pape dans les temps modernes, reconnaissant «[s]on incapacité à bien administrer le ministère qui [lui] a été confié» (Pape Benoît XVI, Declaratio, 11 février 2013), a contribué à une nouvelle perception et compréhension du ministère de l’évêque de Rome.
           
        "5. Le Pape François a réitéré à plusieurs reprises l’invitation du Pape Jean-Paul II à trouver une nouvelle manière d’exercer la primauté (Pape François, Exhortation apostolique Evangelii Gaudium, § 32 ; Discours lors de la célébration œcuménique dans la basilique du Saint-Sépulcre (Jérusalem), 25 mai 2014 ; Discours à l’occasion du 50e anniversaire de l’institution du Synode des évêques, 17 octobre 2015), reconnaissant que «nous avons peu avancé en ce sens» (Evangelii gaudium, § 32). (...) Pour le Pape François, «aujourd’hui, on ne comprendrait pas pleinement le service pétrinien sans y inclure cette ouverture au dialogue avec tous les croyants dans le Christ» (Pape François, Homélie pour les vêpres de la solennité de la Conversion de saint Paul Apôtre, 25 janvier 2014). Faisant de la synodalité un thème clé de son pontificat, le Pape François souligne l’importance d’une synodalité fondée sur le sensus fidei du Peuple de Dieu «infaillible in credendo» (§ 119), essentiel pour une compréhension et un exercice renouvelés du ministère pétrinien, comme il l’a déclaré dans son discours pour le 50e anniversaire du Synode des évêques : «dans une Église synodale, même l’exercice du primat pétrinien pourra recevoir une plus grande lumière».
           
        "En effet, «le Pape ne se trouve pas, tout seul, au-dessus de l’Église, mais en elle comme baptisé parmi les baptisés et dans le Collège épiscopal comme évêque parmi les évêques, appelé en même temps –comme Successeur de l’apôtre Pierre– à guider l’Église de Rome qui préside dans l’amour toutes les Églises» (Pape François, Discours à l’occasion du 50e anniversaire de l’institution du Synode des évêques, 17 octobre 2015). L’engagement du Pape François à construire une Église synodale à tous les niveaux «est plein d’implications œcuméniques», tout d’abord parce que la synodalité est un don que nous pouvons apprendre des autres chrétiens (voir Evangelii gaudium, § 246), et aussi parce que la synodalité et l’œcuménisme sont tous deux des chemins à «parcourir ensemble». Le Pape François considère la pratique renouvelée du Synode des évêques, y compris une consultation plus large de l’ensemble du peuple de Dieu, comme une contribution «au rétablissement de l’unité entre tous les chrétiens» et en soi une réponse au «souhait formulé voilà des années par Jean-Paul II» dans Ut unum sint (Constitution apostolique Episcopalis communio 2018, § 10). Les nombreuses références aux enseignements de la conférence épiscopale dans ses documents magistériels (Evangelii gaudium, Amoris lætitia, Laudato si’) témoignent également de son engagement synodal. Enfin, dans la ligne de la pratique pastorale de ses récents prédécesseurs, l’accent mis par le Pape François sur son titre d’«évêque de Rome» dès le début de son pontificat, les autres titres pontificaux étant désormais répertoriés comme «historiques» (voir Annuario Pontificio 2020), contribue également à donner une nouvelle image du ministère pétrinien" (pp. 3-7).   
           
        Le pape François a fait allusion à l'infaillibilité in credendo dont sont dotés les simples fidèles. Alors, le zèle de la Maison de Dieu me dévorant après lecture de tant d'impiétés et de blasphèmes, je jette solennellement l'anathème latæ sententiæ sur L'évêque de Rome, etc., précisément en usant de cette infaillibilité in credendo.
           
