Une très-bonne nouvelle...!!
 
           
        Chers amis,
           
        C'est avec un grand plaisir que je vous annonce la réunion de tous les écrits figurant sur mon site dans trois forts cahiers thermocollés (dos très-résistant renforcé par une plaque en fer, pages indécollables), dont voici le descriptif : 
           
        * Cahier I ― Les Articles doctrinaux avec leurs Mots d'intro sur le site :
           
        Exposé de la thèse de "LA PASSION DE L'ÉGLISE" (29 pages) ― Réfutation de la thèse "LEFÉBVRISTE" (120 pages) ― Réfutation de la thèse "SÉDÉVACANTISTE" (77 pages) ― Réfutation de la thèse des "RALLIÉS" (63 pages) ― Réfutation de la thèse "GUÉRARDIENNE" (118 pages) ― Réfutation de la thèse "SURVIVANTISTE" -Paul VI serait toujours en vie- (49 pages) ; soit un total de 456 pages. 
           
        * Cahier II ― Divers écrits & les Articles de Fond avec leurs Mots d'intro sur le site :
           
        Le Mot d'Accueil, pp. 1 & 2 sur le site (7 pages) ― Quel est le but de ce site ? (9 pages) ― Mes livres, téléchargeables (18 pages) ― Légendes des deux vignettes de la page d'Accueil, avec l'article intégral du R.P. de Margerie sur la co-Rédemption de Marie (14 pages) ― Mes correspondances avec vous (13 pages) ― Le Retour des juifs à Jérusalem & en terre d'Israël dans nos temps modernes : signe formel de la fin des temps (81 pages) ― La vraie et seule solution du problème de la cohabitation des juifs et des arabes en Terre sainte, ou le miracle extraordinaire de la théandrie (24 pages) ― La canonisation de Jean-Paul II : une "si grande contradiction" -He XII, 3- (92 pages) ― L'Antéchrist-personne venant clore notre fin des temps sera-t-il... le dernier pape LÉGITIME de l'Église Catholique ? (82 pages) ; soit un total de 340 pages. 
           
        * Cahier III & dernier ― Les 44 articles des actualités du Blog, arrêtés au 19 mars 2021 :
           
        La notation "non-infaillible" de Vatican II, etc. (17 pages) ― Une sacrée bonne Lettre à Mgr di Falco-Leandri, etc. (9 pages) ― Deux petites Lettres au ci-devant ministre, etc. (7 pages) ― Commentaire catholique de la prophétie de Notre-Dame à La Salette, etc. (10 pages) ― Zoom sur le devoir dominical, etc. (12 pages) ― Comment le catholique peut-il lutter contre la loi infâme du "mariage pour tous" ?, etc. (11 pages) ― L'heure est grave, citoyens, etc. (4 pages) ― L'Antéchrist sera une personne humaine (13 pages) ― Comment je suis arrivé à la thèse de "la Passion de l'Église", etc. (18 pages) ― Sommes-nous à Sardes ou à Philadelphie, voire déjà à Laodicée...!? (20 pages) ― Pour en finir avec les élucubrations hérétiques du guérardisme, etc. (1 page) ― Les processions de la Fête-Dieu dans nos temps modernes, etc. (7 pages) ― Caïphe, dernier grand-Pontife juif de l'Ancien-Testament, était-il légitime ou bien non ? (14 pages) ― L'obéissance et le respect dûs aux Autorités politiques légitimes, etc. (4 pages) ― Le ralliement de Léon XIII, etc. (8 pages) ― Le saint abbé Guérin, curé de Pontmain, etc. (8 pages) ― Ce que je pense de l'élection d'Emmanuel Macron, etc. (7 pages) ― Non, saint Thomas d'Aquin n'est pas pour la (très-hérétique) Liberté religieuse...! (16 pages)  Les papes modernes ont-ils des excuses d'avoir cédé au républicanisme post-révolutionnaire, etc., I & II (21 + 18 pages)  Le Rd Père de Blignières & le mouvement "rallié", etc. (18 pages) ― ... Aux dernières nouvelles de "LA PASSION DE L'ÉGLISE"... (5 pages) ― Parution d'un remarquable article sur la situation de l'Église sous le pape François, etc., I & II (15 + 14 pages) ― Tous mes articles doctrinaux... remis à neuf (16 pages) ― Le cri du cœur d'un simple fidèle (5 pages) ― Pot-pourri dans un pourrissoir ecclésial... (17 pages)  Sommes-nous dans le cas d'un pape hérétique ou d'une Église hérétique...?! (21 pages) ― Un schisme est-il possible dans l'Église actuelle...? (21 pages)  À une arracheuse de dent, etc. (7 pages) ― Veritatis Splendor, etc. (21 pages) ― Feedback sur le pape Benoît XVI, etc. (17 pages) ― Les Mœurs ecclésiales concordataires, etc., I, II & III (15 + 16 + 21 pages)  Lettre au TRP Antoine de Fleurance, etc. (3 pages) ― L'erreur profonde de Benoît XVI, etc., I & II (11 + 12 pages) ― La très-moderniste argumentation historiciste des conservateurs, etc. (17 pages) ― Le survol très-superficiel de Mgr Viganò, etc. (11 pages) ― ... Mais où est donc Dieu le Père ?, dénonciation de Fratelli Tutti, etc. (21 pages) ― Face à l'Église romaine concordatairement prostituée au IIIème Reich d'Adolf Hitler, etc. (22 pages)  De très-excellentes réflexions de Mgr Williamson, etc. (19 pages) ― Une très-bonne nouvelle...!! (21 pages) ; soit un total de 592 pages.
           
        Ces trois cahiers regroupant l'intégralité des écrits de mon site sur 1 388 pages au grand total, sont vendus, ensemble et non-séparément, au prix de 169 €, emballage, port (3,760 Kgs) et assurance ad valorem compris. Chaque commande des trois cahiers accompagnée du chèque joint, sera honorée et exécutée à réception ; je ne prévois pas de faire des stocks, c'est-à-dire que les tirages seront faits à neuf pour chaque commande ; comptez une semaine pour la livraison. Merci de m'adresser votre commande à l'adresse suivante :
 
        M. Vincent MORLIER - BP 47033 - 35370 Argentré-du-Plessis
           
        Je pense qu'il sera plus agréable et plus sûr, pour le lecteur qui veut garder mes écrits, de les avoir sur support papier plutôt que sur le disque-dur de son ordinateur : chacun sait que l'informatique est loin d'être fiable à 100 %, et de plus, il est beaucoup plus agréable de lire sur papier que sur l'écran de l'ordinateur. 
 
 
PhotoFinale
           
        ... Mais puisque j'en suis à échanger avec vous, amis catholiques, amis lecteurs, vous pouvez vous demander si je n'ai pas quelque nouvelle importante à signaler depuis mon dernier article du 1er janvier, soit sur le fond doctrinal soit sur l'actualité, pour le bon entretien de notre Foi, de notre Espérance, de notre Charité ? Allo, allo, quelles nouvelles ? Sœur Anne, ne vois-tu rien venir ?
           
        Éh bien non, il me semble ne plus rien avoir à écrire de fondamentalement nouveau et d'important sur les assises profondes de "la crise de l'Église" ; sur le sujet, j'ai l'impression d'avoir vraiment tout dit et expliqué le mieux que j'ai pu dans les écrits de mon site depuis 2012, à fond et par tous les côtés. Quant à dire du nouveau sur l'évènementiel ecclésial ou mondial, je n'ai pas trouvé quelque chose qui mériterait vraiment un article depuis le 1er janvier, la vérité est que l'Église et le monde, sur le plan surnaturel, croupissent et pataugent dans le non-évènement spirituel... comme bêtes dans leur fange, n'en pouvant plus sortir. Non, rien de nouveau sous le soleil de Satan, aurait dit Bernanos. Parce que, pour nos âmes, le nouveau véritable se trouve derrière le soleil maléfique de l'iniquité universelle répandue tous azimuts, très-caché avec le Christ Jésus, sa sainte Mère et saint Joseph, dans l'authenticité de notre vie intérieure avec le Ciel. La vie spirituelle est en effet un perpétuel recommencement, une nouveauté toujours nouvelle.
           
        On peut juste relever quelques petits points, depuis janvier, qui sembleraient saillir du Pot pourri dans un pourrissoir ecclésial que j'évoquais dans un de mes précédents articles, et qui paraissent mériter qu'on s'occupe un peu d'eux. J'en discerne trois, que voici :
 
1/ Une fake interview, une fake news :
la dernière interview de Benoît XVI.
           
        Qu'aurait dit Benoît XVI d'important dans cette interview du 27 février dernier, par le journal italien Corriere della Sera, relativement à "la crise de l'Église", et qui mériterait notre attention ? Benoît XVI aurait dit (et ça n'est pas nouveau) : "Il n'y a pas deux papes, le pape est unique" ; d'aucuns journaux mainstream, habitués au tripotage des choses, ont placardé en grand et en gras qu'il aurait rajouté : "... et c'est François", mais c'est totalement faux, quand on prend connaissance des termes exacts de ladite interview (cf. https://www.corriere.it/cronache/21_marzo_01/intervista-ratzinger-non-ci-sono-due-papi-rinuncia-8-anni-fa-credo-aver-fatto-bene-07a0ce58-7a01-11eb-b9cd-5eae78a2031e.shtml), Benoît XVI n'a vraiment dit qu'une chose, qu'apparemment il tenait beaucoup à dire : "Il n'y a qu'un pape".
           
        Aldo Maria Valli, chroniqueur vaticanesque bien connu en Italie, commente pour sa part, dans un billet du jour du 2 mars à juste titre agacé : "À propos des mots «Il n’y a pas deux papes, le pape est un seul», il me semble franchement qu’ils ne constituent pas une nouvelle. Ratzinger l’a dit tant de fois. Nous aurions eu un scoop si Ratzinger avait dit : «le seul pape est Bergoglio et je ne le suis plus». Mais il ne l’a jamais dit, et il ne le dit toujours pas". De plus, Valli, à tort ou à raison, ne croit pas à l'authenticité de certains propos qu'on fait tenir au pape Benoît après cette déclaration sur l'unicité pontificale, où l'on peut par exemple découvrir dans l'ébahissement que, selon lui, certains conservateurs ou tradis croiraient qu'il a démissionné du Siège de Pierre à cause de... Mgr Richard Williamson !!!!!!, incongruité qui est vraiment du dernier bouffon et de la dernière stupidité, qui sonne vraiment bizarre dans la bouche du pape émérite...
           
        Benoît XVI n'a jamais dit que François était le seul pape et que lui ne l'est plus du tout, argue Aldo Maria Valli. On ne saurait mieux dire. Dans le fait que si François est bien sûr pape, Benoît en assume cependant une mystérieuse portion, se situe en effet la vérité des choses pontificales actuelles, qui s'impose d'ailleurs en premier lieu à Benoît XVI lui-même, voulût-il maintenant, par lâcheté personnelle ou pour toute autre raison, y renoncer. Car si le Saint-Esprit le veut là, dans une fonction pontificale actuelle dont il use d'une portion mystérieuse, c'est en vain que lui-même voudrait s'en défaire. Cela frappe d'ailleurs, à juste titre, le journaliste, qui ne peut s'empêcher de conclure les trois-quarts d'heure d'interview qu'il a eus avec Benoît XVI par ces mots significatifs : "On peut penser que lorsque Ratzinger réaffirme avec un voile de voix «le Pape est un», il s’adresse certainement aux «fanatiques» qui ne se résignent pas, il parle aussi, pour les rassurer, aux adeptes de François qui craignent l’ombre intellectuelle de ce théologien ancien et investi par l’âge. Mais peut-être, après huit ans, avec sa voix intérieure, le Pape émérite le chuchote inconsciemment à lui-même".
           
        Car les paroles de Benoît XVI sont une chose, mais ce qui est beaucoup plus important et décisoire pour trancher la question, c'est son comportement depuis sa démission. Or, tout son comportement dit et affiche qu'il se considère toujours comme pape, ou plus exactement, qu'il en détient une mystérieuse fonction. C'est tellement vrai ce que je dis, que dans cet interview même où il veut déclarer qu'il n'y a "qu'un seul pape", il ne peut s'empêcher, dans toute sa personne, de manifester qu'il est toujours investi de la fonction pontificale... ce qui donc, contredirait sa parole s'il voulait dire par sa déclaration que le seul pape est François ! "Il n'y a qu'un pape", voudrait donc pouvoir affirmer Benoît, et il accentue son propos en tapotant doucement de la paume de la main sur l'accoudoir de son fauteuil ? Alors, pourquoi, en disant cela, ... porte-t-il encore la calotte PAPALE !?! Avouons qu'on est en pleine folie. Benoît voudrait dire qu'il n'est pas pape et... il le fait en portant un attribut vestimentaire pontifical ! C'est en effet ce que note le journaliste, habitué au descriptif précis de la personne qu'il interviewe : "Les cheveux blancs sont légèrement longs, sous la calotte papale candide comme la robe". Ce n'est pas tout. En guise de conclusion de l'interview, "Benoît XVI remet [aux journalistes] comme souvenir de l’entretien une médaille commémorative et un signet avec sa photo bénissante : les deux, de quand il était Pape" ! Même le journaliste, interloqué, ne peut s'empêcher de commenter : "Et à nouveau émerge le paradoxe non seulement de lui-même, mais d’une Église immergée sans le vouloir dans l’enchevêtrement inextricable de deux identités papales". De son côté, notre chroniqueur italien, Valli, remarque que dans cette interview, Benoît XVI s'exprime en employant le "nous", comme s'il se sentait et était toujours en charge des affaires pontificales, reprenant le "nous de majesté" réservé à un pape en exercice !
           
        La vérité est trop claire : Benoît XVI ne peut pas s'empêcher de manifester par toute sa personne qu'il assume encore une portion mystérieuse de la papauté en exercice. Car le Saint-Esprit le veut là, et on ne lutte pas contre le Saint-Esprit. Ce que prouve et surdémontre, je le répète, tout son comportement depuis sa démission en 2013, dans les faits les plus concrets, comme on vient de le voir dans l'interview. Et c'est ce comportement invariable pendant tout juste huit ans maintenant, beaucoup plus que des paroles passagères qui ne précisent pas, comme par hasard, qui assume l'unicité pontificale affirmée, qui compte. Rafraîchissons-nous en effet la mémoire :
           
        Si Benoît XVI n'assume plus du tout la fonction pontificale en quelque partie après sa démission de 2013, alors, pourquoi, après cette dite démission, porte-t-il toujours la soutane blanche réservée aux papes en exercice (calotte y comprise, l'interview en fait foi) ?, pourquoi donne-t-il à un cardinal, dans une lettre, la Bénédiction Apostolique que seul un pape en exercice peut donner ?, pourquoi refuse-t-il de supprimer les deux clefs apostoliques de son blason héraldique, symbole d'un pontificat en exercice ?, pourquoi signe-t-il tous les livres qu'il a écrits depuis sa démission, de son plein nom de pape en exercice, Benoît XVI, sans jamais rajouter "pape émérite" ?, pourquoi la coutume a-t-elle été prise d'envoyer à Benoît les cardinaux nouvellement créés par François, pour qu'ils reçoivent de lui une bénédiction comme en forme de placet qui semblerait théologiquement nécessaire ? Etc.
           
        La vérité de la question, c'est que la très-mémorable conférence de Mgr Gänswein du 20 mai 2016 révèle le véritable état vocationnel de Benoît XVI par rapport à Dieu et à l'Église après sa démission, et c'est à elle qu'il faut se rapporter si l'on veut savoir ce qu'il en est, à savoir : depuis sa démission obligée, Benoît XVI assume un Ausnahmepontifikat, ce que lui-même a fait dire à Mgr Gänswein, c'est-à-dire un pontificat hors-loi et même hors-la-loi. Ce qu'en son nom, l'évêque-secrétaire a fidèlement résumé ainsi le mieux qu'il a pu, quand bien même c'est théologiquement absurde (mais cela s'explique par la mystique de la Passion) : "Depuis l’élection de son successeur François le 13 mars 2013, il n’y a donc pas deux papes mais de facto un ministère élargi ― avec un membre actif et un membre contemplatif". Que maintenant, Benoît semblerait vouloir rejeter cette situation ne change rien à l'affaire. C'est Dieu qui décide pour chacun d'entre nous, aussi pour Benoît XVI, la voie, le chemin qu'il doit emprunter sur cette terre, il ne nous appartient pas de choisir notre vocation, notre voie spirituelle : si saint Paul, après la grâce de conversion invincible qu'il avait reçue sur le chemin de Damas et sa vocation subséquente d'Apôtre des nations, avait toujours voulu en rester au Saül non-converti, il ne l'aurait pas pu. De la même manière, Benoît XVI aurait beau vouloir maintenant ne plus être le pape crucifié que la conférence de Mgr Gänswein nous décrit et révèle fort bien, mission que la Providence divine lui assigne pour ses derniers jours pontificaux, son vouloir n'aurait aucun effet sur la situation pontificale actuelle. La vocation divine, comme les dons de Dieu, est sans repentance.
           
        Depuis saint Pierre jusqu'au pape Benoît, une telle situation en bi-double de pape, à épeler au présent composé, n'est certes jamais arrivée. C'est tellement frappant que cela a fait l'objet d'un film récent (mondain, absolument sans aucun intérêt). Et la raison n'est pas à chercher au loin, elle est au contraire fort simple : c'est parce que cette situation est celle d'une papauté vivant la fin des temps ecclésiaux ultimes, c'est-à-dire vivant l'économie de la Passion du Christ, avec un pape crucifié et un pape crucificateur. Situation que j'ai analysée au mieux je pense dans mon article du 2 février 2020, il y a un an, Feedback sur le pape Benoît XVI, etc., qui n'a pas pris une ride, bien au contraire, et dont les conclusions restent plus que jamais valables et d'actualité (cf. https://www.eglise-la-crise.fr/index.php/fr/component/joomblog/post/feedback-sur-le-pape-benoit-xvi-ou-le-mystere-de-la-papaute-bicephale-actuelle-eclaire-et-resolu-par-la-passion-de-l-eglise?Itemid=154).
           
        Certains ont dit que le Vatican avait autorisé puis publié cette interview indécente, avec un interviewé sénile ne parvenant même plus à s'exprimer, pour bien montrer à tout le monde que le pape Benoît n'en a plus pour très-longtemps. Certes, avec ses 94 ans et dans l'état de débilité où il est désormais, c'est presque une vérité de la Palice que de le dire. Le journaliste note que "les phrases sortent au compte-gouttes, la voix est un souffle, va et vient ; et Mgr Gaenswein répète et «traduit» dans quelques rares passages, tandis que Benoît hoche la tête en signe d’approbation ; des manches [de sa soutane blanche] sortent deux poignets très maigres qui soulignent une image de grande fragilité physique". Le pape Benoît va donc mourir bientôt, éh bien, que le Bon Dieu en ait grand'pitié lorsqu'il paraîtra devant Lui !, car si son intellect est toujours complètement perverti dans le modernisme de Vatican II (cf. ma dénonciation de ses erreurs dans un de mes derniers articles https://www.eglise-la-crise.fr/index.php/fr/component/joomblog/post/l-erreur-profonde-de-benoit-xvi-et-de-sandro-magister-partie-1?Itemid=154), ... et l'interview révèle qu'il a en bibliothèque toute l'oeuvre de Romano Guardini, un moderniste notoire en matière liturgique !, il n'en a pas moins, en ces temps antéchristiques si déboussolants, tâché, avant et après sa démission, de redresser la barre dans l'Église, les exemples en sont très-nombreux.
           
        ... Mais alors ? Que se passera-t-il lorsque le pape crucifié mourra ? La chose la plus simple du monde : le pape crucifié disparaissant, il ne restera plus dans l'Église actuelle, à l'heure où elle vit la Passion du Christ, que... le pape crucificateur, en l'occurrence François. Plus rien, alors, ne semble pouvoir retenir l'arrivée de l'Antéchrist-personne sur le Siège de Pierre, comme l'avait si bien prophétisé la très-sainte Vierge Marie à La Salette, et comme si peu de catholiques l'ont compris, même à présent alors que la terrible et affreuse prophétie achève de se réaliser hic et nunc concrètement sous leurs yeux obscurcis : "Rome perdra la Foi, ET DEVIENDRA LE SIÈGE DE L'ANTÉCHRIST".
           
        On voudra me voir pousser les choses à fond : est-ce à dire que dès la mort du pape Benoît, puis celle du pape François (... ou sa démission ; ce qui serait étonnant, car François a un tempérament de dictateur et les dictateurs ne démissionnent pas...), autrement dit, dès après la disparition des papes en bi-double que nous avons actuellement et vivant l'ultime moment de la Passion de l'Église, l'Antéchrist-personne fera immédiatement irruption pour envahir le Siège de Pierre ? Réponse : je n'en sais rien, nous n'en savons rien, personne n'en sait rien, Dieu seul le sait, et cela me suffit et cela suffit aux âmes chrétiennes. Il est possible, selon la Volonté divine, que l'Église achève encore de mourir avec un seul pape crucificateur, avec François, encore un certain temps... pour que l'Écriture s'accomplisse. Jésus n'est pas mort tout-de-suite, sur la croix. Il serait même possible, pour que le cauchemar soit complet, qu'il y ait encore à venir un autre pape de l'Église après François, ... crucificateur ?, crucifié ?, les deux à la fois cette fois-ci ?, avant que l'Antéchrist-personne n'envahisse définitivement le Siège de Pierre et ne fasse mourir l'Épouse du Christ dans son économie de salut actuelle, dite du Temps des nations et de Rome son centre. Ce que nous savons en toute certitude, et c'est le plus important, c'est que le Bon Dieu nous donnera la force, si nous le voulons, de tenir bon dans la Foi afin d'être sauvés, jusqu'à la fin ultime.
           