        Je ne saurai finir sans faire remarquer quelque chose. Le pape François est donc un obsédé de la synodalité ecclésiale. Or, il faut bien noter qu'il la met déjà en route, sans plus attendre. Les deux derniers documents émanant du Saint-Siège, pourtant doctrinalement très-importants, à savoir Dignitas infinita sur la dignité de la personne humaine (cf. mon dernier article dénonçant l'hétérodoxie viscérale de ce document, au lien suivant : https://eglise-la-crise.fr/index.php/fr/component/joomblog/post/dignitas-infinita-un-document-magist-riel-bien-catholique-sur-la-dignit-humaine-?Itemid=154), et donc, le présent L'évêque de Rome, etc., sur le statut du primat pontifical, auraient dû normalement, étant donné leur importance doctrinale, être promulgués officiellement par le pape, par exemple dans une encyclique, mais on les voit au contraire être livrés aux fidèles par de simples Congrégations romaines représentées par un cardinal : Dignitas infinita est "promulgué" par le cardinal Victor Manuel Fernandez, et L'évêque de Rome, etc. est "promulgué" par le cardinal Kurt Koch, c'est-à-dire de manière... synodale. Quand bien même c'est la doctrine du pape actuel, ce n'est pas lui qui les promulgue, mais seulement des congrégations cardinalices, auxquelles, ayons bien garde de n'en prendre point bonne note, on donne une autorité qu'on veut synodalement égale à celle du pape, magistérielle et infaillible...
 
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Antique Siège de Pierre en bois ―
Basilique Saint-Pierre de Rome
           
        La perversité diabolique des grand'clercs pour changer le statut du pape étant plus qu'avérée et abominablement montrée dans ce nouveau document L'évêque de Rome, etc., je ne peux manquer maintenant de poser une excessivement grave question, à la fin de mon article qui en prend acte sur papier timbré.
           
        Si les grand'clercs, pape actuel en tête, veulent changer le statut du Vicaire du Christ et n'en plus faire qu'un évêque de Rome, alors, qu'en sera-t-il de la validité de la prochaine élection pontificale lorsque François aura quitté ce monde pour rendre ses comptes à Dieu et qu'un nouveau pape sera élu...?
           
        Je ne compte pas répondre tout-de-suite à fond à cette question, je me réserve de le faire lorsque le pape François décèdera. Je vais juste donner ici les pistes de réflexion, les waypoints que j'emprunterai dans l'article que je ferai paraître alors... si Dieu me prête vie à moi-même (car nous pouvons tous mourir n'importe quand, "le soir, ou au milieu de la nuit, ou au chant du coq, ou le matin" ― Mc XIII, 35), lorsque François aura quitté ce monde et que tout s'émoustillera pour la prochaine élection pontificale conclavique.
           
        En fait, il y a deux questions différenciées dans cette question fondamentale que je viens de poser, qu'il ne faut pas mélanger. Premièrement, le statut du pape de droit divin, tel que le Christ l'a confectionné, pourra-t-il toujours exister dans une fonction pontificale réduite synodalement à l'évêque de Rome...? Cette première question est la plus importante. Et secondement, une élection pontificale faite dans le cadre de ce nouveau statut pourra-t-elle être toujours valide et légitime, eu égard à la Constitution divine de l'Église...?
           
        Je crois que j'avais fort bien répondu à la première question lorsque je rédigeai et signai le 8 décembre 2015 mon grand article sur l'Antéchrist-personne, émettant la thèse qu'il pourrait bien être le dernier pape LÉGITIME de l'Église catholique (cf. http://www.eglise-la-crise.fr/images/pdf.L/AntechristDernierPapeLEGITIMEMisEnForme.pdf) : la transformation de la fonction pontificale par le synodalisme ne touche pas aux caractères de droit divin qui conceptualise cette dite fonction. Celle-ci, par le synodalisme, est seulement réduite en esclavage, subvertie, ligotée pieds et mains liés, mais non-supprimée. En fait et en droit, la primauté pontificale subit la Passion, elle est plongée dans l'économie mystiquement anéantissante de la Passion, mais n'est pas plus supprimée que le Christ n'était déjà mort par le seul fait de vivre sa Passion. Jésus va mourir certes, in fine, mais lorsqu'Il vit sa Passion, Il n'est pas encore mort. Ainsi en sera-t-il de même de la primauté pontificale subvertie par le synodalisme qui la crucifie à mort, mais ne produit pas encore la mort en elle.
           