        Pour l'instant, je vis ma Foi pontificale avec les propos prononcés par Benoît XVI en toute claire conscience de ce qu'ils veulent dire, lors de sa démission en 2013. Ce sont en effet ces propos qui révèlent la vraie vocation de ses derniers jours pontificaux et dénoncent par le fait même la fake interview, la fake news du 27 février dernier : "Le «toujours» [de mon élection au Souverain Pontificat] est aussi un «pour toujours» ― il n’y a plus de retour dans le privé. Ma décision de renoncer à l’exercice actif du ministère, ne supprime pas cela. Je ne retourne pas à la vie privée, à une vie de voyages, de rencontres, de réceptions, de conférences, etc. Je n’abandonne pas la croix, mais je reste d’une façon nouvelle près du Seigneur crucifié. Je ne porte plus le pouvoir de la charge pour le gouvernement de l’Église, mais dans le service de la prière, je reste, pour ainsi dire, dans l’enceinte de saint Pierre" (dernière Audience générale de Benoît XVI, place saint Pierre à Rome, le mercredi 27 février 2013).
 
2/ Le récent voyage du pape François en Irak,
du 5 au 8 mars 2021.
           
        Nous sommes là, non plus avec le pape crucifié, mais avec le pape crucificateur de l'Église actuelle. François, en effet, crucifie profondément l'Épouse du Christ quand il ose dire que Abraham est le père des trois religions monothéistes. Cette affirmation est un blasphème affreux, un mensonge grossier et absolu, c'est plus qu'une hérésie, c'est une apostasie pure et simple de la Foi catholique, qui de plus, quand on est pape, crucifie mortellement en plein cœur l'Église.
           
        Abraham, ecclésialement, messianiquement et religieusement, n'est le père spirituel que de la SEULE religion monothéiste véritable parmi les trois en présence, à savoir celle catholique, qui professe, et la Divinité de Jésus-Christ le Messie de tous les hommes, et la Trinité des Personnes divines en l'Unicité intégrale de Dieu. Car c'est seulement ainsi, en professant ces deux dogmes, qu'on est un VRAI monothéiste. Or, le juif judaïque, non moins que le musulman, récusant ces deux dogmes, sont de faux monothéistes. Le vrai monothéisme inclut en effet formellement le dogme de la Trinité des Personnes en le Dieu Unique, inclut également l'Incarnation de la Deuxième Personne de la Sainte-Trinité ou Verbe de Dieu, en Jésus-Christ, Lequel, dans l'Évangile, révèle explicitement qu'il y a un Fils divin, Lui-même, un Père qui est aux Cieux, et un Esprit-Saint. La vérité, c'est qu'il ne peut pas exister de Dieu Un qui n'est pas en Trois Personnes en même temps. Un Dieu un sans être en trois personnes, que professent les juifs judaïques et les musulmans, est une absurdité métaphysique, un Dieu métaphysiquement inexistentiel, un pur néant (qu'hélas, Satan vient remplir).
           
        Ce n'est seulement que racialement, et non religieusement, qu'Abraham est père des juifs et des arabes, selon que la Genèse en fait certes le récit très-précis dans ses ch. XV à XVIII & XXI, en engendrant d'abord avec la servante Agar, Ismaël, le père des arabes, et en engendrant ensuite avec sa femme légitime Saraï, Israël, le père des juifs. Faire l'amalgame, comme n'ont pas honte de le faire les papes modernes vaticandeux, entre le racial et le religieux, est une erreur si grossière, qu'il faut vraiment être à notre temps tout donné à "la puissance des ténèbres" antéchristiques, pour qu'elle puisse faire figure de vérité, et ne pas crouler immédiatement sous le ridicule et les lazzis...
           
        De dire en effet qu'Abraham est le père de la religion juive judaïque actuelle, c'est-à-dire rejetant, et la Trinité divine, et la Divinité de Jésus-Christ, ainsi que le père de la religion musulmane, cet avatar de la religion juive judaïque qui rejette identiquement comme elle, et la Trinité divine, et la Divinité de Jésus-Christ, est, je le répète, un blasphème affreux, un mensonge hérétique et même apostat des plus grossiers, qu'il est pourtant tellement facile de voir et de dénoncer, ainsi que je vais le faire maintenant :
           
        a) Quant aux juifs de la religion juive judaïque, c'est-à-dire qui refusent Jésus-Christ comme Messie-Dieu de toute l'humanité et récusent le dogme de la Sainte-Trinité divine, c'est Jésus-Christ Lui-même, dans l'Évangile, qui rejette leur prétention d'être des fils d'Abraham :
           
        "Je sais que vous êtes fils d'Abraham ; mais vous cherchez à Me faire mourir, parce que Ma parole n'a pas prise sur vous.
           
        "Moi, Je dis ce que j'ai vu chez Mon Père ; et vous, vous faites ce que vous avez vu chez votre père.
           
        "Ils lui répondirent : Notre père, c'est Abraham. Jésus leur dit : Si vous êtes fils d'Abraham, faites les œuvres d'Abraham.
           
        "Mais maintenant vous cherchez à Me faire mourir, Moi qui vous ai dit la vérité, que J'ai entendue de Dieu ; cela, Abraham ne l'a pas fait.
           
        "Vous faites les œuvres de votre père. Ils lui dirent : Nous ne sommes pas des enfants de fornication; nous avons un seul père, Dieu.
             
        "Jésus leur dit donc : Si Dieu était votre père, vous M'aimeriez, car c'est de Dieu que Je suis sorti et que Je suis venu ; Je ne suis pas venu de Moi-même, mais c'est Lui qui M'a envoyé.
           
        "Pourquoi ne connaissez-vous pas Mon langage ? Parce que vous ne pouvez entendre Ma parole.
           
        "Vous avez le diable pour père, et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été homicide dès le commencement, et il n'est pas demeuré dans la vérité, parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fonds, car il est menteur, et père du mensonge" (Jn VIII, 37-44).
           
        ... Le pape François, mais avant lui les Pères de Vatican II dans Nostra Aetate, eux tous qui osent blasphématoirement réputer la filiation spirituelle abrahamique aux juifs judaïques, ne connaissent donc pas ce passage évangélique qui condamne in radice, à la racine, leur abominable apostasie...?
           
        Le commentaire de ce passage évangélique si révélateur est pourtant simple à faire : Jésus commence par reconnaître que les juifs qui Le refusent comme Messie, sont bien fils d'Abraham, c'est-à-dire racialement, et Jésus ne pouvait certes pas leur dénier cela, mais c'est pour mieux souligner ensuite qu'ils ne sont pas des fils spirituels d'Abraham, puisqu'ils ne Le reconnaissent pas comme Messie-Dieu, ce qui est contraire à la vertu d'Espérance messianique surnaturelle dans laquelle Abraham n'a cessé d'entretenir continuellement son âme durant toute sa vie, c'est là "l'œuvre d'Abraham" dont parle Jésus (Abraham en effet, s'il ne pouvait croire de Foi en Jésus-Christ, qui n'était pas né à son époque, y croyait cependant très-réellement par la vertu d'Espérance ordonnée à la Foi, ainsi que le révèle Jésus Lui-même : "Abraham, votre père, a tressailli de joie, désirant voir Mon jour ; il l'a vu, et il s'est réjoui" ― Jn VIII, 56). "Si vous êtes fils d'Abraham, faites les œuvres d'Abraham", dit Jésus miséricordieusement aux juifs judaïques qu'Il avait en face de Lui, dont la principale œuvre est certes de croire au Messie Fils de Dieu qu'Il était en Personne. Mais refusant de faire cette oeuvre principale d'Abraham, les juifs judaïques ne sont donc pas les fils spirituels d'Abraham, leur religion qui rejette le Messie-Dieu Jésus-Christ n'est pas celle d'Abraham, comme le dit blasphématoirement le pape François. Jésus va plus loin, Il les anathématise en leur disant que puisqu'ils Le rejettent, non seulement ils n'ont plus Abraham pour père, ni non plus Dieu, mais c'est Satan qui est leur père. Car ils ont trahi ce que leur race abrahamique avait mission d'enfanter spirituellement : la religion véritable, fondée par Jésus-Christ.
           
        De la même et significative manière, on voit les juifs judaïques rejeter le dogme de la Trinité divine après avoir rejeté Jésus-Christ comme Messie-Dieu. C'est très-révélateur qu'à proportion même où ils rejettent Jésus-Christ comme Fils de Dieu, ils rejettent en effet également le dogme de la Trinité divine, ne voulant croire qu'à l'Unicité de Dieu... identiques en cela aux musulmans (et pour cause, puisque la religion mahométane n'est rien d'autre qu'un avatar abâtardi de la religion juive judaïque). La raison théologique en est simple : puisque les juifs judaïques refusent la Messianité de Jésus, messianité qui révèle qu'Il est le Fils de Dieu, c'est-à-dire une Personne divine distincte de Dieu son Père que Jésus invoque sans cesse dans l'Évangile, distincte également de l'Esprit de Dieu, autre entité divine elle aussi évangéliquement invoquée par Jésus-Christ, les trois Personnes formant la Très-Sainte Trinité, alors, ils ne pouvaient subséquemment que rejeter le dogme de la Très-Sainte Trinité divine.
           
        Il ne faudrait pas croire, cependant, à cause de la mauvaise foi des juifs judaïques, que la révélation de la Trinité des Personnes en un Dieu unique est inconnue des juifs antiques, ni non plus d'Abraham. Elle n'est refusée que par les mauvais juifs, mais il s'en faut de beaucoup que tous les juifs soient mauvais, il y a au contraire énormément de bons juifs, dans l'Antiquité, à croire déjà au dogme trinitaire et à la Divinité du Messie à paraître, ou du moins, à une croyance inchoative en ces deux dogmes, c'est-à-dire qui tend à professer cesdits dogmes mais dans une formulation théologique encore imparfaite. Mais commençons par le commencement. Dans le si bel épisode de Mambré, où l'on voit Abraham se mettre en quatre et même en huit, d'une manière émouvante si édifiante, pour bien recevoir les trois hôtes divins qui se présentent à la porte de sa tente, qu'il reconnaît tout-de-suite être Dieu et qu'il appelle indistinctement "Seigneur", il est révélé très-clairement à Abraham l'existence des Trois Personnes divines en Dieu (cf. Gn XVIII). La vraie religion juive issue d'Abraham, prédestinée à faire bon accueil à Jésus-Christ Fils de Dieu et Dieu Lui-même, professe en effet le dogme de la Trinité divine. Ce n'est qu'à partir du IIème siècle de notre ère chrétienne, que les juifs, devenus judaïques par leur rejet de Jésus-Christ et de sa Révélation qui incluait le dogme trinitaire divin, ne croiront plus à la Trinité divine ni non plus, bien sûr, à la Divinité du Messie...
           
        La notion de Parole ou Verbe de Dieu en tant qu'entité divine spécifique mais intégrée à la Divinité unique, était en effet parfaitement connue des vrais juifs de l'Antiquité, pieux et droits avec leur Foi, tels Nathanaël ou Nicodème, que Jésus était heureux de pouvoir honorer ("Voici un véritable fils d'Israël, un homme qui ne sait pas mentir", dira par exemple Jésus de Nathanaël en Jn I, 47). Je vais donner maintenant le lien d'un remarquable article de théologie, signé Maxime Georgel (et tant pis s'il a l'air d'être protestant), qui prouve magnifiquement tout ce que je viens de dire, à partir des textes juifs antiques (https://parlafoi.fr/2017/08/14/les-juifs-antiques-croyaient-ils-en-la-trinite/), et en citer de larges extraits (mais il faut absolument que le lecteur lise en entier tout l'article, qui n'est pas très-long), article tout-à-fait exceptionnel pour notre sujet, qui est de pourfendre radicalement la mauvaise foi des juifs judaïques béni-oui-oui par les papes modernes depuis le scandaleux décret Nostra Aetate de Vatican II.
           
        L'auteur commence par fort bien brosser la problématique, ainsi : "Il est vrai que la doctrine de la Trinité a été précisée et précisément définie uniquement par les chrétiens car ils ont reçu une révélation plus claire par l’Incarnation du Fils. Mais il est faux de penser que cette doctrine s’opposait aux attentes juives au sujet du Messie. Nous montrerons ainsi que ceux-ci attendaient un Messie qui est Dieu d’un côté, et de l’autre que ceux-ci croyaient en un Dieu multi-personnel".
           
        Et il poursuit : "Un aveu des spécialistes Juifs. ― Le Docteur Juif Benjamin Sommer, dans sa conférence au sujet des «corps de Dieu» affirme que les Juifs ont tort de se moquer des chrétiens trinitaires puisque cette doctrine tire son origine du judaïsme antique. Celui-ci donne des exemples de textes Juifs qui confessent un Dieu en trois personnes. Il admet même que lorsqu’il faisait ses recherches pour écrire son livre à ce sujet, il n’avait pas du tout pour but de prouver que les juifs étaient trinitaires mais c’est la conclusion auquel il dit être forcé par soucis d’honnêteté intellectuelle.
           
        "Nous présenterons donc ici des anciens textes juifs qui appuient les affirmations de ce docteur et invitons nos lecteurs à écouter sa conférence en entier.
           
        "Le Métatrôn ou Ange de l’Éternel.― Commençons donc par le Talmud Babylonien. Dans ce Talmud Babylonien 38b, en commentant Exode 24:1, le rabbin signale que quand Dieu dit «monte vers l’Éternel» (et non «monte vers moi»), il parle du Métatrôn et non de Lui-même. Le Métatrôn est un titre du messager le plus élevé de Dieu, celui que l’Ancien Testament appelle «Ange de l’Éternel». Ainsi, le rabbin attribue à ce Messager le nom YHWH, le Nom que Dieu a révélé à Moïse comme étant Son Nom propre.
           
        "Et nous ne devons pas nous tromper ici, ce n’est pas parce que le titre d’ange lui est donné qu’il est considéré comme un être créé. Le mot Mlak en hébreu que nous traduisons par Ange signifie simplement Messager ou Représentant. Ainsi quand Jacob envoie des messagers à son frères Esaü en Genèse 32:3, le mot hébreu utilisé est le pluriel de Mlak, le pluriel d’ange. C’est ainsi que le rabbin pouvait dire que le Messager de Dieu est YHWH, l’Éternel.
           
        "Le spécialiste Juif Nahum Sarna reconnait ainsi : il est clair que dans plusieurs textes, la distinction entre Dieu et son Ange s’estompe (Gen. 16:7-9, 11; 22:11-12, 15-18; Exod. 3:2, 4; Jug. 6:11-23). Lors de l’Exode hors d’Égypte, c’est tantôt Dieu (Exod. 13:21), tantôt son Ange (14:9) qui mène le camp des Israélites (Nahum Sarna, Genesis, The JPS Torah Commentary, page 383)".
           
        Ce qui signifie formellement que le juif antique perçoit deux Personnes divines en Dieu. Ici, il n'est pas inutile de noter que saint Hilaire de Poitiers (315-367) professe aussi exactement la même doctrine que nos bons juifs antiques, lorsqu'il considère l'Ange de l'Éternel dans l'Ancien-Testament comme étant le Verbe de Dieu Lui-même, la deuxième Personne de la Sainte-Trinité divine, c'est ce qu'il dit dans son Traité sur la Trinité. Mais continuons à lire la fort intéressante étude :
           
        "De même, le Targum juif parle d’une certaine entité appelée Memra (ou Parole) de Dieu qui est une personne distincte de Dieu, mais qui partage les attributs de Dieu. Ainsi le Targum, en expliquant de nombreux passages de la Bible qui décrivent une action de Dieu, dit que c’est en fait la Parole de Dieu qui est à l’oeuvre". Et de citer dans un tableau impressionnant, vingt occurrences bibliques qui le montrent, prises dans la Genèse, l'Exode, le Lévitique, les Nombres, le Deutéronome, les Juges, Josué et Isaïe. Puis, de continuer : "Ainsi, le Targum affirme que la Memra de Dieu crée l’homme, révèle les 10 commandements, sauve Israël, assiste Moïse, etc., lui attribuant ainsi des actions divines tout en la distinguant de YHWH. Il est clair aussi que la Parole de Dieu est une personne pour les Juifs antiques. L’Ange (ou la Parole) de Dieu sont ainsi, dans le Targum, ce qui permet d’être en relation avec Dieu".
           
        Les juifs antiques discernent aussi l'Esprit de Dieu, le Saint-Esprit, comme entité divine différente du Père créateur et de son Verbe :
           
        "Mais le Targum connait aussi une troisième entité, appelée Saint-Esprit, intercédant entre l’Éternel et Israël. Ainsi le Docteur Michael Brown dit : «Lamentations Rabbah 3:60,9 rapporte qu’après que l’empereur romain Hadrien ait exécuté deux Juifs, le Saint-Esprit se mit à crier Tu as vu, Ô Éternel, le mal qui m’est fait. Prends en main ma cause ! Tu vois leur vengeance, leurs complots contre moi. Voilà un exemple du Saint-Esprit intercédant. Selon Lévitique Rabbah 6:1, le Saint-Esprit est un conseiller-avocat qui parle de la part du Seigneur à Israël et de la part d’Israël au Seigneur… Dans toutes ces citations, qui peuvent être facilement multipliées (voyez par exemple, Genèse Rabbah 84:11 ; Cantique des cantiques Rabbah 8:16, Lamentations Rabbah 1:48), il est clair que le Saint-Esprit est considéré comme une personne, un qui et non un quoi, avec une dimension personnelle et non simplement un pouvoir impersonnel. Il est considéré comme Dieu Lui-même et toutefois comme une entité distincte de Dieu qui peut intercéder entre Dieu et l’homme» (Dr. Michael Brown, Answering Jewish Objections to Jesus, volume 2, Page 55-56).
           
        "Philon d’Alexandrie [-20-45], un juif Alexandrin [qui vit donc exactement au temps de Jésus-Christ], dit aussi, dans ses écrits, qu’il existe trois Figures Divines dans l’Ancien Testament qui font ce que Dieu seul fait. Il parle premièrement, comme le Targum, de la Parole : « … par la Parole, la cause de toutes choses, par qui tout a été créé» (Philon d’Alexandrie, Les sacrifices d’Abel et de Caïn, 8).
           
        "Il suggère aussi que le Messie, dont il est question en Zacharie, ne serait pas un simple homme, mais une personne divine : «… Voici, un homme dont le nom est Orient !» (Zacharie). Voilà une appellation nouvelle, si vous considérez que cela est dit d’un homme fait d’un corps et d’une âme; mais si vous considérez que cela concerne un être incorporel qui ne diffère en rien de l’Image Divine, vous reconnaitrez que le nom d’Orient fut donné à celui qui est bienheureux. Car le Père de l’univers l’a causé à apparaitre comme Fils Ainé, celui qu’il appelle ailleurs le Premier-né, qui, étant ainsi né, imitant les voies de son Père, a formé telle et telle espèce» (Philon d’Alexandrie, Sur la Confusion des Langues, 14.62-63). Il fait donc un lien entre les prophéties de Zacharie sur le Messie et la figure de l’Image, du Premier-né, du Fils, c’est-à-dire de la Parole.
           
        "Le spécialiste juif Alan F. Segal remarque au sujet de Philon : «Philon affirme que le logos (la Parole) était le partenaire de Dieu dans la création. Ainsi, il appelait le logos, le Commencement, le Seigneur des anges, et plus significativement, le Nom de Dieu. Puisqu’il voyait le logos comme une émanation de Dieu, il pouvait en parler comme de sa descendance, ou comme le premier-né de Dieu. Il était considéré comme immortel, un homme céleste, vrai père de l’humanité» (Alan F. Segal, Two Powers in Heaven, [Brill Academic, 2002], p. 173 quoting Leg. All. Iii, 96 ; Conf. 146; Agr. 51 ; Fug. 72, etc.).
           
        "Des rabbins du second siècle rapportent des croyances similaires venant de la période du Second Temple et de la période Tannaïtique.
           
        "De même, pour Philon, le Saint-Esprit est Divin (Sur les Géants, chapitre 11), il viendra demeurer dans des personnes pour les aider à faire la volonté de Dieu (Les Lois spéciales, I, 54), il sera répandu sur des personnes (Sur les Vertus, 39), il conduira les personnes à chercher Dieu et à l’adorer (Les Lois spéciales, I, 48).
           
        "Enfin, Philon rapporte, au sujet de Genèse 18:2 où l’Éternel apparait à Abraham et celui-ci en levant les yeux voit trois hommes, une tradition juive disant que ces trois sont Dieu. Il dit : «Il est raisonnable que l’un soit trois et que les trois soient un» (Philon d’Alexandrie, Sur Abraham, 199-122).
           