        Cette fonction pontificale sera à terre, voire en-dessous la terre, puisque le pape François ose nous dire qu'une fois synodalisée, elle est "sous la base de la pyramide", elle est donc rabaissée ainsi, comme elle ne peut l'être plus, par ses derniers détenteurs modernes "antéchristisés", elle est mise en-dessous de tout et de tous, MAIS toujours fonction pontificale suprême, c'est-à-dire possédant toujours ses caractères de droit divin. Et cela, pour accomplir le Plan divin de co-Rédemption, afin de vivre et mourir "LA PASSION DE L'ÉGLISE" pour que l'Écriture s'accomplisse, pour que la fonction de Vicaire du Christ subisse elle aussi la crucifixion puis la mort du Christ en croix...
           
        Donc, la réponse à la première question Le statut du pape de droit divin, tel que le Christ l'a confectionné, pourra-t-il toujours exister dans une fonction pontificale réduite synodalement à l'évêque de Rome...?, cette réponse est OUI, il existera toujours, mais dans l'état de crucifixion radicale engendrant à terme sa mort, ne pouvant que l'engendrer.
           
        Quant à la seconde question, Une élection pontificale faite dans le cadre de ce nouveau statut pourra-t-elle être toujours valide et légitime, eu égard à la Constitution divine de l'Église...?, la réponse est là encore OUI, sans aucun doute possible.
           
        L'ai-je assez exposé dans mes nombreux écrits, la règle prochaine d'une élection pontificale conclavique valide et légitime, consiste essentiellement et premièrement, d'abord dans la pacifica universalis ecclesiæ adhæsio, encore dite acte de Reconnaissance ecclésiale universelle de la qualité de pape actuel sur un tel, ordinairement posé par le Sacré-Collège cardinalice dans sa majorité canonique des deux/tiers plus un (on pourra lire avec fruits mon article, qui étudie à fond l'articulation de ce lieu théologique des plus fondamentaux appartenant au Magistère ordinaire & universel infaillible, au lien suivant : https://eglise-la-crise.fr/index.php/fr/component/joomblog/post/o-se-situe-lacte-de-droit-divin-qui-fait-certainement-le-pape-actuel-chez-les-cardinaux-qui-l-lisent-canoniquement-dans-le-conclave-ou-chez-les-v-ques-de-lorbe-catholique-qui-approuvent-a-posteriori-l-lection-des-cardinaux-?Itemid=1). Une fois cet acte, toujours de l'ordre du fait dogmatique doté de soi de l'infaillibilité, dûment posé par la majorité canonique des cardinaux, on a la certitude absolue d'avoir affaire à un pape certainement légitime.
           
        Dès lors, l'équation à résoudre devient très-simple : est-ce que les cardinaux actuels, nommés la plupart soit par Benoît XVI soit par François, sont légitimes, sont certainement cardinaux de la sainte Église romaine ? Il n'y a pas le moindre moyen d'en douter. Puisque, c'est la majeure du syllogisme, Benoît XVI et François sont papes certainement légitimes, alors les cardinaux qu'ils ont créés ne peuvent qu'être, à leur tour, certainement légitimes.
           
        Ce qui signifie que quand ils poseront l'acte de reconnaissance ecclésiale universelle de la qualité de pape actuel sur le nouvel élu au Siège de Pierre après la mort de François, ce nouveau pape ne pourra qu'être CERTAINEMENT pape légitime.
           
        La fonction pontificale de ce nouveau pape sera certes synodalisée tout ce qu'on veut, il n'en sera pas moins certainement vrai pape, verus papa. Ce nouveau pape synodalisé verra la fonction pontificale suprême de droit divin être complètement crucifiée en lui, dans l'état mystique du Couronnement d'épines, et "LA PASSION DE L'ÉGLISE" se déroulera jusqu'à ce que l'Antéchrist-personne surgisse soudain et brutalement pour terrasser et mettre à mort une fonction pontificale ayant désormais à vivre puis mourir l'anéantissement complet de la Passion du Christ. Tout en se l'appropriant sacrilègement pour augmenter son pouvoir. Le tout, selon l'oracle salettin tellement inspiré : "Rome perdra la Foi et deviendra le Siège de l'Antéchrist".
           