        "Le Messie s’appelle YHWH (l’Éternel)
           
        "Des spécialistes modernes Juifs comme Daniel Boyarin et Alan F. Segal ont prouvé dans leurs livres que les Juifs pré-Chrétiens et non-Chrétiens au début de l’ère chrétienne affirmaient que le Dieu unique était constitué de multiples personnes, rapporte Reformed Apologetics Ministries."Boyarin conclue au sujet des anciens Juifs : «(Ils) croyaient que Dieu avait un Adjoint ou Émissaire ou même un Fils divin, exalté au-dessus des anges, qui agissait comme intermédiaire entre Dieu et le monde dans la création, la révélation et la rédemption» (Daniel Boyarin, The Jewish Gospels, The New Press, 2012).
           
        "Les recherches d’Alan F. Segal, un Juif non-Chrétien, se résument ainsi : «Les anciens Israélites connaissaient deux YHWH – l’un invisible, un esprit, l’autre visible, souvent sous forme humaine. Parfois les deux YHWH apparaissent ensemble dans le texte, parfois ils sont distincts, parfois non. (…) Ils ne voyaient pas cela comme une violation du monothéisme car les deux étaient YHWH. Il n’y avait donc pas de second dieu distinct gérant le cosmos [comme dans le manichéisme]. Durant la période du Second Temple, les théologiens et écrivains juifs ont spéculé sur l’identité du second YHWH. (…) Ces spéculations n’étaient pas vues comme non-orthodoxes. Toutefois, les choses changèrent lorsque certains Juifs, les premiers Chrétiens, ont fait la connection entre Jésus et ce concept juif orthodoxe [de second YHWH]. Cela explique pourquoi ces Juifs, les premiers convertis à suivre Jésus le Christ, pouvaient adorer simultanément le Dieu d’Israel et Jésus tout en refusant de reconnaître un autre dieu. Jésus était le second YHWH, le YHWH incarné. En réponse à cela, comme le montre Segal, le judaïsme a rejeté comme hérésie l’idée des deux pouvoirs (célestes) au second siècle après Jésus-Christ» (Michael S. Heiser, Two Powers in Heaven).
           
        On voit donc ici à quel point sont coupables les juifs judaïques du temps de Jésus, qui oseront Le faire mourir sous le motif qu'Il s'était dit Dieu, ce qu'Il était réellement, puisque leur tradition doctrinale la plus pure professait que le Messie serait Dieu...
           
        "En appelant le Messie YHWH [donc, en l'identifiant formellement à Dieu], ils ne faisaient en fait que reprendre ce que les prophètes eux-mêmes avaient annoncé : «Je susciterai à David un germe juste ; il règnera en roi et prospérera, il pratiquera le droit et la justice dans le pays. En son temps, Juda sera sauvé, Israël aura la sécurité dans sa demeure. Et voici le nom dont on l’appellera : YHWH notre Justice» (Jér. 23:5-6). Ce passage de Jérémie 23:6 n’est pas appliqué au Messie par les Chrétiens uniquement mais ce sont les Juifs eux-mêmes qui appliquaient ce verset au Messie : «Dieu appellera le Roi-Messie par son Nom, comme il est dit Voici le nom dont on l’appellera : Yahvé, notre Justice» (Midrash Rabba sur les Psaumes, chapitre 21). Et encore : «Quel est le nom du Roi-Messie ? Rabbi Abba Bar-Kahana a dit : YHWH est son Nom, ainsi qu’il est écrit : voici le Nom dont on l’appellera, YHWH, notre Justice» (Midrash Rabba sur les Lamentations, chapitre 1, verset 16). Cela est confirmé par le Talmud : «Concernant le Messie, voici le nom dont il sera appelé : YHWH notre Justice» (Talmud de Babylone, Baba Bathra75b), ainsi que par le Midrashei Ge-oula : «Et le Messie fils de David s’assiéra dans la Yéchiva d’en haut, par le Saint, béni soit-Il, et il sera appelé YHWH, comme est d’habitude appelé son Possesseur (le possesseur du Nom), ainsi qu’il est écrit, et voici le Nom dont il sera appelé : YHWH notre Justice» (Pirqei Mashiah, Midrashei Ge-oula.
           
        "Dans le Midrash des Psaumes, il est écrit que Dieu appelle le Messie de Son Nom, et quel est Son Nom ? La réponse donnée est : «YHWH, Homme de guerre» (Exode 15:3).
           
        "Le nom d’un individu fait référence à son identité-même, sa personne, son être. Dire que le Nom de Dieu est en quelqu’un ou que quelqu’un porte le Nom de Dieu, c’est dire qu’il est Dieu. C’est comme si un musulman disait que le Messie s’appelle Allah.
           
        "Ainsi, il est reconnu que les textes Juifs attribuaient le Nom de Dieu, et par cela l’identité de Dieu, au Messie.
           
        "Mais, là encore, laissons la parole à un rabbin très apprécié des prosélytes musulmans, Moïse Ben Maimoun, aussi appelé Maïmonide.
           
        "Maïmonide dit que le Nom YHWH est le seul qui fait explicitement référence à l’essence de Dieu, son Être-même, sa nature. Et ce nom est celui du Messie. Tous les autres noms ne sont que relatifs ou dérivés, c’est-à-dire lié à une action divine. Par conséquent, la manière la plus explicite de dire que le Messie est Dieu c’est de dire que son nom est YHWH. Même si l’on dit «le Messie est Dieu (Elohim)», cela est un nom dérivé, moins explicite que si l’on dit «le Messie est YHWH». Maïmonide rajoute : «En somme, ce qui fait que ce Nom a une si haute importance et qu’on se garde de le prononcer, c’est qu’il indique l’Essence-même de Dieu de sorte qu’aucun être créé ne participe à ce qu’il indique» (Maïmonide, Guide des égarés, chapitre 61).
           
        "Si aucun être créé ne participe à ce Nom et que le Messie le porte, permettez-nous de conclure que le Messie n’est pas créé. Encore une fois, le tétragramme [= YHWH] désigne exclusivement l’essence divine, les Juifs l’ont bien compris. Et les anciens textes Juifs donnent ce Nom au Messie, en accord avec le témoignage des prophètes.
           
        "Si personne, si ce n’est Dieu, ne peut être porteur de ce Nom et que le Messie le porte, cela ne nous laisse que peu d’options quant à l’identité du Messie.
           
        "Et pourtant le Messie s’appelle YHWH, toujours selon les rabbins. Il apparait alors clairement que pour ces rabbins le Messie n’est pas «quelque chose d’autre» que Dieu. Il est Dieu. C’est ainsi que le Rabbi Simeon Ben Jochai, en commentant le Zohar, dit : «Il existe un homme parfait, qui est un Messager. Ce Messager est le Metatrôn, le Gardien d’Israël ; Il est à l’Image du Saint, béni soit-Il, qui est une émanation de Lui. Oui, il est YHWH ; de lui on ne peut pas dire qu’il est créé, ni formé, ni fait ; mais il est une émanation de Dieu. Cela s’accorde avec ce qui est dit par Jérémie. (…) Il est YHWH notre Justice» (Jérémie 23:5-6)» (Rabbi Simeon ben Jochai. The Propositions of the Zohar, cap. 38, Amsterdam edition).
           
        L'auteur rapporte plusieurs autres témoignages des juifs anciens, prouvant que la doctrine de la Divinité du Messie était parfaitement connue des juifs anciens jusqu'à l'époque de Jésus, puis, il poursuit :
           
        "C’est dans ce contexte religieux que le Christianisme est apparu et c’est pour cela que les premiers chrétiens ont identifié Jésus comme étant ce deuxième qui est Yahweh (Jean 1:1-3, 10; Colossiens 1:15-17, Hébreux 1:8, 10-12).
           
        "Le spécialiste J. C. O’Neill écrit donc : «Il n’y a aucun doute quant au fait qu’il existait des Juifs avant Christ qui reconnaissaient que, bien que Dieu soit Un, il est aussi Trois» (J. C. O’Neill, Who Did Jesus Think He Was ?, Brill 1995, p. 94).
           
        "Conclusion
           
        "En regardant les sources juives ainsi que leurs analyses faites par des spécialistes et docteurs tant Juifs que Chrétiens, une conclusion s’impose : la notion d’un Dieu multi-personnel n’est pas une idée inventée par les chrétiens ni volée aux païens.
           
        "Comme nous l’avons dit, ce sont eux qui ont formulé précisément la doctrine trinitaire, mais ils ont derrière eux une longue tradition juive reconnaissant un Ange/Parole/Fils/Sagesse et un Esprit appelés, avec le Père, Yahweh, et accomplissant des œuvres divines. Leur relation avec le Père étant décrit comme “procédant de” Lui ou “émanant de” Lui. Ainsi, sans confesser explicitement la Trinité, ils allaient dans le sens de celle-ci, la formulaient comme en balbutiant.
           
        "Une formulation imprécise qui essaye de rendre cohérentes les données de l’Ancien Testament. L’éclairage du Nouveau Testament permettra aux Chrétiens de confesser avec une précision admirable ces vérités. Et c’est en réaction aux chrétiens que les Juifs [judaïques] ont changé leurs interprétations [à cause de leur haine de Jésus-Christ], progressivement, tout au long du Moyen-Âge, comme en témoignent les pères de l’Église comme Justin Martyr, contemporain des premiers changements d’interprétation".
           
        (fin de citation)
           
        On saisit mieux à présent, à quel point d'apostasie incroyable sont rendus les papes modernes depuis Vatican II, en prétendant que les juifs judaïques sont monothéistes, et donc eux aussi fils spirituels d'Abraham, puisque le VRAI monothéisme inclut obligatoirement le dogme trinitaire... au rapport même des juifs de l'Antiquité, desquels, très-mensongèrement, les juifs judaïques prétendent tenir leur doctrine d'un monothéisme non-trinitaire !
           
        Ainsi donc, pour conclure ce point de mon côté :
           
        Qu'il soit anathème, celui qui ose dire que la religion juive judaïque, non-Trinitaire et rejetant la doctrine du Messie-Dieu, est une religion monothéiste qui a Abraham pour père.
           
        b) Quant aux arabes professant la religion mahométane ou coranique. De la même manière et très-exactement pour la même raison que pour la religion juive judaïque, il est tout aussi réprouvé d'oser dire que le mahométisme ou coranisme, est une religion monothéiste qui a Abraham pour père. Le VRAI monothéisme incluant, comme on l'a vu, la croyance en la Trinité des Personnes divines dans l'Unité de Dieu ainsi que la croyance dans le Messie-Dieu, et le mahométisme rejetant ces deux dogmes, à la suite de la religion juive judaïque dont il n'est qu'un plagiat adapté à la race arabe, il ne peut donc pas plus, lui non plus, être un vrai monothéisme ayant Abraham pour père.
           
        Lorsque le décret vaticandeux Nostra Aetate ose appeler le dieu des musulmans, un Dieu "vivant et subsistant" (ce que j'ai vivement dénoncé dans mon susdit article sur Benoît XVI), c'est vraiment une abomination abominable. Le seul Dieu vivant et subsistant, c'est le Dieu Un en Trois Personnes, révélé par le Fils de Dieu Jésus-Christ lorsqu'Il vint habiter parmi nous (car ce sont les Trois Personnes divines qui, ensemble, créent familialement la Vie et la Subsistance éternelles dans le Dieu Un), et non pas un prétendu dieu un non-composé des trois personnes divines, cru et professé par les juifs judaïques et les musulmans à leur suite, et par-là même métaphysiquement inexistentiel puisqu'il n'est pas trinitaire.
           
        Ayant fait la démonstration théologique de ce point pour dénoncer dans mon précédent chapitre le faux monothéisme juif judaïque, qu'on retrouve identiquement dans le monothéisme coranique tout aussi faux et pour la même théologique raison, il n'est donc pas nécessaire de la refaire ici. La conclusion est identique : le mahométisme ou coranisme est un faux monothéisme, et c'est un vrai blasphème, dont se rend coupable le pape François, de le réputer vrai et bon, comme ayant soi-disant, lui aussi, comme le faux monothéisme juif judaïque, Abraham pour père.
           
        Je pourrai clore ici mon chapitre musulman. Il m'apparaît cependant utile, avant de le faire, de dénoncer la fausse idée suivante : on s'est habitué à penser que le mahométisme est une religion qui serait comme co-naturelle à la race arabe, qui lui irait soi-disant comme chaussure au pied. Quel mensonge ! Quelle fausseté ! L'arabe, comme tous les hommes nés sur cette terre, n'est-il pas créé lui aussi par le Verbe de Dieu issu de la Trinité divine, Père, Fils et Saint-Esprit ? Puisque "Toutes choses ont été faites par Lui, et rien de ce qui a été fait n'a été fait sans Lui" (Jn I, 3) ? Donc, aussi la race arabe ? Par conséquent, une seule religion lui est co-naturelle, comme d'ailleurs à tout homme naissant en ce monde, et c'est bien sûr la Religion... qui révèle le Verbe de Dieu incarné et la Trinité divine, à savoir celle catholique et elle seule. Une religion qui nie le Verbe de Dieu incarné en Jésus-Christ, qui nie la Trinité divine, ce qu'est le mahométisme, ne saurait donc pas plus lui aller, ni à son pied ni surtout à son âme immortelle, qu'à n'importe quel autre homme, de quelque race soit-il.
           
        C'est pourquoi il ne faut pas du tout s'étonner que les arabes, avant d'être subvertis par le coranisme, c'est-à-dire durant la très-longue période des six premiers siècles de notre ère chrétienne (pesons bien la durée, qui s'étale de la fin du Moyen-Âge jusqu'à notre époque...), étaient majoritairement... chrétiens. Il est d'ailleurs très-connu des historiens que les régions moyen-orientales peuplées en très-grandes majorité d'arabes étaient chrétiennes avant Mahomet. Ainsi, par exemple, à l'occasion du voyage du pape François en Irak, un savant, il y a quelques jours, a fait cette déclaration : "Dans un article paru sur YeniSafak.com (8 mars), le professeur Özcan Güngör de l'Université d'Ankara rappelle que les régions visitées par François étaient «politiquement dominées par le christianisme» avant l'arrivée de l'Islam" (https://gloria.tv/post/6vwRPZkKz3sc17bWaEaENScWq).
           
        L'abbé Rohrbacher, dans sa magistrale et très-édifiante Histoire universelle de l'Église catholique, paru au milieu du XIXème siècle, rappelle cette grande vérité historique "oubliée" des hommes, ce qui va nous faire voir la race arabe sous un tout autre jour que celui, religieusement dégradé et dégradant, sous lequel on voit les arabes habituellement...
           
        "... Souvent, on s'imagine, des livres même ne cessent de répéter que, dans les temps antérieurs à Mahomet, le christianisme n'avait pas pénétré parmi les Arabes, et que c'est Mahomet le premier qui les a tirés de l'idolâtrie. Au contraire, un siècle avant l'apparition de Mahomet, le christianisme domine parmi les Arabes de l'Yémen ou de l'Arabie-Heureuse [actuel Yémen], après y avoir produit une foule d'héroïques martyrs. On a même trouvé des poèmes et des chansons arabes, antérieurs à Mahomet, dans lesquels les poètes parlent de la croix, de la fête de Pâques, de la messe, de la communion de l'office pontifical, des monastères de vierges, tout comme les poètes d'Occident au Moyen-Âge. On y remarque même pour la femme cette vénération de la chevalerie chrétienne que Mahomet a remplacée par le mépris et la servitude. Les missionnaires feront bien de rappeler ou d'apprendre aux Arabes de nos jours, que leurs ancêtres de l'Yémen ou de l'Arabie-Heureuse, étaient d'illustres chrétiens catholiques, avant que Mahomet parût ; ils pourront même citer le poète arabe chrétien Akhtal" (Histoire universelle de l'Église catholique, t. 9, pp. 45-46).
           
        Alors, on pourrait se demander pourquoi la Foi de ces chrétiens arabes, et plus généralement moyen-orientaux, fut complètement subvertie au VIème par le coranisme, alors que la Foi refoula victorieusement, notamment avec la grande victoire de Charles Martel en 732, cette corruption coranique dans l'Occident ?
           
        La réponse à la question est assez simple : la Foi des orientaux en général, auxquels donc étaient intégrés les arabes chrétiens, était doctrinalement moins pure que celle des occidentaux, elle était teintée de mysticisme et avait versé notamment dans l'hérésie eutychienne ou monophysisme, ce qui la rendait très-vulnérable aux attaques de la doctrine du Coran. Le moine Eutychès (vers 375-vers 454) en effet, professait hérétiquement qu'il n'y avait qu'une seule nature dans le Christ, celle divine. On conçoit aisément que ce système théologique hérétique qui rejette la théandrie dans le Christ (= deux nature inconfusibles, celle de l'homme et celle de Dieu, dans une seule Personne, celle du Christ), avait des ponts, des points de passage, avec la doctrine musulmane sur la Divinité exclusivement Une, et qu'elle ait pu créer de fortes tentations chez ceux qui y adhéraient de rejeter également qu'il y ait plusieurs Personnes divines dans un Dieu unique : puisqu'il est impossible qu'il y ait plusieurs natures dans l'intégrité de la personne une du Christ, alors, cela ne doit pas être plus possible qu'il y ait plusieurs Personnes en Dieu, la Trinité des Personnes divines est fausse, il n'y a qu'un Dieu unique, ce que professaient les musulmans. Et c'est ainsi, entre autres, que le coranisme abattit la Foi chrétienne des orientaux devenue impure, et, parmi eux, celle des arabes. Seule, en effet, une Foi pure pouvait vaincre le coranisme.
           
        Rohrbacher a sur cela une fort belle page, dans son Histoire, etc. : "Dieu se servira de l'hérésie et de la puissance mahométane, pour punir les autres hérésies et puissances, en particulier celles de l'Orient, de l'abus de ses dons et de ses grâces. Pour réconcilier l'homme avec Dieu et les hommes entre eux, le Fils de Dieu se fait homme, expie en sa Personne toutes les inimitiés, et établit sur la terre une société spirituelle de foi, d'espérance et de charité, avec un chef visible qui le remplace, et auquel il donne le clefs du royaume des cieux. Pendant trois siècles, Rome idolâtre repousse par le fer et le feu l'empire de Dieu et de son Christ, pour se faire adorer elle-même avec ses idoles et ses empereurs : Rome idolâtre, avec ses empereurs et les idoles, sera punie et détruite par le fer et le feu des nations qu'elle était habituée à dominer et à séduire. Pendant trois siècles, les nouveaux rois de Perse, avec leurs mages, au lieu d'adorer dans sa gloire celui que des mages avaient adoré dans son berceau, persécutaient ses adorateurs pour leur faire adorer le feu et d'autres créatures : les rois de Perse et leurs mages seront exterminés par le fer et le feu des Arabes. Pendant trois siècles, les empereurs de Constantinople et les chrétiens de l'Orient, au lieu de professer avec amour la Divinité du Christ et l'unité de son Église, sont presque toujours à attaquer l'une et à déchirer l'autre par des hérésies et des schismes sans cesse renaissants. (...) Les empereurs de Constantinople et les chrétiens de l'Orient seront punis par leurs schismes et leurs hérésies devenues homme et empire dans la personne de Mahomet ; car, dans le fond, le mahométisme consiste à nier la divinité du Christ et à reconnaître au glaive la suprématie de la doctrine" (t. X, p. 4).
           
        Mais j'en reviens, pour finir, au sujet propre de ce chapitre musulman, et le conclue de la même manière que le précédent consacré au juifs judaïques :
           
        Qu'il soit anathème, celui qui ose dire que la religion mahométane ou coranique, non-Trinitaire et rejetant la doctrine du Messie-Dieu, est une religion monothéiste qui a Abraham pour père.
           
        ... Abraham, père des trois religions monothéistes ? Quel blasphème, quel scandale, de voir les papes modernes oser soutenir cela !! Car il n'y en a qu'une seule parmi les trois qui est véritablement monothéiste, c'est celle catholique, celle qui professe le dogme trinitaire. Le vrai monothéiste est trinitaire.
           
        Il ne faut pas être surpris du dogme trinitaire, qui révèle un Dieu-Famille. Ne sommes-nous pas, nous les êtres humains, faits à l'image de Dieu ? Or, si nous nous regardons dans le miroir de notre vie, nous voyons bien que nous-mêmes, chacun d'entre nous, nous sommes... Un et Trois, à l'image du Dieu véritable. En effet, alors que nous ne sommes qu'une personne une, cependant nous avons deux noms, le prénom et le nom, pour nous identifier... pourquoi donc cela, si nous n'étions vraiment qu'un, comme veulent le croire les faux monothéistes judaïques et mahométans à propos de Dieu ? Tout simplement parce que notre prénom est en relation avec ce qui est "un" en nous, notre individualité spécifique, et notre nom, à juste titre appelé "de famille", est en relation avec ce qui est "trois" en nous, c'est-à-dire avec la substance familiale, père, mère, enfant(s), dont nous sommes composés, à égalité et avec ce qui fait que nous sommes "un". Or, l'un sans l'autre, ou l'autre sans l'un, ne peut pas exister métaphysiquement. Je m'appelle Vincent Morlier. Si je disais que je m'appelle seulement "Vincent", cela ne suffit pas à m'identifier, il y a bien d'autres "Vincent" dans d'autres familles, mais ce n'est pas moi ; de même, si je dis que je m'appelle "Morlier", cela ne suffit pas plus à m'identifier, les autres membres de ma famille s'appelant eux aussi "Morlier" ; par rapport à ma propre famille, je suis le seul à m'appeler "Vincent Morlier" (pour simplifier ma démonstration, je fais abstraction des homonymes qui existent dans d'autres familles)... je suis donc "un", et cependant ce qui spécifie ce "un", c'est aussi le "trois".
           