        Cela révulse le sensus fidei, certes, dans un premier temps de réflexion catholique trop basé sur l'apparence des choses, mais là est la vérité, dans ce que j'exprime. C'est précisément à cette situation que fait allusion la fameuse formule scripturaire Abomination de la désolation dans le Lieu-Saint, ce Lieu-Saint étant en l'occurrence la fonction pontificale suprême. C'était une formule mystérieuse restée très-peu éclairée par les Pères de l'Église et les théologiens des temps passés, justement parce qu'elle reçoit tout son sens uniquement quand la prophétie de ce qu'elle annonce et dénonce, s'accomplit dans le hic et nunc. Et c'est nous qui voyons et allons voir cet accomplissement ; qui voyons, d'abord par la synodalisation de la fonction pontificale, puis, une fois celle-ci anéantie mystiquement jusqu'à une kénose radicale, qui allons voir sa mise à mort par l'Antéchrist-personne se faisant élire dernier pape du Temps des nations, ou à tout le moins, recueillant ses éléments essentiels de droit divin tombés à terre et susceptibles de pouvoir être piétinés par les plus vils des hommes, lorsque l'homme de toute iniquité paraîtra en ce très-bas monde pour sa punition radicale.
           
        Ceux qui ne veulent pas souffrir "LA PASSION DE L'ÉGLISE" en union avec le Christ vivant mystérieusement la sienne "jusqu'à la fin des temps" (Bossuet), ainsi que je viens de la décrire quant à la papauté, ne pourront que prendre de mauvais chemins de rébellion, d'orgueil, de zélotisme, de refus de la Passion, à l'instar des onze Apôtres sur douze lors de la première Passion archétypale du Christ (dont il est toujours bon de se rappeler que l'un d'entre eux, Judas, est mort en odeur de damnation).
           
        C'est par exemple le cas de tous les sédévacantistes. Pour éviter d'avoir à vivre salutairement l'économie de la Passion dans la fonction pontificale moderne et ce, jusqu'à l'ouverture du règne de l'Antéchrist-personne qui la fera mourir, alors ils se retirent du bon combat de la Foi, bonum certamen certavi, en professant l'invalidité des élections pontificales modernes et l'illégitimité subséquente des papes post-vaticandeux, en particulier de François.
           
        On voit où cette réaction sédévacantiste d'orgueil a mené le dernier sédévac en date qui fait quelque bruit, à savoir Mgr Carlo-Maria Viganò : à donner des armes contre lui aux ennemis de la Foi qui ont beau jeu alors, mais c'est de sa faute, de le déclarer schismatique et passible de l'excommunication. Puis, à se faire rejeter brutalement par les lefébvristes qui ne veulent pas de ce P. Barbara redivivus qui, sans complexe, déclare mener le même combat doctrinal que Mgr Lefebvre... ce qui est faux, puisque Mgr Lefebvre rejetait au for public le sédévacantisme. Et nos lefébvristes actuels, outrés dans leur fierté idolâtrique de Mgr Lefebvre, se sont dépêchés de dénoncer cette assimilation entre le premier et le second archevêque, et de rejeter, avec hauteur et horreur, le combat doctrinal impur de Mgr Viganò... quand bien même, de leur côté lefébvriste impénitent, étant occultement ecclesiovacantistes, ils sont doctrinalement bien pires que ne le sont les simples sédévacantistes, comme je l'ai montré dans deux articles récents (cf. https://eglise-la-crise.fr/index.php/fr/component/joomblog/post/les-tr-s-graves-erreurs-de-labb-gleize-porte-plume-th-ologique-de-la-fsspx-et-de-labb-pagliarani-actuel-sup-rieur-g-n-ral-de-ladite-fsspx-quant-leur-expos-sur-le-magist-re-ordinaire-universel-et-son-infaillibilit-inh-rente?Itemid=1 & https://eglise-la-crise.fr/index.php/fr/component/joomblog/post/labb-gleize-porte-plume-th-ologique-de-la-fsspx-persiste-et-signe-des-deux-mains-et-des-deux-pieds-credo-je-crois-lh-r-sie-lef-bvriste-perseverare-diabolicum?Itemid=1) !
           