        Cela n'est qu'une parabole, une analogie imparfaite bien sûr, avec la Trinité divine (ne serait-ce que parce que les différentes personnes composant une famille humaine ne sont pas de même substance, consubstantielles entre elles, comme les Personnes divines le sont quant à Elles !), mais elle permet de bien comprendre que de voir Trois Personnes dans l'Unité d'un seul Dieu, n'est pas du tout aussi anti-naturel qu'une vue grossière, barbare et primaire, de la question voudrait le croire, cela révèle tout au contraire la vraie et profonde nature métaphysique des choses, de laquelle, pour leur malheur, se sont coupés, et les juifs judaïques, et les musulmans...
 
        3/ La dernière Lettre apostolique du pape François,
sur saint Joseph, Patris corde.
           
        Elle est... magnifique, d'une très-grande et surtout très-catholique spiritualité !
           
        Chronologiquement, j'aurais certes dû commencer par cette Lettre apostolique du 8 décembre de l'année dernière 2020, mais je ne l'ai lue qu'il y a seulement quelques jours, le 1er mars, pour commencer mon mois de saint Joseph. Et puis, j'ai préféré terminer avec elle pour une autre raison : elle va me permettre de finir, pour une fois, mon article par un happy end...! La spiritualité de cette Lettre est en effet de toute beauté.
           
        ... N'est-ce pas surprenant ?! Il en est pourtant bien ainsi, il n'est que de lire cette Lettre apostolique. Ce qui montre bien que les papes antéchristisés de la période moderneles pires, ceux issus de Vatican II, ne sont pas encore, quant à eux, l'Antéchrist-personne lui-même, c'est-à-dire le fameux "Agneau à la voix de dragon" annoncé par saint Jean dans l'Apocalypse, comme certains extrémistes brouillons-pressés, sédévacantistes, voudraient le croire. Parfois, donc, ces papes antéchristisés mais inconscients de l'être et sans mauvaise intention de leur part, et cependant qui amèneront inéluctablement l'Antéchrist-personne sur le Siège de Pierre, regardent, dans leur fonction pontificale, "l'Agneau", c'est-à-dire le Christ, par exemple dans cette remarquable Lettre apostolique sur saint Joseph, quand trop souvent hélas et bien plus souvent, ils regardent le "dragon", c'est-à-dire Satan et l'Antéchrist, par exemple en osant professer que Abraham est le père des trois religions monothéistes.
           
        Pour ne tomber dans aucun extrémisme qui, volontiers, ferait anathématiser François, à la manière des sédévacantistes qui font du "libre-examen" luthérien de la Légitimité pontificale (... n'aboutissant qu'à s'excommunier eux-mêmes de l'Église, de leurs propres mains, mais pas le pape moderne qu'ils prétendent excommunier...), il importe, ce que je me propose de faire maintenant, de donner une présentation honnête de l'entière situation pontificale actuelle, qui voit certes un renversant et incroyable mélange entre "l'Agneau" et "le dragon", et, simplement, en toute humilité, reproduire le bon dans ces papes antéchristisés, quand on l'y trouve, après y avoir dûment dénoncé le mauvais. Je vais donc à présent citer de larges extraits de cette belle et bonne Lettre apostolique du pape François sur saint Joseph, Patris Corde, qu'on trouvera sur le site du Vatican au lien suivant : http://www.vatican.va/content/francesco/fr/apost_letters/documents/papa-francesco-lettera-ap_20201208_patris-corde.htm.
           
        Après avoir dit que cette Lettre apostolique est écrite à l'occasion du 150ème anniversaire de la déclaration de saint Joseph comme Patron de l'Église Universelle, le pape François pose l'idée principale qui sous-tend tout son hommage à saint Joseph, à savoir : c'est avec un cœur de père (patris corde) que Joseph a aimé Jésus.
           
        Il poursuit en précisant que Jésus était bien sous l'appartenance légale de Joseph, car Joseph lui avait donné son nom, Jésus : "Comme on le sait, donner un nom à une personne ou à une chose signifiait, chez les peuples antiques, en obtenir l’appartenance, comme l’avait fait Adam dans le récit de la Genèse (cf. II, 19-20) ; Joseph eut le courage d’assumer la paternité légale de Jésus".
           
        Après avoir brossé rapidement ce qu'on sait par les Évangiles de la vie de Joseph s'occupant activement de Marie et de Jésus pour leur donner une assise matérielle et un nid familial viable, le pape fait remarquer : "Après Marie, Mère de Dieu, aucun saint n’a occupé autant de place dans le Magistère pontifical que Joseph, son époux".
           
        Évoquant, dans cette introduction, les "héros discrets" de la crise du Covid, il leur donne en modèle saint Joseph : "Nous pouvons tous trouver en saint Joseph l’homme qui passe inaperçu, l’homme de la présence quotidienne, discrète et cachée, un intercesseur, un soutien et un guide dans les moments de difficultés. Saint Joseph nous rappelle que tous ceux qui, apparemment, sont cachés ou en «deuxième ligne», jouent un rôle inégalé dans l’histoire du salut".
           
        Puis, après ces propos introductifs, le pape nous propose une méditation en sept points sur saint Joseph, dont je vais tirer les phrases les plus belles, en vrac, telles quelles, sans souci d'ordonnance :
           
        1./ Joseph aimé.
           
        "La grandeur de saint Joseph consiste dans le fait qu’il a été l’époux de Marie et le père adoptif de Jésus. Comme tel, il «se mit au service de tout le dessein salvifique», comme l’affirme saint Jean Chrysostome".
           
        "En raison de son rôle dans l’histoire du salut, saint Joseph est un père qui a toujours été aimé par le peuple chrétien. De nombreux saints et saintes ont été ses dévots passionnés, parmi lesquels Thérèse d’Avila. Dans tout manuel de prière, on trouve des oraisons à saint Joseph. Des invocations particulières lui sont adressées tous les mercredis, et spécialement durant le mois de mars qui lui est traditionnellement dédié. (...) La confiance du peuple en saint Joseph est résumée dans l’expression "Ite ad Joseph" qui fait référence au temps de la famine en Égypte quand les gens demandaient du pain au pharaon, et il répondait : «Allez trouver Joseph, et faites ce qu’il vous dira» (Gn XLI, 55).
           
        2./ Père dans la tendresse.
           
        "Joseph a vu Jésus grandir jour après jour «en sagesse, en taille et en grâce, devant Dieu et devant les hommes» (Lc II, 52). Tout comme le Seigneur avait fait avec Israël, «il lui a appris à marcher, en le tenant par la main : il était pour lui comme un père qui soulève un nourrisson tout contre sa joue, il se penchait vers lui pour lui donner à manger» (cf. Os XI, 3-4). Jésus a vu en Joseph la tendresse de Dieu : «Comme la tendresse du père pour ses fils, la tendresse du Seigneur pour qui le craint» (Ps CIII, 13).
           
        "L’histoire du salut s’accomplit en «espérant contre toute espérance» (Rm IV, 18), à travers nos faiblesses. Nous pensons trop souvent que Dieu ne s’appuie que sur notre côté bon et gagnant, alors qu’en réalité la plus grande partie de ses desseins se réalise à travers et en dépit de notre faiblesse. Si telle est la perspective de l’économie du salut, alors nous devons apprendre à accueillir notre faiblesse avec une profonde tendresse. Le Malin nous pousse à regarder notre fragilité avec un jugement négatif. Au contraire, l’Esprit la met en lumière avec tendresse. La tendresse est la meilleure manière de toucher ce qui est fragile en nous. Seule la tendresse nous sauvera de l’œuvre de l’Accusateur (cf. Ap XII, 10). C’est pourquoi il est important de rencontrer la Miséricorde de Dieu, notamment dans le Sacrement de la Réconciliation, en faisant une expérience de vérité et de tendresse. Paradoxalement, le Malin aussi peut nous dire la vérité. Mais s’il le fait, c’est pour nous condamner. Nous savons cependant que la Vérité qui vient de Dieu ne nous condamne pas, mais qu’elle nous accueille, nous embrasse, nous soutient, nous pardonne. La Vérité se présente toujours à nous comme le Père miséricordieux de la parabole (cf. Lc XV, 11-32) : elle vient à notre rencontre, nous redonne la dignité, nous remet debout, fait la fête pour nous parce que «mon fils que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé»".
           
        3./ Père dans l'obéissance.
           
        "Dieu a aussi révélé à Joseph ses desseins par des songes.
           
        "Dans le premier songe, l’ange l’aide à résoudre son dilemme : «Ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse». Sa réponse est immédiate : «Quand Joseph se réveilla, il fit ce que l’ange du Seigneur lui avait prescrit» (Mt I, 24). Grâce à l’obéissance, il surmonte son drame et il sauve Marie.
           
        "Dans le deuxième songe, l’ange demande à Joseph : «Lève-toi ; prends l’enfant et sa mère, et fuis en Égypte. Reste là-bas jusqu’à ce que je t’avertisse, car Hérode va rechercher l’enfant pour le faire périr» (MtII, 13). Joseph n’hésite pas à obéir, sans se poser de questions concernant les difficultés qu’il devra rencontrer : «Il se leva dans la nuit, il prit l’enfant et sa mère et se retira en Égypte, où il resta jusqu’à la mort d’Hérode» (Mt II, 14-15). En Égypte, Joseph, avec confiance et patience, attend l’avis promis par l’ange pour retourner dans son Pays.
           
        "Le messager divin, dans un troisième songe, juste après l’avoir informé que ceux qui cherchaient à tuer l’enfant sont morts, lui ordonne de se lever, de prendre avec lui l’enfant et sa mère et de retourner en terre d’Israël (cf. Mt II, 19-20). Il obéit une fois encore sans hésiter : «Il se leva, prit l’enfant et sa mère, et il entra dans le pays d’Israël» (Mt II, 21).
           
        "Mais durant le voyage de retour, «apprenant qu’Arkélaüs régnait sur la Judée à la place de son père Hérode, il eut peur de s’y rendre. Averti en songe, – et c’est la quatrième fois que cela arrive – il se retira dans la région de Galilée et vint habiter dans une ville appelée Nazareth» (Mt II, 22-23).
           
        "Dans chaque circonstance de sa vie, Joseph a su prononcer son «fiat», tout comme Marie à l’Annonciation, et comme Jésus à Gethsémani.
           
        "Dans la vie cachée de Nazareth, Jésus a appris à faire la volonté du Père à l’école de Joseph. Cette volonté est devenue sa nourriture quotidienne (cf. Jn IV, 34)".
           
        4./ Père dans l'accueil.
           
        "Joseph accueille Marie sans fixer de conditions préalables. Il se fie aux paroles de l’Ange.
           
        "La vie spirituelle que Joseph nous montre n’est pas un chemin qui explique, mais un chemin qui accueille. C’est seulement à partir de cet accueil, de cette réconciliation, qu’on peut aussi entrevoir une histoire plus grande, un sens plus profond. Semblent résonner les ardentes paroles de Job qui, à l’invitation de sa femme à se révolter pour tout le mal qui lui arrive, répond : «Si nous accueillons le bonheur comme venant de Dieu, comment ne pas accueillir de même le malheur» (Jb II, 10).
           
        "Joseph n’est pas un homme passivement résigné. Il est fortement et courageusement engagé. L’accueil est un moyen par lequel le don de force qui nous vient du Saint Esprit se manifeste dans notre vie. Seul le Seigneur peut nous donner la force d’accueillir la vie telle qu’elle est, de faire aussi place à cette partie contradictoire, inattendue, décevante, de l’existence. La venue de Jésus parmi nous est un don du Père pour que chacun se réconcilie avec la chair de sa propre histoire, même quand il ne la comprend pas complètement. Dieu peut faire germer des fleurs dans les rochers. Même si notre cœur nous accuse, Il «est plus grand que notre cœur, et il connaît toutes choses» (1 Jn III, 20).
           
        "Loin de nous, alors, de penser que croire signifie trouver des solutions consolatrices faciles. La foi que nous a enseignée le Christ est, au contraire, celle que nous voyons en saint Joseph qui ne cherche pas de raccourcis mais qui affronte «les yeux ouverts» ce qui lui arrive en en assumant personnellement la responsabilité.
           
        5./ Père au courage créatif.
           
        "Bien des fois, en lisant les «Évangiles de l’enfance», on se demande pourquoi Dieu n’est pas intervenu de manière directe et claire. Mais Dieu intervient à travers des évènements et des personnes. Joseph est l’homme par qui Dieu prend soin des commencements de l’histoire de la Rédemption. Il est le vrai «miracle» par lequel Dieu sauve l’Enfant et sa mère. Le Ciel intervient en faisant confiance au courage créatif de cet homme qui, arrivant à Bethléem et ne trouvant pas un logement où Marie pourra accoucher, aménage une étable et l’arrange afin qu’elle devienne, autant que possible, un lieu accueillant pour le Fils de Dieu qui vient au monde (cf. Lc II, 6-7). Devant le danger imminent d’Hérode qui veut tuer l’Enfant, Joseph est alerté, une fois encore en rêve, pour le défendre, et il organise la fuite en Égypte au cœur de la nuit (cf. Mt II, 13-14).
           
        "La «bonne nouvelle» de l’Évangile est de montrer comment, malgré l’arrogance et la violence des dominateurs terrestres, Dieu trouve toujours un moyen pour réaliser son plan de salut. L’Évangile nous dit que, ce qui compte, Dieu réussit toujours à le sauver à condition que nous ayons le courage créatif du charpentier de Nazareth qui sait transformer un problème en opportunité, faisant toujours confiance à la Providence.
           
        "Il s’agit du même courage créatif démontré par les amis du paralytique qui le descendent par le toit pour le présenter à Jésus (cf. Lc V, 17-26). La difficulté n’a pas arrêté l’audace et l’obstination de ses amis : ils enlèvent les tuiles et le descendent sur sa civière juste devant Jésus.
           
        "À la fin de chaque événement qui voit Joseph comme protagoniste, l’Évangile note qu’il se lève, prend avec lui l’Enfant et sa mère, et fait ce que Dieu lui a ordonné (cf. Mt I, 24 ; II, 14.21). Jésus et Marie sa Mère sont, en effet, le trésor le plus précieux de notre Foi. On ne peut pas séparer, dans le plan du salut, le Fils de la Mère.
           
        "Nous devons toujours nous demander si nous défendons de toutes nos forces Jésus et Marie qui sont mystérieusement confiés à notre responsabilité, à notre soin, à notre garde. Le Fils du Tout-Puissant vient dans le monde en assumant une condition de grande faiblesse. Il se fait dépendant de Joseph pour être défendu, protégé, soigné, élevé. Dieu fait confiance à cet homme, comme le fait Marie qui trouve en Joseph celui qui, non seulement veut lui sauver la vie, mais qui s’occupera toujours d’elle et de l’Enfant. En ce sens, Joseph ne peut pas ne pas être le Gardien de l’Église, parce que l’Église est le prolongement du Corps du Christ dans l’histoire, et en même temps dans la maternité de l’Église est esquissée la maternité de Marie. Joseph, en continuant de protéger l’Église, continue de protéger l’Enfant et sa mère, et nous aussi en aimant l’Église nous continuons d’aimer l’Enfant et sa mère.
           
        "Cet Enfant est celui qui dira : «Dans la mesure où vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait» (Mt XXV, 40). Ainsi chaque nécessiteux, chaque pauvre, chaque souffrant, chaque moribond, chaque étranger, chaque prisonnier, chaque malade, est «l’Enfant» que Joseph continue de défendre. C’est pourquoi saint Joseph est invoqué comme protecteur des miséreux, des nécessiteux, des exilés, des affligés, des pauvres, des moribonds. Nous devons apprendre de Joseph le même soin et la même responsabilité : aimer l’Enfant et sa mère ; aimer les Sacrements et la charité ; aimer l’Église et les pauvres. Chacune de ces réalités est toujours l’Enfant et sa mère.
           
        6./ Père travailleur.
           
        "Saint Joseph était un charpentier qui a travaillé honnêtement pour garantir la subsistance de sa famille. Jésus a appris de lui la valeur, la dignité et la joie de ce que signifie manger le pain, fruit de son travail.
           
        "Le travail de saint Joseph nous rappelle que Dieu lui-même fait homme n’a pas dédaigné de travailler.
           
        7./ Père dans l'ombre.
           
        "L’écrivain polonais Jan Dobraczyński, dans son livre L’ombre du Père, a raconté la vie de saint Joseph sous forme de roman. Avec l’image suggestive de l’ombre, il définit la figure de Joseph qui est pour Jésus l’ombre sur la terre du Père Céleste. Il le garde, le protège, ne se détache jamais de lui pour suivre ses pas. Pensons à ce que Moïse rappelle à Israël : «Tu l’as vu aussi au désert : Yahvé ton Dieu te soutenait comme un homme soutient son fils» (Dt I, 31). C’est ainsi que Joseph a exercé la paternité pendant toute sa vie.
           
        "La logique de l’amour est toujours une logique de liberté, et Joseph a su aimer de manière extraordinairement libre. Il ne s’est jamais mis au centre. Il a su se décentrer, mettre au centre de sa vie Marie et Jésus. Le bonheur de Joseph n’est pas dans la logique du sacrifice de soi, mais du don de soi. On ne perçoit jamais en cet homme de la frustration, mais seulement de la confiance. Son silence persistant ne contient pas de plaintes mais toujours des gestes concrets de confiance.
           
        "Le but de cette Lettre Apostolique est de faire grandir l’amour envers ce grand saint, pour être poussés à implorer son intercession et pour imiter ses vertus et son élan. Saint Paul a explicitement exhorté : «Montrez-vous mes imitateurs» (1 Co IV, 16). Saint Joseph le dit à travers son silence éloquent. Il ne reste qu’à implorer de saint Joseph la grâce des grâces : notre conversion.
           
        "Donné à Rome, Saint Jean de Latran, le 8 décembre, Solennité de l’Immaculée Conception de la B.V. Marie, de l’année 2020, la huitième de mon Pontificat.
 
François
           
        Et le pape François de terminer sa Lettre apostolique, par une note 10 où il dit :
           
        "Tous les jours, depuis plus de quarante ans, après les Laudes, je récite une prière à saint Joseph tirée d’un livre français de dévotions des années 1800, de la Congrégation des Religieuses de Jésus et Marie, qui exprime dévotion, confiance et un certain défi à saint Joseph : «Glorieux Patriarche saint Joseph dont la puissance sait rendre possibles les choses impossibles, viens à mon aide en ces moments d’angoisse et de difficulté. Prends sous ta protection les situations si graves et difficiles que je te recommande, afin qu'elles aient une heureuse issue. Mon bien-aimé Père, toute ma confiance est en toi. Qu'il ne soit pas dit que je t’ai invoqué en vain, et puisque tu peux tout auprès de Jésus et de Marie, montre-moi que ta bonté est aussi grande que ton pouvoir. Amen».  
           
        Il faut avouer que devant une spiritualité aussi belle et forte, on croit franchement rêver... C'est bien le premier document magistériel du pape François qui est... catholique ! Et qui contredit totalement son positionnement pro-mondialiste et syncrétiste religieux ! Comment, par exemple, ne voit-il pas que la magnifique phrase qu'il a dite "Nous devons toujours nous demander si nous défendons de toutes nos forces Jésus et Marie qui sont mystérieusement confiés à notre responsabilité, à notre soin, à notre garde" condamne de plein fouet le fait de réputer bons les monothéismes juif judaïque et musulman, qui sont des atteintes mortelles directes à Jésus et Marie...?!?
           
        Ô prodige d'aveuglement !!! Ô mysterium iniquitatis !!!
           
        Voilà. Pour l'instant, nous avons des papes antéchristisés mais qui ne le sont pas à fond, formellement, ils ne le sont que matériellement. Néanmoins, leur péché antéchristique promouvant une nouvelle tour de Babel, péché qui remonte au concordat napoléonien et qui, tel le furet du bois-vilain, passe par Vatican II, va faire advenir sur le Siège de Pierre l'Antéchrist-personne, comme je l'ai exprimé dans mon précédent article du 1er janvier.
           
        Jusques à quand le péché pontifical suprême sera-t-il seulement matériel ? Jusqu'à ce qu'advienne l'Adversaire sur le Siège de Pierre. Il transformera alors le péché matériel pontifical-ecclésial en péché formel.
           
        Et c'est à partir du Siège de Pierre qu'il le fera. Légitimement. Tel un Caïphe deuxième du nom imitant celui de l'Antiquité, qui, légitimement lui aussi, en tant que dernier Grand-Pontife de l'économie de salut synagogale-mosaïque, anathématisa solennellement Jésus-Christ dans la nuit fatidique du Jeudi-Saint. Caïphe II-l'Antéchrist sera le tout dernier pape de l'Église dans son économie de salut actuelle du Temps des nations et de Rome son centre, appelée, à l'instar de l'antique économie de salut mosaïque-synagogale, à disparaître, elle aussi, pour laisser place aux Mille ans qu'instaurera le Christ en Gloire, après la chute de l'Antéchrist-personne.
           
        ... Saint Joseph, Patron de l'Église Universelle, priez pour l'Église et pour nous !
 
En la fête de saint Joseph,
ce 19 mars 2021,
Vincent Morlier,
Écrivain catholique.
 
 
 
 
19-03-2021 15:03:00
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