        Par ailleurs, j'avais noté chez Mgr Vigano que prendre cette voie sédévacantiste orgueilleusement rebelle au Plan divin de "LA PASSION DE L'ÉGLISE", le faisait utiliser l'arme du mensonge, toujours tirée du sein de Satan, ce qui, soit dit en passant, est bien révélateur de ce qu'est le sédévacantisme dans le fond du fond. Rejetant la règle prochaine de la légitimité pontificale qui consiste, je viens de le rappeler, en la pacifica universalis ecclesiæ adhæsio, il a osé dire que le premier antipape du grand-schisme d'Occident, Clément VII, avait été approuvé par l'Église Universelle, ce qui, donc, l'Église Universelle se trompant puisque Clément VII était un antipape, prouvait que cette grande loi était fausse. Or, nous sommes là en plein mensonge éhonté. L'antipape Clément VII, en effet, c'est historique, ne bénéficia jamais de la pacifica universalis ecclesiæ adhæsio, comme j'en donne les preuves dans mon article dénonçant ce mensonge sédévac de Mgr Viganò, La Foi très-schismatique de Mgr Carlo-Maria Viganò, etc. (cf. https://eglise-la-crise.fr/index.php/fr/component/joomblog/post/la-foi-tr-s-schismatique-de-mgr-carlo-maria-vigan-pr-cis-dhistoire-sur-le-grand-schisme-doccident-do-lon-tire-que-lanti-pape-cl-ment-vii-ne-fut-pas-approuv-par-l-glise-universelle-mgr-vigan-sabusant-fort-en-disant-le-contraire?Itemid=1).
           
        Je dois de plus prendre note qu'un échange de courriels avec Mgr Viganò m'a montré son refus systématique et plutôt arrogant, bien sédévacantiste au demeurant, de reconnaître les moindres de ses erreurs...
 
        ... Voulez- vous savoir où mène l'orgueil sédévacantiste toujours couplé à l'ignorance théologique, tant il est vrai que l'orgueil est toujours sot ? On voit les plus endurcis des sédévacs actuels s'aveugler l'âme jusqu'à s'autocréer eux-mêmes une Église, leur Église, qui évidemment n'est plus celle du Christ car ils n'ont reçu aucun mandat divin de Jésus-Christ pour en fabriquer une de leurs propres mains. Pour s'autocréer une Église, c'est très-simple, il faut tout simplement se faire un pape, car le pape est comme le résumé théologique de toute l'Église. C'est ce que n'ont pas été rebutés de faire ces sectaires à œillères d'âne très-fermées du Patriarcat Catholique Byzantin, en pseudo-élisant pape... Carlo-Maria Viganò ! Oui, vous avez bien lu, ils l'ont "élu" pape le 14 octobre 2019, dans un "conclave" composé uniquement d'évêques ou plutôt de simples chorévêques, ce qui, théologiquement, est parfaitement invalide (cf. mon article dénonçant cette folie, ici : https://eglise-la-crise.fr/index.php/fr/component/joomblog/post/...%20HABEMUS%20PAPAM%20!!!?Itemid=1). Mgr Viganò n'a certes pas accepté il y a cinq ans cette pseudo-élection pontificale, mais, aux toutes dernières nouvelles à la fraîche, ces fanatiques sédévacs byzantins qui ne veulent pas vivre "LA PASSION DE L'ÉGLISE" se dépêchent d'en remettre une couche et de le relancer fervemment, maintenant que l'archevêque sédévac est excommunié officiellement, espérant que cette excommunication va le pousser à accepter (... enfin !) sa pseudo-élection pontificale de 2019.
               
        J'ai lu ailleurs que d'autres sédévacs coincés sont en train de s'imaginer, en se chauffant très-fort la cervelle, que les évêques tradis pourraient bien avoir... la juridiction universelle, rien que par le fait d'être théologiquement en possession de la plénitude sacerdotale, de par leur épiscopat. Or, suivez leur regard en coin qui se croit très-malin, qui a juridiction universelle a bien entendu de soi pouvoir... de faire un pape ; il suffirait donc de réunir les évêques tradis pour faire un... conclave pontifical ! C'est-à-dire, subséquemment, là encore, cqfd, de refaire en self-made l'Église catholique, apostolique et romaine.
               
        Voilà où mène le zélotisme sectaire, le refus orgueilleux de "LA PASSION DE L'ÉGLISE" !! Les sédévacs, en fait, ont la prétention impie de déclouer le Christ en croix dans son Église vivant la crucifixion co-rédemptrice de nos jours. Mais ne pas vouloir que le Christ meurt en croix, c'est ne pas vouloir de la Rédemption ; et de même, ne pas vouloir que l'Église-Épouse crucifiée de nos jours meurt sous la main de l'Antéchrist-personne dans le cadre (très ?)-prochain de son règne maudit entre tous, c'est ne pas vouloir de la co-Rédemption. "Qu'Il descende de la croix, et nous croirons en Lui !" (Matth XXVII, 42-43), blasphémaient les pharisiens au pied de la croix du salut il y a 2 000 ans. Les sédévacs actuels, fils spirituels des pharisiens, en disent autant lorsque l'Église-Épouse est de même crucifiée de nos jours qui marquent la fin des temps. Mais eux, ils vont encore plus loin que leurs pères... ils agissent ! Loin de laisser l'Église se déclouer toute seule comme les antiques pharisiens voulaient que le Christ crucifié le fasse, ils la déclouent eux-mêmes en prétendant se fabriquer d'abord un pseudo-pape puis, subséquemment, une pseudo-Église de leur cru...
           
        Combien, donc, apparaît détestable l'attitude sectaire, haineuse et orgueilleuse de Mgr Viganò !, et combien, en comparaison, est tellement édifiante, spirituellement méritante, épousant si bien la Volonté de Dieu, l'attitude de Mgr Strickland, qui comprend quant à lui, à l'opposé du rebelle et orgueilleux fidèle sédévacantiste, qu'il faut rester DANS l'Église, pour souffrir sa Passion avec elle !! Il serait tout-de-même bien lamentable que les catholiques de nos jours ecclésialement crucifiés, surtout quand ils sont tradis, ne comprennent pas ce qu'un évêque moderne persécuté a compris, un évêque invalidement destitué par le pape François : "... Je veux vous dire ceci à tous aujourd'hui : ne quittez jamais, jamais, jamais l'Église ! Elle est l'Épouse du Christ ! Elle est en train de vivre sa Passion, et vous devez vous résoudre à vous tenir résolument à la croix !" (Lettre ouverte aux fidèles, 27 novembre 2023). On ne saurait mieux dire. Je remets ici encore une fois le lien de l'exposé approfondi que je fais de "LA PASSION DE L'ÉGLISE" : https://www.eglise-la-crise.fr/index.php/fr/13-la-passion-de-l-eglise/7-la-passion-de-l-eglise-2.
 
Minolta DSC
Antique Siège de Pierre en bois ―
Basilique Saint-Pierre de Rome
       
        Mais je conclue à présent mon article ayant comme sujet cet abominable document L'évêque de Rome, etc.. Voilà donc où nous en sommes : la papauté actuelle est toujours papauté de droit divin, même quand elle subit une synodalisation forcenée, mais elle est désormais parfaitement crucifiée, dans l'impuissance de plus en plus complète de manifester son droit divin et l'attente de sa mort co-Rédemptrice sous le règne de l'Antéchrist-personne, à l'instar du Christ en croix.
           
        Chers amis, mettons-nous plus que jamais dans le Cœur du Bon Dieu, pour puiser là sa Force bienfaisante et toute-puissante, pour reposer nos âmes dans sa Paix divine qui surpasse tout sentiment, afin de ne pas perdre pied dans cette situation ecclésiale qui dépasse l'entendement humain, comme le Ciel dépasse la terre.
           
        Suite au prochain numéro.........................
 
En la si belle fête de la Visitation
de la très-sainte Vierge Marie,
(qui est aussi mon anniversaire !),
ce 2 juillet 2024.
Vincent Morlier,
Écrivain catholique.
 
 
 Visitation Marie Elisabeth
Visitation de Notre-Dame à sa cousine Élisabeth
(auteur inconnu)